Evaluation de l’intensité territoriale de deux systèmes de cultures associées modérément fertilisées au Sud-Bénin.

Dans la plupart des pays en développement, toute la production agricole a pour vocation d’être commercialisable et c’est la partie non commercialisable qui sert à la satisfaction des besoins alimentaires des petits paysans.

La production agricole destinée à l’exportation et à la commercialisation est celle la plus soutenue financièrement et techniquement par les pouvoirs publics.

Il est important de recentrer l’agriculture sur la satisfaction des besoins pouvant garantir l’équilibre alimentaire des producteurs puis des autres couches de la société tout en préservant l’environnement.

L’intensité territoriale se définit comme la superficie de terre nécessaire pour produire soit une ration alimentaire équilibrée en macronutriments (glucides, protéines et lipides), soit en apport protéino-énergétique (de 2 163,5 kcal/jour et 56,7g/jour de protéines) pour un adulte pendant un an.

La pratique des cultures multiples favorise la réduction de l’intensité territoriale en permettant la suffisance quantitative à travers les bons rendements mais également, une diversité pouvant garantir l’équilibre alimentaire.

L’intensité territoriale varie de 2 831,4 m² pour le système de culture de l’arachide en culture mono spécifique à 495,6 m² lorsque l’arachide est associée à la variété de maïs TZEEW, à port érigé.

L’intensité territoriale varie de 2 500 m² (pois d’angole) en système de cultures mono spécifiques à 1 521,8 m² pour l’association maïs-manioc-pois d’angole,

Il est nécessaire que les politiques s’appuient sur la minimisation de l’intensité territoriale, en matière de rendements agricoles, afin de concilier durablement la satisfaction des besoins alimentaires des populations en plein accroissement et la préservation des ressources naturelles.

Adjahossou, V., Adjahossou, B., Dovonou, F., Adjahossou, D., Boko, M., 2014. Evaluation de l’intensité territoriale de deux systèmes de cultures associées modérément fertilisées au Sud-Bénin. International Journal of Biological and Chemical Sciences 7, 2233–2247.

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Profil physico-chimique du malt produit à partir de deux variétés de sorgho utilisées pour la production locale de bière (Tchakpalo) au Bénin

Le malt détermine le goût et la qualité du tchakpalo. La valeur brassicole du malt est principalement déterminée par son pouvoir diastatique et son extrait hydrosoluble.

Pour y parvenir, la caractérisation physico-chimique des échantillons de variétés blanches et rouges de malt de sorgho par rapport à une variété importée du Nigeria nommée Farafara et sélectionnée pour ses propriétés brassicoles a été effectuée.

La matière sèche des échantillons de variétés de sorgho blanc et rouge était respectivement de 89,44 ± 0,21 % et 90,15±0,20 %. Les mille poids de grains étaient respectivement de 34,66±0,33g et 31,79±0,35g et les taux de germination étaient de 97,66 ± 1,2 % et 75,33 ± 1,5 %.

La teneur en protéines des variétés blanches et rouges du Bénin et importées varie de 9,75 ± 0,7 % à 12,21 ± 0,1 % tandis que la teneur en cendres variait de 1,25 ± 0,02 à 1,4 ± 0,04 %.

Les tests de broyage ont montré que le moulin à maïs n’était pas adapté au broyage du malt de sorgho.

Les variétés de sorgho du Bénin pourraient présenter des caractéristiques physico-chimiques qui les prédisposent pour le maltage.

Il est recommandé aux producteurs de constituer des coopératives pour acquérir des moulins spécialisés ce qui pourrait leur permettre d’obtenir des gruaux pour une bonne extraction lors du brassage.

La caractérisation biochimique d’échantillons de malt de sorgho béninois pouvant

mettre en évidence leur pouvoir diastatique pourrait être très intéressante pour le futur.

Il est donc important pour la recherche scientifique de finaliser un modèle de broyeur adapté au broyage du malt de sorgho.

