Au Bénin, la difficulté d’approvisionnement continue en ressources halieutiques avec une exploitation irrationnelle entraine une diminution considérable des produits halieutiques dont Clarias gariepinus, Heterobranchus longifilis, Heterotis niloticus, etc.

Pour réduire la pression sur les ressources halieutiques et minimiser le coût de production des poissons, il faut produire du zooplancton (proies vivantes) à partir des déjections animales (crottes de lapin, les fientes de poulet et les déjections de porc) pour nourrir les larves de Clarias gariepinus.

On a obtenu un bloom de zooplancton avec les fientes de poulet avec une forte densité 15 jours après la fertilisation des milieux de culture.

Le zooplancton produit à partir des déjections animales a servi à nourrir des larves pendant 8 jours avant l’aliment sec avec une fréquence de nourrissage de 4 fois par jour.

De bonnes performances de croissance larvaire ont été obtenues avec les proies vivantes (zooplancton) produites à partir des déjections animales.

On a observé un cannibalisme élevé avec les larves nourries aux proies vivantes issues de déjections de porcs.

Les proies vivantes (zooplancton) produites à partir des déjections animales, notamment les fientes de poulet, pour nourrir les larves de Clarias gariepinus permettent d’obtenir une bonne croissance sans affecter leur survie.

La fiente de poulet apparaît comme le meilleur fertilisant organique à cause de sa solubilité plus rapide et de sa plus forte richesse en phosphore

Citation :

Djissou, A.S.M., Codjia, J., Kpanou, B., Tossavi, C.E., Fiogbé, E.D., 2020. Potentiel du zooplancton produit à partir des crottes de lapin, fientes de poulet et déjections du porc pour l’alimentation des larves de Clarias gariepinus (Burchell, 1822). In: Symposium International Sur La Science et La Technologie 14 Au 18 Octobre 2019, Ouagadougou. Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique, Ouagadougou, pp. 91–98.

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