Observations de l’entomophagie au Bénin – pratiques et potentiels

La sécurité alimentaire est un problème critique pour de nombreuses personnes à faible revenu pays, notamment en Afrique subsaharienne.

Les insectes peuvent être nutritionnellement riche et pourrait donc être utilisé pour résoudre les problèmes de malnutrition. Un premier pas vers l’utilisation des insectes comme ressource est d’identifier ceux qui sont traditionnellement consommés.

Vingt-neuf espèces d’arthropodes sont consommées à travers le Bénin. Les ordres prédominants sont les Orthoptères (48 %) et les Coléoptères (41 %).

La collecte d’insectes est une tradition ancestrale dans toutes les communautés décrites avec des différences considérables dans les préférences et méthodes de collecte parmi les groupes ethniques (les Anii, Fon, Nagot et Waama).

La mise en œuvre de l’élevage en captivité à petite échelle des espèces comestibles (non valorisées comme produit alimentaire) peut contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire en réduisant la malnutrition chez les jeunes enfants au Bénin.

Il est nécessaire de changer les perceptions nationales de l’entomophagie fondamentalement pour protéger et promouvoir l’entomophagie au Bénin.

Il faut tenir compte des différences culturelles en entomophagie entre différents groupes ethniques afin de faire la promotion des programmes ciblés.

Riggi, L.G., Veronesi, M., Goergen, G., MacFarlane, C., Verspoor, R.L., 2016. Observations of entomophagy across Benin – practices and potentials. Food Sec 8, 139–149.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Observations of entomophagy across Benin – practices and potentials »

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Apparition naturelle de Fusarium et contamination subséquente par les fumonisines dans le maïs pré-récolte et stocké au Bénin, en Afrique de l’Ouest

L’occurrence naturelle de la contamination par Fusarium et fumonisine a été évaluée dans et le maïs stocké produit par de petits agriculteurs dans quatre zones agroécologiques du Bénin.

Les analyses mycologiques ont révélé une prédominance à la fois de Fusarium et d’Aspergillus dans les échantillons de maïs par rapport aux autres genres.

Les deux espèces de Fusarium les plus communément isolés du maïs étaient Fusarium verticillioides (68 %) et Fusarium proliferatum (31 %).

Des isolats atypiques de F. verticillioides avec quelques caractéristiques de Fusarium andiyazi ont également été trouvés uniquement sur du maïs avant la récolte.

L’étude des souches de F.  verticillioides ont montré la présence de producteurs de fumonisines extrêmement élevés au Bénin avec des niveaux de fumonisines totales allant de 8240 à 16690 mg/kg.

Les niveaux de Fumonisine dans le maïs se sont avérés significativement plus élevés dans les deux zones du sud au cours de toutes les enquêtes.

La présence au Bénin des souches de F. verticillioides, qui sont riches en producteurs de fumonisines, appelle à plus d’attention et suggère que les agriculteurs devraient adopter un système de gestion des procédures post-récolte adéquates afin d’assurer une bonne qualité du maïs stocké.

Il faut une sensibilisation accrue des agriculteurs et des consommateurs du Bénin mais aussi de l’Afrique de l’Ouest sur le danger de contamination par les fumonisines dans le maïs.

Un séchage adéquat avant et pendant le stockage devrait être l’une des mesures importantes à recommander aux agriculteurs pour réduire la contamination avec le Fusarium et la fumonisine.

Fandohan, P., Gnonlonfin, B., Hell, K., Marasas, W.F.O., Wingfield, M.J., 2005. Natural occurrence of Fusarium and subsequent fumonisin contamination in preharvest and stored maize in Benin , West Africa. Int. J. Food Microbiol. 99, 173–183.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Natural occurrence of Fusarium and subsequent fumonisin contamination in preharvest and stored maize in Benin, West Africa»

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Des ressources alimentaires locales basées sur les conditions agro-écologiques pour promouvoir la sécurité alimentaire des nourrissons : une étude de cas du Bénin

Les enfants sont encore sous-alimentés dans de nombreux pays en développement.

On constate une présence de disparités dans la distribution et l’utilisation des ressources alimentaires pour les aliments pour nourrissons dans les Zones Agro Ecologiques (ZAE).

Dans la ZAE 1 représentée par Karimama et ZAE 2 représentée par Banikoara (tous deux dans la zone soudanienne, avec environ 900 mm de précipitations par an en une longue saison des pluies et une longue saison sèche), il y avait la plus faible diversité de ressources alimentaires locales utilisées dans l’alimentation des enfants, tandis que dans la ZAE 5 représentée par Aplahoué et Ouèssè (tous deux en zone guinéenne, avec environ 1200 mm de précipitations par an sur deux saisons des pluies et deux saisons sèches), et la ZAE 8 représentée par Adjohoun et Bopa (toutes deux dans la zone guinéenne avec environ 1200 mm de pluie par an) on a observé la plus grande diversité.

