Déterminants de l’adoption des stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques des producteurs de maïs au Nord-Bénin

Les variabilités climatiques ont des impacts majeurs sur les principaux facteurs socio-économiques durables et des indicateurs environnementaux.

Les producteurs de maïs au Nord-Bénin ont développé quatre groupes de stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques. Il s’agit du (i) développement de nouvelles activités agricoles (76 %), (ii) la modification des pratiques culturales (54 %), (iii) la modification des pratiques dans l’utilisation des moyens de production (79 %) et (iv) le recours aux prières et rituels (34 %).

L’adoption de ces stratégies d’adaptation est hautement influencée par la zone agroécologique, la connaissance expérimentale d’événements similaires et de paysages similaires, le contact avec la cellule communale de l’Agence Territoriale de Développement Agricole puis d’autres structures d’appuis techniques.

Ces résultats sont conformes à la théorie de l’action raisonnée et suggèrent la prise en compte des facteurs socio-économiques significatifs dans tous les efforts visant à promouvoir l’adaptation des producteurs du maïs aux variabilités climatiques.

Citation :

Savi, M. M. O. M., Yabi, J. A., Sodjinou, E., 2022. Déterminants de l’adoption des stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques des producteurs de maïs au Nord-Bénin. Afrique science 20(1), 28-40.

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Contribution de l’agro biodiversité locale aux aliments complémentaires pour les enfants âgés de 6 à 23 mois dans les zones rurales du sud Bénin

Dans les zones rurales du Sud Bénin, la malnutrition, notamment les carences en micronutriments, contraste avec une riche agro biodiversité qui regorge d’aliments cultivés ou sauvages, sources potentielles de micronutriments.

La contribution de l’agro biodiversité locale à l’apport en nutriments des aliments complémentaires était comprise entre 49 % (calcium) et 98 % (vitamine A).

Les espèces cultivées ont contribué aux aliments de l’agro biodiversité locale à hauteur de 57 % (calcium) et 96 % (zinc).

Les espèces semi-domestiquées ont une contribution comprise entre 2 % (zinc) et 35 % (calcium) à l’apport en nutriments.

La contribution des espèces sauvages à l’apport en nutriments se situait entre 1 % (zinc) et 9 % pour la vitamine C.

La consommation d’aliments sauvages présentait une corrélation significative et positive avec les apports en calcium et en vitamine A chez les enfants.

Les facteurs sociolinguistiques tels que l’ethnie et la religion du chef de ménage étaient des déterminants de la consommation d’aliments sauvages. Par exemple, les ménages dont le chef de ménage est Fon, Kotafon et Mina présentaient une proportion relativement plus élevée d’enfants consommant des aliments sauvages par rapport aux ménages dont le chef était Adja, Sahoué, Aïzo, Pedah.

Une façon de promouvoir les aliments sauvages serait d’organiser des sessions de sensibilisation pour les populations locales avec des messages clé sur l’importance nutritionnelle des aliments sauvages. Pour plus d’impact, ces messages clé devraient prendre en compte les facteurs socioculturels, notamment l’ethnie et la religion du chef de ménage.

Investir dans la domestication des espèces alimentaires sauvages pourrait être une meilleure voie pour la conservation et la durabilité des stratégies de lutte contre les carences en micronutriments, en se concentrant sur l’utilisation des aliments locaux, en particulier les aliments sauvages.

Citation:

Koukou, E., Amoussa-Hounkpatin ,W., Savy M., Ntandou-Bouzitou ,G.D., Mitchodigni ,M.I., Bodjrenou ,F.S., Tovissode ,C.F., Termote, C., 2022. Contribution of local agrobiodiversity to complementary foods for 6 to 23 months old children in southern rural Benin. ajfand 22 (5), 20498-20522.

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