Diversité des cultivars de patate douce (Ipomoea batatas L. Lam.) selon les agriculteurs et les contraintes de leur production dans le département de l’Ouémé au sud du Bénin

La patate douce (Ipomoea batatas L. Lam.) présente une grande importance nutritionnelle et économique dans les régions tropicales.

Elle est une source de revenus pour les producteurs et un aliment important surtout en période de soudure.

Au Bénin, la patate douce fait partie des espèces sous-utilisées et négligées en matière de recherche et d’exploitation contre l’insécurité alimentaire au Bénin.

Dans les communes de Bonou, Adjohoun et Dangbo, la production de patate douce est principalement le fait des hommes.

23 cultivars locaux ont été répertoriés par les producteurs.

Dix cultivars ont été produits pour des raisons agronomiques et financières telles que la résistance à la sécheresse, la tolérance aux ravageurs, la récupération élevée, le bon goût, l’adaptation à tous les sols, la bonne conservation post-récolte, la productivité élevée et la valeur marchande élevée.

Le cultivar “Vobodouaho” est le cultivar dominant que l’on retrouve dans presque tous les villages en raison de ses performances agronomiques (productivité).

Les principales contraintes énumérées par les producteurs sont l’absence de marché d’écoulement, les attaques des ravageurs et des maladies et la non-disponibilité des semences de qualité.

La mise en place d’un programme de sélection participative et de conservation décentralisée est indispensable et permettra aux producteurs de patate douce de maintenir la diversité variétale au niveau du village.

Dangou, J., Adjahossou, S., Houédjissin, S., Doussoh, A., Assogba, A., Ahanhanzo, C., 2018. Diversity of Sweet Potato Cultivars (Ipomoea batatas L. Lam.) According Farmers and the Constraints of Their Production in the Department of Ouémé in Southern Benin. Asian Research Journal of Agriculture 9, 1–11.

NB : Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre « Diversity of Sweet Potato Cultivars (Ipomoea batatas L. Lam.) According Farmers and the Constraints of Their Production in the Department of Ouémé in Southern Benin»

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Diversité des vergers d’agrumes des petits exploitants et goulots d’étranglement de la culture : pistes de recherche pour une production améliorée au Bénin, Afrique de l’Ouest.

La production et la consommation de fruits en Afrique subsaharienne au cours des deux dernières décennies, pour réduire la malnutrition et les maladies chroniques restent faibles et ont reçu moins d’attention

La connaissance de la situation actuelle de la production et des options d’amélioration est encore limitée.

Quatre catégories d’exploitations agrumicoles basées sur les ressources biophysiques, les ressources socio-économiques et les pratiques de gestion du système ont été identifiées.

Les catégories 1 et 2 comprennent les exploitations caractérisées par des systèmes de culture moins diversifiés avec des pratiques de gestion non recommandées.

Les catégories de vergers 3 et 4 comprennent des fermes avec une grande diversité variétale et des pratiques de gestion améliorées à la différence que les agriculteurs de la catégorie 4 négligent les pratiques de tuteurage et de déterrage.

La formation a un impact positif sur les pratiques de gestion des vergers et le rendement.

Les cinq goulots d’étranglement les plus cités entravant la production d’agrumes au Bénin étaient liés aux défis de la gestion des parasites et des maladies, à l’accès aux engrais et aux pesticides, à la variabilité climatique, au manque de connaissances techniques et à la fluctuation des marchés/prix.

Les interventions visant à augmenter la production doivent être spécifiques, avec des programmes de formation adaptés sur les pratiques de gestion des vergers d’agrumes, l’évaluation de la qualité des plants, les stratégies de lutte intégrée contre les parasites et la conservation des ressources génétiques des agrumes.

Akohoue, F., Segnon, A.C., Achigan-Dako, E.G., 2018. Diversity in smallholder citrus orchards and cultivation bottlenecks: research avenues for improved production in benin, West Africa. Experimental Agriculture 54, 641–654.

NB : Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre « Diversity in smallholder citrus orchards and cultivation bottlenecks: research avenues for improved production in benin, West Africa.»

