Complémentarité entre les modèles géographiques et sociaux dans la préservation de la diversité de l’igname (Dioscorea sp.) au nord du Bénin

L’étude consiste à enquêter auprès de 220 ménages sélectionnés au hasard répartis dans huit villages sélectionnés en tenant compte de leur diversité ethnique, leur accessibilité par la route (enclavés ou non) et de la présence d’un marché local.

182 cultivars d’ignames identifiés  dans la région. Cependant, seuls quelques agriculteurs de petite échelle produisent marginalement 50 % de cette richesse.

Les pratiques culturales, les déterminants historiques et socioculturels ont joué un rôle important dans la création et le maintien de la diversité des ignames.

La diversité des ignames résulte des pratiques agricoles ainsi que des dynamiques culturelles, sociales et économiques.

Les groupes ethniques Bariba et Gando possèdent toujours la collection la plus diversifiée de variétés d’ignames.

Les cultivars les plus produits sont ceux qui sont facilement pilés, stockés, multipliés et emmenés sur le marché.

Identification des territoires où les processus sociaux ont abouti au plus haut niveau de gestion de la diversité.

La nécessité de combiner les déterminants sociaux et les modèles géographiques dans la conservation de la diversité agricole au Bénin.

L’échange de cultivars entre les cultures de pays tels que le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo contribue à la dynamique spatiale de la diversité des ignames.

Citation :

Baco, N. M., Biaou, G., Lescure, J-P., 2007. Complementarity between Geographical and Social Patterns in the Preservation of Yam (Dioscorea sp.) Diversity in Northern Benin. Economic Botany. 61(4), 385-393..

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Changement climatique et sécurité alimentaire en Afrique occidentale tropicale – une approche de modélisation dynamique et statistique

Dix-neuf cultures différentes sont répertoriées et sont des produits alimentaires pour la population du Bénin.

Augmentation de la productivité pour la plupart des cultures, en particulier pour le manioc, le maïs et les haricots.

Diminution considérable de l’efficacité des systèmes de production alimentaire au Bénin en raison de la saison de mousson d’été plus sèche et plus chaude.

Les relations statistiques entre le climat et la production agricole sont très fortes, s’élevant en partie à plus de 50% de la variance expliquée à l’échelle de temps interannuelle.

Les précipitations de la mousson d’été et l’humidité relative représentent des prédicteurs fiables du rendement des cultures.

Baisse de la production agricole pour la plupart des cultures en raison du climat plus sec et plus chaud de l’Afrique tropicale en 2025.

L’igname et le manioc sont les principales cultures vivrières du Bénin moins sensibles au changement climatique.

Simulations transitoires à plus long terme de modèles avec une résolution spatiale adéquate et des forçages anthropiques.

L’aspect des tendances à long terme par rapport aux variations internes peut être évalué de manière plus appropriée, permettant de mieux comprendre les risques et les potentiels agricoles futurs en Afrique de l’Ouest.

Citation :

Estelle, L., Loko, Y., Orobiyi, A., Agre, P., Dansi, A., Tamò, M., Roisin, Y., 2017. Farmers ’ perception of termites in agriculture production and their indigenous utilization in Northwest Benin. J. Ethnobiol. Ethnomed. 13, 1–12.

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Perception des agriculteurs sur les termites dans la production agricole et leur utilisation au nord-ouest du Bénin

L’enquête a été menée auprès de 545 ménages agricoles dans le bassin du Niger au Bénin dans 28 villages sélectionnés au hasard.

Existence des substituabilités entre trois paires de pratiques de gestion durable des terres utilisées par les agriculteurs à savoir : la perception du changement climatique liée positivement au régime foncier, à l’expérience en matière d’agriculture, au nombre de parents, à l’utilisation de tracteurs et à l’appartenance à des organisations d’agriculteurs et négativement liée à la taille du ménage, à l’éloignement et à l’utilisation de la charrue.

Sensibilisation des agriculteurs au changement climatique et l’adoption de pratiques de gestion durable des terres en encourageant l’adhésion à des organisations d’agriculteurs et à des réseaux sociaux formels et informels.

Renforcement de l’accès aux marchés par la construction d’infrastructures routières adéquates permettant aux agriculteurs d’obtenir de meilleures informations cruciales pour améliorer leur capacité à détecter les changements climatiques et à pratiquer une agriculture durable.

conception des programmes ciblant les jeunes agriculteurs en termes d’expérience, ceux qui dépendent de terres louées, communautaires, les ménages avec une grande taille de famille, et les utilisateurs de charrues.