Konfo, T.R.C., Adjou, E.S., Ahoussi-dahouenon, E., Mohamed, S., Sohounhloue, D.C., 2014. Physico-chemical profile of malt produced from two sorghum varieties used for local beer ( Tchakpalo ) production in Benin. Int. J. Biosci. 5, 217–225.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Physico-chemical profile of malt produced from two sorghum varieties used for local beer (Tchakpalo) production in Benin»

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Rapport de l’étude d’état des lieux de la filière riz au Bénin en 2014

Depuis quelques années, le riz fait partie des céréales les plus consommées au Bénin.

La filière riz est réellement une filière porteuse pour le Bénin et contribue à la sécurité alimentaire du pays, mais elle est aussi pourvoyeuse de revenus pour les différents acteurs qui s’y sont engagés.

Depuis la crise alimentaire de 2007-2008, aussi bien le Gouvernement, les Partenaires techniques et Financiers et les acteurs directs de la filière (producteurs, transformateurs et commerçants) ont engagé des efforts qui ont hissé la filière riz à un niveau assez élevé en lui donnant un véritable élan.

Le maillon de la production est le plus dynamique étant donné l’engouement est l’organisation des acteurs, les productions obtenus et les différents appuis.

Le maillon des intrants spécifiques et des équipements présente différents visages. Si les intrants comme les semences certifiées de riz sont de plus en plus présents, les engrais spécifiques ne sont pas toujours disponibles. Les engrais vivriers et coton qui sont utilisés ne sont pas mis en place à temps, compromettant souvent le travail des producteurs.

Concernant les maillons transformation et commercialisation, ils connaissent aussi des évolutions même s’ils sont encore timides.

Le riz local est très peu présente/visible sur les marchés urbains ; ce qui se traduit par la forte consommation de riz dans les zones de production.

De façon générale, les résultats ne sont pas encore à la hauteur des attentes. De nombreuses difficultés et contraintes minent toujours le développement de la filière riz.

Konnon, D.-D., Sotondji, C.S., Adidehou, Y.A., 2014. Rapport de l’étude d’état des lieux de la filière riz au Bénin en 2014.

 

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Connaissances autochtones sur les races locales et les aliments à base de fonio au Bénin

La production nationale de fonio au Bénin demeure faible avec une régression continue variant de 4 164 tonnes en 1991 à 947 tonnes en 2010 (MAEP 2010). Ceci peut être due à la réduction de la superficie cultivée au profit d’autres cultures, principalement le maïs, facile à produire avec un rendement plus élevé.

Le fonio est une céréale traditionnelle très importante pour la plupart des agriculteurs qui sont souvent les gardiens d’une riche diversité de races locales ou de variétés traditionnelles. Cependant, les méthodes de production et de traitement post-récolte ont été encore traditionnelle au Bénin.

Une diversité de races locales de fonio (35 espèces) a été inventoriée avec certaines variétés locales présentant de bonnes caractéristiques agronomiques, technologiques et culinaires.

Les races locales Ipormoa, Namba, Icantoni ou Kopognakè ou Icantoga et Iporhouwan étaient bons pour cuisiner la pâte et le couscous et faciles à décortiquer

La disponibilité et l’accessibilité des aliments à base de fonio aux ménages pourraient contribuer à atténuer l’insécurité alimentaire.

Les communautés des pays en développement dépendent fortement des ressources naturelles qui non seulement agissent comme des tampons contre la faim et la pauvreté, mais aussi assure la diversité des régimes alimentaires des ménages.

Besoin de travaux supplémentaires sur les caractéristiques physico-chimiques et technologiques des différentes cultures de variétés locales de fonio au Bénin pour s’assurer de la valeur ajoutée diversifiée des aliments à base de fonio.

Ballogou, V.Y., Soumanou, M.M., Toukourou, F., Hounhouigan, D., 2014. Indigenous Knowledge on Landraces and Fonio- Based Food in Benin Indigenous Knowledge on Landraces and Fonio-Based Food in Benin. Ecol. Food Nutr. 53, 390–409.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Indigenous Knowledge on Landraces and Fonio-Based Food in Benin »

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Pêche, Pisciculture et Aquaculture au Bénin Un quick scan du secteur pour des possibilités d’interventions

La pêche et l’aquaculture contribuent à la sécurité alimentaire de façon directe et indirecte par la provision d’un aliment de très haute qualité nutritionnelle, l’auto-emploi, la génération de revenus.

