Analyse de l’utilisation des tracteurs dans les différents pôles de développement agricole en République du Bénin

Il a été observé une variation significative du niveau de mécanisation entre les Pôles de Développement Agricole (PDA). En dehors du PDA1, tous les pôles utilisent plus de 60 % de matériel manuel. La traction animale est plus mise en œuvre dans la partie nord du pays (PDA1 ; 2 et 3) alors que les agriculteurs des PDA2 et PDA3 sont les plus utilisateurs des tracteurs.

En général, 53,20% des utilisateurs ne disposent pas d’un parking pour tracteur et les centres de réparation sont quasi absents (97%) dans tous les PDA. Les PAD2 ; 4 et 3 sont les plus utilisateurs de charrue à disques.

Le semis mécanique est plus observé dans les PDA2 et 7 et absent dans les PDA1 ; 3 et 4. Par ailleurs, la moissonneuse est présente dans les PDA2 ; 4 ; 6 et 7.

En moyenne, la surface mécanisée la plus élevée était de 134,56 ha dans le PDA3, tandis que la plus faible, 12,00 ha, a été trouvée dans le PDA7.

Le PDA7 dépense plus pour le labour (47670 FCFA) que les autres pôles. Le labour mécanisé est plus lent dans le PDA7 (3,53 h/ha) alors qu’il est beaucoup plus rapide dans le PDA2 (1,96 h/ha).

Quatre groupes d’utilisateurs de tracteurs ont été identifiés. Le groupe 1 (G1), qui comprend 64,52 % (120/186) des utilisateurs de tracteurs, se compose principalement d’entrepreneurs indépendants sans activité secondaire, agronomes ou conducteurs de tracteurs (92,50 % ; 111/120) ; et dans une moindre mesure d’entrepreneurs indépendants semant 90 ha ou plus par an (7,50 % ; 9/120). Le deuxième groupe (G2) représentant 15,05% (28/186) des utilisateurs de tracteurs est composé d’entrepreneurs indépendants qui sont agriculteurs, pêcheurs, commerçants, ou formateurs à temps partiel et semant moins de 90 ha par an (7,50% ; 9/120). Le troisième groupe (G3) représente 15,59% (29/186) des utilisateurs de tracteurs et est composé d’entrepreneurs membres de coopérative. Le quatrième groupe (G4) d’utilisateurs de tracteurs (4,84 % ; 9/186) est composé d’entrepreneurs qui sont membres d’un organisme gouvernemental.

La politique de mécanisation agricole doit prendre en compte les différentes performances de chaque pôle de développement agricole. Pour une mécanisation complète de l’agriculture, outre la charrue, l’utilisation d’autres équipements doit être dynamisée et encouragée. Il est alors nécessaire de former du personnel d’appui aux producteurs. Des centres de réparation et des magasins de pièces détachées doivent être mis en place dans chaque pôle. Compte tenu du caractère onéreux des tracteurs, les coopératives d’utilisation de machines agricoles existantes doivent être soutenues et la création de nouvelles coopératives agricoles encouragée. Le prix de l’exploitation la mieux mécanisée peut être initié. La fabrication locale d’équipements doit être repensée pour pallier le manque d’équipements adéquats et adaptés pour la réussite de la mécanisation agricole en République du Bénin.

Citation:

Dayou, E.D., Zokpodo, K.L.B., Atidegla, C.S., Dahou, M.N., Ajav, E.A., Bamgboye, A.I., Glèlè Kakaï, L.R., 2021. Analysis of the use of tractors in different poles of agricultural development in Benin Republic, Heliyon 7, e06145.

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Vaudou versus comités de pêche : le rôle des institutions traditionnelles et contemporaines dans la gestion des pêches

Nous étudions la coexistence de deux institutions communautaires de gestion des pêches au Bénin : une institution ancrée dans la religion vaudou et une institution laïque récente sous la forme de comités de pêche.

En utilisant les données d’enquêtes auprès des ménages sur les activités de pêche, nous constatons que les règles des deux institutions ont un impact significatif mais faible sur l’utilisation d’engins de pêche non durables.

Nous constatons en outre que les pêcheurs vaudous brisent la règle traditionnelle basée sur le vaudou pour suivre la règle du comité de pêche dans la même mesure que les autres pêcheurs.

