Sécurité alimentaire au Bénin

Depuis des années, la situation alimentaire au Bénin est précaire. Et ce sont les ménages ruraux dans le nord du pays qui sont particulièrement touchés par la sous-alimentation et la malnutrition.

Les femmes de ménages touchés par l’insécurité alimentaire reçoivent une formation ciblée sur la composition et la préparation d’une alimentation équilibrée, l’hygiène, les besoins nutritionnels des femmes enceintes et des enfants en bas âge.

Des nutritionnistes sont formés en matière d’alimentation et de diversité alimentaire. Ils vont voir les femmes dans les villages pour les informer des sujets importants relatifs à la nutrition et des pratiques d’hygiène. Souvent, ils communiquent leur savoir à des bénévoles dans les villages, qui à leur tour agissent en tant que multiplicateurs.

Au niveau des ménages, la situation alimentaire des personnes touchées par l’insécurité alimentaire, en particulier celle des femmes en âge de procréer et des jeunes enfants, s’est améliorée.

Les approches qui ont du succès sont ancrées à l’aide de conseils politiques et d’une assistance fournie au Conseil national de l’alimentation et de la nutrition (CAN). Le CAN est soutenu dans son rôle de coordonnateur du processus SUN. Celui-ci consiste à élaborer des recommandations pour le développement d’approches nationales en matière de sécurité alimentaire, et à les intégrer dans les politiques et programmes nationaux.

Citation :

GIZ, 2017. Sécurité alimentaire au Bénin. Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH.

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Valeur nutritionnelle et composition physico-chimique du mil (Pennisetum glaucum) produit au Bénin

Les prix élevés des aliments d’origine animale et les revenus limités gagnés dans les pays en développement ont entraîné leur dépendance à l’égard des préparations à base de céréales comme aliment de base.

Les céréales telles que le maïs, le sorgho ou le mil sont souvent utilisées dans la production de divers aliments et boissons traditionnels dans de nombreux pays africains, dont le Bénin.

Les concentrations de nutriments majeurs et mineurs comme les glucides, les protéines, les sucres ainsi que les minéraux variaient considérablement.

Certains cultivars de mil étant particulièrement enrichis en fer et en magnésium avec une grande corrélation entre l’amidon et l’amylose.

Quatre groupes de mil chandelle ont été distingués : les mils riches en fer (groupe G1), les mils riches en glucides (groupe G2) et deux mils moins nutritifs (groupes G3 et G4).

Aucune variété « tout-en-un » capable de fournir tous les avantages potentiels pour la santé attribués au mil mais les variations des niveaux de ces nutriments dépendaient à la fois de la variété de mil et du site de production.

Le mil pourrait être recommandé pour prévenir la malnutrition ou les carences alimentaires dans les populations utilisant le mil comme aliment de base, en particulier les enfants et les communautés agricoles rurales.

Nouvelles voies pour l’enrichissement du mil et opportunité de sensibiliser les agriculteurs à la sélection de variétés de mil chandelles pour réduire la malnutrition.

Citation :

Adéoti, K., Kouhoundé, S.H.S., Noumavo, P.A., Baba-moussa, F., Toukourou, F., 2017. Nutritional value and physicochemical composition of pearl millet (Pennisetum glaucum ) produced in benin. J. Microbiol. Biotechnol. Food Sci. 7, 92–96.

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Inventaire national et utilisation des médicaments à base de plantes pour traiter les troubles gastro-intestinaux chez les bovins au Bénin (Afrique de l’Ouest)

La flore béninoise est celle riche en plantes médicinales utilisées pour soigner les troubles gastro-intestinaux des bovins troubles.

Les troubles gastro-intestinaux sont restés récurrents avec le bétail au Bénin malgré l’importante importation de médicaments vétérinaires à coûts élevés.

158 espèces de plantes médicinales appartenant à 60 familles et 130 genres ont été identifiées avec les légumineuses (18 %) et les combretacées (6,4 %) qui étaient les plus représentées.

Trente et une familles de plantes ont été mentionnés comme étant très utilisés (environ 52%), parmi lesquels les plus importants étaient les Zygophyllaceae, les Phytolaccaceae, Rubiacées, Lamiacées, Loranthacées, Thymelaeaceae et Flacourtiacées.

Sept troubles gastro-intestinaux sont couramment traités par les plantes dont les plus fréquents étaient la parasitose interne (35 %), la diarrhée (29 %) et la constipation (17%).

Les facteurs socio-économiques influençant les connaissances ethnobotaniques sur ces espèces étaient : l’âge, la profession et la situation géographique des informateurs.

