Itinéraire technique et évaluation de la qualité du poisson-chat, Clarias gariepinus (Siluriformes, Clariidae) fumé et commercialisé au Bénin

Améliorer la nutrition dans les pays en développement, est un impératif à la fois humanitaire et économique

Au Bénin, la pêche tient une place relativement importante dans l’équilibre socioéconomique national car elle contribue environ pour 3% au produit intérieur brut

Les techniques traditionnelles existantes, telles que le séchage, le salage, le fumage et la fermentation souvent utilisées en simple ou en combinaison pour la conservation du poisson frais ne garantissent toujours pas la conservation efficiente du poisson.

Au Bénin, le fumage de certaines espèces de poissons dont les Siluriformes, constitue la méthode la plus répandue. Mais elle est encore tributaire de nombreuses contraintes

Seul le fumage à chaud est pratiqué dans les deux zones de l’étude, mais, il existe des différences au niveau de la technique de fumage utilisée, qui varie selon les sites prospectés.

Le pH des poissons-chats fumés est voisin de la neutralité, avec une teneur en eau relativement plus faible à Malanville qu’à Dangbo.

Chez les revendeuses de Malanville, on note une contamination par les coliformes totaux et les coliformes thermo-tolérants.

La flore totale (6,49-8,00 Log UFC/g) est relativement plus élevée dans tous les échantillons analysés. Une attention particulière doit donc être accordée à la qualité des poissons-chats fumés afin de garantir la santé des consommateurs.

Les méthodes de fumage étant encore empiriques, elles nécessitent donc une amélioration des procédés et des équipements utilisés pour sa modernisation afin de garantir l’efficacité du processus de fumage et la qualité sanitaire des produits qui en résultent

Depo, A., Dossou, J., Anihouvi, V., 2019. Itinéraire technique et évaluation de la qualité du poisson-chat, Clarias gariepinus (Siluriformes, Clariidae) fumé et commercialisé au Bénin. REV. RAMRES 07, 29–34.

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Adoption de l’irrigation : Une piste potentielle pour réduire l’insécurité alimentaire chez les riziculteurs au Bénin

Depuis les années 1960, le gouvernement du Bénin a investi dans le développement de l’irrigation par canaux pour intensifier la production vivrière et réduire l’insécurité alimentaire.

60 % des agriculteurs irrigués et 46% des agriculteurs des terres arides étaient en situation de sécurité alimentaire.

L’adoption de l’irrigation a un effet positif sur la sécurité alimentaire.

D’autres variables expliquant la sécurité alimentaire sont l’éducation, la formation informelle, le crédit, les services de vulgarisation, l’utilisation de semences améliorées, l’application d’engrais et d’herbicides, les revenus agricoles et non agricoles.

Il est recommandé de fournir des efforts visant à réhabiliter le développement des périmètres d’irrigation et leurs intensifications.

Pour un impact plus important de l’irrigation sur la sécurité alimentaire, des services d’intrants complémentaires, les mesures des politiques et un soutien institutionnel sont nécessaires.

Les impacts des investissements dans les périmètres irrigués sur la productivité des cultures, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté est plus importante là où des mesures de soutien institutionnel et des politiques et infrastructures complémentaires sont disponibles.

Besoins d’investiguer sur l’adoption de l’irrigation comme la diversification des revenus, et explorer les effets d’entraînement liés aux changements des prix des denrées alimentaires.

L’investissement dans l’irrigation est une piste potentielle pour réduire l’insécurité alimentaire au Bénin

Besoin urgent d’améliorer l’accès des agriculteurs aux intrants agricoles, au crédit et aux services de vulgarisation

Nonvide, G.M.A., 2018. Irrigation adoption : A potential avenue for reducing food insecurity among rice farmers in Benin. Water Resour. Econ. 24, 40–52.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «Irrigation adoption : A potential avenue for reducing food insecurity among rice farmers in Benin»

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Le rôle de la perception du risque dans les décisions de mobilité des enfants en Afrique de l’Ouest, preuves empiriques du Bénin

La mobilité des enfants sert de stratégie de gestion des risques sociaux pour les personnes vulnérables et non assurées dans les ménages ruraux

Si la perception du risque futur prédit en effet également les déplacements d’enfants à haut risque, alors des filets de sécurité sociale prévisibles devraient être une réponse politique adéquate.

Le lien entre l’insécurité alimentaire perçue et la mobilité des enfants semble indiscutable bien que les origines du risque perçu ne sont pas tout à fait clairs

La participation scolaire et la mobilité des enfants semblent être associées avec différents facteurs. En fait, la mobilité des enfants semble liée à d’autres mécanismes que d’autres couramment mesurés pour les résultats de l’enfant.

Au Bénin, en milieu rural, la perception du risque des chefs de ménage importe à la décision d’autoriser ou d’encourager les enfants à quitter ou à continuer à s’éloigner du foyer. En réalité, plus ils s’inquiètent de ne pouvoir subvenir aux besoins nutritionnels de leur famille plus les enfants sont susceptibles de quitter le foyer pour vivre ailleurs.

La prévision est importante pour obtenir l’effet souhaité des interventions de protection sociale sur le risque de mobilité des enfants.

La mobilité est considérée comme un problème multiforme, et non comme un phénomène qui devrait être arrêté sans discernement.

Pour réduire la mobilité des enfants, une approche de politique sociale est susceptible d’avoir un impact disproportionné sur les plus vulnérables types de mobilité, tout en continuant à permettre les aspects des pratiques traditionnelles de placement d’enfants existant sans ingérence.

