Diversité génétique et relations du matériel génétique de l’igname de Guinée (Dioscorea cayenensis Lam.–D. rotundata Poir. complex) au Bénin (Afrique de l’Ouest) à l’aide de marqueurs microsatellites

L’igname de Guinée (Complexe Dioscorea cayenensis–D. rotundata) est une importante culture de tubercules contribuant fortement à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté au Bénin avec 64 races locales.

La connaissance et la compréhension de l’étendue de la variation génétique de l’igname de Guinée est importante pour la planification de la conservation génétique et l’utilisation de cette ressource.

64 races locales d’igname dont les copeaux séchés sont considérés comme résistants aux attaques d’insectes en utilisant 41 répétitions de séquences simples avec 13 qui se sont révélés polymorphes donnant 113 allèles polymorphes.

A Singou et Tchakatchaka, un gène avec un allèle unique est observé et utilisé pour la culture de certaines races locales d’igname.

Le matériel génétique de l’igname a un haut degré de diversité génétique soutenu par une hétérozygotie moyenne observée de 0,78.

Répartition sur deux clusters et 5 sous-clusters avec présentation d’un niveau nul d’association entre la diversité génétique et l’origine géographique des races locales d’igname.

La diversité génétique et l’évaluation des relations entre les 64 races locales d’igname du Bénin pourraient fournir des informations utiles dans l’identification et la sélection correctes des parents appropriés pour les programmes de culture.

Citation:

Loko, Y.L., Bhattacharjee, R., Agree, P.A., Dossou-Aminon, I., Orobiyi, A., Djedatin, G., Dansi, A., 2017. Genetic diversity and relationship of Guinea yam ( Dioscorea cayenensis Lam .– D . rotundata Poir . complex ) germplasm in Benin ( West Africa ) using microsatellite markers. Genet. Resour. Crop Evol. 64, 1205–1219.

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Diversité génétique et structure de la population dans la collection de variétés locales de pois cajan du Bénin [Cajanus cajan (L.) Huth] révélée par les marqueurs SSR et SNP à l’échelle du génome

Le pois cajan [Cajanus cajan (L.) Huth], précieuse culture polyvalente utilisée localement dans les ménages pour la sécurité alimentaire ainsi qu’en médecine traditionnelle au Bénin.

Potentiel agronomique du pois cajan indéterminé non seulement à cause de la négligence dans sa culture mais aussi du manque d’évaluation de ses ressources génétiques.

Deux types de marqueurs (SNP et SSR) sont informatifs dans l’analyse du polymorphisme révélant toute la variabilité génétique du pois cajan.

L’inférence de la structure génétique subdivise l’ensemble de la collection en trois grands groupes indépendants en fonction du type de marqueur

Le pouvoir de résolution dans l’analyse de la structure de la population est plus élevée pour le marqueur SNP que pour le SSR.

Structure de la population plus claire avec le marqueur SNP qu’avec SSR.

Etude permettant d’avoir un aperçu clair sur la diversité génétique du pois cajan au Bénin et représente le premier rapport comparant la performance des marqueurs SSR et SNP pour l‘analyse génétique des populations de pois cajan.

Résultats offrant globalement une bonne opportunité non seulement d’améliorer des traits d’intérêt, mais aussi pour définir les stratégies de conservation et de sauvegarde des variétés locales de pois cajan en culture au Bénin.

Citation:

Zavinon, F., Jens, H.A., Lehnert, H., Ordon, F., Perovic, D., 2020. Genetic diversity and population structure in Beninese pigeon pea [ Cajanus cajan ( L .) Huth ] landraces collection revealed by SSR and genome wide SNP markers. Genet. Resour. Crop Evol. 67, 191–208.

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Recommandations d’engrais pour la production de maïs dans les zones Sud-soudanais et soudano-guinéennes du Bénin

Les niveaux optimaux de N, P et K obtenus à Dogbo, Allada et Dassa font 80.5, 22.5 et 20 kg. Ha-1 respectivement.

Les rendements en grains de maïs augmentent avec une augmentation des taux N.

En cas de culture intensive du maïs, les options N-P-K 80-30-25 et 80-15-40 (pour les acrisols) et 80,5-22,5-20 (pour les luvisols ferriques et plintiques) sont les taux d’engrais les plus économiquement et stratégiquement efficaces.

Pour uniformiser un engrais pour la culture du maïs dans les différentes zones agroécologiques, il est recommandé de ressayer le modèle en combinant du fumier organique avec différents taux de minéraux tout en tenant compte des différents cultivars de maïs et de leur cycle de croissance afin d’améliorer efficacement le niveau d’utilisation de l’eau.

