En août 2017, 47,5% de la population béninoise est en sécurité alimentaire, 42,9% est sécurité alimentaire limite et 9,6% en insécurité alimentaire dont 0,7% en sécurité alimentaire sévère.

Les ménages ruraux sont davantage touchés par l’insécurité alimentaire (12% modéré et 1% sévère) que les ménages urbains (7% modéré) ou vivant à Cotonou (2% modéré).

Les principaux départements les plus touchés par l’insécurité alimentaire sont Atacora (24%) (particulièrement les communes de Boukoumbé, Toucountouna, Natitingou, Materi, Cobly), Couffo (16%) (surtout Lalo) et Collines (15%) (surtout Glazoué, Savè, Ouèssè).

Par rapport à 2013, l’insécurité alimentaire globale a légèrement diminué passant de 11% à 9,6% et cela s’explique par une amélioration globale de la consommation alimentaire.

Les ménages vivant d’activités précaires ou informelles (travail journalier, petit commerce ou commerce informel, artisanat), de l’agriculture vivrière ou de l’aide (transfert d’argent, dons alimentaire) sont plus nombreux (>50%) à être en insécurité alimentaire que les ménages ayant une source de revenu plus importante et plus régulière (fonctionnaire, salarié, grands commerçants, entrepreneurs).

Pour plus de 75% des ménages en insécurité alimentaire sévère et 66% en insécurité alimentaire modérée, le chef de ménage n’a suivi aucun enseignement.

Il y a légèrement plus d’insécurité alimentaire chez les ménages dirigés par une femme (12%) que par un homme (9%) surtout en zone rurale.

Les causes de l’insécurité alimentaire sont la pauvreté et l’accès limitée à l’alimentation, la dégradation de la résilience des ménages, le faible dynamisme des marchés et la chronicité de l’insécurité alimentaire dans certaines régions.

INSAE, PAM, Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, 2014. Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire.