Inventaire, description et analyse des engins et techniques de pêche utilisés dans le lac Ahémé et ses chenaux, face à la loi sur la pêche au Bénin (Afrique de l’Ouest)

La pêche est une source alimentaire importante au Bénin, mais toutes les techniques de pêche ne prennent pas en compte l’environnement et la reproduction des espèces aquatiques.

La configuration et la profondeur de l’eau sont des paramètres qui déterminent les engins et les techniques de pêche utilisés.

Les engins et techniques de pêche inventoriés comprennent les filets coniques Gbagbaloulou, les lignes, les casiers, les acadjas et les barrages pièges (Xhas), classés en 12 engrenages et 02 techniques dont 86% de constantes et 14% d’accessoires.

Les engins et techniques de pêche utilisés ne permettent pas une gestion rationnelle et durable des ressources halieutiques. Face aux dégâts qu’occasionnent les acadjas, Xhas, les gbagbaloulou, le Gouvernement a procédé à leur élimination systématique.

L’élevage d’escargots a été initié comme activité alternative pour diversifier les activités des pêcheurs.

Citation :

Viaho, C.C., Adandedjan, D., Montcho, S. A., Gbedey, M.N., Laleye, P.A., 2021. World Journal of Advanced Research and Reviews 12(01), 401–430.

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Gestion durable des ressources génétiques animales pour améliorer la production animale à faible consommation d’intrants : Aperçu des bovins locaux béninois

La mauvaise gestion des ressources génétiques bovines affecte la production animale.

L’absence de stratégies d’élevage adéquates, d’enquêtes scientifiques et de soutiens politiques et financiers constitue une contrainte pour la production bovine.

 La rareté de l’assistance professionnelle dans le traitement des maladies augmente la résistance aux médicaments, augmente la mortalité dans les troupeaux de bovins et altère la qualité des produits bovins.

L’implication des éleveurs dans le développement et la mise en œuvre des activités de recherche est insuffisante.

Les stratégies appropriées de gestion doivent être basées sur les objectifs de sélection des agriculteurs.

L’adaptation des avancées récentes de l’informatique, des applications génomiques, et des analyses statistiques aux conditions locales aidera à évaluer le potentiel de ressources zoogénétiques et mettre en œuvre des schémas de sélection appropriés pour les systèmes de production locaux et contraintes environnementales.

Le renforcement des capacités scientifiques et techniques locales, l’implication effective des agriculteurs dans les études de recherche et les engagements politiques sont fondamentaux pour un progrès durable.

L’assistance des organisations régionales et internationales, ainsi que la collaboration avec des scientifiques ou des instituts de recherche internationaux, seraient très précieux.

Citation :

Vanvanhossou, S. F. U., Dossa, L. H., König, S., 2021. Sustainable Management of Animal Genetic Resources to Improve Low-Input Livestock Production: Insights into Local Beninese Cattle Populations. Sustainability 13(17), 9874.

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Facteurs affectant le revenu des producteurs participant aux Marchés de Bétail Traditionnels et modernes : Étude de cas de la République du Bénin

Plusieurs facteurs socio-économiques non pris en compte lors des prises de décision influencent le revenu des producteurs.

Les producteurs commercialisent leurs bétails et produits de bétail dans deux types de marchés d’élevage autogérés qui sont le “Marché à Bétail Autogéré” (MBA) en tant que marché moderne et “Marché à Bétail Traditionnel (MBT) en tant que marchés boursiers vivants traditionnels.

L’expérience dans l’élevage, le nombre de bovins, le nombre de moutons, l’utilisation des pâturages ont positivement impacté les revenus des producteurs participant aux MBA et MBT.

Le niveau d’éducation, l’accès au crédit, les services vétérinaires, l’adhésion à une organisation d’élevage ont un impact positif sur le revenu des producteurs participant au MBA.

La propriété foncière agricole a un impact positif uniquement sur le revenu des producteurs participant au MBT.

L’amélioration de l’accès aux crédits, la promotion de l’éducation rurale et des conditions routières, ainsi que l’habilitation des ménages ruraux à prendre des décisions rationnelles pour vendre leurs animaux sur un marché de bétail bien organisé, amélioreront le revenu des producteurs.

L’accès facile et la sécurisation des terres agricoles permettront aux producteurs d’augmenter leurs superficies agricoles et leur cheptel, ce qui serait une bonne politique pour améliorer le revenu des producteurs.

Citation :

Akouegnonhou, O., Demirbaş, N., 2021. Factors Affecting the Income of Farmers Participating in Traditional and Modern Livestock Markets: Case Study from Benin Republic. Selcuk Journal of Agriculture and Food Sciences 35(3), 210-217.

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Déterminants de l’adoption des stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques des producteurs de maïs au Nord-Bénin

Les variabilités climatiques ont des impacts majeurs sur les principaux facteurs socio-économiques durables et des indicateurs environnementaux.

Les producteurs de maïs au Nord-Bénin ont développé quatre groupes de stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques. Il s’agit du (i) développement de nouvelles activités agricoles (76 %), (ii) la modification des pratiques culturales (54 %), (iii) la modification des pratiques dans l’utilisation des moyens de production (79 %) et (iv) le recours aux prières et rituels (34 %).

L’adoption de ces stratégies d’adaptation est hautement influencée par la zone agroécologique, la connaissance expérimentale d’événements similaires et de paysages similaires, le contact avec la cellule communale de l’Agence Territoriale de Développement Agricole puis d’autres structures d’appuis techniques.

Ces résultats sont conformes à la théorie de l’action raisonnée et suggèrent la prise en compte des facteurs socio-économiques significatifs dans tous les efforts visant à promouvoir l’adaptation des producteurs du maïs aux variabilités climatiques.

Citation :

Savi, M. M. O. M., Yabi, J. A., Sodjinou, E., 2022. Déterminants de l’adoption des stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques des producteurs de maïs au Nord-Bénin. Afrique science 20(1), 28-40.

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Existe-t-il une inadéquation des compétences et/ou des qualifications sur le marché du travail agricole au Bénin ?

Le taux de chômage des jeunes au Bénin est remarquablement bas mais avec une forte proportion de main d’œuvre sous employée.

Il y a une inadéquation entre les compétences des diplômés agricoles et la demande du marché du travail. Il existe un manque de compétences générales et numériques chez les établissements de formation agricole et une surqualification en compétences techniques des diplômés agricoles.

Seuls 2 % environ des diplômés de l’enseignement supérieur agricole et 6,38 % des titulaires d’un DEAT occupent un emploi sans rapport avec leur domaine d’études.

Les faiblesses remarquées dans les compétences générales des diplômés sont :  la faible compétences personnelle et d’apprentissage, la faible proactivité, la flexibilité et la résilience au stress pour les titulaires de BEAT, DEAT, Licence et Master.

Pour les titulaires de Doctorat, les faiblesses concernent le manque de compétences en la gestion des conflits, la planification et les compétences organisationnelles, et la résilience au stress.

Afin de pallier ces difficultés, il faudrait : (i) Doter les étudiants en agriculture du Bénin de compétences en recherche d’emploi en plus de compétences matérielles, générales et numériques pour les rendre plus compétitifs sur le marché du travail; (ii) Mettre régulièrement à jour les programmes d’éducation en fonction des besoins du marché du travail et (iii) Promouvoir la collaboration entre les employeurs et les établissements de formation agricole grâce au développement de plateformes de collaboration entre les employeurs et les établissements de formation agricole, et impliquer davantage les employeurs dans la conception, l’évaluation et l’innovation des programmes.

Citation:

Kaki, R. S., Gbedomon, R. C., Thoto, F. S., Houessou, D. M., Aoudji, A. K., Gandji, K., 2021. Are there any skills and/or qualifications mismatch in the agricultural labour market in Benin?.

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Facteurs influençant la satisfaction du bien-être perçu par les petits pêcheurs dans le sud du Bénin

La satisfaction au travail et la propriété jouent un rôle significatif sur la perception des pêcheurs de leur bien-être individuel.

Les trois composantes de la satisfaction au travail (besoins fondamentaux, psychologiques et la réalisation de soi) exercent une influence positive sur la satisfaction de bien-être des pêcheurs des zones estuariennes et lagunaires du sud du Bénin.

Les interdictions de certains engins de pêche (Acadja et Mêdokpokonou), le manque de clarté dans la réglementation gouvernementale et l’absence de mesures de cogestion avec le gouvernement diminuent considérablement le bien-être individuel des pêcheurs.

Il serait approprié d’impliquer les pêcheurs dans les décisions liées aux règles sur les engins interdits (Acadja et Mêdokpokonou) et sur la gestion de la propriété ; et de connaître les stocks de ressources afin d’anticiper leur évolution parallèlement à une démographie croissante.

Citation:
Kpanou, S. B-V. K., Dedehouanou, H., Kpenavoun Chogou, S., Aoudji, A. K., Dogot, T., 2021. Factors Influencing Small-Scale Fishers’ Individual Perceived Wellbeing Satisfaction in Southern Benin. Sustainability 13(11), 6279.

