En Afrique, environ 35 millions de personnes, dépendent entièrement ou partiellement du secteur de la pêche, principalement de la pêche artisanale, pour leur subsistance.

Le poisson est une matière alimentaire périssable, dont la saveur et la texture changent rapidement pendant le stockage si aucune mesure de conservation ou de traitement n’est prise.

Dans de nombreuses communautés rurales de pêcheurs, l’inadéquation des infrastructures de traitement post-récolte et de conservation du poisson entraine des pertes atteignant 40 % du poids total des prises.

Diverses méthodes traditionnelles sont employées pour conserver et traiter le poisson à savoir le fumage, le séchage, le salage, la friture, la fermentation et diverses combinaisons de ces méthodes.

Dans la plupart des pays d’Afrique, on estime que 70 à 80 % des prises nationales en mer et en eau douce sont consommées sous forme fumée.

Différents fours sont utilisés en Afrique pour le fumage traditionnel à savoir le : four métallique cylindrique, four rectangulaire en terre, four métallique rectangulaire/carré, four Adjetey altona, four de la Côte d’Ivoire, four Nyegezi, four Chorkor.

Des études antérieures ont révélé que les produits de poisson fumés traditionnellement en Afrique peuvent présenter une grande quantité d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques cancérigènes, de la contamination microbienne et de la présence d’aflatoxines, qui sont des composés hautement toxiques présentant un pour la santé des consommateurs.

Il est nécessaire d’assurer un contrôle adéquat du processus et de la qualité ainsi qu’une surveillance réglementaire du produit afin de préserver la santé des consommateurs.

Adeyeye, S.A.O., Oyewole, O.B., 2016. An Overview of Traditional Fish Smoking In Africa. Journal of Culinary Science and Technology 14.

 

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