Facteurs affectant le revenu des producteurs participant aux Marchés de Bétail Traditionnels et modernes : Étude de cas de la République du Bénin

Plusieurs facteurs socio-économiques non pris en compte lors des prises de décision influencent le revenu des producteurs.

Les producteurs commercialisent leurs bétails et produits de bétail dans deux types de marchés d’élevage autogérés qui sont le “Marché à Bétail Autogéré” (MBA) en tant que marché moderne et “Marché à Bétail Traditionnel (MBT) en tant que marchés boursiers vivants traditionnels.

L’expérience dans l’élevage, le nombre de bovins, le nombre de moutons, l’utilisation des pâturages ont positivement impacté les revenus des producteurs participant aux MBA et MBT.

Le niveau d’éducation, l’accès au crédit, les services vétérinaires, l’adhésion à une organisation d’élevage ont un impact positif sur le revenu des producteurs participant au MBA.

La propriété foncière agricole a un impact positif uniquement sur le revenu des producteurs participant au MBT.

L’amélioration de l’accès aux crédits, la promotion de l’éducation rurale et des conditions routières, ainsi que l’habilitation des ménages ruraux à prendre des décisions rationnelles pour vendre leurs animaux sur un marché de bétail bien organisé, amélioreront le revenu des producteurs.

L’accès facile et la sécurisation des terres agricoles permettront aux producteurs d’augmenter leurs superficies agricoles et leur cheptel, ce qui serait une bonne politique pour améliorer le revenu des producteurs.

Citation :

Akouegnonhou, O., Demirbaş, N., 2021. Factors Affecting the Income of Farmers Participating in Traditional and Modern Livestock Markets: Case Study from Benin Republic. Selcuk Journal of Agriculture and Food Sciences 35(3), 210-217.

Lire la suite

Comprendre les mécanismes d’accès et de gestion des machines agricoles au Bénin

Le manque d’interactions suffisantes entre les producteurs et les autres acteurs du système social constitue un obstacle à l’innovation.

Pour accéder aux machines, les producteurs et les transformateurs optent pour des stratégies comprenant une épargne régulière auprès d’une institution de microfinance ou d’un fournisseur de services ; le choix d’un champ où les machines agricoles peuvent être utilisées ; la réduction ou l’augmentation de la superficie des terres ; la redéfinition spatiale des cultures ; le choix de la spéculation ; la diversification agricole et la transformation des produits agricoles.

Les méthodes de gestion des machines agricoles préférées par les producteurs et les transformateurs comprennent la propriété collective, la prestation de services par le producteur ou son organisation et la propriété individuelle.

Pour améliorer les mécanismes d’accès et de gestion des machines agricoles au Bénin, il faudrait que :

(i) Les organisations paysannes au Bénin fournissent avec succès des services de mécanisation à leurs membres, ainsi que de bons rendements économiques avec un impact positif ultérieur sur leur statut social.

(ii) Les projets se concentrent sur la fourniture de services abordables et des baux aux petits exploitants pour un accès plus large aux machines agricoles.

(iii) Le gouvernement motive les producteurs en leur fournissant des incitations, des subventions pour la location de machines agricoles.

(iv) Promouvoir les centres de service pour faciliter l’accès à la réparation et à l’entretien des pièces de machines.

(v) Soutenir les programmes de vulgarisation pour éduquer les producteurs sur les avantages de l’utilisation de machines agricoles dans leurs activités agricoles.

Citation:

Hinnou, L. C., Obossou, E. A. R., Adjovi, N. R. A., 2022. Understanding the mechanisms of access and management of agricultural machinery in Benin. Scientific African 15.

Lire la suite

Déterminants de l’adoption des stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques des producteurs de maïs au Nord-Bénin

Les variabilités climatiques ont des impacts majeurs sur les principaux facteurs socio-économiques durables et des indicateurs environnementaux.

Les producteurs de maïs au Nord-Bénin ont développé quatre groupes de stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques. Il s’agit du (i) développement de nouvelles activités agricoles (76 %), (ii) la modification des pratiques culturales (54 %), (iii) la modification des pratiques dans l’utilisation des moyens de production (79 %) et (iv) le recours aux prières et rituels (34 %).

L’adoption de ces stratégies d’adaptation est hautement influencée par la zone agroécologique, la connaissance expérimentale d’événements similaires et de paysages similaires, le contact avec la cellule communale de l’Agence Territoriale de Développement Agricole puis d’autres structures d’appuis techniques.

