Demande saisonnière en eau dans l’agriculture béninoise

Les données statistiques officielles concernant les quantités d’eau ainsi que les connaissances sur les facteurs influençant la demande en eau sont extrêmement rares et révèlent souvent des tendances nationales sans tenir compte des régions ou des différences locales.

L’approvisionnement en eau en termes absolus semble être suffisant au Bénin mais des problèmes d’eau saisonniers surviennent à la fois dans l’irrigation, l’agriculture et dans la gestion du bétail.

Les problèmes d’eau saisonniers qui se posent ne sont pas la conséquence d’une pénurie générale d’eau mais plutôt liés à trois problèmes majeurs. Ces problèmes découlent des difficultés d’équipement technique et de moyens financiers des agriculteurs, des spécificités locales conditions influençant l’accès aux sources d’eau et l’extraction des eaux souterraines, et troisièmement de la faible structure organisationnelle globale de gestion de l’eau.

Les différences régionales ainsi qu’une amélioration générale des connaissances sur de meilleures structures de gestion, le savoir-faire technique et l’accès au crédit pour les agriculteurs doit être pris en compte dans les stratégies nationales afin d’améliorer l’utilisation de l’eau agricole au Bénin.

La disponibilité de l’eau et la fiabilité de l’agriculture pourraient être sensiblement améliorées réduisant les impacts saisonniers sur la production des agriculteurs et ainsi stabiliser leurs revenus.

Les systèmes d’irrigation urbains et périurbains, ainsi que les systèmes d’irrigation à grande échelle ne sont pas bien organisés. Leur importance peut être soulignée par les expériences passées qui démontrent que ces systèmes ont des moyens financiers et technologiques adéquats, mais étaient plus susceptible d’échouer sans aide extérieure.

Il est recommandé aux décideurs de considérer de près le secteur agricole au Bénin en raison de son potentiel de développement et sa nécessité vis-à-vis de la croissance démographique.

Cependant, le potentiel pour le développement général et la sécurité alimentaire ne tient vrai si les obstacles de l’utilisation saisonnière de l’eau dans l’agriculture, comme pour l’irrigation et la demande en eau pour le bétail sont bien pris en compte.

Citation :

Gruber, I., Kloos, J., Schopp, M., 2009. Seasonal water demand in Benin ’ s agriculture. J. Environ. Manage. 90, 196–205.

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Recommandations d’engrais pour la production de maïs dans les zones Sud-soudanais et soudano-guinéennes du Bénin

Les niveaux optimaux de N, P et K obtenus à Dogbo, Allada et Dassa font 80.5, 22.5 et 20 kg. Ha-1 respectivement.

Les rendements en grains de maïs augmentent avec une augmentation des taux N.

En cas de culture intensive du maïs, les options N-P-K 80-30-25 et 80-15-40 (pour les acrisols) et 80,5-22,5-20 (pour les luvisols ferriques et plintiques) sont les taux d’engrais les plus économiquement et stratégiquement efficaces.

Pour uniformiser un engrais pour la culture du maïs dans les différentes zones agroécologiques, il est recommandé de ressayer le modèle en combinant du fumier organique avec différents taux de minéraux tout en tenant compte des différents cultivars de maïs et de leur cycle de croissance afin d’améliorer efficacement le niveau d’utilisation de l’eau.

L’apport d’un taux élevé de N conduit à la lixiviation de N. Possibilité de contamination de l’eau avec réduction du revenu net.

L’utilisation des types de terre affectent considérablement l’efficacité d’utilisation des engrais dans les champs des agriculteurs.

L’azote est le facteur déterminant du rendement dans la production du  maïs contrairement au phosphore et au potassium.

Pour une culture intensive du maïs, les traitements 80-30-25 et 80-15-40 (pour Acrisols du sud) et 80,5-22,5-20 (pour les luvisols ferriques et plintiques du Centre) sont plus économiques pour les agriculteurs.

