Libéralisation du marché du maïs au Bénin : un cas d’hystérésis

On note un effet positif non confirmé par l’analyse de co-intégration par la comparaison des séries de prix pendant deux périodes, avant et après le changement de politique.

Malgré l’intégration des marchés à long terme, la lenteur de la vitesse d’ajustement ne s’est pas améliorée, ce qui n’explique pas les écarts de prix observés entre les places souvent plus grandes et les coûts de commercialisation.

Les politiques de libéralisation n’ont pas affecté l’intégration du marché du maïs et donc nécessité d’instruments politiques plus efficaces de renforcement des forces concurrentielles sur le marché.

Le marché du maïs ne présente pas deux caractéristiques d’un marché libéralisé : ouverture au changement et le développement de nouveaux formats de chaînes.

Il est nécessaire d’effectuer de nouveaux progrès dans la réforme du marché non seulement pour une plus grande libéralisation mais, pour aller au-delà du désengagement du secteur public de l’agriculture et de la commercialisation

Pour améliorer l’intégration du marché :

Les organisations paysannes devraient devenir plus actif et développer des stratégies commerciales afin de produire une plus grande part de la chaîne de valeur. La plus grande implication des agriculteurs fera pression sur les commerçants pour qu’ils se conforment aux lois du marché.

La fiabilité des informations diffusées par le service d’information sur le marché devrait être améliorée, afin de faciliter des forces concurrentielles sur le marché.

Améliorer des notes et des normes pour réduire les asymétries d’information sur le marché et encourager l’entrée de grossistes non-résidents.

Besoin d’une autorité de marché bien équipée qui favorise le processus de la concurrence afin de garantir l’accès aux marchés pour les grossistes non-résidents.

Lutz, C., Kuiper, W.E., van Tilburg, A., 2006. Maize Market Liberalisation in Benin: A Case of Hysteresis. J. Afr. Econ. 1, 102–133.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Maize Market Liberalisation in Benin : A Case of Hysteresis »

Lire la suite

Rongeurs envahissants et dégradations des stocks alimentaires : une étude au Port Autonome de Cotonou, Bénin

Les rongeurs sont des ravageurs majeurs des denrées stockées constituant une véritable menace pour la sécurité alimentaire.

Les espèces envahissantes comme les rats et les souris se sont disséminés à travers toute la planète à la faveur du commerce international.

Les rats et les souris sont de loin les espèces les plus nuisibles dans les entrepôts de stockage avec des pertes associées très élevées.

Cinq espèces ont été identifiées au port de Cotonou dont deux indigènes (M. natalensis et la musaraigne C. cf. olivieri) et trois envahissantes (R. rattus, R. norvegicus et M. musculus).

La présence de souris domestiques envahissantes, de rats bruns et de rats noirs n’est pas inattendu dans un port maritime, mais des études sur leur finesse de distributions respectives dans un port ne sont pas si nombreuses.

L’entretien de l’environnement est l’une des méthodes alternatives extrêmement utile.

Le nettoyage systématique des entrepôts planchers, notamment après les opérations de chargement (qui peuvent provoquer la déchirure des sacs et l’écoulement des grains) limite la disponibilité des ressources alimentaires pour les rongeurs.

Des procédures anti-rongeuses simples sont encore à imaginer afin d’empêcher les rongeurs d’accéder aux marchandises stockées.

Dossou, H., Adjovi, N., Houemenou, G., Bagan, T., Mensah, G., Dobigny, G., 2020. Invasive rodents and damages to food stocks : a study in the Autonomous Harbor of Cotonou , Benin. Biotechnol.Agron.Soc.Environ 24, 28–36.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «Invasive rodents and damages to food stocks : a study in the Autonomous Harbor of Cotonou, Benin»

Lire la suite

Le rôle de la perception du risque dans les décisions de mobilité des enfants en Afrique de l’Ouest, preuves empiriques du Bénin

La mobilité des enfants sert de stratégie de gestion des risques sociaux pour les personnes vulnérables et non assurées dans les ménages ruraux

Si la perception du risque futur prédit en effet également les déplacements d’enfants à haut risque, alors des filets de sécurité sociale prévisibles devraient être une réponse politique adéquate.

Le lien entre l’insécurité alimentaire perçue et la mobilité des enfants semble indiscutable bien que les origines du risque perçu ne sont pas tout à fait clairs

La participation scolaire et la mobilité des enfants semblent être associées avec différents facteurs. En fait, la mobilité des enfants semble liée à d’autres mécanismes que d’autres couramment mesurés pour les résultats de l’enfant.

Au Bénin, en milieu rural, la perception du risque des chefs de ménage importe à la décision d’autoriser ou d’encourager les enfants à quitter ou à continuer à s’éloigner du foyer. En réalité, plus ils s’inquiètent de ne pouvoir subvenir aux besoins nutritionnels de leur famille plus les enfants sont susceptibles de quitter le foyer pour vivre ailleurs.

La prévision est importante pour obtenir l’effet souhaité des interventions de protection sociale sur le risque de mobilité des enfants.

La mobilité est considérée comme un problème multiforme, et non comme un phénomène qui devrait être arrêté sans discernement.

Pour réduire la mobilité des enfants, une approche de politique sociale est susceptible d’avoir un impact disproportionné sur les plus vulnérables types de mobilité, tout en continuant à permettre les aspects des pratiques traditionnelles de placement d’enfants existant sans ingérence.

Kielland, A., 2016. The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa , Empirical Evidence From Benin. World Dev. 83, 312–324.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa, Empirical Evidence From Benin »

Lire la suite