Promotion de l’élevage du bétail, facilitant la sécurité foncière en vulgarisant le nouveau cadre juridique sur la terre dans le pays pour aider les agriculteurs à passer d’une tenure coutumière à une tenure moderne.

Citation :

Lokonon, B. O. K., Mbaye, A. A., 2018. Climate change and adoption of sustainable land management practices in the Niger basin of Benin. Natural Resources Forum. 42, 42–53.

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Diversité des espèces végétales d’importance, négligées et sous-utilisées au Bénin.

Les Africains en général et les Béninois en particulier souffrent ou meurent de malnutrition au milieu d’une grande diversité de cultures alimentaires hautement nutritives, par ignorance ou par négligence.

Les raisons de cette négligence varient selon les producteurs et les techniciens agricoles.

Une étude menée dans 50 villages au Bénin a révélé 41 espèces végétales négligées et sous-utilisées (NUCS).

Les raisons de cette négligence varient selon les producteurs et les techniciens agricoles.

Les raisons importantes de cette négligence sont le manque de soutien financier pour la recherche orientée vers les cultures négligées, l’absence de politique nationale de promotion, le manque de marchés organisés, la sensibilité aux parasites et aux maladies, le manque de pratiques culturales et de variétés améliorées, le faible rendement et la production laborieuse.

19 des 41 espèces ont été identifiées comme prioritaires sur la base de 10 critères à savoir : ampleur de la production, ampleur de la consommation, degré de consommation, valeur nutritionnelle perçue, importance culturelle, propriétés médicinales, utilisation commerciale, valeur marchande, contribution au revenu du ménage et contribution à l’autonomisation des femmes.

Les NUCS ont une valeur nutritionnelle et médicinale intéressante et sont une source importante de revenus pour les ménages.

La promotion des NUCS va contribuer de manière substantielle à la réduction de la pauvreté et à la lutte contre la malnutrition au Bénin.

Pour la promotion de ces espèces végétales négligées et sous-utilisées au Bénin, il sera important de mettre en place un programme national et spécial de recherche et de développement.

Citation :

Dansi, A., Vodouhè, R., Azokpota, P., Yedomonhan, H., Assogba, P., Adjatin, A., Loko, Y.L., Dossou-Aminon, I., Akpagana, K., 2012. Diversity of the neglected and underutilized crop species of importance in Benin. TheScientificWorldJournal 2012.

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Diversité, distribution et importance ethnobotanique de l’igname trifoliée africaine sauvage [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] cultivée au Bénin.

Dioscorea dumetorum est une importante culture de tubercules indigènes communément cultivée en Afrique de l’Ouest.

Les agriculteurs locaux ont développé des connaissances importantes sur la production et les utilisations de ce tubercule indigène.

25 variétés locales nommées par les agriculteurs, regroupées en trois morphotypes principaux (chaire de couleur blanche, jaune pâle, jaune foncé), ont été enregistrées.

Les agro-écologies du sud et du centre présentent la plus grande diversité de cultivars, tandis que les agro-écologies du nord sont moins diversifiées.

Les cultivars jaune pur étaient le morphotype le plus populaire.

Les critères de préférence des agriculteurs dans la sélection des cultivars reposaient essentiellement sur les attributs des plantes et l’adaptation au stress environnemental.

Le système de gestion des semences est resté traditionnel.

La culture est principalement destinée à l’alimentation et au commerce, mais elle est également utilisée dans la médecine traditionnelle et les rituels magico-mystiques.

Les tubercules sont le plus souvent consommés sous la forme bouillie.

Les maladies les plus importantes traitées par les communautés locales à l’aide de D. dumetorum concernaient les troubles du système digestif (vomissements, coliques), suivis par les infections (malaria, hédonisme), les troubles du système circulatoire et du métabolisme (hypertension artérielle, diabète).

Malgré son statut négligé, D. dumetorum est bien apprécié, ce qui indique que son potentiel peut être valorisé économiquement pour répondre aux besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin et ailleurs.

Des stratégies intégrées pour la conservation et l’utilisation durables des ressources génétiques de D. dumetorum doivent être développées.

Citation :

Adigoun-Akotegnon, F.A., Adoukonou-Sagbadja, H., Fadinan, C., Tchougourou, A., Agassounon-Tchibozo, M., Ahanhanzo, C., 2019. Diversity, distribution and ethnobotanical importance of cultivated and wild African trifoliate yam [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] in Benin. Genetic Resources and Crop Evolution 2019 66:3 66, 659–683.