Citation:

Saıdou, A., Balogoun, I., Ahoton, E.L., Igué, A.M., Youl, S., Ezui, G., Mando, A., 2018. Fertilizer Recommendations for Maize Production in the South Sudan and Sudano-Guinean Zones of Benin. In: (eds.), A.B. et al. (Ed.), Improving the Profitability, Sustainability and Efficiency of Nutrients Through Site Specific Fertilizer Recommendations in West Africa Agro-Ecosystems. Springer Netherlands, pp. 215–234.

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Diversité morphotypique de Corchorus olitorius et influence des pratiques agricoles sur ses principaux insectes ravageurs potentiels

Corchorus olitorius L. est l’un des légumes-feuilles traditionnels de haute valeur alimentaire et socio-économique en Afrique.

Bien que largement exploitée, sa diversité variétale est méconnue et sa domestication reste contestée par les ravageurs et les maladies actuellement observées parmi les utilisateurs de subsistance.

Il existe sept morphotypes différents de C. olitorius, dont trois sauvages mais utilisés en médecine traditionnelle et quatre cultivés.

Parmi les neuf contraintes signalées par les agriculteurs, l’attaque de sept insectes ravageurs et la non-distinction des graines de différents morphotypes cultivés sont les deux contraintes les plus importantes.

Les sept ravageurs potentiels les plus courants des insectes observés par 10 à 100 % des agriculteurs dans la zone d’étude sont : Acrea sp, Aulacophora africana, Helicoverpa armigera, Spodoptera litoralis, Zonocerus variegatus, Podagrica spp. et Acrea acerata.

L’infestation par ces insectes n’étaient pas liés à des morphotypes spécifiques de C. olitorius, mais variaient selon la localité.

Les pratiques agricoles susceptibles d’influencer la présence de tout organisme nuisible C. olitorius étaient les cultures intercalaires et la coupe de dormance, plantule après semis et nombre de récoltes.

Contribuer à une meilleure production des variétés de C. olitorius et les différentes associations de cultures pourraient être intégrées dans des méthodes de gestion écologique des ravageurs de C. olitorius.

Citation :

Gbèdolo, A.E., Dassou, A.G., Dassou, H.G., Dossou, I.A., Omondi, A.B., Dansi, A., 2018. Morphotype diversity of Corchorus olitorius and influence of agricultural practices on its potential major pest insects. Sci. Hortic. (Amsterdam). 239, 234–241.

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Diversité et valorisation au niveau local des ressources végétales forestières alimentaires du Bénin

Cent soixante-deux espèces de ressources végétales forestières sont consommées par les populations locales à travers tout le pays.

Les espèces sont plus présentes dans les forêts que dans les formations plus ouvertes.

Le baobab (Adansonia digitatat L) a une grande importance alimentaire. Consommation des jeunes feuilles, des fleurs et les graines crues ou bouillies.

L’arille mûr de Blighia sapida Koenig est comestible cru, cuit, grillé ou frit. Il est riche en huile et est très utilisé par les populations locales.

Importance du karité (Vitellaria paradoxa Gaertn) dans l’alimentation et dans l’économie des populations. Son beurre joue un rôle économique car il fait l’objet d’un commerce très important.

Le fruit du néré (Parkia africana (Jacq.) Benth) est très important dans la cuisine béninoise. Sa pulpe fraîche et fermentée donne une boisson rafraîchissante. Les graines sont riches en protéines et en matières grasses et sont utilisées pour fabriquer un concentré très utilisé pour assaisonner différents types de sauce.

Borassus aethiopum Mart. est un palmier très exploité, utilisé dans de nombreuses constructions, notamment les charpentes de case. La partie charnue du fruit est consommée.

Le prunier noir (Vitex doniana Sweet) est une espèce dont la pulpe noirâtre et sucrée est comestible et peut servir à faire une boisson douce.

Le tamarin (Tamarindus indica L.) est un arbre qui s’intègre également dans les systèmes agroforestiers traditionnels en raison de ses fruits utilisés pour fabriquer une boisson acidulée.

Nécessité d’identifier la production de la forêt et mettre en exergue la composition en nutriments de des ressources forestières.

