L’urbanisation stimule la demande de produits forestiers alimentaires mais il est nécessaire de renforcer les réglementations si l’on veut assurer la durabilité de ce secteur en expansion.

La contribution des forêts au produit intérieur brut (PIB) des pays d’Afrique de l’Ouest « non forestiers » tels que le Bénin est généralement évalué à un niveau très faible, mais cette sous-estimation ne résiste pas à un examen approfondi.

L’urbanisation entraîne une modification des modes de vie et des régimes alimentaires et fait que l’approvisionnement en nourriture s’inscrit dans une économie monétaire.

Au Bénin, toutefois, l’autoconsommation et l’agriculture de subsistance continuent à prédominer dans les zones rurales.

En créant une demande sur le marché, l’urbanisation peut revitaliser la production et la distribution de produits forestiers alimentaires. Elle peut également induire une diversification sociale au fur et à mesure que les néo-urbains agissent en tant que diffuseurs et consommateurs de ces produits.

Les produits forestiers alimentaires végétaux et animaux représentent ensemble près de 35 pour cent de la valeur ajoutée du secteur forestier, juste derrière les produits forestiers exportés et loin devant le combustible ligneux. Les revenus issus des produits forestiers alimentaires végétaux et animaux représentent plus de 54 pour cent des revenus générés en milieu rural par le secteur forestier béninois.

Des programmes locaux de gestion de la faune sauvage doivent être priorisés en mettant en place une réglementation locale de la chasse, avec une régulation fiscale de la filière de la viande de chasse.

La place des produits forestiers dans l’alimentation urbaine devrait être envisagée dans la perspective des risques de pénurie alimentaire des grandes métropoles.

Stloukal, L., Holding, C., Kaaria, S., Guarascio, F., Gunewardena, N., 2013. Urbanisation des produits forestiers alimentaires au Bénin. Rev. Int. des forêts des Ind. For. 64, 30–36.

 

Sur le même thème

La pêche est une source alimentaire importante au Bénin, mais toutes les techniques de pêche ne prennent pas en compte l’environnement et la reproduction
La mauvaise gestion des ressources génétiques bovines affecte la production animale. L’absence de stratégies d’élevage adéquates, d’enquêtes scientifiques et de soutiens politiques et financiers