Le baobab (Adansonia digitata) et l’arachide (Arachis hypogea) étaient les ressources végétales enregistrant le plus grand nombre d’usages pour les aliments en général et les aliments pour nourrissons en particulier.

De fortes similitudes dans les espèces utilisées pour l’alimentation des nourrissons existaient parmi les ZAE 5, 6, 7 et 8 alors que les ZAE 1 et 4 ne correspondaient pas aux ressources utilisées pour les nourrissons dans les autres ZAE, principalement en raison des cultures et de la disponibilité des aliments.

Ces constatations indiquent l’utilité et l’efficacité d’une approche de formulation génériques d’aliments pour nourrissons fondée sur le regroupement des ZAE avec des ressources similaires.

D’autres études sont nécessaires pour évaluer la disponibilité quantitative des ressources alimentaires locales tout au long de la l’année, les liens entre les prix des denrées alimentaires et le pouvoir d’achat de la population, et d’évaluer la biodisponibilité des nutriments dans les aliments pour nourrissons fabriqués à partir de ressources alimentaires locales en relation avec les méthodes de préparation des aliments.

Chadare, F.J., Fogny, N.F., Madode, Y.E., Ayosso, J.O.G., Honfo, S.H., Kayodé, P.F.P., Linnemann, A.R., Hounhouigan, D.J., 2018. Local agro-ecological condition-based food resources to promote infant food security : a case study from Benin. Food Secur. 10, 1013–1031.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Local agro-ecological condition-based food resources to promote infant food security: a case study from Benin »

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Utilisation des terres et biodiversité dans les paysages non protégés : le cas de l’utilisation et de la gestion des plantes non cultivées par les communautés rurales au Bénin et au Togo

La perception par les utilisateurs locaux de plantes non cultivées que l’agriculture apparait comme l’un des facteurs majeurs contribue à la réduction de la biodiversité végétale.

L’agriculture peut être un facteur perturbateur important pour la diversité végétale, mais peut également jouer un rôle dans sa conservation.

Des efforts individuels de conservation ou de gestion des espèces utiles non cultivées pourraient atténuer la pression sur la biodiversité végétale dans ou des zones inexploitées.

La promotion des espèces fréquemment collectées et donc menacées dans leur existence dans les champs agricoles ou jardins communautaires est importante. Noter que l’agriculture crée aussi par nature des conditions qui favorisent la croissance et la collecte de certaines espèces utiles.

Ces espèces non cultivées jouent un rôle vital en tant que complément alimentaire,  médicinal et domestique.

Il est nécessaire de stimuler le dialogue entre les professionnels de l’agriculture de différentes disciplines (ex. sociologues et botanistes), écologistes et groupes d’utilisateurs locaux pour une gestion durable et réussie des ressources naturelles.

Il est possible de prioriser des espèces végétales non cultivées et leurs lieux de collecte par les utilisateurs locaux dans le but de leur sauvegarde.

Il faut soutenir des pratiques de conservation ou de gestion déjà existantes. Ceci pourrait conduire à un plan stratégique d’utilisation et de conservation des terres (agricoles) locales avec des zones désignées pour la production agricole et les zones qui sont maintenues ou gérées pour remplir d’autres fonctions écosystémiques.

Rodenburg, J., Both, J., Heitkönig, I.M.A., Van, C.S.A.K., Sinsin, B., Mele, P. Van, Kiepe, P., 2012. Land Use and Biodiversity in Unprotected Landscapes : The Case of Noncultivated Plant Use and Management by Rural Communities in Benin and Togo. Soc. Nat. Resour. 25, 1221–1240.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «Land Use and Biodiversity in Unprotected Landscapes: The Case of Noncultivated Plant Use and Management by Rural Communities in Benin and Togo»

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Effets du travail d’interaction de conservation du sol, de la gestion des résidus et de l’application d’engrais azotés sur les propriétés du sol dans le cadre d’un système de rotation maïs-coton sur les sols fortement altérés d’Afrique de l’Ouest

La dégradation des sols est l’un des défis majeurs qui entrave la production agricole durable à l’échelle mondiale.

La perte de la couche arable, enrichie en nutriments, réduit la fertilité du sol et est l’un des principaux obstacles à la durabilité de la production végétale en Afrique de l’Ouest.

Des pratiques de gestion appropriées peuvent conduire à une restauration stable des terres et leurs capacités à fournir des services écosystémiques adéquats.

L’efficacité des pratiques de conservation des stocks d’éléments nutritifs du sol étaient étroitement liées à la position paysagère du champ, qui était corrélée avec l’humidité du sol, la classe de texture et la teneur en gravier.

Les pratiques de travail du sol adaptées combiné à l’incorporation de résidus sont cruciaux pour la gestion durable de la fertilité des sols et la productivité des cultures en rotation maïs-coton dans les systèmes de production paysanne en Afrique de l’Ouest.

Dans une région légèrement vallonnée sujette à la dégradation des sols par ruissellement et érosion, la mise en œuvre du travail du sol sur les crêtes de contour ainsi que la rétention des résidus de culture dans les zones en amont maintient la fertilité du sol et la productivité des cultures.