Kielland, A., 2016. The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa , Empirical Evidence From Benin. World Dev. 83, 312–324.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa, Empirical Evidence From Benin »

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Choix des technologies agricoles pour L’adaptation aux changements climatiques dans les communes d’intervention du PANA1

Le choix des technologies agricoles a permis d’analyser la perception paysanne des changements climatiques, les risques climatiques majeurs, les effets et conséquences de ces risques sur les milieux physiques, les activités de production et les moyens d’existences durables des producteurs des communes d’intervention du PANA 1.

Les ménages agricoles des communes du Bénin ont une perception diversifiée des manifestations et effets des changements climatiques sur leur environnement, leurs activités de production, leurs ménages et leurs moyens d’existences durables.

La précocité ou le retard de pluies jumelées à l’arrêt brusque des pluies en saisons pluvieuses constituent les principaux risques climatiques observés avec des vents devenus de plus en plus violents.

La durée de l’insolation, en net changement, est devenue plus importante et corrélée à une augmentation inhabituelle de la chaleur moyenne journalière.

Ces changements viennent renchérir les effets néfastes des poches de sécheresse pour les cultures, se soldant par le retard de croissance voire le dessèchement de ces dernières.

De bouleversements inhabituels sont perçus chez les populations riveraines des cours et plans d’eau dans les manifestations cycliques de la crue et de la décrue.

Les conséquences des changements climatiques sont variées et se répercutent de manière perverse sur les exploitations agricoles et les conditions de vie des ménages.

La dévastation des champs en plein cycle végétatif des cultures, la pénibilité des opérations culturales, l’apparition des ravageurs inhabituels plus résistants aux traitements phytosanitaires sont entre autres, les conséquences les plus évoquées par les producteurs. Au niveau de la production animale, la rareté de fourrages pour nourrir les animaux s’est accentuée.

La chaleur excessive entraîne des mises-bas prématurées et de nouvelles épizooties.

Dans le secteur halieutique, il est à déplorer la baisse drastique des rendements des activités de pêche et de pisciculture, l’ensablement des plans et cours d’eau, la migration des poissons des zones de pêcherie et de production etc.

Les conséquences des changements climatiques sur le bien-être des ménages sont tout aussi graves que celles observées sur les activités de production agricole.

La baisse des rendements des activités agricoles en général entraîne l’épuisement rapide des stocks de produits agricoles et la réduction des revenus des ménages.

Agbokou, I., Loconon, D.Z., Houinato, M., Arodokoun, D.Y., Adegbola, P.Y., Ahouansou, H.D., Fassassi, D., 2013. Choix des technologies agricoles pour L’adaptation aux changements climatiques dans les communes d’intervention du PANA1.

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Les évidences pour mieux décider pour le développement local

Presque toutes les municipalités sont conscientes de l’importance des évidences scientifiques dans la prise de décisions dans tous les secteurs de développement en particulier dans les secteurs de la santé et de l’alimentation et de la nutrition. Plus précisément, dans ce dernier secteur, les municipalités ont indiqué que les évidences sont utiles, mais pas toujours, notamment en cas d’intervention d’urgence ou lorsque les évidences disponibles sont inutilisables. Dans la pratique, les municipalités utilisent les données statistiques, les croyances, les connaissances endogènes, les opinions et les directives politiques du gouvernement central. Pour obtenir des évidences, les autorités locales se tournent vers les organisations de la société civile, les hôpitaux, l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique et les partenaires techniques et financiers, et rarement vers la communauté des chercheurs, même si ceux-ci sont théoriquement connus comme étant la source traditionnelle des évidences. L’étude recommande de renforcer la culture et le système d’utilisation des évidences par l’institutionnalisation, le renforcement des capacités et la mise en relation des producteurs et utilisateurs des évidences.

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How can policy support gardeners?

Urban agriculture is a widespread activity that could contribute to realize various Sustainable Development Goals that are set by the United Nations. Calls for expanding the urban agricultural activities are, therefore, justified and merit a high priority on the political agenda. Yet, especially the organization and management of urban agriculture is much under-researched and targeted policies would benefit from more knowledge about the social structures in the allotment gardens. Urban agriculture in Benin is no exception and this study aims to address the knowledge gap with a special focus on organization and management.

The study reports on findings of a survey among 261 experienced urban gardeners visited at 29 sites distributed over the cities of Cotonou and Porto Novo. The study elicited information on household characteristics, gardening activity and incomes, food and nutrition security, garden organization and management, benefits for women and socio-economic development and identified constraints on the development of urban gardens. The survey showed that urban gardening in the study is a male-dominated activity that provides income to cover the basic needs of households (housing, transport) and improves diet diversity.

Although food quality improved for gardeners, education might further contribute to a better diet. Gardeners are true entrepreneurs who generate income from both gardening and side jobs throughout the year. They are mostly well organized in cooperatives with a good management system (election of a board, regular membership fee and responsibility for common tasks). However, gardeners still have to improve rules relating to ownership and revise their financing incentives to leverage their bargaining power to decrease transaction costs.

The study concludes that capacity-building programs may raise awareness among gardeners on the necessity of improving their current organizational frameworks, leading to a sustainable way that capitalizes on the benefits of cooperatives, for example, to secure enough credit for a group. In addition, to address the constraints beyond the control of cooperatives (land access, tenure security, credits, high input costs and market functioning), there is a clear need support by public institutions for urban garden development

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