Citation :  Codjia, J. T. C., Assogbadjo, A. E., Ekué, M. R. M., 2003. Diversité et valorisation au niveau local des ressources végétales forestières alimentaires du Bénin. Cahiers Agricultures. 12, 321-331.

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Connaissance paysanne des insectes foreurs de tiges du riz et leurs dégâts dans différentes zones écologiques du Bénin (Afrique de l’Ouest)

151 producteurs de riz (hommes et femmes) ont été enquêtés par le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice) en collaboration avec l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab).

Des visites sont organisées dans les champs paysans afin de vérifier les connaissances des riziculteurs sur le terrain.

Les paysans ont une bonne connaissance des principaux foreurs de tige tels que Sesamia calamistis Hampson, Chilo zacconius Bleszynski, Maliarpha separatella Ragonot et Diopsis spp.

Les paysans reconnaissent les dégâts des foreurs, notamment les cœurs morts et les panicules blanches.

Le foreur le plus reconnu sur l’ensemble des zones de production est la mouche à pédoncule, Diopsis spp., majoritairement par les agriculteurs des bas-fonds et ceux des zones irriguées.

Le foreur rose africain, S. calamistis, est beaucoup plus présent dans les zones écologiques de plateau et de bas-fonds. 66 % des producteurs connaissent le foreur blanc, M. Separatella.

Renforcement de capacités des agriculteurs pour exclure la confusion dans la relation entre le type d’insecte et la nature des dégâts.

Implication des paysans dans les opérations de surveillance régulière et d’alerte précoce des foreurs de tige ainsi que dans les recherches participatives pour une lutte efficace contre ces ravageurs.

Citation :

Togola, A., Nwilene, F. E., Agbaka, A., Anato, F., Agunbiade, T. A., Chougourou, D. C., 2010. Connaissance paysanne des insectes foreurs de tiges du riz et leurs dégâts dans différentes zones écologiques du Bénin (Afrique de l’Ouest). Cah. Agric. 19 (4), 262–266.

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Analyse des facteurs déterminants l’opinion des petits agriculteurs sur l’adoption de moustiquaires écologiques pour la production de légumes.

Une approche innovante pour réduire l’utilisation de pesticides (d’au moins 70 %, parfois même de 100 %) par les producteurs de légumes consiste à exclure une grande partie des insectes nuisibles à l’aide de filets, appelés “filets écologiques” (EFN).

Dans les régions tropicales du Bénin, des filets à maille fine (0,4 mm) et à maille plus large (0,9 mm) sont utilisés pour protéger les choux des principaux lépidoptères et des pucerons.

Les EFN nécessitent des coûts de main d’œuvre élevés car ils doivent être retirés pendant la journée pour éviter la surchauffe, l’ombrage et permettre la régulation des pucerons par leurs ennemis naturels.

18% des agriculteurs pensent que les EFN leur seraient bénéfiques, mais près de la moitié préfèrent ne pas adopter du tout cette technologie.

La principale raison du rejet des filets est la perception d’un besoin élevé en main-d’œuvre, en particulier sur les grandes parcelles.

La perception largement négative était la plus forte parmi les agriculteurs ayant de grandes surfaces cultivées en légumes, les agriculteurs ayant peu ou jamais participé à des essais de démonstration, et ceux vivant loin des services de vulgarisation.

Pour une acceptation et une utilisation totale des EFN, il est recommandé : i) d’étendre les essais démonstration en impliquant une plus grande proportion d’agriculteurs, ii) de renforcer le soutien pour ceux qui veulent utiliser les moustiquaires et de poursuivre les améliorations pour réduire la pénibilité d’utilisation, iii) d’améliorer l’accès au financement et de renforcer l’éducation sur les impacts négatifs de l’abus d’insecticides.

Citation :

Vidogbéna, F., Adégbidi, A., Tossou, R., Assogba-Komlan, F., Martin, T., Ngouajio, M., Simon, S., Parrot, L., Garnett, S.T., Zander, K.K., 2015. Exploring factors that shape small-scale farmers’ opinions on the adoption of eco-friendly nets for vegetable production. Environment, Development and Sustainability 2015 18:6 18, 1749–1770.