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Changement des caractéristiques des fortes précipitations sur le bassin du fleuve Ouémé, République du Bénin, Afrique de l’Ouest

Le changement climatique a de graves répercussions sur les ressources naturelles, la production alimentaire et, par conséquent, la sécurité alimentaire, en particulier dans les pays en développement.

Du fait du changement climatique, les inondations sont l’une des catastrophes qui affectent les populations et détruisent les terres et les produits agricoles.

La modélisation pluviométrique a démontré que la partie sud-ouest du bassin montre une tendance à l’augmentation des fortes précipitations tandis qu’une tendance à la diminution a été observée dans les parties moyenne et supérieure du bassin, ponctuées par quelques régions avec une certaine tendance à la hausse.

La modélisation a montré que, bien qu’ils y contribuent, les facteurs climatiques ne sont peut-être pas le principal élément contribuant à l’augmentation du risque d’inondation dans le bassin.

D’autres facteurs à analyser tels que les modes d’utilisation des terres et/ou la vulnérabilité de la population pourraient expliquer la situation des inondations dans le bassin.

La poursuite attendue de la croissance démographique rapide augmentera l’exposition humaine aux inondations et des mesures d’adaptation adéquates doivent être planifiées et mises en œuvre aux niveaux local et national.

Les impacts des changements dans la fréquence des inondations pourraient être tempérés par des investissements appropriés dans les infrastructures, et par des changements dans la gestion de l’eau et de l’utilisation des terres.

Citation :

Hounkpè, J., Diekkrüger, B., Badou, D.F., Afouda, A.A., 2016. Change in Heavy Rainfall Characteristics over the Ouémé River Basin, Benin Republic, West Africa. Climate 2016, Vol. 4, Page 15 4, 15.

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Évaluation de la productivité et de la rentabilité du projet Solar Market Garden

Les jardins solaires maraîchers (SMG) sont un package incluant un système de pompage d’eau solaire photovoltaïque, un système d’irrigation goutte à goutte conventionnel par gravité, des formations et un soutien technique.

Le SMG est conçu pour aider les groupes d’agriculteurs (généralement 30 à 40) à i) augmenter la production de cultures de grande valeur dans les régions rurales ayant des saisons sèches prononcées et une insolation abondante ; ii) réduire les couts des matériaux pour l’énergie et l’accès à l’eau ; iii) économiser sur les achats d’intrants et les coûts de commercialisation.

La répartition complète des coûts annuels (deux campagnes) par jardin est la suivante par jardin est la suivante : intrants (577.500 FCFA), appui technique et maintenance (1.775.000 FCFA), et amortissement des équipements (1.256.950 FCFA). FCFA), soit un total de 3.609.450 FCFA par an.

L’analyse coûts-bénéfices s’est intéressé à 11 jardins maraichers dans 10 villages.

Dans le scenario ou l’ensemble du système est payé par les membres du groupement, aucun jardin n’est rentable.

Dans le scenario ou les groupes paient 50% de l’équipement, tous les intrants et les salaires des techniciens pour la maintenance et la formation seuls trois jardins sont rentables.

Le système devient rentable pour tous les jardins, si les groupements i) réduisent de moitié le cout des intrants (par exemple en produisant eux-mêmes leurs semences) ; ii) entretiennent bien les kits d’irrigation pour une durée d’utilisation plus longue et iii) que tous les équipements sont acquis localement pour réduire les frais de transport et d’expédition.

Citation:

Burney, J., Phillips, S., Lahl, J., 2018. Assessing the productivity and profitability of the Solar Market Garden. Development Engineering 3, 60–71.

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Les évidences pour mieux décider pour le développement local : Une analyse de l’état de la production et de l’utilisation des évidences pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Benin.

Presque toutes les municipalités sont conscientes de l’importance des évidences scientifiques dans la prise de décisions dans tous les secteurs de développement en particulier dans les secteurs de la santé et de l’alimentation et de la nutrition.

Les évidences utilisées par les collectivités locales incluent les statistiques, les croyances locales, les connaissances endogènes, les opinions citoyennes, et plus généralement les orientations politiques du gouvernement central.

Pour obtenir des évidences, les autorités locales se tournent vers les organisations de la société civile, les hôpitaux, l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique et les partenaires techniques et financiers, et rarement vers la communauté des chercheurs, même si ceux-ci sont théoriquement connus comme étant la source traditionnelle des évidences.

Les facteurs qui limitent l’utilisation quotidienne des évidences par les collectivités locales sont entre autres : le déficit de ressources humaines qualifiées, le fossé entre les municipalités et la communauté des chercheurs, un accès difficile aux évidences (faible accès à l’internet, un manque d’équipement informatique, l’éparpillement et la qualité des évidences).