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Production d’oignons (Allium Cepa) en zones urbaines et périurbaines : performance financière et importance de cette activité pour les maraîchers du sud Bénin

La sécurité alimentaire a toujours été et continue d’être une préoccupation majeure pour tous les pays du monde. Cette préoccupation est d’autant plus pérenne dans les pays en développement comme le Bénin avec un faible niveau économique et une agriculture encore rudimentaire et extensive.

Le maraîchage, pratiqué en zone urbaine et périurbaine, permet de réduire l’insuffisance alimentaire.

La production d’oignons est un secteur très important qui peut être considéré non seulement pour assurer la sécurité alimentaire des populations urbaines mais aussi pour améliorer les conditions de vie des producteurs.

Des analyses effectuées, il ressort que la production d’oignons est rentable d’un point de vue financier.

Cette performance est renforcée par des facteurs tels que l’âge, l’expérience et l’appartenance à un groupement de producteurs.

L’oignon occupe une place particulière sur le marché production maraîchère selon la majorité des producteurs.

Cette production améliore leur situation socio-économique et alimentaire. En plus de sa performance financière, il impacte la vie des producteurs du point de vue sanitaire, nutritionnel et environnemental.

Plusieurs contraintes minent la production d’oignons et donc constituent des préoccupations importantes des producteurs. Elles sont d’ordre financière, institutionnelle, organisationnelle, immobilière et celles directement liées à la production.

Nécessité d’améliorer les politiques agricoles pour limiter les contraintes de cette production dans le sud du Bénin et permettre le développement de ce secteur.

Miassi, Y., Dossa, F., Banzou, K., 2018. Onion ( Allium Cepa ) Production in Urban and Peri-Urban Areas : Financial Performance and Importance of This Activity for Market Gardeners in Southern Benin. Curr. Investig. Agric. Curr. Res. 3, 1–13.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Onion (Allium Cepa) Production in Urban and Peri-Urban Areas: Financial Performance and Importance of This Activity for Market Gardenersin Southern Benin »

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Quantification des compromis entre les niveaux de rendement futurs, la disponibilité alimentaire et la conservation des forêts et des terres boisées au Bénin

Répondre au double objectif de sécurité alimentaire et de protection des écosystèmes est un enjeu majeur en Afrique subsaharienne (ASS).

Dans la plupart des scénarios, les niveaux requis de fermeture des écarts de rendement requis pour maintenir les niveaux actuels de disponibilité alimentaire peuvent être atteint d’ici 2050 en maintenant le taux moyen d’augmentation des rendements enregistré au cours des deux dernières décennies et demie en plus de l’intensité de culture actuelle.

Cependant, les rendements devront augmenter à un rythme plus rapide qu’auparavant afin d’atteindre les niveaux requis de fermeture des écarts de rendement d’ici 2100.

Sans les niveaux déclarés de fermeture des écarts de rendement, les superficies emblavées pour la culture du maïs, manioc et igname devront augmenter de 95%, 102% et 250% respectivement afin de maintenir les niveaux actuels de disponibilité alimentaire par habitant.

La sécurité alimentaire dans les décennies à venir sera un défi majeur en ASS et les efforts pour y remédier seront encore plus compromis par le changement climatique, la croissance démographique rapide et la nécessité de protéger les écosystèmes naturels tels que les forêts et les terres boisées.

La production agricole sur les terres cultivées existantes devra augmenter afin de maintenir les niveaux actuels de disponibilité alimentaire par habitant en raison de la croissance démographique rapide, le changement climatique réduira les rendements maximaux pouvant être atteints dans les systèmes de production pluviaux existants.

Les résultats de la sécurité alimentaire et les objectifs de conservation des forêts et des terres boisées au Bénin et probablement dans la région de l’ASS sont inextricablement liés et nécessitent des stratégies de gestion holistiques qui prennent en compte les compromis et les co-bénéficiaires.

Duku, C., Zwart, S.J., van Bussel, L.G.J., Hein, L., 2018. Quantifying trade-offs between future yield levels , food availability and forest and woodland conservation in Benin. Sci. Total Environ. 610–611, 1581–1589.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Quantifying trade-offs between future yield levels, food availability and forest and woodland conservation in Benin»

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Productivité et efficacité d’utilisation des nutriments du maïs, du sorgho et du coton dans la savane sèche d’Afrique de l’Ouest

Des pratiques agricoles durables sont nécessaires pour améliorer la sécurité alimentaire et soutenir les moyens de subsistance dans les Afrique de l’Ouest, où les carences en éléments nutritifs du sol et les systèmes de production pluviaux prédominent.

