Insectes consommés par l’Homme en Afrique occidentale francophone

Les insectes sont consommés depuis des temps ancestraux par les habitants des divers pays d’Afrique de l’Ouest.

Parmi les espèces inventoriées, les termites ailés, les criquets et les chenilles sont les plus utilisées dans l’alimentation humaine.

Désormais, il est possible de remplacer demain la viande par les insectes comestibles et offrir une solution pour la sécurité alimentaire.

Leur élevage produit peu de gaz à effet de serre, à l’inverse de celui des bovins.

Les insectes contiennent des éléments nutritifs pour l’Homme. Ceux qui sont riches en protéines, fer et vitamine A, constitueraient une solution pour réduire les déficiences nutritionnelles aiguës des enfants de moins de cinq ans.

Il est important de bien connaître les espèces concernées et d’en dresser un inventaire aussi bien sur le terrain, que sur les marchés ou encore les élevages.

La maîtrise de la biologie des espèces, de leur habitat, ainsi que la liste des plantes hôtes est essentielle.

Il faut évaluer des conditions d’élevage et de faisabilité pour avoir un impact réel et efficace sur les problèmes de sécurité alimentaire, tout en permettant une activité génératrice de revenus pour les populations locales, mais aussi des perspectives de commercialisation dans les pays industrialisés

La contribution des insectes comestibles au régime alimentaire de différentes populations rurales et urbaines avec un potentiel très important est importante dans la lutte contre la faim et la sous-nutrition dans le monde

Il est nécessaire d’étudier les aspects biochimiques, de conservation des récoltes d’insectes pour la vente, l’élevage, etc. afin d’assurer la sécurité alimentaire des populations fragiles sur le plan nutritionnel.

L’intérêt de la valeur ajoutée dans l’économie des ménages ruraux doit être étudié ainsi que la conservation des espèces dans leur milieu naturel.

Tchibozo, S., Malaisse, F., Mergen, P., 2016. Insectes consommés par l ’ Homme en Afrique occidentale francophone. Geo. Eco. Trop. 40, 105–114.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «Edible insects by Human in Western French Africa»

 

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Innovation participative par filière : cas de la filière porc au Sud-Est du Bénin

L’innovation est vitale pour les agriculteurs d’Afrique subsaharienne, pour s’adapter aux défis et profiter pleinement des opportunités. Au sud du Bénin, la filière porc jouit d’un cadre social, économique et culturel favorable.

La décision des parties prenantes de s’engager dans des programmes d’innovation est influencée par diverses perceptions de l’innovation, soutenant le besoin et la faisabilité de plateformes d’innovation multipartites.

Le manque de professionnalisation est apparu aux acteurs comme la contrainte majeure.

Il existe un accord de déclaration de gain des acteurs sur la plus grande partie de la valeur ajoutée par les charcutiers et les gargotes suivis des fournisseurs d’intrants.

On note une passivité des producteurs de porcs dans la diffusion des pratiques contrairement à leur rôle de premier plan face au défi de la Peste Porcine Africaine (PPA).

Il y a un intérêt marqué pour la conduite du renforcement des capacités, l’adhésion à une association, les visites d’échange et la professionnalisation à accroître leur implication dans une lutte commune contre la maladie.

La technique de dépouillement de la race porcine et la méthode de cuisson sont indirectement liées à des problèmes de santé mettant, clairement en évidence l’accent sur la sécurité alimentaire des consommateurs de porc dans le sud-est du Bénin.

Les différentes parties prenantes de la filière ont des discours divergents sur les innovations. La prise en compte de cette préoccupation permettrait de les réunir dans un creuset d’échanges, à l’instar d’une plateforme d’innovation afin d’agréger les idées, les savoirs, les expériences pour des solutions innovantes et durables.

Dans les groupes novateurs, l’adhésion aux associations ou aux coopératives exercerait une influence sur l’adoption d’innovations.

Limite des réseaux de parties prenantes dans lesquels les flux d’échanges sont initiés avec des facteurs socioéconomiques tels que le statut professionnel des parties prenantes, le renforcement des capacités, les visites d’échanges qui jouent un rôle intéressant dans ces échanges d’innovations en réaction à la PPA.

Le consommateur apparait comme porteur d’une demande solvable pour des innovations accroissant la qualité des produits

Govoeyi, B., 2020. Innovation participative par filière: cas de la filière porc au Sud-Est du Bénin. Université de Liège.

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Le rôle de la perception du risque dans les décisions de mobilité des enfants en Afrique de l’Ouest, preuves empiriques du Bénin

La mobilité des enfants sert de stratégie de gestion des risques sociaux pour les personnes vulnérables et non assurées dans les ménages ruraux

Si la perception du risque futur prédit en effet également les déplacements d’enfants à haut risque, alors des filets de sécurité sociale prévisibles devraient être une réponse politique adéquate.

Le lien entre l’insécurité alimentaire perçue et la mobilité des enfants semble indiscutable bien que les origines du risque perçu ne sont pas tout à fait clairs

La participation scolaire et la mobilité des enfants semblent être associées avec différents facteurs. En fait, la mobilité des enfants semble liée à d’autres mécanismes que d’autres couramment mesurés pour les résultats de l’enfant.

Au Bénin, en milieu rural, la perception du risque des chefs de ménage importe à la décision d’autoriser ou d’encourager les enfants à quitter ou à continuer à s’éloigner du foyer. En réalité, plus ils s’inquiètent de ne pouvoir subvenir aux besoins nutritionnels de leur famille plus les enfants sont susceptibles de quitter le foyer pour vivre ailleurs.

La prévision est importante pour obtenir l’effet souhaité des interventions de protection sociale sur le risque de mobilité des enfants.

La mobilité est considérée comme un problème multiforme, et non comme un phénomène qui devrait être arrêté sans discernement.

Pour réduire la mobilité des enfants, une approche de politique sociale est susceptible d’avoir un impact disproportionné sur les plus vulnérables types de mobilité, tout en continuant à permettre les aspects des pratiques traditionnelles de placement d’enfants existant sans ingérence.

Kielland, A., 2016. The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa , Empirical Evidence From Benin. World Dev. 83, 312–324.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa, Empirical Evidence From Benin »

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Farmers’ control practices against the invasive red spider mite, Tetranychus evansi Baker & Pritchard in Benin

In 2008, the invasive tomato red spider mite Tetranychus evansi (Acari: Tetranychidae), a pest of solanaceous crops, was identified for the first time as the cause of serious damage on tomato (Solanum lycopersicum L.; Solanaceae) crops in Benin. Since then, frequent outbreaks have been observed on Solanaceae and other leafy vegetables such as purple amaranth (Amaranthus cruentus L.; Amaranthaceae) and bitter leaf (Vernonia amygdalina D.; Asteraceae) in all growing areas in southern Benin. The objective of this study was to evaluate the intensity of damage by this invasive pest and the impact of farmers’ control practices on purple amaranth, African eggplant (Solanum macrocarpon L.; Solanaceae) and tomato crops. A survey was carried out in January 2013 among 150 farmers in the three major growing areas in southern Benin: Seme-Kpodji, Grand-Popo and Pahou. Tetranychus evansi was the only mite observed, causing production losses estimated at 65% for African eggplant, 56% for tomato and 25% for purple amaranth. Previously encountered species such as Tetranychus urticae Koch, Tetranychus ludeni Zacher (Acari: Tetranychidae) and Polyphagotarsonemus latus Banks (Acari: Tarsonemidae) were not observed in any of the 45 samples. To protect the infested crops, growers sprayed various synthetic pesticides at high frequencies according to crop phenology 3, 6 and 12 times per month, respectively, on purple amaranth, African eggplant and on tomato, on average. The most frequently used pesticides were pyrethroids and organophosphate compounds. Farmers reported that these compounds were largely ineffective against T. evansi. The risks posed to human and environmental health, as well as existing alternatives to chemical pesticide use, are discussed.

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