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Influence des croyances socioculturelles sur les pratiques alimentaires des mères et de leurs enfants à Grand Popo, Bénin

La malnutrition est un problème majeur de la santé publique.

Les mères ont des connaissances limitées en matière de nutrition. Celles non instruites ont leurs ainées comme source d’informations. Cependant, elles n’appliquent pas les connaissances acquises et les recommandations proposées par les agents de santé lors des séances éducationnelles.

L’environnement, le temps, les idées fausses et les croyances influencent la pratique exclusive de l’allaitement maternel.

Le régime alimentaire des ménages est dans la plupart des cas totalement dépourvu de protéines animales et de fruits. La faible consommation de viande peut s’expliquer par le revenu du ménage, l’accessibilité, les croyances religieuses et culturelles.

Certains tabous et restrictions alimentaires réduisent l’apport potentiel en protéines, vitamines et minéraux essentiels à la croissance et au développement et ont également un impact sur l’état nutritionnel de l’enfant.

Les interventions éducatives devraient être conçues pour sensibiliser sur les effets négatifs de certaines pratiques socioculturelles sur la santé de la mère et de l’enfant.

Il faut organiser des sessions d’éducation nutritionnelle dans les communautés urbaines et périurbaines afin d’améliorer les connaissances des mères en matière de nutrition, d’alimentation et de pratiques de soins aux enfants basées sur les pratiques alimentaires locales.  Les hommes, les autorités religieuses et locales, ainsi que des femmes âgées (grands-mères) doivent être impliqués dans ces sessions éducationnelles.

Citation :

Lokossou, Y. U. A., Tambe, A. B., Azandjèmè, C., Mbhenyane, X., 2021. Socio-cultural beliefs influence feeding practices of mothers and their children in Grand Popo, Benin. Journal of Health, Population and Nutrition 40(1), 1-12.

 

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Analyse du cycle de vie et évaluation nutritionnelle du maraîchage au sud du Bénin à travers le continuum de production

L’objectif de cette étude était d’analyser les impacts environnementaux à travers le continuum productif (c’est-à-dire la gamme de pratiques agricoles) du maraîchage dans le sud du Bénin afin de déterminer si des différences statistiquement significatives existent entre les types de production.

Les impacts environnementaux sont dominés par les émissions directes dues à la surfertilisation et par la consommation de carburant pour le pompage de l’eau.

Des différences statistiquement significatives entre les scores environnementaux ont été constatées entre les sites de production (pour la carotte, la laitue et toutes les cultures), et les types de production (pour la carotte et toutes les cultures).

Il a été constaté une absence de différences significatives entre les types de systèmes de production concernant les teneurs en β-carotène et en polyphénols.

Les indices nutritionnels suggèrent des différences marginales entre les types de systèmes de production concernant la valeur nutritionnelle globale de la carotte et de la tomate.

Pour la carotte, il semble y avoir une corrélation entre la qualité nutritionnelle et les impacts environnementaux, des scores nutritionnels plus élevés étant associés à des impacts environnementaux plus faibles. Par contre, pour la tomate, il ne semble pas exister de corrélation.

Les politiques publiques agricoles au Bénin pourraient bénéficier des résultats de cette étude en favorisant par exemple le développement (i) d’une irrigation moins énergivore, (ii) de plateformes de traitement des déchets organiques pour réduire les pertes par volatilisation, (iii) de connaissances sur la valeur fertilisante des déchets organiques et (iv) de services de vulgarisation agricole ou de guides techniques sur les bonnes pratiques agricoles pour réduire la surfertilisation et les autres impacts environnementaux négatifs.

Citation :
Avadí, A., Hodomihou, N. R., Amadji, G. L., & Feder, F., 2021. LCA and nutritional assessment of southern Benin market vegetable gardening across the production continuum. The International Journal of Life Cycle Assessment 26, 1977-1997.

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Adoption des technologies agricoles chez les riziculteurs au Bénin

Le taux d’adoption des technologies agricoles reste faible dans les pays en développement, notamment au Bénin, bien que les technologies agricoles soient vitales pour la transformation du secteur agricole.

Les résultats de cette étude révèlent que les facteurs tels que l’éducation, l’accès aux services de vulgarisation, l’adhésion à une organisation de producteurs, l’accès au crédit, les médias et l’utilisation d’un téléphone portable influencent le taux d’adoption des technologies agricoles.