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Évaluation de la diversité du manioc (Manihot esculenta Crantz), de la perte des variétés locales et des critères de préférence des agriculteurs dans le sud du Bénin à l’aide d’une approche participative des agriculteurs.

Le manioc (Manihot esculenta Crantz) est l’une des cultures vivrières les plus produites et consommées en République du Bénin.

Environ 11 contraintes de production ont été listées par les agriculteurs, et les plus importantes étaient la faible productivité, la faible capacité de stockage souterrain des racines de certains cultivars, les maladies virales (mosaïque du manioc), la sensibilité à une forte humidité du sol, et le manque de cultivars à maturation précoce, qui représentaient ensemble 68,02 % du total des réponses.

125 variétés locales existantes ont été enregistré au nombre desquels 59 cultivars élites (cultivés par de nombreux ménages et sur de grandes surfaces) ont été identifiés et ensuite regroupés en 23 catégories en fonction de leurs caractéristiques agronomiques, technologiques et culinaires.

Les caractérisations agro-morphologiques et moléculaires sont également recommandées pour clarifier les erreurs de désignation et l’identification variétale.

Dans le cadre de la diversité existante, le choix ou les préférences des cultivars sont basés sur 22 critères culinaires, technologiques, agronomiques et économiques et leur importance varie selon les départements. Parmi ces critères, les plus importants sont la productivité élevée, la bonne qualité du gari, la maturité précoce et la bonne friabilité, qui représentent ensemble 48,12 % du total des réponses.

Dans la plupart des villages, la perception des agriculteurs de la perte de cultivars était basée sur l’abandon de certains cultivars en raison de leurs mauvaises caractéristiques agronomiques (69,12 % des réponses) et culinaires et/ou technologiques (30,88 % des réponses).

Agre, A.P., Bhattacharjee, R., Dansi, A., Becerra Lopez-Lavalle, L.A., Dansi, M., Sanni, A., 2015. Assessment of cassava (Manihot esculenta Crantz) diversity, loss of landraces and farmers preference criteria in southern Benin using farmers’ participatory approach. Genetic Resources and Crop Evolution 2015 64:2 64, 307–320.

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Analyse des facteurs déterminants l’opinion des petits agriculteurs sur l’adoption de moustiquaires écologiques pour la production de légumes.

Une approche innovante pour réduire l’utilisation de pesticides (d’au moins 70 %, parfois même de 100 %) par les producteurs de légumes consiste à exclure une grande partie des insectes nuisibles à l’aide de filets, appelés “filets écologiques” (EFN).

Dans les régions tropicales du Bénin, des filets à maille fine (0,4 mm) et à maille plus large (0,9 mm) sont utilisés pour protéger les choux des principaux lépidoptères et des pucerons.

Les EFN nécessitent des coûts de main d’œuvre élevés car ils doivent être retirés pendant la journée pour éviter la surchauffe, l’ombrage et permettre la régulation des pucerons par leurs ennemis naturels.

18% des agriculteurs pensent que les EFN leur seraient bénéfiques, mais près de la moitié préfèrent ne pas adopter du tout cette technologie.

La principale raison du rejet des filets est la perception d’un besoin élevé en main-d’œuvre, en particulier sur les grandes parcelles.

La perception largement négative était la plus forte parmi les agriculteurs ayant de grandes surfaces cultivées en légumes, les agriculteurs ayant peu ou jamais participé à des essais de démonstration, et ceux vivant loin des services de vulgarisation.

Pour une acceptation et une utilisation totale des EFN, il est recommandé : i) d’étendre les essais démonstration en impliquant une plus grande proportion d’agriculteurs, ii) de renforcer le soutien pour ceux qui veulent utiliser les moustiquaires et de poursuivre les améliorations pour réduire la pénibilité d’utilisation, iii) d’améliorer l’accès au financement et de renforcer l’éducation sur les impacts négatifs de l’abus d’insecticides.

