Modélisation simultanée des déterminants de la productivité des intrants partiels dans la commune de Banikoara, Nord Bénin

Cette étude vise à évaluer les déterminants de la productivité agricole à travers les productivités partielles des principaux facteurs de production (terre, travail et capital) à Banikoara au Nord du Bénin.

Les productivités partielles de la terre, du travail et du capital sont de 163643,90 francs CFA/ha, 1716,92 francs CFA/Homme.Jour, et 2,48 respectivement, ce qui implique que la terre est le facteur le plus productif.

La productivité partielle du travail est influencée par le sexe du chef de ménage, son expérience dans l’agriculture, un emploi non agricole, la taille du ménage, la superficie des terres cultivées en riz et coton, le capital du ménage et l’accès crédit alors que la taille du ménage, la superficie des terres cultivées en coton et le capital du ménage affecter la productivité partielle du capital.

Ces facteurs doivent être pris en compte par la politique de conception des projets visant à améliorer la productivité agricole. La superficie du terrain à allouer aux différentes cultures doivent être au centre de la politique agricole car elles ont influencé toutes les exploitations agricoles partielles.

Les résultats ont mis en évidence que la terre est le facteur le plus productif. La régression a révélé que les deux caractéristiques démographiques et le système agricole déterminent les productivités partielles.

En fonction de la culture, la taille de la terre pourrait avoir une relation inverse avec la productivité agricole.

La gestion des terres, les pratiques de conservation de la fertilité des sols devraient être au centre de la politique agricole afin de maintenir le niveau de la productivité des terres.

Pour favoriser la productivité des terres, la petite taille des exploitations agricoles, avec l’intensification de la production, semblent être plus approprié.

Citation :

Kokoye, H.S.E., Yabi, J.A., Tovignan, S.D., Yegbemey, R.N., Nuppenau, E.-A., 2013. Simultaneous modelling of the determinants of the partial inputs productivity in the municipality of Banikoara , Northern Benin. Agric. Syst. 122, 53–59.

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Sécurité alimentaire et sélection défavorable sur les marchés ruraux du maïs

Application par les vendeurs, des insecticides pour le stockage du maïs à vendre contrairement à ce qu’ils vont consommer. Ce qui pose le problème de sécurité alimentaire au Bénin.

Les ménages, conscients de la contamination potentielle par les insecticides chimiques, sont plus susceptibles d’appliquer des insecticides sur le maïs destiné à la vente que sur le maïs de consommation domestique contrairement aux ménages qui ne sont pas au courant ou ne se soucient pas de la contamination par les pesticides. Il est en effet rationnel pour un ménage de vendre plus de maïs pulvérisé avec des produits chimiques insecticides sur le marché pour préserver la quantité et la qualité, sachant que le grain paraîtra bien aux acheteurs, et que les acheteurs seront incapables de détecter pleinement si des produits chimiques des résidus sont présents.

La sélection adverse du maïs sur les marchés informels peut être motivée en partie par les croyances subjectives sur le risque de contamination des aliments. La sélection négative entrave la participation au marché et peut entraîner de graves risques pour la santé des consommateurs.  Offre limitée de produits post-récolte améliorés et des conteneurs de stockage améliorés par rapport à la production des intrants (engrais inorganiques et semences améliorées).  L’augmentation de la production alimentaire ayant une valeur limitée, les décideurs, les donateurs et les praticiens du développement doivent mettre l’accent et les ressources sur l’amélioration de la qualité des aliments plutôt que simplement sur l’augmentation en quantité des aliments.

Citation:

Kadjo, D., Ricker-gilbert, J., Shively, G., Abdoulaye, T., 2020. Food Safety and Adverse Selection in Rural Maize Markets. J. Agric. Econ. 71, 412–438.

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