Ce constat est cohérent avec une transition possible de l’institution traditionnelle basée sur le vaudou vers l’institution laïque du comité des pêches.

Nos résultats empiriques confirment les preuves qualitatives du rôle de l’institution traditionnelle vaudou dans la régulation des activités de la pêche sur les lacs du sud du Bénin.

Cette étude préconise une approche de gestion intégrée des ressources, où les institutions sont combinées avec des institutions de gestion contemporaines et les technologies.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour bien comprendre comment ces institutions et leur interaction affectent le comportement de pêche, et quelles sont les implications politiques.

Des recherches futures pourraient examiner plus en détail si d’autres éléments de l’institution traditionnelle basée sur le vaudou (comme l’interdiction pêcher les jours de culte) peut être utilement intégré à la gestion de la ressource, ou si d’autres religions peuvent jouer un rôle dans la gestion des ressources.

Citation :

Alonso, E.B., Houssa, R., Verpoorten, M., 2016. Voodoo versus fishing committees : The role of traditional and contemporary institutions in fisheries management. Ecol. Econ. 122, 61–70.

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Utilisation des feuilles de Moringa oleifera et des asticots comme sources de protéines en remplacement complet de la farine de poisson dans les régimes alimentaires du tilapia du Nil (Oreochromis niloticus)

Dans le monde, l’aquaculture est l’une des systèmes de production de protéine animale. L’augmentation sans cesse de la production aquacole notamment du tilapia nécessite une forte demande en aliments piscicoles et donc des matières premières qui les composent.

Pour l’élevage d’Oreochromis niloticus, un test d’alimentation a été réalisé pendant 42 jours sur des alevins avec cinq régimes expérimentaux isoprotéiques et isoénergétiques dont un témoin (D1) contenant de la farine de poisson, et répondant aux besoins en acides aminés essentiels des alevins d’Oreochromis niloticus. Testé en triplicat, la farine de poisson a été complètement remplacée par des ratios de 3:5, 1:2, 2:5, 1:3 entre les feuilles de Moringa oleifera et les asticots respectivement pour les aliments D2, D3, D4 et D5.

Au terme de l’expérimentation, des différences significatives ont été observées sur les performances de croissance et d’utilisation des aliments entre le régime témoin (D1) et les autres régimes (D2 à D5) sans farine de poisson.

La survie et l’utilisation des aliments ont été significativement affectées par les ratios entre les feuilles de Moringa oleifera et la farine d’asticots dans les régimes testés avec les meilleurs résultats obtenus avec le régime D2 (ratio 3:5).

Le mélange d’asticots et de feuilles de Moringa oleifera peut totalement remplacer la farine de poisson dans les régimes d’Oreochromis niloticus mais l’utilisation d’additifs alimentaires, de phytase et d’un traitement thermique préalable aux matières premières (végétal notamment) augmenterait l’appétibilité et la digestibilité des sources non conventionnelles de protéines utilisées. Tout ceci pour optimiser la biodisponibilité des acides aminés et ainsi la croissance des poissons.

Citation :

Djissou, S.M.A., Tossavi, C.E., Odjo, N.I., Koshio, S., Fiogbe, E.D., 2019. Use of Moringa oleifera Leaves and Maggots as Protein Sources in Complete Replacement for Fish Meal in Nile tilapia (Oreochromis niloticus) Diets. Turkish J. Fish. Aquat. Sci. 20, 177–183.

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Typologie des résidus organiques attirant les mouches et leur utilisation dans le secteur agricole au sud du Bénin

L’utilisation de larves de mouches comme source de protéines pour la volaille et agent de biodégradation de substrats organiques tels que le fumier s’avère être une technologie prometteuse et innovante pour les agriculteurs pauvres en ressources.

L’étude visait à catégoriser les substrats organiques en fonction de leur capacité à attirer les mouches et à produire des larves de mouches, et à discuter de leur utilisation dans le domaine agricole au sud du Bénin.

La plupart des agriculteurs avaient des connaissances limitées sur l’utilisation des larves de mouches pour nourrir la volaille. Certains d’entre eux n’étaient pas conscients du rôle des larves de mouches dans la dégradation des substrats organiques.

