Changement et continuité dans les systèmes traditionnels d’élevage bovin des pays de la Côte Ouest Africaine : Une étude de cas au Bénin

Six types de troupeaux distincts suivants ont été identifiés

La mobilité pastorale est pratiquée par environ la moitié des éleveurs enquêtés et reste une nécessité pour les éleveurs malgré ses contraintes.

La saisonnalité et la disponibilité en constante évolution des pâturages et des ressources en eau ont été les principaux moteurs de la transformation en cours des systèmes pastoraux.

La pratique croissante de la transhumance par les non-Fulanis combinée à la taille plus importante des troupeaux dans les régions du sud et du centre par rapport au nord, à l’expansion de l’agriculture chez les éleveurs Fulanis et à l’expansion vers le sud du pastoralisme dans les régions humides et subhumides, a révélé un changement de paradigme dans les systèmes de production bovine au Bénin.

La mobilité accrue des troupeaux a intensifié les conflits entre les éleveurs, ainsi qu’entre les éleveurs et les cultivateurs.

La saisonnalité et la disponibilité en constante évolution des pâturages et des ressources en eau ont été les principaux moteurs de la transformation en cours des systèmes pastoraux.

Les éleveurs mobiles doivent adopter de meilleures stratégies de gestion des troupeaux, y compris le déstockage en temps voulu, tout en développant et en renforçant les contrats de pâturage et de fumier avec les agriculteurs et les éleveurs locaux.

Les pasteurs sédentaires doivent réduire leur dépendance à l’égard des terres de parcours naturelles et adopter davantage la culture fourragère. Les politiques de soutien doivent inclure l’établissement et l’application de règles.

Houessou, S.O., Dossa, L.H., Diogo, R.V.C., Houinato, M., Buerkert, A., Schlecht, E., 2019. Change and continuity in traditional cattle farming systems of West African Coast countries: A case study from Benin. Agricultural Systems 168.

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Efficacité économique de la production piscicole dans la vallée de l’Ouémé au Sud-Bénin.

En 2016, la production halieutique du Bénin ne couvrait que 37% de la demande en poisson du pays.

Le Bénin fait recours à l’exportation pour tenter de combler le déficit sans pour autant y arriver.

La production piscicole constitue une alternative crédible mais elle reste encore peu organisée avec un faible niveau d’efficacité des exploitations piscicoles.

Les systèmes de production traditionnelle sont caractérisés par une inefficacité technique et économique.

Au nombre des difficultés de la pisciculture on retrouve en autres l’utilisation des aliments de qualité médiocre et de technologies archaïques dans le système de production entrainant une faible croissance et la mortalité des poissons.

Les pisciculteurs arrivent à combiner de façon optimale les intrants pour avoir le maximum de production aquacoles mais n’arrivent pas à allouer de façon optimale les ressources de manière à minimiser le plus possible les coûts et à maximiser leur revenu.

Les pisciculteurs les plus instruits sont les plus efficaces économiquement.

Un nombre élevé de personnes vivants dans le ménage influence positivement et significativement l’efficacité économique parce que ces individus représentent une main-d’œuvre familiale potentielle pour le pisciculteur.

Les pisciculteurs qui disposent à la fois du Clarias et du tilapia dans les étangs non vidangeables et ceux produisant du tilapia dans les étangs vidangeables présentent une faible efficacité économique.

Les pisciculteurs ayant une meilleure efficacité utilisent l’aliment sous-produits et l’aliment importé.

Des choix de systèmes piscicoles s’imposent aux pisciculteurs leur permettant une meilleure allocation des quantités et des prix d’inputs pour espérer un niveau d’efficacité acceptable.

Dassoundo-Assogba, C.F.J., Yabi, A.J., Ogouniyi Adimi, E.B., 2019. Efficacité économique de la production piscicole dans la vallée de l’Ouémé au Sud-Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Economic efficiency of fish production in the Ouémé valley in southern Benin.»

 

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Diversité, distribution et importance ethnobotanique de l’igname trifoliée africaine sauvage [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] cultivée au Bénin.

Dioscorea dumetorum est une importante culture de tubercules indigènes communément cultivée en Afrique de l’Ouest.