Grâce à ces résultats, les décideurs peuvent mieux anticiper les types de politiques qui peuvent contribuer à promouvoir l’adoption des technologies agricoles. Globalement, les résultats impliquent la nécessité de faciliter l’accès régulier aux services de vulgarisation. Dans ce contexte, une amélioration des services de vulgarisation est nécessaire. Les organisations des producteurs (OP) doivent également être promues. Être membre d’une OP peut faciliter l’apprentissage et le partage d’informations sur les technologies.

Il est également important de faciliter l’accès au crédit pour les producteurs, mais aussi de leur fournir un cadre pour une gestion plus efficace du crédit. Enfin, il est nécessaire de renforcer les capacités des agriculteurs en matière de bonnes pratiques agricoles ; cela peut se faire par le biais de formations périodiques.

Citation :

Nonvide G.M.A, 2021. Adoption of agricultural technologies among rice farmers in Benin. Rev Dev Econ 00, 1-19.

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Analyse de l’utilisation des tracteurs dans les différents pôles de développement agricole en République du Bénin

Il a été observé une variation significative du niveau de mécanisation entre les Pôles de Développement Agricole (PDA). En dehors du PDA1, tous les pôles utilisent plus de 60 % de matériel manuel. La traction animale est plus mise en œuvre dans la partie nord du pays (PDA1 ; 2 et 3) alors que les agriculteurs des PDA2 et PDA3 sont les plus utilisateurs des tracteurs.

En général, 53,20% des utilisateurs ne disposent pas d’un parking pour tracteur et les centres de réparation sont quasi absents (97%) dans tous les PDA. Les PAD2 ; 4 et 3 sont les plus utilisateurs de charrue à disques.

Le semis mécanique est plus observé dans les PDA2 et 7 et absent dans les PDA1 ; 3 et 4. Par ailleurs, la moissonneuse est présente dans les PDA2 ; 4 ; 6 et 7.

En moyenne, la surface mécanisée la plus élevée était de 134,56 ha dans le PDA3, tandis que la plus faible, 12,00 ha, a été trouvée dans le PDA7.

Le PDA7 dépense plus pour le labour (47670 FCFA) que les autres pôles. Le labour mécanisé est plus lent dans le PDA7 (3,53 h/ha) alors qu’il est beaucoup plus rapide dans le PDA2 (1,96 h/ha).

Quatre groupes d’utilisateurs de tracteurs ont été identifiés. Le groupe 1 (G1), qui comprend 64,52 % (120/186) des utilisateurs de tracteurs, se compose principalement d’entrepreneurs indépendants sans activité secondaire, agronomes ou conducteurs de tracteurs (92,50 % ; 111/120) ; et dans une moindre mesure d’entrepreneurs indépendants semant 90 ha ou plus par an (7,50 % ; 9/120). Le deuxième groupe (G2) représentant 15,05% (28/186) des utilisateurs de tracteurs est composé d’entrepreneurs indépendants qui sont agriculteurs, pêcheurs, commerçants, ou formateurs à temps partiel et semant moins de 90 ha par an (7,50% ; 9/120). Le troisième groupe (G3) représente 15,59% (29/186) des utilisateurs de tracteurs et est composé d’entrepreneurs membres de coopérative. Le quatrième groupe (G4) d’utilisateurs de tracteurs (4,84 % ; 9/186) est composé d’entrepreneurs qui sont membres d’un organisme gouvernemental.

La politique de mécanisation agricole doit prendre en compte les différentes performances de chaque pôle de développement agricole. Pour une mécanisation complète de l’agriculture, outre la charrue, l’utilisation d’autres équipements doit être dynamisée et encouragée. Il est alors nécessaire de former du personnel d’appui aux producteurs. Des centres de réparation et des magasins de pièces détachées doivent être mis en place dans chaque pôle. Compte tenu du caractère onéreux des tracteurs, les coopératives d’utilisation de machines agricoles existantes doivent être soutenues et la création de nouvelles coopératives agricoles encouragée. Le prix de l’exploitation la mieux mécanisée peut être initié. La fabrication locale d’équipements doit être repensée pour pallier le manque d’équipements adéquats et adaptés pour la réussite de la mécanisation agricole en République du Bénin.

Citation:

Dayou, E.D., Zokpodo, K.L.B., Atidegla, C.S., Dahou, M.N., Ajav, E.A., Bamgboye, A.I., Glèlè Kakaï, L.R., 2021. Analysis of the use of tractors in different poles of agricultural development in Benin Republic, Heliyon 7, e06145.

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