L’accumulation de la biomasse aérienne ne différait pas significativement entre les témoins, la pratique de la gestion intégrée sol-culture et l’utilisation élevée d’engrais minéraux jusqu’à 30, 50 et 60 jours après la plantation pour le maïs, le coton, et le sorgho, respectivement.

Les différences de croissance étaient substantielles pour chaque culture avec la biomasse la plus élevée surveillée avec une utilisation élevée d’engrais minéraux et la plus faible avec le témoin.

La biomasse et les rendements économiques à la récolte étaient les plus élevés sous une forte utilisation d’engrais minéraux et de pratique de gestion intégrée des sols et des cultures, même si l’ampleur était spécifique à la culture.

L’absorption de N et P par toutes cultures était plus élevé que dans les conditions de sol non amendées.

Il existe des variations intersaisonnières de l’absorption d’azote plus élevées pour le sorgho et le coton, mais plus faibles pour le maïs.

La stratégie de gestion du sol-culture intégré a donné les rendements les plus élevés et a considérablement amélioré l’efficacité d’utilisation de l’azote et du phosphore.

La pratique de gestion intégrée sol-culture conduit à l’amélioration des rendements et à l’utilisation des éléments nutritifs plus efficacement, et peut ainsi mieux soutenir les réponses de la culture sous la variabilité continue du climat.

Ces résultats peuvent contribuer à la formulation de recommandations spécifiques au site et à la culture pour pratiques agricoles dans la zone de savane sèche de l’Afrique de l’Ouest.

Amouzou, K.A., Naab, J.B., Lamers, J.P.A., Becker, M., 2018. Productivity and nutrient use efficiency of maize , sorghum , and cotton in the West African Dry Savanna. J. Plant Nutr. Soil Sci. 181, 261–274.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Productivity and nutrient use efficiency of maize, sorghum, and cotton in the West African Dry Savanna»

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Diversité morphotypique de Corchorus olitorius et influence des pratiques agricoles sur ses principaux insectes ravageurs potentiels

Corchorus olitorius L. est l’un des légumes-feuilles traditionnels de haute valeur alimentaire et socio-économique en Afrique.

Bien que largement exploitée, sa diversité variétale est méconnue et sa domestication reste contestée par les ravageurs et les maladies actuellement observées parmi les utilisateurs de subsistance.

Il existe sept morphotypes différents de C. olitorius, dont trois sauvages mais utilisés en médecine traditionnelle et quatre cultivés.

Parmi les neuf contraintes signalées par les agriculteurs, l’attaque de sept insectes ravageurs et la non-distinction des graines de différents morphotypes cultivés sont les deux contraintes les plus importantes.

Les sept ravageurs potentiels les plus courants des insectes observés par 10 à 100 % des agriculteurs dans la zone d’étude sont : Acrea sp, Aulacophora africana, Helicoverpa armigera, Spodoptera litoralis, Zonocerus variegatus, Podagrica spp. et Acrea acerata.

L’infestation par ces insectes n’étaient pas liés à des morphotypes spécifiques de C. olitorius, mais variaient selon la localité.

Les pratiques agricoles susceptibles d’influencer la présence de tout organisme nuisible C. olitorius étaient les cultures intercalaires et la coupe de dormance, plantule après semis et nombre de récoltes.

Contribuer à une meilleure production des variétés de C. olitorius et les différentes associations de cultures pourraient être intégrées dans des méthodes de gestion écologique des ravageurs de C. olitorius.

Gbèdolo, A.E., Dassou, A.G., Dassou, H.G., Dossou, I.A., Omondi, A.B., Dansi, A., 2018. Morphotype diversity of Corchorus olitorius and influence of agricultural practices on its potential major pest insects. Sci. Hortic. (Amsterdam). 239, 234–241.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Morphotype diversity of Corchorus olitorius and influence of agricultural practices on its potential major pest insects»

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Des ressources alimentaires locales basées sur les conditions agro-écologiques pour promouvoir la sécurité alimentaire des nourrissons : une étude de cas du Bénin

Les enfants sont encore sous-alimentés dans de nombreux pays en développement.

