Identification des stratégies optimales de développement agricole dans le bassin transfrontalier du fleuve Mékrou en Afrique de l’Ouest

L’agriculture de l’Afrique subsaharienne est l’une des moins productives au monde à cause des faibles niveaux d’irrigation et d’utilisation d’engrais.

Le Mékrou est un bassin fluvial transfrontalier à travers le Bénin, le Burkina Faso et Niger. Dans ce domaine, la production agricole joue un rôle stratégique majeur pour garantir la sécurité alimentaire des ménages pour le développement durable du bassin.

L’agriculture a le potentiel d’atténuer l’impact des changements climatiques en adoptant des pratiques plus intégrées et plus efficaces.

Le principal facteur limitant la production agricole est la faible fertilité du sol tandis que l’eau apparait comme facteur limitant lors des années sèches spécifiquement.

L’adoption d’une agriculture plus intensive et l’introduction de l’irrigation peut augmenter la capacité de l’agriculture à répondre et à s’adapter efficacement aux changements climatiques et d’autres facteurs de stress externes.

La mise en place des infrastructures de collecte et de stockage de l’eau ainsi que des meilleures pratiques agricoles pour augmenter la fertilité sont des voies à suivre pour améliorer la productivité et atteindre les objectifs de la sécurité alimentaire

L’irrigation peut augmenter considérablement le rendement et elle sera nécessaire pour s’adapter au climat attendu et l’augmentation de la variabilité des précipitations.

Citation:

Pastori, M., Dondeynaz, C., Minoungou, B., Udias, A., Ameztoy, I., Hamatan, M., Cattaneo, L., Ali, A., Moreno, C.C., Ronco, P., 2019. Identification of Optimal Agricultural Development Strategies in the West African Sahel Mékrou Transboundary River Basin. In: Al., Y.B. et (Ed.), Agriculture and Ecosystem Resilience in Sub Saharan Africa, Climate Change Management. pp. 729–746.

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Nourrir le monde tout en réduisant la pauvreté des agriculteurs ? Analyse du rendement relatif du riz et des écarts de productivité du travail dans deux villages béninois

A Zonmon, la riziculture commence par le défrichement des adventices et résidus de la culture précédente, ainsi que la confection des diguettes contrairement à Pelebina où elle commence soit par le défrichement des champs et/ou préparation du terrain.

Variation entre et au sein des villages pour le rendement du riz, la productivité des intrants et du travail, ce qui suggère l’existence de nombreuses opportunités pour améliorer les bénéfices des agriculteurs de la production de riz et son attrait en tant que culture de rente.

Augmenter la taille moyenne des champs et éviter l’ombrage du riz entraînerait jusqu’à 0,8 t ha-1 de rendement en plus, et jusqu’à 17,1 kg/jour-1 de productivité du travail en plus pour Pelebina.

Pour améliorer le rendement et le travail, il faut : (i) l’introduction de la mécanisation à petite échelle et d’autres innovations économes en main-d’œuvre, en en particulier pour les opérations agricoles exigeantes en main-d’œuvre telles que l’effarouchement des oiseaux à Zonmon et la récolte et le battage à Pelebina; et (ii) combiner des analyses des rendements et des productivités du travail au niveau du terrain avec des analyses détaillées sur l’utilisation et la productivité de la main-d’œuvre au niveau de l’exploitation.

Un hectare, à Zonmon, contribue deux fois plus à la production rizicole béninoise qu’un hectare à Pelebina mais avec une récompense deux fois moindre pour le travail des agriculteurs.

Ce paradoxe de rendements plus élevés mais de productivité du travail plus faible dans des environnements rizicoles et des systèmes agricoles si différents devrait être pris en compte dans l’élaboration des politiques de développement.

Citation:

Paresys, L., Saito, K., Dogliotti, S., Malézieux, E., Huat, J., Krop, M.J., Rossing, W.A.H., 2018. Feeding the world while reducing farmer poverty? Analysis of rice relative yield and labour productivity gaps in two Beninese villages. Eur. J. Agron. 93, 95–112.

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