Il est nécessaire d’effectuer une analyse plus poussée des produits chimiques et du contenu pharmacologique de ces espèces pour vérifier l’efficacité de leurs propriétés revendiquées afin de soulager les agriculteurs de ces troubles.

Il faut intégrer les savoirs locaux des communautés dans des propositions adaptées pour préserver les plantes anti-gastro-intestinales.

Il faut contribuer à l’utilisation durable des plantes médicinales menacées par les campagnes de reboisement et l’éducation à l’environnement.

Citation :

Ouachinou, J.M.S., Dassou, G.H., Idohou, R., Adomou, A.C., Yédomonhan, H., 2019. National inventory and usage of plant-based medicine to treat gastrointestinal disorders with cattle in Benin ( West Africa ). South African J. Bot. 122, 432–446.

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« Appui Multisectoriel à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l’Atacora » (AMSANA), BENIN

Le projet AMSANA (Appui Multisectoriel a la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l’Atacora vise ≪ une sécurité alimentaire et nutritionnelle améliorée dans les 65 villages cibles dans les communes de Boukoumbe, Cobly, Materi et Tanguieta ≫ qui est une zone élevée d’insécurité alimentaire.

Actuellement, le changement attendu, lié à une réduction de la prévalence de la malnutrition aigüe et chronique des enfants de 6 mois a 59 mois dans ces villages, est en très bonne voie d’atteinte.

Les changements attendus étaient :

(i) la réduction de la faim et l’amélioration de la diversité alimentaire des ménages par l’amélioration de la disponibilité des produits vivriers et maraicher ;

(ii) l’augmentation et la diversification des revenus, sur ce point, même si de premiers résultats encourageants sont observés notamment autour des filières maraîchage familiale, maïs et fonio, il faudra attendre les 2 prochaines années afin de se prononcer sur le maraîchage professionnel et les autres activités en cours de lancement, il en est de même concernant l’appropriation des techniques de production et de réduction des pertes post-récoltes qui doivent s’enraciner avant le retrait du programme ;

(iii) l’adoption par les ménages de comportements nutritionnels et hygiéniques adéquats concernant ces deux points essentiels on peut d’ores et déjà affirmer que des changements sont notables, rapides, impactant, appropriés et l’essaimage des pratiques en est endogène ;

(iv) l’amélioration du leadership et des différents niveaux institutionnels. Des changements importants sont apparus avec la prise en charge des PF-SAN par les communes, l’utilisation du SISAN et les CCC, au niveau de la préfecture de bonnes concertations avec les Services Publics et surtout les projets/PTF.

Cette intervention est entrain de marquer le paysage local et répond aux différents besoins des bénéficiaires (ménages vulnérables, communes, services déconcentrés de l’Etat et dans une certaine mesure le niveau national).

Citation :

Canals, J.B., Onibon, P., 2018. Programme «Appui Multisectoriel à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l ’ Atacora» ( AMSANA ), Bénin.

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Diversité, conservation et espèces sauvages apparentées du mil Fonio (Digitaria spp.) dans le nord-ouest du Bénin

Développement des variétés modernes de fonio et bien adaptées pour répondre aux besoins des agriculteurs et des consommateurs.

Quinze villages choisis au hasard sont 15 dans la zone de production du fonio au Bénin.

15 variétés locales nommées par les agriculteurs sont enregistrées et regroupées en cinq morphotypes, dont quatre appartiennent à D. exilis et un à D. iburua.

Les différentes appelation de la culture du fonio sont : Ipoaka en Ditamari, Péi en Wama, Poaji en Natimba, Ipoé en Bialli et Afiôhoun en Lamba. Ces noms varient selon l’ethnie.

Pour la sélection des variétés, les agriculteurs utilisent 08 critères de préférences identifiés et hiérarchisés en fonction du sexe tels que : précocité, caractéristiques culinaires, facilité de transformation, productivité, facilité de récolte, taille des grains, aptitude au stockage et tolérance à la sécheresse.

Deux espèces végétales putatives signalées par les agriculteurs sont Digitaria horizontalis Willd. et Digitaria longiflora (Retz.) Pers.

Digitaria longiflora présente des caractères agronomiques intéressants utiles pour l’amélioration du fonio.

La culture est menacée. Il urge donc de préserver sa diversité et accroître son utilisation pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Bénin.

Nécessité de développer des stratégies intégrées pour la conservation et l’utilisation durables des ressources génétiques du fonio au Bénin en raison de l’érosion génétique.

Citation :

Dansi,  A., Adoukonou-Sagbadja, H., Vodouhe, R., 2010. Diversity, conservation and related wild species of Fonio millet (Digitaria spp.) in the northwest of Benin. Genet. Resour. Crop. Evol. 57, 827–839.