Les agriculteurs locaux ont développé des connaissances importantes sur la production et les utilisations de ce tubercule indigène.

25 variétés locales nommées par les agriculteurs, regroupées en trois morphotypes principaux (chaire de couleur blanche, jaune pâle, jaune foncé), ont été enregistrées.

Les agro-écologies du sud et du centre présentent la plus grande diversité de cultivars, tandis que les agro-écologies du nord sont moins diversifiées.

Les cultivars jaune pur étaient le morphotype le plus populaire.

Les critères de préférence des agriculteurs dans la sélection des cultivars reposaient essentiellement sur les attributs des plantes et l’adaptation au stress environnemental.

Le système de gestion des semences est resté traditionnel.

La culture est principalement destinée à l’alimentation et au commerce, mais elle est également utilisée dans la médecine traditionnelle et les rituels magico-mystiques.

Les tubercules sont le plus souvent consommés sous la forme bouillie.

Les maladies les plus importantes traitées par les communautés locales à l’aide de D. dumetorum concernaient les troubles du système digestif (vomissements, coliques),

suivis par les infections (malaria, hédonisme), les troubles du système circulatoire et du métabolisme (hypertension artérielle, diabète).

Malgré son statut négligé, D. dumetorum est bien apprécié, ce qui indique que son potentiel peut être valorisé économiquement pour répondre aux besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin et ailleurs.

Des stratégies intégrées pour la conservation et l’utilisation durables des ressources génétiques de D. dumetorum doivent être développées.

Adigoun-Akotegnon, F.A., Adoukonou-Sagbadja, H., Fadinan, C., Tchougourou, A., Agassounon-Tchibozo, M., Ahanhanzo, C., 2019. Diversity, distribution and ethnobotanical importance of cultivated and wild African trifoliate yam [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] in Benin. Genetic Resources and Crop Evolution 2019 66:3 66, 659–683.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Diversity, distribution and ethnobotanical importance of cultivated and wild African trifoliate yam [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] in Benin.»

 

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Efficacité économique de la production piscicole dans la vallée de l’Ouémé au Sud-Bénin.

En 2016, la production halieutique du Bénin ne couvrait que 37% de la demande en poisson du pays.

Le Bénin fait recours à l’exportation pour tenter de combler le déficit sans pour autant y arriver.

La production piscicole constitue une alternative crédible mais elle reste encore peu organisée avec un faible niveau d’efficacité des exploitations piscicoles.

Les systèmes de production traditionnelle sont caractérisés par une inefficacité technique et économique.

Au nombre des difficultés de la pisciculture on retrouve en autres l’utilisation des aliments de qualité médiocre et de technologies archaïques dans le système de production entrainant une faible croissance et la mortalité des poissons.

Les pisciculteurs arrivent à combiner de façon optimale les intrants pour avoir le maximum de production aquacoles mais n’arrivent pas à allouer de façon optimale les ressources de manière à minimiser le plus possible les coûts et à maximiser leur revenu.

Les pisciculteurs les plus instruits sont les plus efficaces économiquement.

Un nombre élevé de personnes vivants dans le ménage influence positivement et significativement l’efficacité économique parce que ces individus représentent une main-d’œuvre familiale potentielle pour le pisciculteur.

Les pisciculteurs qui disposent à la fois du Clarias et du tilapia dans les étangs non vidangeables et ceux produisant du tilapia dans les étangs vidangeables présentent une faible efficacité économique.

Les pisciculteurs ayant une meilleure efficacité utilisent l’aliment sous-produits et l’aliment importé.

Des choix de systèmes piscicoles s’imposent aux pisciculteurs leur permettant une meilleure allocation des quantités et des prix d’inputs pour espérer un niveau d’efficacité acceptable.

Dassoundo-Assogba, C.F.J., Yabi, A.J., Ogouniyi Adimi, E.B., 2019. Efficacité économique de la production piscicole dans la vallée de l’Ouémé au Sud-Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin.

 

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Dosage du plomb et du zinc dans les cultures de l’amarante (Amarantus cruentus) et de la Grande morelle (Solanum macrocarpum) : cas de quelques sites maraîchers de Porto-Novo

L’amarante et la grande morelle sont deux des legumes-feuilles les plus cultivés et consommés au sud Bénin, en raison de leurs nombreux avantages.

