Intoxications alimentaires dues à l’endosulfan : mise en place d’un système de notification et de prise en charge au Bénin

L’endosufan est un principe actif qui entre dans la composition d’un grand nombre de pesticides

Les principaux piliers de mise en place d’un système de surveillance, d’organisation de la prise en charge, d’investigation des cas au niveau communautaire et d’éducation de la communauté ont permis de notifier de mai 2007 à juillet 2008, 105 cas d’intoxication alimentaire due à l’endosulfan dont 9 décès (taux de létalité de 9 %).

La mise à disposition des populations, à moyen terme, des produits de conservation adéquats, l’adoption de textes de lois réglementant la vente de l’endosulfan et, à long terme, la création de banques de céréales au niveau communal où chaque paysan qui produit en excès pourra déposer ses vivres et les mesures proposées pour réduire les intoxications alimentaires dues à l’endosulfan.

Le sexe masculin est majoritairement victime dans cette transmission avec 60% des cas.

L’intoxication à l’endosulfan peut jouer un rôle dangereux notamment chez des femmes en âge de procréer.

L’accumulation de l’endosulfan, en particulier dans les tissus adipeux et, surtout, le passage aisé au niveau du placenta et dans le lait maternel entraînerait des intoxications des fœtus pour des femmes éventuellement enceintes.

Il est nécessaire à Tchaourou, à moyen terme, de mettre à la disposition des populations des produits adéquats à bons prix pour la conservation des denrées alimentaires.

Il faut adopter urgemment des textes de lois réglementant la vente de l’endosulfan afin de réduire l’entrée de ce produit dans les villages les plus reculés.

Badarou, S., Coppieters, Y., 2009. Intoxications alimentaires dues à l’endosulfan: mise en place d’un système de notification et de prise en charge au Bénin. Environnement, Risques & Santé 8, 133–136.

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Contexte institutionnel de l’information pédologique au Bénin

Les sols ferrugineux tropicaux sont prédominants au Bénin avec plus de 9 millions d’ha soit 82% de la superficie totale du pays et couvrant les zones à fort potentiel agricole dont le Zou-Nord, le Borgou-Sud, le Centre et le sud de l’Atacora.

Les niveaux de fertilité des sols sont élevés, moyen et faible dans toutes les différentes zones agro-écologiques.

Les agriculteurs béninois rencontrent des difficultés réelles liées à la baisse de la fertilité des sols et à l’absence d’agence spécialisée pour le crédit agricole.

Des pratiques de restauration des sols sont plus utilisées : la jachère, la rotation des cultures, le parc en rotation directe, le paillage et les apports d’engrais minéraux ou d’engrais organiques sous forme de fumier ou de compost.

Des pratiques endogènes d’évaluation de la fertilité des sols ou du potentiel de production de parcelles et d’exploitation des champs existent et sont résumées dès la première année de mise en culture de la terre.

Les systèmes de production agricole sont rattachés aux systèmes traditionnels de culture itinérante avec leurs propres évaluations du niveau de fertilité des sols (sans recours à l’analyse des sols en laboratoire) suivie également d’une diminution significative des réserves foncières en raison de l’augmentation des densités de population et de l’expansion des cultures de rente comme le coton.

Les principaux défis de l’industrie des engrais au Bénin sont : un accès limité au crédit, un petit réseau de distributeurs d’intrants agricoles, une mauvaise route et des infrastructures portuaires, et une intervention informelle de subvention des engrais.

Il est indispensable d’étudier les questions de fertilité des sols basées sur une production durable et d’intégrer le programme de conservation des sols et des terres dans la politique agricole nationale.

Nacoulma, J.D., Guigma, J.B., 2015. Institutional context of soil information in Benin.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «Institutional context of soil information in Benin»

 

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How can policy support gardeners?

Urban agriculture is a widespread activity that could contribute to realize various Sustainable Development Goals that are set by the United Nations. Calls for expanding the urban agricultural activities are, therefore, justified and merit a high priority on the political agenda. Yet, especially the organization and management of urban agriculture is much under-researched and targeted policies would benefit from more knowledge about the social structures in the allotment gardens. Urban agriculture in Benin is no exception and this study aims to address the knowledge gap with a special focus on organization and management.

The study reports on findings of a survey among 261 experienced urban gardeners visited at 29 sites distributed over the cities of Cotonou and Porto Novo. The study elicited information on household characteristics, gardening activity and incomes, food and nutrition security, garden organization and management, benefits for women and socio-economic development and identified constraints on the development of urban gardens. The survey showed that urban gardening in the study is a male-dominated activity that provides income to cover the basic needs of households (housing, transport) and improves diet diversity.

Although food quality improved for gardeners, education might further contribute to a better diet. Gardeners are true entrepreneurs who generate income from both gardening and side jobs throughout the year. They are mostly well organized in cooperatives with a good management system (election of a board, regular membership fee and responsibility for common tasks). However, gardeners still have to improve rules relating to ownership and revise their financing incentives to leverage their bargaining power to decrease transaction costs.

The study concludes that capacity-building programs may raise awareness among gardeners on the necessity of improving their current organizational frameworks, leading to a sustainable way that capitalizes on the benefits of cooperatives, for example, to secure enough credit for a group. In addition, to address the constraints beyond the control of cooperatives (land access, tenure security, credits, high input costs and market functioning), there is a clear need support by public institutions for urban garden development

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