Faune sauvage mammalienne et alimentation des populations holli et fon de la forêt classée de la Lama (Sud-Bénin)

Dans les deux localités étudiées, une liste de 29 espèces de mammifères consommées par les populations locales a été établie avec une forte variabilité de consommation entre les espèces.

Dans les deux localités, les populations manifestent des préférences nettement marquées pour les viandes de potamochère et d’aulacode.

Les principales sources de protéines animales pour les populations riveraines sont essentiellement la viande de brousse, la viande d’animaux domestiques et le poisson. Bien qu’étant préférée au poisson et à la viande domestique (82 % vs 18 %), la viande de brousse est beaucoup moins souvent consommée et constitue environ 1/3 des prises alimentaires de protéines animales.

Le faible niveau de consommation de la viande de brousse peut compromettre la sécurité alimentaire des ruraux en réduisant la qualité et la valeur nutritionnelle de leur régime. Le petit élevage traditionnel pratiqué par les populations rurales peut heureusement compenser ce déficit protéinique potentiel.

La production de ressources animales, tant recherchées aussi bien par les populations des villages que des villes comme sources de protéines et aussi de revenus, mérite d’être réfléchie et intégrée dans le concept de développement durable.

Citation:

Codjia, J.T.C., Assogbadjo, A.E., 2004. Faune sauvage mammalienne et alimentation des populations holli et fon de la forêt classée de la Lama (Sud-Bénin). Cah. Agric. 13, 341–347.

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Plan stratégique de développement de l’alimentation et de la nutrition: diagnostic de la situation nutritionnelle

Les enquêtes nationales sur la pauvreté, la sécurité alimentaire et la vulnérabilité nutritionnelle sont mises en œuvre de façon ponctuelle pour éradiquer la malnutrition de la population au Bénin.

La malnutrition chronique touche la population rurale que la population urbaine. Les enfants des ménages les plus pauvres sont plus vulnérables ainsi que les enfants dont la mère est malnutrie ou dont le niveau d’instruction est bas.

La malnutrition aiguë atteint 8,4% des enfants de moins de 5 ans (4,7% des enfants de 6 à 59 mois). La malnutrition aiguë est aussi bien importante en milieu rural (8,8%) qu’en milieu urbain (7,6%). La prévalence du retard de croissance des enfants de moins de 5 ans est fortement liée à la malnutrition.

70,2% des enfants de 12 à 59 mois souffrent de la carence en vitamine A  et d’autres micronutriments comme le fer, l’iode, le zinc, le calcium, la vitamine B12, l’acide folique et vitamine D. Les pratiques inadéquates d’allaitement maternel sont responsables pour 11% des maladies.

La conséquence finale (ultime) de la malnutrition des enfants et des femmes est la mort. La dénutrition est responsable de 50% des décès des enfants dans le monde.  Aussi, la capacité d’apprentissage que les enfants bien nourris diffèrent des malnutris. La pauvreté alimentaire existe au Bénin et touche 33% des ménages.

La couverture vaccinale des enfants est faible au Bénin, 47% en 2006.

Au Bénin, presque neuf femmes sur dix reçoivent des soins prénatals, pour la première fois en moyenne à 4,2 mois de grossesse.

Citation :

Hessou, J. D., Agbota, A., Mahy, L., 2009. Plan stratégique de développement de l’alimentation et de la nutrition: diagnostic de la situation nutritionnelle. 1–145.

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Contraintes et difficultés de l’élevage de porcs dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud-Est-Bénin

400 éleveurs enquêtés, essentiellement des hommes (74%) d’âge moyen égal à 44 ans. Ils sont majoritairement des chrétiens (53%), non instruits (65%) et ne faisaient partie d’aucune association des éleveurs (63%).

Le niveau d’instruction influence la gestion et la conduite des troupeaux des éleveurs.

Le choix de la race porcine est fonction de l’existence d’un marché de vente de porcs, de la résistance de l’animal aux problèmes sanitaires, de l’existence d’une porcherie, des ressources alimentaires et financières disponibles.

La mortalité des porcelets par truie et par mise-bas est plus importante avant le sevrage (1,59±0,53 porcelets) qu’après le sevrage (0,46±0,5 porcelet).

La gestion de la reproduction est basée sur l’emprunt de verrats d’une exploitation à une autre.

Le mode de conduite des porcs diffère dans les zones d’élevage. Toutefois, les porcs de races améliorées sont élevés en stabulation totale sur toute l’année du fait qu’ils sont moins résistants aux maladies et plus exigeants en alimentation que les porcs de race locale.

Le manque de suivi et d’encadrement conduit à une mauvaise prise de décision et à l’échec de l’élevage.

Le manque d’entretien des habitats, l’absence d’entretien des loges entraîne une accumulation des lisiers de porcs et constitue une source d’émergence et de contamination des maladies.

L’inadéquation de l’alimentation par rapport aux besoins des animaux.

Citation :

Dahouda, M., Gbénou, B., Adjolohoun, S., Kiki, P., Séibou Toléba S., Youssao Abdou Karim, I., 2019. Contraintes et difficultés de l’élevage de porcs dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud-Est-Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin. 61–73.

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Connaissances autochtones sur les races locales et les aliments à base de fonio au Bénin

La production nationale de fonio au Bénin demeure faible avec une régression continue variant de 4 164 tonnes en 1991 à 947 tonnes en 2010 (MAEP 2010). Ceci peut être due à la réduction de la superficie cultivée au profit d’autres cultures, principalement le maïs, facile à produire avec un rendement plus élevé.

Le fonio est une céréale traditionnelle très importante pour la plupart des agriculteurs qui sont souvent les gardiens d’une riche diversité de races locales ou de variétés traditionnelles. Cependant, les méthodes de production et de traitement post-récolte ont été encore traditionnelle au Bénin.

Une diversité de races locales de fonio (35 espèces) a été inventoriée avec certaines variétés locales présentant de bonnes caractéristiques agronomiques, technologiques et culinaires.

Les races locales Ipormoa, Namba, Icantoni ou Kopognakè ou Icantoga et Iporhouwan étaient bons pour cuisiner la pâte et le couscous et faciles à décortiquer

La disponibilité et l’accessibilité des aliments à base de fonio aux ménages pourraient contribuer à atténuer l’insécurité alimentaire.

Les communautés des pays en développement dépendent fortement des ressources naturelles qui non seulement agissent comme des tampons contre la faim et la pauvreté, mais aussi assure la diversité des régimes alimentaires des ménages.

Besoin de travaux supplémentaires sur les caractéristiques physico-chimiques et technologiques des différentes cultures de variétés locales de fonio au Bénin pour s’assurer de la valeur ajoutée diversifiée des aliments à base de fonio.

Ballogou, V.Y., Soumanou, M.M., Toukourou, F., Hounhouigan, D., 2014. Indigenous Knowledge on Landraces and Fonio- Based Food in Benin Indigenous Knowledge on Landraces and Fonio-Based Food in Benin. Ecol. Food Nutr. 53, 390–409.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Indigenous Knowledge on Landraces and Fonio-Based Food in Benin »

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