De par des pratiques culturales inappropriées, ces légumes sont confrontés à de nombreuses contraintes, parmi lesquels la pollution par les métaux tels que le plomb et le zinc.

Le niveau de pollution en plomb et en zinc dans les deux légumes-feuilles, produits sur trois périmètres maraîchers de Porto- Novo est très élevé.

En ce qui concerne le plomb, les valeurs sont de 1,80 mg/kg à 2,53 mg/kg pour la grande morelle et de 0,07 mg/kg à 4,30 mg/kg pour l’amarante sur les trois sites. La norme requise par le Codex Alimentarius est de 0.3 mg/kg.

Pour le zinc, les valeurs sont comprises entre 79,11 mg/kg et 132,07 mg/kg pour la grande morelle et entre 23,85 mg/kg et 141,20 mg/kg pour l’amarante sur les trois sites. La norme requise par le Codex Alimentarius est de 5 mg/kg.

La contamination est intimement liée à la présence de ces métaux dans l’eau d’arrosage et dans le sol, aux différents amendements des sols (compost à forte teneur résiduelle, débris végétal et animal) ainsi qu’à l’usage anarchique des substances chimiques de synthèse.

Pour des raisons de santé publique, il est urgent de veiller à la qualité des eaux utilisées pour la production des légumes, du sol ; de suivre, de façon continue, la qualité des légumes -feuilles, en vue de mettre en place un système d’avertissement et d’alerte.

Chouti, W.K., Adanve, M., Mama, D., 2019. Dosage du plomb et du zinc dans les cultures de l’amarante (Amarantus cruentus) et de la Grande morelle (Solanum macrocarpum): cas de quelques sites maraîchers de Porto-Novo. International Journal of Biological and Chemical Sciences 12, 2381–2395.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Measurement of lead and zinc in amaranth (Amarantus cruentus) and nightshade (Solanum macrocarpum) crops: case of some market gardening sites in Porto-Novo»

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Une revue de la recherche sur l’habitat et la biodiversité du lac Nokoué, République du Bénin : État actuel des connaissances et perspectives de recherche

La biodiversité au sein du lac est constituée de phytoplancton, de zooplancton, des macro-invertébrés (86 taxons) comme les insectes (50% des espèces de macro-invertébrés), les mollusques et les crustacés (40%) et les annélides, les arachnides et les nématodes (moins de 10%) et des espèces de poisson.

Le nombre d’espèces de poisson est passé de 87 en 1960 à 51 en 2001.

Les 30 dernières années, Ethmalosa fimbriata (Ethmalose d’Afrique) représentait environ 40% des captures annuelles, suivie de Sarotherodon melanotheron (Tilapia) et Gerres melanopterus (Friture argentée) représentant entre 25% et 10% des captures annuelles.

E. fimbriata est plus retrouvée au sud du lac, S. melanotheron au nord-ouest et G. melanopterus au nord et au nord-est.

L’urbanisation et la coupe des arbres pour la fabrication des acadja ont provoqué la destruction de la mangrove sur les rives sud et ouest du lac et la suppression de la protection naturelle de l’écosystème contre la charge croissante en nutriments des eaux usées.

La conséquence est une prolifération de la jacinthe d’eau dont la décomposition combinée à celle des bois d’acadja perturbent les habitats des macro invertébrés et des poissons.

On observe dans le système un passage progressif des espèces d’eau douce aux espèces d’eau marine et des poissons insectivores aux poissons détritivores. Cela s’explique par le creusement important du chenal de Cotonou (vers la mer), suite à la construction du port de Cotonou en 1960.

Les solutions de gestion nécessitent la réduction de l’accumulation de détritus et de la charge externe de nutriments.

Djihouessi, Metogbe Belfrid, Djihouessi, Mahougnon Bernauld, Aina, M.P., 2019. A review of habitat and biodiversity research in Lake Nokoué, Benin Republic: Current state of knowledge and prospects for further research. Ecohydrology & Hydrobiology 19, 131–145.