Vidogbéna, F., Adégbidi, A., Tossou, R., Assogba-Komlan, F., Martin, T., Ngouajio, M., Simon, S., Parrot, L., Garnett, S.T., Zander, K.K., 2015. Exploring factors that shape small-scale farmers’ opinions on the adoption of eco-friendly nets for vegetable production. Environment, Development and Sustainability 2015 18:6 18, 1749–1770.

NB: Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre “Exploring factors that shape small-scale farmers’ opinions on the adoption of eco-friendly nets for vegetable production.”

 

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Une base de données géospatiales sur les vallées intérieures dans quatre zones du Bénin, de la Sierra Leone et du Mali

Les données ont été collectées dans 100 vallées intérieures dans les départements du Mono et du Couffo et 149 vallées intérieures dans le bassin versant de l’Ouémé Supérieur.3260 agriculteurs (1682 hommes et 1578 femmes) dans les départements du Mono et du Couffo et 2812 agriculteurs dans le bassin de l’Ouémé Supérieur (1891 hommes et 921 femmes) ont été interviewés au cours de focus group.

Les coordonnées géographiques sur la localisation des vallées ont été obtenues et ont permis de collecter des informations spatiales disponibles pour le grand public et téléchargeables gratuitement notamment les paramètres pédologiques, la topologie, les précipitations, les établissements humains, les routes, la densité de population, etc..

La base de données contient des éléments sur la localisation (coordonnées Latitude/Longitude), les caractéristiques biophysiques telles que la forme, la largeur, le type de sol, les eaux de surface, les eaux souterraines, le drainage (24 variables renseignés), les caractéristiques socio-économiques à savoir le sexe, l’ethnie, l’organisation du travail agricole, le marché, l’accessibilité, le régime foncier (21 variables), le développement et le mode d’utilisation des vallées à travers la superficie totale, la superficie agricole, les variétés, les intrants, l’approvisionnement en eau, les infrastructures (19 variables).

Les bases de données sont disponibles suivant les liens :

https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S2352340919300484-mmc2.xlsx

https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S2352340919300484-mmc3.zip

 Djagba, J.F., Kouyaté, A.M., Baggie, I., Zwart, S.J., 2019. A geospatial dataset of inland valleys in four zones in Benin, Sierra Leone and Mali. Data in Brief 23, 103699.

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Risque de prix et décisions des agriculteurs : une étude de cas du Bénin

Les agriculteurs sont confrontés à deux principaux types de risques : le risque de production et le risque de prix.

Le risque de production, ou risque de retour, concerne des événements d’origine fortuite, liés à la nature, auxquels les producteurs sont exposés. Ces chocs sont liés entre autres soit aux variations pluviométriques et climatiques, soit aux invasions d’insectes, soit à l’apparition de maladies.

Le risque de rendement est particulièrement important pour le producteur individuel. Cependant, le risque de rendement peut se refléter dans le risque de prix.

Le risque de prix dû à la volatilité des prix fait référence à des fluctuations de prix inattendues qui sont si importantes et rapides qu’il devient impossible de faire des anticipations.

L’incertitude des prix représente une menace sérieuse pour les agriculteurs, en particulier dans les pays en développement. La menace est d’autant plus grave que la proportion de ménages pauvres dans ces pays reste élevée et que la part du budget consacrée à l’alimentation ne cesse d’augmenter.

Les résultats mettent en évidence l’importance de la volatilité des prix dans les choix en amont des producteurs dans le processus de production et montrent que les producteurs ne sont pas neutres vis-à-vis du risque de prix. Ce qui suggère, pour les décideurs, une approche différente pour la gestion du risque de prix.

Il faut mener une politique de stabilisation visant à réguler les flux de marché en cas d’excédent abondant.

Il est indispensable de mettre en œuvre d’une politique nationale de gestion des stocks et de régulation des flux céréaliers destinés au marché en fonction des prévisions.

Assouto, B.A., Houensou Acclassato, D., Semedo, G., 2020. Price risk and farmers ’ decisions : A case study from Benin. Sci. African 8, 1–11.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Price risk and farmers’ decisions: A case study from Benin »

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