On constate une présence de disparités dans la distribution et l’utilisation des ressources alimentaires pour les aliments pour nourrissons dans les Zones Agro Ecologiques (ZAE).

Dans la ZAE 1 représentée par Karimama et ZAE 2 représentée par Banikoara (tous deux dans la zone soudanienne, avec environ 900 mm de précipitations par an en une longue saison des pluies et une longue saison sèche), il y avait la plus faible diversité de ressources alimentaires locales utilisées dans l’alimentation des enfants, tandis que dans la ZAE 5 représentée par Aplahoué et Ouèssè (tous deux en zone guinéenne, avec environ 1200 mm de précipitations par an sur deux saisons des pluies et deux saisons sèches), et la ZAE 8 représentée par Adjohoun et Bopa (toutes deux dans la zone guinéenne avec environ 1200 mm de pluie par an) on a observé la plus grande diversité.

Le baobab (Adansonia digitata) et l’arachide (Arachis hypogea) étaient les ressources végétales enregistrant le plus grand nombre d’usages pour les aliments en général et les aliments pour nourrissons en particulier.

De fortes similitudes dans les espèces utilisées pour l’alimentation des nourrissons existaient parmi les ZAE 5, 6, 7 et 8 alors que les ZAE 1 et 4 ne correspondaient pas aux ressources utilisées pour les nourrissons dans les autres ZAE, principalement en raison des cultures et de la disponibilité des aliments.

Ces constatations indiquent l’utilité et l’efficacité d’une approche de formulation génériques d’aliments pour nourrissons fondée sur le regroupement des ZAE avec des ressources similaires.

D’autres études sont nécessaires pour évaluer la disponibilité quantitative des ressources alimentaires locales tout au long de la l’année, les liens entre les prix des denrées alimentaires et le pouvoir d’achat de la population, et d’évaluer la biodisponibilité des nutriments dans les aliments pour nourrissons fabriqués à partir de ressources alimentaires locales en relation avec les méthodes de préparation des aliments.

Chadare, F.J., Fogny, N.F., Madode, Y.E., Ayosso, J.O.G., Honfo, S.H., Kayodé, P.F.P., Linnemann, A.R., Hounhouigan, D.J., 2018. Local agro-ecological condition-based food resources to promote infant food security : a case study from Benin. Food Secur. 10, 1013–1031.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Local agro-ecological condition-based food resources to promote infant food security: a case study from Benin »

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Adoption de l’irrigation : Une piste potentielle pour réduire l’insécurité alimentaire chez les riziculteurs au Bénin

Depuis les années 1960, le gouvernement du Bénin a investi dans le développement de l’irrigation par canaux pour intensifier la production vivrière et réduire l’insécurité alimentaire.

60 % des agriculteurs irrigués et 46% des agriculteurs des terres arides étaient en situation de sécurité alimentaire.

L’adoption de l’irrigation a un effet positif sur la sécurité alimentaire.

D’autres variables expliquant la sécurité alimentaire sont l’éducation, la formation informelle, le crédit, les services de vulgarisation, l’utilisation de semences améliorées, l’application d’engrais et d’herbicides, les revenus agricoles et non agricoles.

Il est recommandé de fournir des efforts visant à réhabiliter le développement des périmètres d’irrigation et leurs intensifications.

Pour un impact plus important de l’irrigation sur la sécurité alimentaire, des services d’intrants complémentaires, les mesures des politiques et un soutien institutionnel sont nécessaires.

Les impacts des investissements dans les périmètres irrigués sur la productivité des cultures, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté est plus importante là où des mesures de soutien institutionnel et des politiques et infrastructures complémentaires sont disponibles.

Besoins d’investiguer sur l’adoption de l’irrigation comme la diversification des revenus, et explorer les effets d’entraînement liés aux changements des prix des denrées alimentaires.

L’investissement dans l’irrigation est une piste potentielle pour réduire l’insécurité alimentaire au Bénin

Besoin urgent d’améliorer l’accès des agriculteurs aux intrants agricoles, au crédit et aux services de vulgarisation

Nonvide, G.M.A., 2018. Irrigation adoption : A potential avenue for reducing food insecurity among rice farmers in Benin. Water Resour. Econ. 24, 40–52.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «Irrigation adoption : A potential avenue for reducing food insecurity among rice farmers in Benin»

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