Inefficacité des systèmes agricoles de bas-fond au Bénin (Afrique de l’Ouest) : fonction de distance directionnelle et approche bootstrap tronquée

À court terme, l’échelle d’inefficacité de l’allocation et de la production se sont avérées être les principales sources d’inefficacité.

On constate de preuves d’importantes inefficacités techniques, d’allocation et d’échelle parmi les producteurs dont l’inefficacité d’échelle, l’inefficacité allocative et l’inefficacité de la production qui demeurent les principales sources d’inefficacité.

Il est possible pour les producteurs d’augmenter le gain de profit de la production de riz et de légumes en supprimant ces inefficacités.

La maîtrise de l’eau, la taille de la main-d’œuvre familiale, les années d’expérience en gestion dans les plaines et la taille de l’exploitation agricole des hautes terres détenue par les ménages étaient aussi des facteurs influençant l’inefficacité des agriculteurs dans des régions de terres basses.

L’inefficacité d’entrée renseigne que les intrants variables (semences et engrais) n’étaient pas utilisés au niveau optimal, reflétant un accès limité à la qualité et la quantité de semences et d’engrais pour la plupart des exploitations.

Sur la base des résultats d’inefficacité, l’inefficacité des systèmes d’exploitation des bas-fonds est plus diversifiée.

Par rapport à un système maraîcher, l’inefficacité de la technique est nettement plus élevée si les agriculteurs passent à un système de riziculture.

Un gain économique et de sécurité alimentaire existe dans la promotion de stratégies de développement des bas-fonds avec des systèmes de culture riz-légumes.

L’inefficacité des entrées montre la difficulté auxquels les producteurs sont confrontés pour ajuster la qualité et la quantité de semences et d’engrais.

Besoin d’obtenir de données empiriques en soutien aux efforts de promotion d’une filière riz-légume intégrée au système agricole dans les basses terres d’Afrique de l’Ouest pour contribuer à la sécurité alimentaire.

Singbo, A.G., Lansink, A.O., 2010. Lowland farming system inefficiency in Benin (West Africa): directional distance function and truncated bootstrap approach. Food Secur. 2, 367–382.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Lowland farming system inefficiency in Benin (West Africa): directional distance function and truncated bootstrap approach»

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Inventaire par télédétection des agro-écosystèmes de bas-fonds dans le centre du Bénin

En Afrique subsaharienne, les bas-fonds sont des agroécosystèmes souvent favorables à la riziculture et aux cultures de contre-saison.

Ces ressources potentielles n’ont pas bénéficié d’un développement rapide à cause de leur extrême diversité et du fait de la méconnaissance de leurs potentialités par les acteurs du développement.

Cent quatre-vingts et un bas-fonds couvrant une superficie de 1 123 hectares ont été identifiés.

Environ 60 % des bas-fonds identifiés ont une superficie comprise entre 0 et 5 hectares, tandis que moins de 5 % d’entre eux ont des superficies comprises entre 20 et 25 hectares.

L’approche de détection et d’inventaire utilisée dans cette étude, essentiellement fondée sur l’exploitation d’une image satellitale, présente une fiabilité telle qu’elle mérite d’être généralisée pour la recherche des zones basses pour des perspectives agricoles.

Il y a un gain de temps avec l’approche de détection, comparativement aux autres approches qui nécessitent que tous les bas-fonds soient parcourus et levés sur le terrain.

Les bas-fonds ont été identifiés pouvant déjà faire l’objet d’une mise en valeur car présentant des caractéristiques hydrologiques et morphologiques qui correspondent aux critères de mise en valeur proposés par le DIARPA.

Une approche simple, plus rapide et moins onéreuse existe en ce sens qu’elle permet de relever en un temps record le maximum de bas-fonds et de réduire le coût des phases de terrain de l’inventaire des bas-fonds d’une zone donnée.

Il urge de mener des travaux complémentaires afin de cerner les caractéristiques socio-économiques et biophysiques des bas-fonds inventoriés.

L’utilisation systématique de cette approche par les projets de développement agricole des bas-fonds permettrait la mise en place progressive d’un système d’information sur les bas-fonds aux niveaux national et régional.

Chabi, A., Oloukoi, J., Mama, V.J., Kiepe, P., 2010. Inventaire par télédétection des agro-écosystèmes de bas-fonds dans le centre du Bénin. Cah. Agric. 19, 446–453.

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Le rôle de la perception du risque dans les décisions de mobilité des enfants en Afrique de l’Ouest, preuves empiriques du Bénin

La mobilité des enfants sert de stratégie de gestion des risques sociaux pour les personnes vulnérables et non assurées dans les ménages ruraux

Si la perception du risque futur prédit en effet également les déplacements d’enfants à haut risque, alors des filets de sécurité sociale prévisibles devraient être une réponse politique adéquate.

Le lien entre l’insécurité alimentaire perçue et la mobilité des enfants semble indiscutable bien que les origines du risque perçu ne sont pas tout à fait clairs

La participation scolaire et la mobilité des enfants semblent être associées avec différents facteurs. En fait, la mobilité des enfants semble liée à d’autres mécanismes que d’autres couramment mesurés pour les résultats de l’enfant.

Au Bénin, en milieu rural, la perception du risque des chefs de ménage importe à la décision d’autoriser ou d’encourager les enfants à quitter ou à continuer à s’éloigner du foyer. En réalité, plus ils s’inquiètent de ne pouvoir subvenir aux besoins nutritionnels de leur famille plus les enfants sont susceptibles de quitter le foyer pour vivre ailleurs.

La prévision est importante pour obtenir l’effet souhaité des interventions de protection sociale sur le risque de mobilité des enfants.

La mobilité est considérée comme un problème multiforme, et non comme un phénomène qui devrait être arrêté sans discernement.

Pour réduire la mobilité des enfants, une approche de politique sociale est susceptible d’avoir un impact disproportionné sur les plus vulnérables types de mobilité, tout en continuant à permettre les aspects des pratiques traditionnelles de placement d’enfants existant sans ingérence.

Kielland, A., 2016. The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa , Empirical Evidence From Benin. World Dev. 83, 312–324.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa, Empirical Evidence From Benin »

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