Ces résultats sont conformes à la théorie de l’action raisonnée et suggèrent la prise en compte des facteurs socio-économiques significatifs dans tous les efforts visant à promouvoir l’adaptation des producteurs du maïs aux variabilités climatiques.

Citation :

Savi, M. M. O. M., Yabi, J. A., Sodjinou, E., 2022. Déterminants de l’adoption des stratégies d’adaptation aux variabilités climatiques des producteurs de maïs au Nord-Bénin. Afrique science 20(1), 28-40.

Lire la suite

Une compréhension du rôle de l’éducation dans la production du coton : Une étude empirique au Bénin, Afrique de l’Ouest

Le Bénin est un pays sous-développé dont l’économie dépend de l’agriculture, principalement de la production de coton.

Des preuves empiriques ont justifié d’un lien positif entre l’éducation des agriculteurs et le rendement du coton.

Les résultats de cette étude soutiennent la théorie de Schultz selon laquelle l’éducation est essentielle en agriculture. De façon générale, 76 % des agriculteurs instruits ont une connaissance de base adéquate des intrants chimiques et peuvent les utiliser correctement, sainement et effectivement. Environ, 88,4 % des agriculteurs instruits utilisent des vêtements de protection lors du traitement du champ, et les 11,6 % restants des agriculteurs instruits n’utilisent pas de vêtements de protection en raison du manque d’argent pour acheter, mais sont conscients de leur importance. Les agriculteurs instruits peuvent dépenser moins d’argent, utiliser les intrants chimiques à moindre coût et, par conséquent, améliorer la productivité.

Une éducation formelle accompagnée de compétences pratiques sera beaucoup plus profitable aux producteurs de coton. Toutefois, il convient de noter que la contribution de l’éducation ne garantit pas que tous les problèmes agricoles seront résolus ; au contraire, il s’agit simplement d’une amélioration considérable.

Citation:

Jacquet, I., Wang, J., Zhang, J., Wang, K., Liang, S., 2022. An Understanding of Education in Supporting Cotton Production: An Empirical Study in Benin, West Africa. Agriculture 12, 836.

Lire la suite

Analyse économique de la participation des jeunes à l’agripreneuriat au Bénin

La main d’œuvre constitue un élément capital dans la production agricole. Toutefois, un déficit de main d’œuvre s’observe du fait des perceptions négatives des jeunes de l’agriculture.

Le fait d’être un homme, d’avoir une grande famille et un grand nombre d’enfants encourageait les entrepreneurs à se lancer dans l’agro-industrie, tandis que l’âge, l’appartenance à un groupe, la capacité d’enregistrer une entreprise, l’accès à l’éducation formelle et à la formation à l’entrepreneuriat encourageaient les entrepreneurs à poursuivre des activités non agroalimentaires.

Les familles plus nombreuses étaient plus susceptibles de produire à la fois des cultures vivrières et des cultures commerciales.

La production de cultures de rente par les jeunes béninois était fortement motivée par l’accès au crédit financier et le fait d’être situé en milieu urbain.

L’agripreneuriat est rentable au Bénin.

Il serait nécessaire de promouvoir des programmes de développement axés sur le renforcement des capacités des jeunes en ce qui concerne les concepts et les compétences de l’esprit d’entreprise dans l’agriculture et des mesures visant à surmonter les défis liés aux différentes activités agro-industrielles.

Citation:
Akrong, R., Kotu, B. H., 2022. Economic analysis of youth participation in agripreneurship in Benin. Heliyon 8(1).

Lire la suite

Perception des agriculteurs sur le changement climatique et l’agriculture intelligente dans le nord du Bénin, en Afrique de l’Ouest

L’agriculture intelligente face au climat est une approche qui identifie les actions nécessaires pour transformer et réorganiser les systèmes agricoles afin de soutenir efficacement le développement agricole et d’assurer la sécurité alimentaire face au changement climatique.

Plus de 60 % des agriculteurs du nord Bénin avaient entendu parler du changement climatique, et plus de 80 % avaient observé des changements dans la température, la quantité et la répartition des précipitations.

Trente-et-une pratiques de l’agriculture intelligente face au climat ont été inventoriées dans le nord du Bénin (AEZ IV), et seulement 11 étaient connues par plus de 50 % des agriculteurs.

