Changement des extrêmes climatiques et des facteurs d’influence de l’évaporation sur le delta de l’Ouémé au Bénin

Les résultats montrent une nette augmentation des précipitations extrêmes, en particulier les fortes et très fortes précipitations, ce qui aura probablement un impact sur les inondations dans le delta de l’Ouémé.

L’évaporation de surface qui traduit la perte en eau a montré une tendance significative à la hausse, ce qui témoigne d’une augmentation des pertes d’eau en surface dans le fleuve et les étangs du delta de l’Ouémé.

La question de la disponibilité de l’eau va devenir problématique avec l’augmentation des conflits entre agriculteurs en raison des migrations de bétail qui sont déjà observées en Afrique de l’Ouest.

Une diminution des eaux de surface combinée à une augmentation de la température, conséquence du réchauffement climatique, entraînera une perte de la biodiversité et de la fonction de production de l’écosystème du lac Nokoué.

Avec une augmentation de la fréquence des événements pluviométriques extrêmes, un système d’alerte précoce doit être mis en place pour le Delta de l’Ouémé, (le panier alimentaire du sud du Bénin), pour prévenir les dommages et les pertes.

En outre, avec une augmentation de l’évaporation des eaux de surface, des actions doivent être prises pour une utilisation efficace de l’eau comme par exemple un barrage d’écrêtage dans le cours supérieur du delta de l’Ouémé afin d’aider au stockage de l’eau excédentaire pour une utilisation future, comme l’irrigation.

Des installations sanitaires doivent aussi être développées et bien équipées pour répondre aux besoins.

Hounguè, R., Lawin, A.E., Moumouni, S., Afouda, A.A., 2019. Change in climate extremes and pan evaporation influencing factors over Ouémé Delta in Bénin. Climate 7.

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La convergence des sciences agricoles peut-elle soutenir l’innovation par les agriculteurs à faibles ressources en Afrique ? Les cas du Bénin et du Ghana

Convergence des Sciences (CoS), est un programme de recherche (2002- 2006) dans lequel neuf projets de recherche ont été menés, dont quatre au Bénin, quatre au Ghana et un aux Pays-Bas.

La question centrale abordée par CoS était la nécessité d’accroître l’impact de la recherche agricole sur les moyens de subsistance des agriculteurs à faible ressources en Afrique subsaharienne.

Zannou et al. ont démontré que la gestion et la conservation des ressources génétiques de l’igname et du niébé sont affectées par l’adéquation agronomique et technologique des variétés, les demandes du marché, sa capacité à contribuer à la sécurité alimentaire et ses valeurs sociales.

Vissoh et al. ont indiqué clairement que des technologies appropriées de gestion doivent être développées pour contrôler les mauvaises herbes envahissantes et parasites, telles que Imperata cylindrica et Striga spp.

Sinzogan et al. ont indiqué que les agriculteurs du Bénin continuent de produire du coton, malgré des marges bénéficiaires très faibles, en raison de l’accès fourni par les dispositions institutionnelles aux engrais qu’ils peuvent détourner pour les utiliser sur le maïs et d’autres cultures.

Saidou et al. ont montré qu’il ne suffit pas de se concentrer sur les facteurs techniques tels que les engrais verts et les fertilisants, et qu’il est nécessaire d’aborder les facteurs institutionnels.

Au cours de sa prochaine phase, le CoS continuera à élargir l’espace d’opportunité pour les petits exploitants agricoles, avec un accent particulier sur les contraintes institutionnelles, et à intégrer l’approche dans les procédures régulières des institutions de recherche.

van Huis, A., Jiggins, J., Kossou, D., Leeuwis, C., Röling, N., Sakyi-Dawson, O., Struik, P.C., Tossou, R.C., 2007. Can convergence of agricultural sciences support innovation by resource-poor farmers in Africa? The cases of Benin and Ghana. International Journal of Agricultural Sustainability 5.

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