L’apport d’un taux élevé de N conduit à la lixiviation de N. Possibilité de contamination de l’eau avec réduction du revenu net.

L’utilisation des types de terre affectent considérablement l’efficacité d’utilisation des engrais dans les champs des agriculteurs.

L’azote est le facteur déterminant du rendement dans la production du  maïs contrairement au phosphore et au potassium.

Pour une culture intensive du maïs, les traitements 80-30-25 et 80-15-40 (pour Acrisols du sud) et 80,5-22,5-20 (pour les luvisols ferriques et plintiques du Centre) sont plus économiques pour les agriculteurs.

Citation:

Saıdou, A., Balogoun, I., Ahoton, E.L., Igué, A.M., Youl, S., Ezui, G., Mando, A., 2018. Fertilizer Recommendations for Maize Production in the South Sudan and Sudano-Guinean Zones of Benin. In: (eds.), A.B. et al. (Ed.), Improving the Profitability, Sustainability and Efficiency of Nutrients Through Site Specific Fertilizer Recommendations in West Africa Agro-Ecosystems. Springer Netherlands, pp. 215–234.

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Volonté des agriculteurs de payer pour de nouvelles technologies de stockage de maïs dans le Nord et le Centre du Bénin

 

Désir des agriculteurs de changer leur pratique et d’adopter de nouvelles technologies et de stocker le maïs en grains plutôt qu’en épis.

Adoption des silos traditionnels améliorés (à longue durée de vie) voire métalliques pour des agriculteurs ayant accès au crédit agricole.

Adoption de structure de stockage très performante (taux de perte inférieur à 5%) et conçue avec des matériaux locaux pour les agriculteurs n’ayant pas accès au crédit agricole.

Pour le développement et la diffusion de meilleures technologies par l’agro-industrie les entreprises, les institutions et les décideurs, la connaissance de l’hétérogénéité des préférences ainsi que des attributs de préférences sont importantes.

La réduction des pertes de stockage assurera la disponibilité alimentaire pour la population. La politique agricole doit donc se concentrer sur les moyens de réduire les pertes en facilitant l’accès aux technologies de stockage et en tenant compte des catégories d’agriculteurs.

Comme recommandation, la conception de domaine pour les structures de stockage est appropriée, à la fois, du point de vue de l’adoption généralisée qui peut être obtenue et la rentabilité des travaux des services de vulgarisation agricole. Celui-ci sera combiné à une approche orientée vers le client basée sur des essais participatifs en exploitation des innovations de stockage.

Citation:

Gbénou-Sissinto, E., Adegbola, Y.P., Biaou, G., Zossou, R.C., 2018. Farmers ’ Willingness to Pay for New Storage Technologies for Maize in Northern and Central Benin. Sustainability 10, 1–21.
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Utilisation par les agriculteurs de parents sauvages et reproduction sexuée dans une culture à multiplication végétative : Cas de l’igname au Bénin

L’impact de la gestion paysanne traditionnelle sur la diversité génétique des cultures propagées sont mal documentées.

Beaucoup d’ignames collectées par les agriculteurs dans les environs des zones de savane destinées à l’ennoblissement se sont avérées être des génotypes sauvages et hybrides.

Certaines variétés d’ignames ont une signature sauvage ou hybride.

Analyse génétique plus large sur du matériel d’igname partout au Bénin avec son utilisation dans différents domaines écologiques et régions ethnolinguistiques.

Nouvelles variétés créées par les agriculteurs avec de nouvelles combinaisons génétiques via la reproduction sexuée des ignames sauvages et cultivées.

Mélange d’un cycle sexuel et de la propagation asexuée permet la culture potentielle à grande échelle des meilleurs génotypes tout en préservant le potentiel d’adaptation future.

Pratiques traditionnelles des agriculteurs préservant l’évolution du processus et améliorant la diversité génétique pour une espèce multipliée par voie végétative.

Facteurs agronomiques, sociaux et culturels expliquant le maintien de la pratique d’anoblissement dans certaines communautés agricoles restent largement méconnus.

Préservation des savoirs des agriculteurs, un des indicateurs pour une gestion durable des ressources phytogénétiques in situ.

Citation:

SCARCELLI, N., TOSTAIN, S., VIGOUROUX, Y., AGBANGLA, C., DAÏNOU, O., PHAM,  and J.-L., 2006. Farmers ’ use of wild relative and sexual reproduction in a vegetatively propagated crop . The case of yam in Benin. Mol. Ecol. 15, 2421–2431.

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Nouveaux indicateurs de vulnérabilité et de résilience des systèmes agroforestiers au changement climatique en Afrique de l’Ouest

Le changement climatique menace les écosystèmes, y compris les parcs agroforestiers traditionnels.

