A Zonmon, la riziculture commence par le défrichement des adventices et résidus de la culture précédente, ainsi que la confection des diguettes contrairement à Pelebina où elle commence soit par le défrichement des champs et/ou préparation du terrain.

Variation entre et au sein des villages pour le rendement du riz, la productivité des intrants et du travail, ce qui suggère l’existence de nombreuses opportunités pour améliorer les bénéfices des agriculteurs de la production de riz et son attrait en tant que culture de rente.

Augmenter la taille moyenne des champs et éviter l’ombrage du riz entraînerait jusqu’à 0,8 t ha-1 de rendement en plus, et jusqu’à 17,1 kg/jour-1 de productivité du travail en plus pour Pelebina.

Pour améliorer le rendement et le travail, il faut : (i) l’introduction de la mécanisation à petite échelle et d’autres innovations économes en main-d’œuvre, en en particulier pour les opérations agricoles exigeantes en main-d’œuvre telles que l’effarouchement des oiseaux à Zonmon et la récolte et le battage à Pelebina; et (ii) combiner des analyses des rendements et des productivités du travail au niveau du terrain avec des analyses détaillées sur l’utilisation et la productivité de la main-d’œuvre au niveau de l’exploitation.

Un hectare, à Zonmon, contribue deux fois plus à la production rizicole béninoise qu’un hectare à Pelebina mais avec une récompense deux fois moindre pour le travail des agriculteurs.

Ce paradoxe de rendements plus élevés mais de productivité du travail plus faible dans des environnements rizicoles et des systèmes agricoles si différents devrait être pris en compte dans l’élaboration des politiques de développement.

Citation:

Paresys, L., Saito, K., Dogliotti, S., Malézieux, E., Huat, J., Krop, M.J., Rossing, W.A.H., 2018. Feeding the world while reducing farmer poverty? Analysis of rice relative yield and labour productivity gaps in two Beninese villages. Eur. J. Agron. 93, 95–112.