Trois utilisations de ces substrats organiques ont été évoquées par les éleveurs : l’engrais organique, la production de larves de mouches et l’alimentation pour la volaille.

Les intestins d’animaux, les carcasses, le fumier de volaille, le fumier de porc ont été mentionnés comme des résidus animaux attirant les mouches et potentiellement adaptés à la production de larves de mouches.

Les résidus végétaux appropriés pour la production de larves de mouches comprenaient des sous-produits agro-artisanaux tels que le son de soja, le son de maïs et le son de sorgho ; malt de brasserie, papaye pourrie, écorce de mangue et banane pourrie.

L’étude suggère que ces différents types de substrats soient évalués pour leur adéquation à la production de larves de mouches et que la qualité des résidus issus de la dégradation par les larves de mouches soit évaluée dans une perspective de reconstitution de la fertilité des sols.

Citation :

Bloukounon-Goubalan, A.Y., Saidou, A., Clottey, V., Chrysostome, C.A.A.M., Kenis, M., Mensah, G.A., 2017. Typology of organic residues attracting flies and their utilization in the agricultural sector in southern Benin. Int. J. Biol. Chem. Sci. 11, 2560–2572.

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Compromis de floraison et de synchronisation de maturité pour la qualité de l’ananas

Dans la filière ananas du Bénin, la mauvaise qualité des fruits empêche les producteurs d’ananas d’entrer sur le marché européen.

Nous avons étudié les effets des pratiques culturales courantes, la floraison et synchronisation de la maturité, (1) pour quantifier les compromis entre floraison et synchronisation de la maturité pour la qualité de l’ananas et la proportion de fruits exportables vers les marchés européens, et (2) déterminer l’effet des pratiques de récolte sur les attributs de qualité avec les cultivars Sugarloaf et Smooth Cayenne.

L’induction de la floraison artificielle a donné des fruits avec un poids d’infrutescence plus faible, un rapport couronne/infrutescence plus élevé en longueur, et une proportion de fruits exportables vers les marchés européens plus faible que l’induction de la floraison naturelle.

Les coûts des améliorations par induction naturelle de la floraison étaient énormes : les durées plus longues de la plantation à l’induction de la floraison et à la récolte, le nombre plus élevé de récoltes des fruits augmentant le coût de la main-d’œuvre et la plus faible proportion de plantes produisant des fruits par rapport aux cultures de plantes induites par la floraison artificielle.

L’induction de la maturité artificielle a diminué la concentration totale de solides solubles dans les fruits diminuant ainsi la proportion de fruits exportables vers les marchés européens, avec un avantage d’un temps légèrement plus court entre l’induction de la floraison et la récolte.

La récolte des fruits individuels à maturité optimale a donné des fruits avec des solides solubles totaux plus élevés dans les fruits induits par la maturité par rapport naturellement à la pratique de récolte des agriculteurs.

Étant donné les coûts énormes d’induction de floraison naturelle, les options pour utiliser efficacement l’induction de floraison artificielle pour obtenir des fruits de haute qualité est discutée.

Citation :

Hotegni, V.N.F., Lommen, W.J.M., Agbossou, E.K., Struik, P.C., 2015. Trade-Offs of Flowering and Maturity Synchronisation for Pineapple Quality. PLoS One 10, 1–28.

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Pêcher ou ne pas pêcher ? Dégradation des ressources et diversification des revenus au Bénin

La Commission mondiale sur l’environnement et le développement (CMED) a inventé l’idée que les pauvres sont pris au piège de la pauvreté et de l’environnement. Dans son rapport « Notre avenir à tous », la commission a déclaré que les pauvres dans les pays en développement n’ont d’autre choix que de surexploiter les ressources naturelles disponibles pour survivre (WCED, 1987).

Les auteurs ont étudié l’impact de la dégradation des ressources naturelles sur la diversification des revenus dans les communautés de pêcheurs béninoises.

De l’utilisation des données d’enquête et de l’analyse économétrique, ils montrent que les pêcheurs sont plus susceptibles de diversifier leurs revenus lorsque la dégradation du stock de poissons est plus grave.

Cependant, le niveau de diversification des revenus qu’ils trouvent est étonnamment faible et loin d’être suffisant pour soulager le stress sur les lacs.