Au Bénin, la pêche a été une source majeure de revenus pour les communautés vulnérables de pêcheurs à travers les générations et une source de protéines animales, parfois la seule accessible à des couches de populations pauvres vivant près de plans d’eau et des communautés isolées en milieu rural.

Avec une population totale avoisinant 10 millions de personnes au début 2014, la demande en poisson va augmenter considérablement et le déficit risque de se creuser davantage dans l’avenir si des mesures adéquates d’augmentation de la production aquacole ne sont prises à temps, avec des approches plus innovantes, des politiques rigoureuses et des partenariats plus concertés.

Le déficit en produits halieutiques à combler en 2025 demeure élevé (34 040 à 111 218 voire 152 563 tonnes) mais une grande partie devrait provenir de l’aquaculture plutôt que de la pêche et des importations. 

Le poisson frais mais la plupart du temps transformé est parfois la seule source abordable financièrement pour les ménages pauvres dans les milieux urbains et péri-urbains.

Le poisson est considéré comme « un aliment riche pour les gens pauvres » et a une faible contribution en apport protéique (28,5%) par rapport aux autres sources protéiques animales.

Rurangwa, E., van den Berg, J., Laleye, P.A., van Duijn, A.P., Rothuis, A., 2014. Pêche, Pisciculture et Aquaculture au Bénin Un quick scan du secteur pour des possibilités d’interventions.

 

 

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De nouveaux indicateurs participatifs de durabilité révèlent les faiblesses de la culture du maïs au Bénin

Le rôle de l’agriculture est bien connu dans la croissance économique et moyens de subsistance rurale dans les pays en développement, en particulier en Afrique.

La durabilité agricole est réellement mesurée sur la base d’indicateurs et au Bénin, 17 indicateurs ont été définis.

Certains indicateurs étaient similaires à des indicateurs connus, alors que d’autres indicateurs mesuraient l’impact environnemental et dimensions sociales de la durabilité.

En utilisant la nouvelle méthode basée sur les indicateurs sur la culture du maïs,  des valeurs de 41 – 55 – et 40 ont été trouvé respectivement pour la durabilité économique, la durabilité environnementale et la durabilité sociale. Ces valeurs mettent en évidence certaines faiblesses de la culture du maïs dans le nord du Bénin car la valeur seuil de durabilité est de 50.

Néanmoins, de nouveaux indicateurs ont émergé dans les sphères environnementales et sociales de durabilité.

Les principaux atouts de cette approche sont sa nature participative et sa flexibilité (indicateurs) mais avec une faiblesse majeure liée à la subjectivité des composants, des indicateurs et seuils de durabilité.

La culture du maïs dans le nord du Bénin présente un faible niveau économique et de durabilité sociale.

Il est important de soutenir la vulgarisation visant à améliorer l’efficacité technique pourrait aider à déplacer le niveau de durabilité proche ou supérieure au seuil de durabilité.

Il faut la fourniture de bonnes semences et promotion de pratiques telles que le renouvellement des semences.

Il faut améliorer la technique d’agrégation en utilisant les régimes non-linéaires dans lesquels les poids des composantes de durabilité afin de définir les indicateurs par les parties prenantes.

Yegbemey, R.N., Yabi, J.A., Dossa, C.S.G., Bauer, S., 2014. Novel participatory indicators of sustainability reveal weaknesses of maize cropping in Benin. Agron. Sustain. Dev. 34, 909–920.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Novel participatory indicators of sustainability reveal weaknesses of maize cropping in Benin »

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Importance et pratiques des cultures d’Egusi (Citrullus lanatus (Thunb.) Matsum. & Nakai, Cucumeropsis mannii Naudin et Lagenaria siceraria (Molina) Standl. cv. ‘Aklamkpa’) dans les zones sociolinguistiques du Bénin

Les légumes traditionnels africains sont considérés comme potentiellement utiles pour contribuer à la sécurité alimentaire et à la génération de revenus au niveau des communautés locales.