 

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Une base de données géospatiales sur les vallées intérieures dans quatre zones du Bénin, de la Sierra Leone et du Mali

Les données ont été collectées dans 100 vallées intérieures dans les départements du Mono et du Couffo et 149 vallées intérieures dans le bassin versant de l’Ouémé Supérieur.3260 agriculteurs (1682 hommes et 1578 femmes) dans les départements du Mono et du Couffo et 2812 agriculteurs dans le bassin de l’Ouémé Supérieur (1891 hommes et 921 femmes) ont été interviewés au cours de focus group.

Les coordonnées géographiques sur la localisation des vallées ont été obtenues et ont permis de collecter des informations spatiales disponibles pour le grand public et téléchargeables gratuitement notamment les paramètres pédologiques, la topologie, les précipitations, les établissements humains, les routes, la densité de population, etc..

La base de données contient des éléments sur la localisation (coordonnées Latitude/Longitude), les caractéristiques biophysiques telles que la forme, la largeur, le type de sol, les eaux de surface, les eaux souterraines, le drainage (24 variables renseignés), les caractéristiques socio-économiques à savoir le sexe, l’ethnie, l’organisation du travail agricole, le marché, l’accessibilité, le régime foncier (21 variables), le développement et le mode d’utilisation des vallées à travers la superficie totale, la superficie agricole, les variétés, les intrants, l’approvisionnement en eau, les infrastructures (19 variables).

Les bases de données sont disponibles suivant les liens :

https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S2352340919300484-mmc2.xlsx

https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S2352340919300484-mmc3.zip

 Djagba, J.F., Kouyaté, A.M., Baggie, I., Zwart, S.J., 2019. A geospatial dataset of inland valleys in four zones in Benin, Sierra Leone and Mali. Data in Brief 23, 103699.

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Écologie, systèmes de culture et utilisations alimentaires des ignames en Afrique tropicale : synthèse bibliographique.

Au Bénin, L’igname est considérée comme l’un des produits stratégiques pour la sécurité alimentaire.

En 2017, au Bénin, la production moyenne annuelle d’igname sur les dix dernières campagnes est de 2 730 000 tonnes

Au cours de 2016–2017, le Bénin était le quatrième producteur mondial d’igname (5% de la production mondiale) derrière le Nigéria, la Cote d’Ivoire et le Ghana.

La culture de l’igname se pratique avec succès dans des zones où la pluviométrie varie entre 1000 et 1800mm.

Les départements favorables à sa production sont les Collines, le Borgou, la Donga, l’Atacora, l’Alibori, le Zou et le Plateau

Les pratiques culturales, notamment le type de cultivar, la densité de plantation, la date de plantation, les adventices, les maladies et ravageurs, sans occulter l’histoire des parcelles et les pratiques paysannes de gestion du sol, ont un effet sur la productivité des ignames.

Les facteurs déterminant le choix des variétés d’igname cultivées sont : la qualité culinaire des tubercules, la productivité, la valeur commerciale, la facilité de multiplication, la qualité des cossettes, la précocité de tubérisation, la conservation, la facilité de culture, le rôle dans l’alimentation et l’importance pour les cérémonies et rituels.

L’accroissement de la production s’explique pour plus des trois quarts par l’augmentation des surfaces avec pour conséquence le déboisement de milliers d’hectares de formations végétales chaque année.

Il devient indispensable de développer de nouvelles technologies de production qui concilient la gestion durable des terres, la préservation de la biodiversité et une agriculture résiliente aux dérèglements climatiques.

Adifon, F.H., Yabi, I., Vissoh, P., Balogoun, I., Dossou, J., Saïdou, A., 2019. Écologie, systèmes de culture et utilisations alimentaires des ignames en Afrique tropicale : synthèse bibliographique. Cahiers Agricultures 28, 22.

NB : Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre « Ecology, cropping systems and food uses of yams in tropical Africa: a literature review»

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Dosage du plomb et du zinc dans les cultures de l’amarante (Amarantus cruentus) et de la Grande morelle (Solanum macrocarpum) : cas de quelques sites maraîchers de Porto-Novo

L’amarante et la grande morelle sont deux des legumes-feuilles les plus cultivés et consommés au sud Bénin, en raison de leurs nombreux avantages.

De par des pratiques culturales inappropriées, ces légumes sont confrontés à de nombreuses contraintes, parmi lesquels la pollution par les métaux tels que le plomb et le zinc.

Le niveau de pollution en plomb et en zinc dans les deux légumes-feuilles, produits sur trois périmètres maraîchers de Porto- Novo est très élevé.

En ce qui concerne le plomb, les valeurs sont de 1,80 mg/kg à 2,53 mg/kg pour la grande morelle et de 0,07 mg/kg à 4,30 mg/kg pour l’amarante sur les trois sites. La norme requise par le Codex Alimentarius est de 0.3 mg/kg.

Pour le zinc, les valeurs sont comprises entre 79,11 mg/kg et 132,07 mg/kg pour la grande morelle et entre 23,85 mg/kg et 141,20 mg/kg pour l’amarante sur les trois sites. La norme requise par le Codex Alimentarius est de 5 mg/kg.

La contamination est intimement liée à la présence de ces métaux dans l’eau d’arrosage et dans le sol, aux différents amendements des sols (compost à forte teneur résiduelle, débris végétal et animal) ainsi qu’à l’usage anarchique des substances chimiques de synthèse.

Pour des raisons de santé publique, il est urgent de veiller à la qualité des eaux utilisées pour la production des légumes, du sol ; de suivre, de façon continue, la qualité des légumes -feuilles, en vue de mettre en place un système d’avertissement et d’alerte.

Chouti, W.K., Adanve, M., Mama, D., 2019. Dosage du plomb et du zinc dans les cultures de l’amarante (Amarantus cruentus) et de la Grande morelle (Solanum macrocarpum): cas de quelques sites maraîchers de Porto-Novo. International Journal of Biological and Chemical Sciences 12, 2381–2395.

NB : Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre « Measurement of lead and zinc in amaranth (Amarantus cruentus) and nightshade (Solanum macrocarpum) crops: case of some market gardening sites in Porto-Novo »

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Diversité, distribution et importance ethnobotanique de l’igname trifoliée africaine sauvage [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] cultivée au Bénin.

Dioscorea dumetorum est une importante culture de tubercules indigènes communément cultivée en Afrique de l’Ouest.

Les agriculteurs locaux ont développé des connaissances importantes sur la production et les utilisations de ce tubercule indigène.

25 variétés locales nommées par les agriculteurs, regroupées en trois morphotypes principaux (chaire de couleur blanche, jaune pâle, jaune foncé), ont été enregistrées.

Les agro-écologies du sud et du centre présentent la plus grande diversité de cultivars, tandis que les agro-écologies du nord sont moins diversifiées.

Les cultivars jaune pur étaient le morphotype le plus populaire.

Les critères de préférence des agriculteurs dans la sélection des cultivars reposaient essentiellement sur les attributs des plantes et l’adaptation au stress environnemental.

Le système de gestion des semences est resté traditionnel.

La culture est principalement destinée à l’alimentation et au commerce, mais elle est également utilisée dans la médecine traditionnelle et les rituels magico-mystiques.

Les tubercules sont le plus souvent consommés sous la forme bouillie.

Les maladies les plus importantes traitées par les communautés locales à l’aide de D. dumetorum concernaient les troubles du système digestif (vomissements, coliques), suivis par les infections (malaria, hédonisme), les troubles du système circulatoire et du métabolisme (hypertension artérielle, diabète).

Malgré son statut négligé, D. dumetorum est bien apprécié, ce qui indique que son potentiel peut être valorisé économiquement pour répondre aux besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin et ailleurs.

Des stratégies intégrées pour la conservation et l’utilisation durables des ressources génétiques de D. dumetorum doivent être développées.

Adigoun-Akotegnon, F.A., Adoukonou-Sagbadja, H., Fadinan, C., Tchougourou, A., Agassounon-Tchibozo, M., Ahanhanzo, C., 2019. Diversity, distribution and ethnobotanical importance of cultivated and wild African trifoliate yam [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] in Benin. Genetic Resources and Crop Evolution 2019 66:3 66, 659–683.

NB : Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre « Diversity, distribution and ethnobotanical importance of cultivated and wild African trifoliate yam [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] in Benin»

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