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Diversité et valorisation au niveau local des ressources végétales forestières alimentaires du Bénin

Cent soixante-deux espèces de ressources végétales forestières sont consommées par les populations locales à travers tout le pays.

Les espèces sont plus présentes dans les forêts que dans les formations plus ouvertes.

Le baobab (Adansonia digitatat L) a une grande importance alimentaire. Consommation des jeunes feuilles, des fleurs et les graines crues ou bouillies.

L’arille mûr de Blighia sapida Koenig est comestible cru, cuit, grillé ou frit. Il est riche en huile et est très utilisé par les populations locales.

Importance du karité (Vitellaria paradoxa Gaertn) dans l’alimentation et dans l’économie des populations. Son beurre joue un rôle économique car il fait l’objet d’un commerce très important.

Le fruit du néré (Parkia africana (Jacq.) Benth) est très important dans la cuisine béninoise. Sa pulpe fraîche et fermentée donne une boisson rafraîchissante. Les graines sont riches en protéines et en matières grasses et sont utilisées pour fabriquer un concentré très utilisé pour assaisonner différents types de sauce.

Borassus aethiopum Mart. est un palmier très exploité, utilisé dans de nombreuses constructions, notamment les charpentes de case. La partie charnue du fruit est consommée.

Le prunier noir (Vitex doniana Sweet) est une espèce dont la pulpe noirâtre et sucrée est comestible et peut servir à faire une boisson douce.

Le tamarin (Tamarindus indica L.) est un arbre qui s’intègre également dans les systèmes agroforestiers traditionnels en raison de ses fruits utilisés pour fabriquer une boisson acidulée.

Nécessité d’identifier la production de la forêt et mettre en exergue la composition en nutriments de des ressources forestières.

Citation :  Codjia, J. T. C., Assogbadjo, A. E., Ekué, M. R. M., 2003. Diversité et valorisation au niveau local des ressources végétales forestières alimentaires du Bénin. Cahiers Agricultures. 12, 321-331.

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Diffusion des cultures vivrières à bénéfices nutritionnels : Adoption et désadoption du soja au Togo et au Bénin

Cent trente-cinq (135) ménages dont 39 à Koudogou (Bénin) et 96 à Warengo (Togo) sont enquêtés dans cette étude.

L’analyse des déterminants de l’adoption et de la désadoption permet de mieux comprendre les facteurs qui influencent la culture de plantes alimentaires promues pour leurs avantages nutritionnels.

Les ménages qui cultivent du soja pendant de nombreuses années et sur plus de terres sont plus susceptibles de continuer à cultiver cette plante.

Seul les hommes décident de l’utilisation des terres agricoles et sont responsables des cultures de rente, tandis que les femmes sont responsables des cultures vivrières non céréalières. Les femmes sont majoritairement décideurs de technologies nutritionnelles.

Considération des ménages à rester fidèles à la nouvelle technologie après l’effort de promotion initial.

Existence  d’une importante de littérature sur les facteurs qui influençant les décisions des ménages d’adopter de nouvelles technologies agricoles présentant des avantages économiques ou environnementaux.

Adoption d’une vision désagrégée de l’adoption des technologies par les chercheurs et les agents de vulgarisation rurale.

L’adoption de la culture du soja n’est qu’une étape dans la lutte contre la malnutrition protéique dans la région.

Déterminer qui consomme réellement quelles quantités de produits à base de soja est une prochaine étape importante dans l’évaluation des avantages du soja pour la santé dans les régions rurales d’Afrique de l’Ouest.

Citation :

Wendland, K. J., Sills, E. O., 2008. Dissemination of food crops with nutritional benefits: Adoption and disadoption of soybeans in Togo and Benin.  Natural Resources Forum. 32, 39–52.

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Variabilité climatique et état de la production et de la diversité du sorgho (Sorghum bicolor (L.) Moench) dans la zone aride du nord-ouest du Bénin

Vingt-deux villages sélectionnés au hasard dans les six districts et les différentes zones ethniques pour l’enquête. Les données sont collectées grâce à l’application d’outils et techniques d’évaluation de la recherche participative.

8 contraintes les plus importantes affectant la production de sorgho sont la prolifération du striga, la pauvreté des sols et les effets du changement climatique.

89 variétés de sorgho ont été inventoriées et leur nombre varie de 4 à 17 (7 en moyenne) par village.

Les variétés locales sont menacées avec des taux relativement élevés (16,7-88,2 % ; 40,9 % en moyenne) de perte de cultivars. Menace d’érosion génétique et nécessité de développer des stratégies de conservation.