La culture de Egusi, importante, persiste dans les systèmes de production de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Bénin avec plusieurs groupes sociolinguistiques.

Classée parmi les dix premières spéculations dans les régions socioculturelles prédominantes mais emblavée sur des superficies assez variées (0,74 – 5 ha) d’une aire à une autre, l’espèce C. lanatus subsp. Mucosospermus est la plus cultivée avec une préférence des agriculteurs de la communauté Adja du Sud Bénin pour L. siceraria cv. ‘ Aklamkpa ’.

Les utilisations associées à la culture de Egusi varient d’un groupe sociolinguistique à un autre et constituent une base essentielle de promotion de la culture.

Les agriculteurs gèrent de différents objectifs pour faire face aux contraintes et répondre aux besoins en revenus et à la demande en ressources alimentaires dans les systèmes de culture Egusi

La culture de Egusi pourrait être répertoriée comme une culture vivrière compte tenu de son intérêt dans la communauté Mahi – Fon.

Nécessité de faire une étude comparative sur l’influence des cultures Egusi sur les

moyens de subsistance des ménages et/ou des communautés afin de mieux justifier son importance dans l’aspect socioculturel pour une véritable promotion de cette espèce.

L’utilisation des cultures Egusi dans la gestion de la fertilité des sols constitue un socle sur lequel la gestion durable des ressources génétiques des espèces d’Egusi pourra être construite.

Achigan-Dako, E.G., Fagbemissi, R., Avohou, H.T., Vodouhe, R.S., Coulibaly, O., Ahanchede, A., 2014. Importance and practices of Egusi crops ( Citrullus lanatus ( Thunb .) Matsum . & Nakai , Cucumeropsis mannii Naudin in sociolinguistic areas in Benin. Biotechnol.Agron.Soc.Environ 12, 393–403.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre « Importance and practices of Egusi crops (Citrullus lanatus (Thunb.) Matsum. & Nakai, Cucumeropsis mannii Naudin and Lagenaria siceraria (Molina) Standl. cv. ‘ Aklamkpa ’) in sociolinguistic areas in Benin»

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Gérer le calendrier agricole comme mécanisme d’adaptation à la variabilité climatique : Une étude de cas de la culture du maïs dans le nord du Bénin, Afrique de l’Ouest

De nos jours, la variabilité et le changement climatiques sont parmi les menaces les plus importantes pour développement durable, avec des conséquences potentiellement graves sur l’agriculture dans les pays en développement des pays.

En règle générale, la durée de la campagne agricole dans le nord du Bénin s’allonge avec de légères différences entre et dans les zones agro-écologiques, ce qui implique un risque plus élevé de fonctionner dans des conditions.

Les agriculteurs reçoivent un soutien très limité des services de vulgarisation agricole et conçoivent donc leur calendrier agricole sur la base de leur expérience personnelle.

Les caractéristiques socio-économiques, les caractéristiques de la culture du maïs ainsi que l’emplacement de l’exploitation déterminent la décision d’adapter le calendrier agricole.

Il faut offrir aux agriculteurs les informations liées au climat pour assurer une gestion rationnelle et efficace du temps calendrier agricole.

Il est nécessaire d’établir et de vulgariser des calendriers agricoles clairs en tenant compte des moteurs des comportements vers l’ajustement des pratiques agricoles en tant que réponse à la variabilité du climat.

Yegbemey, R.N., Kabir, H., Awoye, O.H.R., Yabi, J.A., Paraïso, A.A., 2014. Managing the agricultural calendar as coping mechanism to climate variability : A case study of maize farming in northern. Clim. Risk Manag. 3, 13–23.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Managing the agricultural calendar as coping mechanism to climate variability: A case study of maize farming in northern Benin, West Africa»

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