Pour promouvoir et améliorer l’utilisation des évidences dans le domaine de la SAN par les collectivités locales, il est recommandé de renforcer la culture et le système d’utilisation des évidences par l’institutionnalisation, le renforcement des capacités et la mise en relation des producteurs et utilisateurs des évidences.

Citation :

Gbedomon, R.C., Houessou, D.M., Thoto, F.S., 2021. Les évidences pour mieux décider pour le développement local : Une analyse de l’état de la production et de l’utilisation des évidences pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Benin.

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Changement et continuité dans les systèmes traditionnels d’élevage bovin des pays de la Côte Ouest Africaine : Une étude de cas au Bénin

Six types de troupeaux distincts suivants ont été identifiés

La mobilité pastorale est pratiquée par environ la moitié des éleveurs enquêtés et reste une nécessité pour les éleveurs malgré ses contraintes.

La saisonnalité et la disponibilité en constante évolution des pâturages et des ressources en eau ont été les principaux moteurs de la transformation en cours des systèmes pastoraux.

La pratique croissante de la transhumance par les non-Fulanis combinée à la taille plus importante des troupeaux dans les régions du sud et du centre par rapport au nord, à l’expansion de l’agriculture chez les éleveurs Fulanis et à l’expansion vers le sud du pastoralisme dans les régions humides et subhumides, a révélé un changement de paradigme dans les systèmes de production bovine au Bénin.

La mobilité accrue des troupeaux a intensifié les conflits entre les éleveurs, ainsi qu’entre les éleveurs et les cultivateurs.

La saisonnalité et la disponibilité en constante évolution des pâturages et des ressources en eau ont été les principaux moteurs de la transformation en cours des systèmes pastoraux.

Les éleveurs mobiles doivent adopter de meilleures stratégies de gestion des troupeaux, y compris le déstockage en temps voulu, tout en développant et en renforçant les contrats de pâturage et de fumier avec les agriculteurs et les éleveurs locaux.

Les pasteurs sédentaires doivent réduire leur dépendance à l’égard des terres de parcours naturelles et adopter davantage la culture fourragère. Les politiques de soutien doivent inclure l’établissement et l’application de règles.

Houessou, S.O., Dossa, L.H., Diogo, R.V.C., Houinato, M., Buerkert, A., Schlecht, E., 2019. Change and continuity in traditional cattle farming systems of West African Coast countries: A case study from Benin. Agricultural Systems 168.

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Captures du poisson-chat, Schilbe intermedius (Teleostei : Schilbeidae), par la pêche artisanale au filet maillant dans deux affluents du fleuve Ouémé, Bénin, Afrique de l’Ouest

Les captures du poisson-chat Schilbe intermedius par la pêche artisanale au filet maillant ont été étudiées dans les affluents Okpara et Zou du fleuve Ouémé, au Bénin, en 1999 et 2000.

Les plus gros poissons capturés aux stations de Toué et de Kpassa mesuraient respectivement 26,2 cm et 24,5 cm.

La production mensuelle à Kpassa a varié entre 9,0g et 900,0g (moyenne 206,3g) et entre 3,3g et 17 320g (moyenne 2 603,4g) à Toué.

La production mensuelle (PM) a considérablement fluctué avec deux tendances principales au cours de l’année. La première (septembre-décembre) a été caractérisée par une augmentation progressive des PM. Les valeurs les plus élevées ont été obtenues en novembre à Kpassa et en décembre à Toué. La deuxième tendance (décembre-mai) a été caractérisée par une baisse progressive de la PM. Les valeurs les plus basses ont été obtenues en février-avril à Kpassa et en mai-juillet à Toué.

Le succès de la pêche artisanale des schilbeids varie au cours de la journée, les plus fortes captures étant enregistrées vers 22h00 et à 07h00 et les plus faibles entre 13h15 et 16h15.

Les filets à maille étirée de 10 à 15 mm ont été les plus efficaces. Au-delà de 15 mm, la pêche au filet maillant devenait moins efficace.

Les gros poissons étaient souvent capturés avec des filets maillants de 20 à 30 mm de maille étirée. Au-delà de ces maillages, le rendement et les prises des filets maillants ont diminué.

Lalèyè, P., Salako, O., Chikou, A., Philippart, J.C., 2005. Artisanal gill-net fishery catches of the catfish, Schilbe intermedius (Teleostei: Schilbeidae), in two tributaries of the Ouémé River, Bénin, West Africa. African Journal of Aquatic Science 30.

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