La gestion durable des ressources au Bénin inscrite dans le processus de décentralisation

Les problèmes présentés ont montré les difficultés que la population rurale et les agences de développement au Bénin sont confrontés aujourd’hui. Contrairement aux attentes dans le domaine de la politique de développement, l’inachevé processus de décentralisation rend la gestion des problèmes encore plus difficile.

Cet article donne un aperçu sur une approche socio-économique intégrée pour répondre à la complexité de l’utilisation des ressources dans un bassin versant au Bénin, en Afrique de l’Ouest.

L’objectif principal des études est d’analyser les interdépendances entre la disponibilité des ressources et socio-économique, respectivement, le développement démographique, incorporé dans le processus de réorganisation institutionnelle.

L’eau deviendra plus rare en raison de la croissance démographique et de l’évolution des modes de consommation d’eau. Les flux migratoires aggravent la concurrence sur la terre et l’eau.

La connaissance détaillée de ces processus brièvement décrits permet d’identifier des stratégies durables afin d’atténuer les crises imminentes.

Les approches de gestion des ressources telles que CBNRM (« Community Based Natural Resource Management’’) forment une base conceptuelle, qui doit s’accompagner d’une planification à long terme des institutions étatiques pour piloter les ressources et par l’introduction de systèmes d’utilisation des terres adaptés localement (comme les plantations de noix de cajou dans le bassin versant).

Le système d’aide à la décision BenIMPACT prend en charge l’évaluation quantitative de différentes voies de développement.

Les stratégies dominantes de besoins fondamentaux de toutes les agences de développement nationales et internationales opérant au Bénin doivent reconnaître le processus de raccourcissement des ressources naturelles de base eau et terre pour assurer leur pérennité à l’avenir.

Citation :

M’barek, R., Behle, C., Mulindabigwi, V., Schopp, M., Singer, U., 2005. Sustainable resource management in Benin embedded in the process of decentralisation. Phys. Chem. earth 30, 365–371.

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De l’analyse des processus hydrologiques locaux à l’application du modèle hydrologique régional au Bénin : Concept, résultats et perspectives

Stress hydrique prévu pour l’année 2025 avec l’évolution de la population. Accélération de ce processus par la dégradation des terres et le changement climatique

Important de développer des instruments de gestion pour régir la consommation d’eau et la distribution d’eau pour éviter les conflits et pénuries.

Disponibilité des instruments de modélisation au niveau local et régional dans le bassin versant supérieur de l’Ouémé pour reproduire les principaux processus du cycle de l’eau. Possibilité d’utilisation de ces modèles dans le cadre d’une future analyse de scénario.

Nécessité de capitaliser les connaissances acquises du processus à l’échelle locale pour l’application du modèle au niveau régional. Particulièrement, nécessité d’améliorer les informations régionales sur les propriétés physiques et chimiques des sols, déterminantes pour la fertilité du sol.

Couplage des modèles hydrologiques avec des modèles validés pour la croissance des plantes (cultures), le développement économique et les prévisions concernant la demande en eau de la population, l’industrie et l’agriculture.

Possibilité de calculer, avec ce couplage de modèles, des scénarios de changements et de quantifier les effets à l’échelle régionale.

Important de réaliser une évaluation des effets régionaux sur la disponibilité de l’eau et la sécurité alimentaire (en équilibrant disponibilité et demande) causés par les processus de changement régionaux et mondiaux.

Citation:

Bormann, H., Reichert, B., Skowronek, A., 2005. From local hydrological process analysis to regional hydrological model application in Benin : Concept , results and perspectives. Phys. Chem. earth 30, 347–356.

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Captures du poisson-chat, Schilbe intermedius (Teleostei : Schilbeidae), par la pêche artisanale au filet maillant dans deux affluents du fleuve Ouémé, Bénin, Afrique de l’Ouest

Les captures du poisson-chat Schilbe intermedius par la pêche artisanale au filet maillant ont été étudiées dans les affluents Okpara et Zou du fleuve Ouémé, au Bénin, en 1999 et 2000.