Dans les zones de bas de pente, l’adoption du travail du sol réduit avec rétention des résidus de culture pourrait être plus bénéfique.

La capacité de rétention d’eau des sols affectant fortement l’approvisionnement en eau des cultures est l’un des plus importants facteurs influençant la conservation de carbone organique, d’azote et de potassium à travers les sites.

Nécessité d’études supplémentaires basées sur la simulation afin de prédire l’effet à long terme des pratiques de gestion

Nafi, E., Webber, H., Danso, I., Naab, J.B., Frei, M., Gaiser, T., 2020. Interactive effects of conservation tillage , residue management , and nitrogen fertilizer application on soil properties under maize-cotton rotation system on highly weathered soils of West Africa. Soil Tillage Res. 196, 1–11.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «Interactive effects of conservation tillage, residue management, and nitrogen fertilizer application on soil properties under maize-cotton rotation system on highly weathered soils of West Africa »

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Insectes consommés par l’Homme en Afrique occidentale francophone

Les insectes sont consommés depuis des temps ancestraux par les habitants des divers pays d’Afrique de l’Ouest.

Parmi les espèces inventoriées, les termites ailés, les criquets et les chenilles sont les plus utilisées dans l’alimentation humaine.

Désormais, il est possible de remplacer demain la viande par les insectes comestibles et offrir une solution pour la sécurité alimentaire.

Leur élevage produit peu de gaz à effet de serre, à l’inverse de celui des bovins.

Les insectes contiennent des éléments nutritifs pour l’Homme. Ceux qui sont riches en protéines, fer et vitamine A, constitueraient une solution pour réduire les déficiences nutritionnelles aiguës des enfants de moins de cinq ans.

Il est important de bien connaître les espèces concernées et d’en dresser un inventaire aussi bien sur le terrain, que sur les marchés ou encore les élevages.

La maîtrise de la biologie des espèces, de leur habitat, ainsi que la liste des plantes hôtes est essentielle.

Il faut évaluer des conditions d’élevage et de faisabilité pour avoir un impact réel et efficace sur les problèmes de sécurité alimentaire, tout en permettant une activité génératrice de revenus pour les populations locales, mais aussi des perspectives de commercialisation dans les pays industrialisés

La contribution des insectes comestibles au régime alimentaire de différentes populations rurales et urbaines avec un potentiel très important est importante dans la lutte contre la faim et la sous-nutrition dans le monde

Il est nécessaire d’étudier les aspects biochimiques, de conservation des récoltes d’insectes pour la vente, l’élevage, etc. afin d’assurer la sécurité alimentaire des populations fragiles sur le plan nutritionnel.

L’intérêt de la valeur ajoutée dans l’économie des ménages ruraux doit être étudié ainsi que la conservation des espèces dans leur milieu naturel.

Tchibozo, S., Malaisse, F., Mergen, P., 2016. Insectes consommés par l ’ Homme en Afrique occidentale francophone. Geo. Eco. Trop. 40, 105–114.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «Edible insects by Human in Western French Africa»

 

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Le rôle de la perception du risque dans les décisions de mobilité des enfants en Afrique de l’Ouest, preuves empiriques du Bénin

La mobilité des enfants sert de stratégie de gestion des risques sociaux pour les personnes vulnérables et non assurées dans les ménages ruraux

Si la perception du risque futur prédit en effet également les déplacements d’enfants à haut risque, alors des filets de sécurité sociale prévisibles devraient être une réponse politique adéquate.

Le lien entre l’insécurité alimentaire perçue et la mobilité des enfants semble indiscutable bien que les origines du risque perçu ne sont pas tout à fait clairs

La participation scolaire et la mobilité des enfants semblent être associées avec différents facteurs. En fait, la mobilité des enfants semble liée à d’autres mécanismes que d’autres couramment mesurés pour les résultats de l’enfant.

Au Bénin, en milieu rural, la perception du risque des chefs de ménage importe à la décision d’autoriser ou d’encourager les enfants à quitter ou à continuer à s’éloigner du foyer. En réalité, plus ils s’inquiètent de ne pouvoir subvenir aux besoins nutritionnels de leur famille plus les enfants sont susceptibles de quitter le foyer pour vivre ailleurs.

La prévision est importante pour obtenir l’effet souhaité des interventions de protection sociale sur le risque de mobilité des enfants.

La mobilité est considérée comme un problème multiforme, et non comme un phénomène qui devrait être arrêté sans discernement.

Pour réduire la mobilité des enfants, une approche de politique sociale est susceptible d’avoir un impact disproportionné sur les plus vulnérables types de mobilité, tout en continuant à permettre les aspects des pratiques traditionnelles de placement d’enfants existant sans ingérence.

Kielland, A., 2016. The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa , Empirical Evidence From Benin. World Dev. 83, 312–324.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa, Empirical Evidence From Benin »

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