Évaluer le niveau de vulnérabilité et la résilience de tout écosystème au changement climatique est importante pour la conception de stratégies et de mesures d’adaptation durables.

Le nombre de composants endommagés dans le système était le principal indicateur de la vulnérabilité des parcs Anacardium occidentale et Citrus sinensis aux effets du changement climatique.

L’âge et la densité des parcs Vitellaria paradoxa et des parcs mixtes (Vitellaria paradoxa–Parkia biglobosa) sont des facteurs déterminants de la vulnérabilité de ces systèmes agroforestiers aux effets du changement climatique.

Des indicateurs endogènes spécifiques de la vulnérabilité de l’agroforesterie au changement climatique sont importants pour identifier de meilleures stratégies d’adaptation.

Les systèmes d’agroforesterie basés sur Elaeis guineensis, Anacardium occidentale, et Citrus sinensis pour la région de Dassa-Zoumè et Zagnanado et les parcs de Vitellaria paradoxa, Anacardium occidentale, et parcs mixtes Vitellaria paradoxa–Parkia biglobosa pour les quartiers de Tchaourou au Bénin sont à encourager.

La culture de Manihot esculenta à travers les systèmes agroforestiers sera très utile pour réussir adaptations.

Il est utile d’évaluer la viabilité des principales espèces d’arbres agroforestiers et la résilience des espèces sauvages aux conditions climatiques grâce à la démographie et des études génétiques.

Nécessité d’examiner l’effet de la densité des arbres agroforestiers sur l’utilisation des nutriments et de la lumière par les arbres et les cultures à travers des conditions écologiques pour concevoir des stratégies d’adaptation au changement climatique en Afrique de l’Ouest.

Citation :

Gnonlonfoun, I., Assogbadjo, A.E., Gnanglè, C.P., Kakaï Glèlè, R.L., 2019. New indicators of vulnerability and resilience of agroforestry systems to climate change in West Africa. Agron. Sustain. Dev. 39, 12–23.

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Inventaire national et utilisation des médicaments à base de plantes pour traiter les troubles gastro-intestinaux chez les bovins au Bénin (Afrique de l’Ouest)

La flore béninoise est celle riche en plantes médicinales utilisées pour soigner les troubles gastro-intestinaux des bovins troubles.

Les troubles gastro-intestinaux sont restés récurrents avec le bétail au Bénin malgré l’importante importation de médicaments vétérinaires à coûts élevés.

158 espèces de plantes médicinales appartenant à 60 familles et 130 genres ont été identifiées avec les légumineuses (18 %) et les combretacées (6,4 %) qui étaient les plus représentées.

Trente et une familles de plantes ont été mentionnés comme étant très utilisés (environ 52%), parmi lesquels les plus importants étaient les Zygophyllaceae, les Phytolaccaceae, Rubiacées, Lamiacées, Loranthacées, Thymelaeaceae et Flacourtiacées.

Sept troubles gastro-intestinaux sont couramment traités par les plantes dont les plus fréquents étaient la parasitose interne (35 %), la diarrhée (29 %) et la constipation (17%).

Les facteurs socio-économiques influençant les connaissances ethnobotaniques sur ces espèces étaient : l’âge, la profession et la situation géographique des informateurs.

Il est nécessaire d’effectuer une analyse plus poussée des produits chimiques et du contenu pharmacologique de ces espèces pour vérifier l’efficacité de leurs propriétés revendiquées afin de soulager les agriculteurs de ces troubles.

Il faut intégrer les savoirs locaux des communautés dans des propositions adaptées pour préserver les plantes anti-gastro-intestinales.

Il faut contribuer à l’utilisation durable des plantes médicinales menacées par les campagnes de reboisement et l’éducation à l’environnement.

Citation :

Ouachinou, J.M.S., Dassou, G.H., Idohou, R., Adomou, A.C., Yédomonhan, H., 2019. National inventory and usage of plant-based medicine to treat gastrointestinal disorders with cattle in Benin ( West Africa ). South African J. Bot. 122, 432–446.

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Diversité variétale et gestion paysanne des haricots cultivés du genre Phaseolus cultivés au Centre et au Sud Bénin (en Afrique de l’Ouest)

L’enquête ethnobotanique est conduite sur 114 individus dans13 villages et les cultivars inventoriés varient de 4 à 11 par village.

Les haricots du genre Phaseolus sont bien connus et exploités par les populations locales dans différentes régions.

Le nombre de cultivars (11 cultivars) le plus abondant est observé dans le village dans la commune de Glazoué et  la plus faible diversité variétale (4 cultivars) est obtenue dans la commune de Zogbodomey.

La sélection des cultivars se fait sur la base de la couleur, de la taille et de l’aspect des graines.