Les plus gros poissons capturés aux stations de Toué et de Kpassa mesuraient respectivement 26,2 cm et 24,5 cm.

La production mensuelle à Kpassa a varié entre 9,0g et 900,0g (moyenne 206,3g) et entre 3,3g et 17 320g (moyenne 2 603,4g) à Toué.

La production mensuelle (PM) a considérablement fluctué avec deux tendances principales au cours de l’année. La première (septembre-décembre) a été caractérisée par une augmentation progressive des PM. Les valeurs les plus élevées ont été obtenues en novembre à Kpassa et en décembre à Toué. La deuxième tendance (décembre-mai) a été caractérisée par une baisse progressive de la PM. Les valeurs les plus basses ont été obtenues en février-avril à Kpassa et en mai-juillet à Toué.

Le succès de la pêche artisanale des schilbeids varie au cours de la journée, les plus fortes captures étant enregistrées vers 22h00 et à 07h00 et les plus faibles entre 13h15 et 16h15.

Les filets à maille étirée de 10 à 15 mm ont été les plus efficaces. Au-delà de 15 mm, la pêche au filet maillant devenait moins efficace.

Les gros poissons étaient souvent capturés avec des filets maillants de 20 à 30 mm de maille étirée. Au-delà de ces maillages, le rendement et les prises des filets maillants ont diminué.

Lalèyè, P., Salako, O., Chikou, A., Philippart, J.C., 2005. Artisanal gill-net fishery catches of the catfish, Schilbe intermedius (Teleostei: Schilbeidae), in two tributaries of the Ouémé River, Bénin, West Africa. African Journal of Aquatic Science 30.

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Apparition naturelle de Fusarium et contamination subséquente par les fumonisines dans le maïs pré-récolte et stocké au Bénin, en Afrique de l’Ouest

L’occurrence naturelle de la contamination par Fusarium et fumonisine a été évaluée dans et le maïs stocké produit par de petits agriculteurs dans quatre zones agroécologiques du Bénin.

Les analyses mycologiques ont révélé une prédominance à la fois de Fusarium et d’Aspergillus dans les échantillons de maïs par rapport aux autres genres.

Les deux espèces de Fusarium les plus communément isolés du maïs étaient Fusarium verticillioides (68 %) et Fusarium proliferatum (31 %).

Des isolats atypiques de F. verticillioides avec quelques caractéristiques de Fusarium andiyazi ont également été trouvés uniquement sur du maïs avant la récolte.

L’étude des souches de F.  verticillioides ont montré la présence de producteurs de fumonisines extrêmement élevés au Bénin avec des niveaux de fumonisines totales allant de 8240 à 16690 mg/kg.

Les niveaux de Fumonisine dans le maïs se sont avérés significativement plus élevés dans les deux zones du sud au cours de toutes les enquêtes.

La présence au Bénin des souches de F. verticillioides, qui sont riches en producteurs de fumonisines, appelle à plus d’attention et suggère que les agriculteurs devraient adopter un système de gestion des procédures post-récolte adéquates afin d’assurer une bonne qualité du maïs stocké.

Il faut une sensibilisation accrue des agriculteurs et des consommateurs du Bénin mais aussi de l’Afrique de l’Ouest sur le danger de contamination par les fumonisines dans le maïs.

Un séchage adéquat avant et pendant le stockage devrait être l’une des mesures importantes à recommander aux agriculteurs pour réduire la contamination avec le Fusarium et la fumonisine.

Fandohan, P., Gnonlonfin, B., Hell, K., Marasas, W.F.O., Wingfield, M.J., 2005. Natural occurrence of Fusarium and subsequent fumonisin contamination in preharvest and stored maize in Benin , West Africa. Int. J. Food Microbiol. 99, 173–183.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Natural occurrence of Fusarium and subsequent fumonisin contamination in preharvest and stored maize in Benin, West Africa»

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