Analyse socio-économique de la transformation Pachyrhizus erosus (L.) Urb. tubercules en gari au Bénin

Pachyrhizus erosus est une légumineuse qui produit des tubercules riches en nutriments (protéines, fer, zinc, etc.) qui sont utilisés dans divers types de transformation des aliments.

L’objectif de cette étude était d’analyser les producteurs et perception des transformateurs concernant la transformation des tubercules de P. erosus en gari dans des conditions à la ferme et sa rentabilité.

Les résultats ont montré que le gari mélangé avec 50 % de P. erosus était hautement apprécié en raison de sa plus grande capacité de fermentation que le gari de manioc.

L’analyse de sensibilité a révélé que lorsque le rendement du gari à base de P. erosus a augmenté de 30%, les transformateurs ont réalisé un profit de 25% du coût d’investissement.

Le traitement de P. erosus est bénéfique pour les transformateurs et les consommateurs l’apprécient plus que le gari de manioc.

Des analyses de sensibilité ont montré qu’une augmentation du rendement du gari mixte de 50% P. erosus améliore le profit des transformateurs, donnant aux producteurs la possibilité de réduire les ventes en prix unitaires et ainsi améliorer la qualité marchande.

La recherche sur la transformation du gari devrait donc être dirigé vers d’autres variétés à tubercules contenant moins d’eau.

Le gouvernement du Bénin doit promouvoir cette culture afin de nourrir sa population.

Citation :

Adegbola, P.Y., Padonou, S.W., Houessionon, P., Adjovi, N.A., Houssou, P., Ahouignan, S., Olou, D., Ahounou, J.L., Hell, K., Thiele, G., Fandohan, P., Mensah, G.A., 2015. Socio-economic analysis of processing Pachyrhizus erosus ( L .) Urb . tubers into gari in Benin. Int. J. Biol. Chem. Sci. 9, 2030–2040.

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Contraintes liées au développement de la culture du taro (Colocasia esculenta) au sud-Bénin

128 producteurs de taro sont identifiés dans 4 villages. Ces derniers éprouvent des difficultés face aux exigences de la culture.

L’espèce de taro rencontrée est Colocasia esculenta avec deux cultivars : le cultivar blanc et le cultivar rouge.

Le taro est très exigeant en eau et en matière organique, les producteurs pratiquent beaucoup plus la monoculture, sans rotation. Sa culture continue épuise le sol.

Le manque de connaissance sur la maîtrise des règles de semis et de densité de plantation ainsi que l’itinéraire technique par les producteurs.

Manque de matériel de reproduction de qualité et de structures pour leur en fournir. Ces derniers conduisent au faible rendement obtenu à la fin du cycle cultural (10 à 12 mois).

L’association de la culture de taro est encouragée dans d’autres pays et sa commercialisation se fait sans mévente.

Nécessité d’efforts pour la sélection variétale du taro à haut rendement et à cycle court.

Formation des producteurs sur les techniques culturales et la mise à disposition du matériel de reproduction de qualité.

Citation :  Houngbo, N. E., Abiola, A., Adandonon, A., 2015. Contraintes liées au développement de la culture du taro (Colocasia esculenta) au sud-Bénin. International Journal of Neglected and Underutilized Species. 1, 1-9.

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