Ce dernier est lié aux faibles niveaux d’éducation formelle des pêcheurs et à la non-réglementation de l’utilisation d’engins de pêche très productifs mais dommageables. Ces deux facteurs se traduisent par un fort retour à la pêche par rapport aux activités non liées à la pêche, même en milieu de dégradation.

Aussi, l’analyse confirme-t-elle l’importance de l’éducation pour la diversification, montrant qu’un niveau d’instruction plus élevé conduit à des niveaux plus élevés de diversification des revenus.

Il est nécessaire pour les décideurs politiques, outre l’interdiction des engins prohibés, de promouvoir les activités économiques en dehors du secteur de la pêche, par exemple, en stimulant l’esprit d’entreprise grâce à des programmes de microcrédit, l’amélioration des réseaux de transport et la promotion de l’éducation.

Citation :

Stoop, N.I.K., Houssa, R., Verpoorten, M., 2016. To fish or not to fish? Resource degradation and income diversification in Benin. Environ. Dev. Econ. 21, 669–689.

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La tragédie des lacs intérieurs

La pression accrue sur les zones de pêche communales met à l’épreuve les réglementations entre les communautés de pêcheurs qui doivent préserver les eaux intérieures, leur capacité de production et leurs valeurs écologiques.

Les lacs intérieurs du Bénin sont un cas typique en tout point.

Avec le nombre croissant de pêcheurs et la pollution due à une population densément peuplée dans les zones urbaines, la menace de la surpêche et de la dégradation de l’eau est importante.

Cette étude se demande si les règles coutumières des communautés de pêche peuvent faire face aux défis futurs.

Ainsi, une enquête auprès de 839 pêcheurs a révélé que les accords de contrôle des eaux sont pratiquement absents et restent non surveillées alors que la méfiance et la perte de confiance dans les membres de la communauté et les institutions gouvernementales entraînent un faible niveau d’organisation.

Il est alarmant de constater l’incidence élevée des conflits qui se terminent violemment, l’insécurité alimentaire qui prévaut et un taux d’analphabétisme élevé limitant l’emploi au travail à bas salaire.

Les solutions aux contraintes identifiées vont au-delà du niveau individuel, nécessitant une action collective et une plateforme où les communautés de pêcheurs peuvent prendre les choses en main pour éviter une tragédie des eaux intérieures.

Citation :

Sonneveld, B., Thoto, F., Houessou, D., van Wesenbeeck, L., 2019. The tragedy of the inland lakes. Int. J. Commons 13, 609–636.

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Analyse socio-économique de la transformation Pachyrhizus erosus (L.) Urb. tubercules en gari au Bénin

Pachyrhizus erosus est une légumineuse qui produit des tubercules riches en nutriments (protéines, fer, zinc, etc.) qui sont utilisés dans divers types de transformation des aliments.

L’objectif de cette étude était d’analyser les producteurs et perception des transformateurs concernant la transformation des tubercules de P. erosus en gari dans des conditions à la ferme et sa rentabilité.

Les résultats ont montré que le gari mélangé avec 50 % de P. erosus était hautement apprécié en raison de sa plus grande capacité de fermentation que le gari de manioc.

L’analyse de sensibilité a révélé que lorsque le rendement du gari à base de P. erosus a augmenté de 30%, les transformateurs ont réalisé un profit de 25% du coût d’investissement.

Le traitement de P. erosus est bénéfique pour les transformateurs et les consommateurs l’apprécient plus que le gari de manioc.

Des analyses de sensibilité ont montré qu’une augmentation du rendement du gari mixte de 50% P. erosus améliore le profit des transformateurs, donnant aux producteurs la possibilité de réduire les ventes en prix unitaires et ainsi améliorer la qualité marchande.

La recherche sur la transformation du gari devrait donc être dirigé vers d’autres variétés à tubercules contenant moins d’eau.

Le gouvernement du Bénin doit promouvoir cette culture afin de nourrir sa population.

Citation :

Adegbola, P.Y., Padonou, S.W., Houessionon, P., Adjovi, N.A., Houssou, P., Ahouignan, S., Olou, D., Ahounou, J.L., Hell, K., Thiele, G., Fandohan, P., Mensah, G.A., 2015. Socio-economic analysis of processing Pachyrhizus erosus ( L .) Urb . tubers into gari in Benin. Int. J. Biol. Chem. Sci. 9, 2030–2040.