L’inadaptation des cultivars à la variabilité climatique (39,6 % des variétés abandonnées). Les principales stratégies développées par les agriculteurs pour atténuer les impacts du changement climatique sont la rotation des cultures, la culture de variétés à maturation précoce et/ou tolérantes à la sécheresse, l’établissement de champs dans les basses terres.

L’évaluation participative des variétés existantes a conduit à l’identification de certaines variétés très performantes qui sont résistantes/tolérantes à divers stress abiotiques et biotiques.

les agriculteurs ont adopté plusieurs stratégies pour réduire les risques associés à ces impacts et améliorer la production de sorgho, dont l’utilisation de variétés à maturation précoce et/ou tolérantes et le déplacement vers des terres fertiles relativement humides.

Introduire de nouvelles variétés correspondant aux besoins des agriculteurs et aux critères de préférence.

Citation :

Dossou-Aminon, I., Dansi, A., Ahissou, H., Cissé, N., Vodouhè, R., Sanni, A., 2016. Climate variability and status of the production and diversity of sorghum (Sorghum bicolor (L.) Moench) in the arid zone of northwest Benin. Genet. Resour. Crop. Evol. 63,1181–1201.

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Impact du changement climatique sur l’efficacité de l’utilisation de l’eau et de l’azote sur les rendements du maïs et du sorgho dans la savane sèche du nord du Bénin, en Afrique de l’Ouest

Trois options de gestion de la fertilité des sols et trois prévisions moyennes d’ensemble corrigées des biais (modèles BNU-ESM, CanESM2 et MPI-ESM-MR) du climat futur (2080-2099) dans le cadre des voies de concentration représentatives (RCP) de 2,6 ; 4,5 et 8,5.

Principaux groupes de sols du bassin versant de l’Ouri-Yori : Plinthosols, Luvisols  et Alisols.

Stimulation des réponses positives de CERES-Maize et de CERES-Sorgho dans l’accumulation de la biomasse aérienne pendant les stades de croissance végétative dans le cadre de ces scénarios climatiques.

L’augmentation prévue de la croissance de la biomasse aérienne sera la plus importante sous RCP8.5 et la plus faible sous RCP 2.6. Cet impact peut être renforcé par une meilleure gestion de la fertilité des sols.

La perte globale la plus importante en termes d’efficacité des ressources et de rendement a été prévue pour le scénario RCP 8.5.

Réduction probablement considérablement les efficacités d’utilisation de l’eau et de l’azote ainsi que les rendements en grains du maïs et du sorgho en raison du changement climatique prévu pour la savane sèche du nord du Bénin.

Mise à jour de la paramétrisation et le code des modèles de culture CERES dans DSSAT afin d’obtenir un effet suffisamment fort du CO2 sur la conductance stomatique et la transpiration pour des évaluations fiables de l’impact du changement climatique sur l’UCE.

Citation :

Amouzou, K. A., Lamers, J. P.A., Naab, J. B., Borgemeister, C., Vlek, P. L. G., Beckerd, M., 2019. Climate change impact on water- and nitrogen-use efficiencies and yields of maize and sorghum in the northern Benin dry savanna, West Africa. Field Crops Research. 235, 104 –117.

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Changement climatique et sécurité alimentaire en Afrique occidentale tropicale – une approche de modélisation dynamique et statistique

Dix-neuf cultures différentes sont répertoriées et sont des produits alimentaires pour la population du Bénin.

Augmentation de la productivité pour la plupart des cultures, en particulier pour le manioc, le maïs et les haricots.

Diminution considérable de l’efficacité des systèmes de production alimentaire au Bénin en raison de la saison de mousson d’été plus sèche et plus chaude.

Les relations statistiques entre le climat et la production agricole sont très fortes, s’élevant en partie à plus de 50% de la variance expliquée à l’échelle de temps interannuelle.

Les précipitations de la mousson d’été et l’humidité relative représentent des prédicteurs fiables du rendement des cultures.

Baisse de la production agricole pour la plupart des cultures en raison du climat plus sec et plus chaud de l’Afrique tropicale en 2025.

L’igname et le manioc sont les principales cultures vivrières du Bénin moins sensibles au changement climatique.

Simulations transitoires à plus long terme de modèles avec une résolution spatiale adéquate et des forçages anthropiques.

L’aspect des tendances à long terme par rapport aux variations internes peut être évalué de manière plus appropriée, permettant de mieux comprendre les risques et les potentiels agricoles futurs en Afrique de l’Ouest.

Citation :

Estelle, L., Loko, Y., Orobiyi, A., Agre, P., Dansi, A., Tamò, M., Roisin, Y., 2017. Farmers ’ perception of termites in agriculture production and their indigenous utilization in Northwest Benin. J. Ethnobiol. Ethnomed. 13, 1–12.

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