Les agriculteurs étaient d’accord avec les déclarations selon lesquelles les pratiques de l’agriculture intelligente face au climat ont amélioré la productivité agricole et l’adaptation au changement climatique, mais n’ont pas atténué le changement climatique. La raison d’un tel résultat peut-être que l’atténuation est complexe à expliquer ou à comprendre, tandis que la productivité et l’adaptation sont relativement simples.

Le groupe ethnique et le niveau d’éducation étaient les deux principaux facteurs qui déterminaient de manière significative l’utilisation de pratiques de l’agriculture intelligente face au climat.

Citation:
Moutouama, F.T., Tepa-Yotto, G.T., Agboton, C., Gbaguidi, B., Sekabira, H., Tamò, M., 2022. Farmers’ Perception of Climate Change and Climate-Smart Agriculture in Northern Benin, West Africa. Agronomy 12, 1348.,

Lire la suite

Analyse genre des effets des changements climatiques sur les moyens d’existence durables des producteurs de riz et stratégies d’adaptation au nord Bénin

Les inégalités des changements climatiques menacent la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être économique des couches les plus vulnérables.

Les femmes vont de plus en plus exploiter les terres marginales moins fertiles et sont plus vulnérables aux changements climatiques.

Le démarrage tardif des saisons de pluie avec de fortes précipitations occasionnant des inondations et la chaleur excessive en saison sèche et l’augmentation de la température affectent négativement la production agricole.

L’adoption de nouvelles variétés de semence et le changement d’itinéraire techniques sont les deux premières stratégies adoptées par toutes les catégories de producteurs de riz de la commune de Malanville en réponse aux changements climatiques ; ensuite, viennent l’augmentation des emblavures et le déplacement de culture.

Il convient de renforcer les capacités des producteurs de riz de la commune de Malanville sur l’adaptation et la résilience aux aléas climatiques.

Citation:

Zoundji, G. C., Zossou, E., Vissoh, P., Bognonkpe, G., Vodouhe, S. D., 2022. Analyse genre des effets des changements climatiques sur les moyens d’existence durables des producteurs de riz et stratégies d’adaptation au nord Benin. Agronomie Africaine 34(1), 21-32.

Lire la suite

Optimisation du warrantage : un cadre d’analyse conceptuel appliqué au Bénin

Avec le Programme d’Appui à la Décentralisation, à la Déconcentration et au Développement (PA3D) des communes, le volet sécurité alimentaire promeut le warrantage qui est une forme de crédit où la garantie n’est autre que les produits agricoles. Le warrantage permet aux producteurs d’avoir plusieurs sources de revenus et il constitue une potentialité de sécurité alimentaire.

Dans le Borgou, le warrantage n’est possible que pour les produits à forte demande extérieure tels que le soja, l’arachide et le maïs.

Le warrantage présente deux avantages. Le premier est qu’il permet au warranteur d’avoir accès au crédit agricole. Le second avantage est qu’il permet d’éviter le bradage des produits à la récolte et d’assurer la disponibilité alimentaire des produits à un prix relativement bon.

Quel que soit le produit, le paysan peut warranter la quantité voulue sans que sa sécurité alimentaire soit menacée. Ce système pourrait être une alternative crédible au financement agricole.

Toutefois, les warranteurs devront s’organiser en coopératives pour éviter que leurs magasins soient pris d’assaut par les commerçants.

Pour mener à bien le warrantage, l’Etat doit éviter d’intervenir dans la commercialisation des produits vivriers et de chercher à encourager l’accroissement de leur productivité.

Citation :

Yai,E. D., Biaou ,F. C., Biaou ,G. ,2022. Optimisation du warrantage : un cadre d’analyse conceptuel appliqué au Bénin. Les cahiers du cread 38(1), 139-162.

Lire la suite

Connaissance locale de la biodiversité agricole et des utilisations alimentaires des espèces végétales comestibles dans deux zones agroécologiques du sud du Bénin

Une enquête ethnobotanique a été réalisée pour documenter les espèces végétales comestibles utilisées par les personnes vivant dans deux zones agroécologiques (ZAE) du Bénin : ZAE 6 (Houéyogbé) et ZAE 8 (Bopa).

Il existe dans la zone d’étude 146 espèces de plantes comestibles appartenant à 46 familles botaniques.

La diversité des espèces de plantes comestibles était plus élevée dans la ZAE 8 que dans la ZAE 6. Cela pourrait être dû aux conditions environnementales plus favorables dans la ZAE 8 avec plusieurs cours d’eau et terres basses.