Les producteurs associent les haricots du genre Phaseolus avec d’autres cultures ou dans des jardins de case ou à côté des palissades.

Les taux de perte de diversité varient de 0 à 25% avec une moyenne de 12,30% en raison de la durée du temps de cuisson et du gout amer.

Manque de structure ou service de vulgarisation agricole intervenant dans la distribution des semences des haricots du genre Phaseolus.

Nécessité des cultivars améliorés adapté aux contraintes biotiques et abiotiques.

Les contraintes liées à la production sont le manque de tuteur, les effets du changement climatiques, la méconnaissance ou la confusion de la culture au niébé, les attaques par les ravageurs et les attaques des feuilles, des gousses et parfois des racines par les maladies.

Citation :

Missihoun, A. A., Milognon, H. W., Montcho, D., Agbo, R. I., Sedah, P., Agbangla, C., 2017. Diversité variétale et gestion paysanne des haricots cultivés du genre Phaseolus cultivés au Centre et au Sud Bénin (en Afrique de l’Ouest). Journal of Applied Biosciences. 118, 11817-11828.

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Diversité et valorisation au niveau local des ressources végétales forestières alimentaires du Bénin

Cent soixante-deux espèces de ressources végétales forestières sont consommées par les populations locales à travers tout le pays.

Les espèces sont plus présentes dans les forêts que dans les formations plus ouvertes.

Le baobab (Adansonia digitatat L) a une grande importance alimentaire. Consommation des jeunes feuilles, des fleurs et les graines crues ou bouillies.

L’arille mûr de Blighia sapida Koenig est comestible cru, cuit, grillé ou frit. Il est riche en huile et est très utilisé par les populations locales.

Importance du karité (Vitellaria paradoxa Gaertn) dans l’alimentation et dans l’économie des populations. Son beurre joue un rôle économique car il fait l’objet d’un commerce très important.

Le fruit du néré (Parkia africana (Jacq.) Benth) est très important dans la cuisine béninoise. Sa pulpe fraîche et fermentée donne une boisson rafraîchissante. Les graines sont riches en protéines et en matières grasses et sont utilisées pour fabriquer un concentré très utilisé pour assaisonner différents types de sauce.

Borassus aethiopum Mart. est un palmier très exploité, utilisé dans de nombreuses constructions, notamment les charpentes de case. La partie charnue du fruit est consommée.

Le prunier noir (Vitex doniana Sweet) est une espèce dont la pulpe noirâtre et sucrée est comestible et peut servir à faire une boisson douce.

Le tamarin (Tamarindus indica L.) est un arbre qui s’intègre également dans les systèmes agroforestiers traditionnels en raison de ses fruits utilisés pour fabriquer une boisson acidulée.

Nécessité d’identifier la production de la forêt et mettre en exergue la composition en nutriments de des ressources forestières.

Citation :  Codjia, J. T. C., Assogbadjo, A. E., Ekué, M. R. M., 2003. Diversité et valorisation au niveau local des ressources végétales forestières alimentaires du Bénin. Cahiers Agricultures. 12, 321-331.

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Déterminants de la performance des producteurs de maïs au Bénin, Afrique de l’Ouest

354 producteurs de maïs sont enquêtés pour identifier les facteurs limitant sa productivité au Bénin. Le rendement moyen du maïs est de 1 347 kg/ha.

La main-d’œuvre, l’engrais, de capital et le taux de semis ont des effets positifs sur la productivité des producteurs de maïs. Aussi, la productivité des terres dépende de l’utilisation d’engrais.

Les faibles niveaux de rendement sont souvent liés aux imperfections du marché, du manque de données sur l’état des sols.

Le modèle d’efficience a révélé qu’une augmentation de la production de maïs d’environ 25 pour cent peut être réalisée à court terme en adoptant les meilleures pratiques agricoles et en s’attaquant aux contraintes socio-économiques et structurelles.

L’accès au marché, aux services de vulgarisation et le sexe réduisent l’inefficacité technique des agriculteurs, alors que l’éducation, la taille du ménage et l’expérience agricole augmentent l’inefficacité technique des agriculteurs.

Encourager les acteurs politiques à faciliter l’accès aux intrants, au capital et à la formation des producteurs. Aussi, la promouvoir le développement des infrastructures dans les zones agricoles.

L’augmentation du rendement du maïs nécessite une intensification de la production (capital, engrais, travail et semences) plutôt qu’une augmentation de la superficie des terres.

L’amélioration de l’accès aux services de vulgarisation et aux marchés contribuerait également à l’amélioration du rendement.

Citation :

Amegnaglo, C. J., 2018. Determinants of maize farmers’ performance in Benin, West Africa. Kasetsart Journal of Social Sciences. 1-7.

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