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Simuler les effets des exonérations fiscales sur l’utilisation des engrais au Bénin en reliant les modèles biophysiques et économiques

La faible augmentation de la productivité surfacique des cultures de base est un facteur majeur entraînant une dépendance accrue des pays africains sur les importations alimentaires.

L’utilisation accrue d’engrais minéraux peut considérablement améliorer l’équilibre alimentaire de nombreux pays et entraîner une baisse des prix des denrées alimentaires, une augmentation de l’approvisionnement alimentaire et la consommation et l’amélioration de la sécurité alimentaire et de l’état nutritionnel.

Au Bénin, en Afrique de l’Ouest, des mesures politiques pour améliorer l’accès des agriculteurs aux engrais sont biaisés en faveur de la production de coton.

Les résultats de la simulation suggèrent que l’exonération fiscale pourrait induire une utilisation accrue des engrais et ainsi améliorer la productivité agricole au Bénin.

Compte tenu des tendances démographiques projetées, le Bénin a besoin d’améliorer les rendements des cultures pour gérer les limites de la disponibilité des terres et la fertilité des sols.

Les simulations montrent qu’il existe un potentiel d’augmentation de la productivité des cultures grâce à l’application d’engrais minéraux.

Élargir les domaines où les éléments nutritifs sont ajoutés aideront à freiner l’accélération de la dégradation des sols grâce à l’extraction de nutriments.

Mais, l’effet positif de l’application des engrais sur les rendements des cultures peut être freinée par le changement climatique, surtout si les précipitations annuelles devaient diminuer.

Cependant, peu importe du changement climatique, l’efficacité de l’eau serait plus élevée avec ou sans apport supplémentaire de nutriments.

L’approvisionnement alimentaire pourrait être amélioré énormément sans une augmentation significative de l’utilisation des terres et la perte d’habitat naturel.

Citation :

Kuhn, A., Gaiser, T., Gandonou, E., 2010. Simulating the effects of tax exemptions on fertiliser use in Benin by linking biophysical and economic models. Agric. Syst. 103, 509–520.

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Qualité sensorielle et sécurité des exhausteurs de goût commercialisés dans le sud et le centre du Bénin : une prospective des acteurs

Les consommateurs de afitin, un condiment traditionnel obtenu à partir de cotylédons fermentés de néré, ont récemment commencé à remarquer que le produit est fabriqué en incorporant secrètement les graines de soja dans la recette ce qui entraine une baisse de sa réputation.

Bien que afitin soit réputé pour ses bienfaits supposés pour la santé, le consommateur béninois des exhausteurs de goût ne considèrent pas que afitin seul en tant que produit peut augmenter le goût des aliments comme le font les cubes de bouillon.

En outre, les acteurs ont recommandé l’évaluation de la qualité nutritionnelle et sanitaire des exhausteurs de goût disponibles sur le marché local et de développer un exhausteur de goût à base de afitin qui répondent aux besoins des consommateurs.

Les consommateurs béninois choisissent leurs exhausteurs de goût principalement en considérant leur goût, leur arôme, leur prix et leur composition.

Afitin, un substitut potentiel à exhausteurs de goût commerciaux, sa consommation est entravée par (a) sa forte odeur, (b) la risques de réactions allergiques dues à sa consommation, et (c) la notion que sa production manque hygiène.

Les consommateurs considèrent qu’Afitin seul n’est pas capable de générer autant de saveur que des exhausteurs de goût commerciaux.

Les chercheurs recommandent l’évaluation de l’innocuité et valeur nutritive des exhausteurs de goût commerciaux (CTE) et le développement d’un exhausteur de goût en mélangeant l’Afitin de soja avec d’autres condiments.

Citation :

Sogbossi, C., Madodé, Y.E., Hounhouigan, M.H., Linnemann, A.R., Hounhouigan, D.J., 2016. Sensory quality and safety of taste enhancers commercialized in southern and central Benin : A stakeholder prospective. RUFORUM Work. Doc. Ser. 14, 935–940.

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