La diversité des plantes alimentaires cultivées est relativement plus élevée que celle des plantes alimentaires sauvages. La production végétale étant la principale activité dans la zone d’étude, cela facilitait l’accès physique aux espèces cultivées que sauvages.

Différentes parties de plantes sont utilisées par les populations locales, et les parties les plus fréquemment utilisées sont les légumes-feuilles, les fruits et les graines.

Le niveau de connaissance de la population sur l’utilisation alimentaire des plantes est plus faible dans la commune de Houéyogbé (ZAE 6) que dans la commune de Bopa (ZAE 8) en termes de diversité des familles botaniques, de richesse des espèces, d’utilisation des parties végétales et d’utilisations alimentaires spécifiques.

Les plantes alimentaires disponibles localement, en particulier les légumes à feuilles et les fruits, devraient être utilisé pour lutter contre les carences en micronutriments parmi les populations rurales vulnérables en général, les enfants et les femmes en particulier.

Citation:

Koukou, E., Hounkpatin, W. A., Sounouke, C. V. D. P., Ntandou-Bouzitou, G., Termote, C. , 2022.Local knowledge of agricultural biodiversity and food uses of edible plant species in two agroecological zones of southern Benin. Ethnobotany Research and Applications, ethnobotanyjournal 23, 1-22.

Lire la suite

Connaissances endogènes sur les pratiques de valorisation de Blighia sapida (Koenig) (Sapindaceae) au Benin

Les ressources forestières alimentaires désignées sous le vocable de PFNLs (Produits Forestiers Non Ligneux) dont Blighia sapida jouent un rôle important dans l’amélioration de la sécurité alimentaire.

Des données ont été collectées auprès de 863 ménages répartis dans différents phyto-districts du Bénin afin de connaître les techniques locales de stockage, transformation et conditionnement des arilles du fruit de Blighia sapida ainsi que le mode d’utilisation des sous-produits dérivés.

Blighia sapida est une espèce à usages multiples et très bien exploitée par les communautés locales du Bénin. Elle fournit divers produits et services utiles à l’homme sur le plan alimentaire (arille), médicinal (feuille, écorce, racine), cosmétique (graine et coque du fruit), fertilisant (graine), pêche (graine et coque).
Les communautés du Sud Bénin préfèrent le séchage des arilles au soleil suivi d’une conservation pour une durée inférieure à un mois. Celles du centre préfèrent le séchage des arilles au soleil suivi d’une conservation pour une période beaucoup plus longue (trois mois environ).

L’arille a une forte teneur en lipides et semble être adéquat pour une alternative à l’usage des margarines animales, il pourrait donc être recommandé pour les agro-industries. Il est transformé en farine, tartine, frit afin de les incorporer dans les plats de résistance (déjeuner ou dîner) ou en vin utilisé sous forme de boisson alcoolisée.

La concrétisation des savoirs locaux sur les arilles du fruit a permis à la population de mettre au point les pratiques de valorisation suivantes :
i. L’arille fraîchement récolté est très hydraté ; d’où il a été identifié le séchage au soleil comme pratique principale de conservation des arilles sur une longue durée (9 à 12 mois) ;
ii. La transformation des arilles en farine, frites, tartine ou en vin utilisé sous forme de boisson alcoolisée constitue un moyen de valorisation locale de B. . Les sous-produits dérivés de cette transformation pourraient être considérés comme une source d’alternative de provision alimentaire et économique importante pour la vie des populations rurales.
iii. L’identification du matériel de conditionnement (sachet et bouteille) comme un facteur influençant la commercialisation des arilles et de sa farine a été observée au sud du Bénin contrairement au nord du pays où les arilles sont vendus en tas moyennant quelques pièces de monnaie.

Pour valoriser cette espèce, il faudrait :
a. Renforcer les communautés sur des techniques modernes de conservation et de transformation des fruits et une implication de l’industrie agroalimentaire pour exploiter les potentialités nutritionnelles et économiques de cette espèce.
b. Mettre en place des parcs agroforestiers au Bénin comme c’est le cas des autres espèces à haute valeur ajoutée.

Citation:

Ndiaye, M., Agoyi ,E.E., Assogbadjo ,A.E., Dieng, B., Noba, K., 2022. Connaissances endogènes sur les pratiques de valorisation de Blighia sapida (Koenig)(Sapindaceae) au Benin. Journal of Applied Biosciences 173(1), 18002-18015.

Lire la suite