Rongeurs envahissants et dégradations des stocks alimentaires : une étude au Port Autonome de Cotonou, Bénin

Les rongeurs sont des ravageurs majeurs des denrées stockées constituant une véritable menace pour la sécurité alimentaire.

Les espèces envahissantes comme les rats et les souris se sont disséminés à travers toute la planète à la faveur du commerce international.

Les rats et les souris sont de loin les espèces les plus nuisibles dans les entrepôts de stockage avec des pertes associées très élevées.

Cinq espèces ont été identifiées au port de Cotonou dont deux indigènes (M. natalensis et la musaraigne C. cf. olivieri) et trois envahissantes (R. rattus, R. norvegicus et M. musculus).

La présence de souris domestiques envahissantes, de rats bruns et de rats noirs n’est pas inattendu dans un port maritime, mais des études sur leur finesse de distributions respectives dans un port ne sont pas si nombreuses.

L’entretien de l’environnement est l’une des méthodes alternatives extrêmement utile.

Le nettoyage systématique des entrepôts planchers, notamment après les opérations de chargement (qui peuvent provoquer la déchirure des sacs et l’écoulement des grains) limite la disponibilité des ressources alimentaires pour les rongeurs.

Des procédures anti-rongeuses simples sont encore à imaginer afin d’empêcher les rongeurs d’accéder aux marchandises stockées.

Dossou, H., Adjovi, N., Houemenou, G., Bagan, T., Mensah, G., Dobigny, G., 2020. Invasive rodents and damages to food stocks : a study in the Autonomous Harbor of Cotonou , Benin. Biotechnol.Agron.Soc.Environ 24, 28–36.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «Invasive rodents and damages to food stocks : a study in the Autonomous Harbor of Cotonou, Benin»

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Intoxications alimentaires dues à l’endosulfan : mise en place d’un système de notification et de prise en charge au Bénin

L’endosufan est un principe actif qui entre dans la composition d’un grand nombre de pesticides

Les principaux piliers de mise en place d’un système de surveillance, d’organisation de la prise en charge, d’investigation des cas au niveau communautaire et d’éducation de la communauté ont permis de notifier de mai 2007 à juillet 2008, 105 cas d’intoxication alimentaire due à l’endosulfan dont 9 décès (taux de létalité de 9 %).

La mise à disposition des populations, à moyen terme, des produits de conservation adéquats, l’adoption de textes de lois réglementant la vente de l’endosulfan et, à long terme, la création de banques de céréales au niveau communal où chaque paysan qui produit en excès pourra déposer ses vivres et les mesures proposées pour réduire les intoxications alimentaires dues à l’endosulfan.

Le sexe masculin est majoritairement victime dans cette transmission avec 60% des cas.

L’intoxication à l’endosulfan peut jouer un rôle dangereux notamment chez des femmes en âge de procréer.

L’accumulation de l’endosulfan, en particulier dans les tissus adipeux et, surtout, le passage aisé au niveau du placenta et dans le lait maternel entraînerait des intoxications des fœtus pour des femmes éventuellement enceintes.

Il est nécessaire à Tchaourou, à moyen terme, de mettre à la disposition des populations des produits adéquats à bons prix pour la conservation des denrées alimentaires.

Il faut adopter urgemment des textes de lois réglementant la vente de l’endosulfan afin de réduire l’entrée de ce produit dans les villages les plus reculés.

Badarou, S., Coppieters, Y., 2009. Intoxications alimentaires dues à l’endosulfan: mise en place d’un système de notification et de prise en charge au Bénin. Environnement, Risques & Santé 8, 133–136.

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Effets du travail d’interaction de conservation du sol, de la gestion des résidus et de l’application d’engrais azotés sur les propriétés du sol dans le cadre d’un système de rotation maïs-coton sur les sols fortement altérés d’Afrique de l’Ouest

La dégradation des sols est l’un des défis majeurs qui entrave la production agricole durable à l’échelle mondiale.

La perte de la couche arable, enrichie en nutriments, réduit la fertilité du sol et est l’un des principaux obstacles à la durabilité de la production végétale en Afrique de l’Ouest.

Des pratiques de gestion appropriées peuvent conduire à une restauration stable des terres et leurs capacités à fournir des services écosystémiques adéquats.

L’efficacité des pratiques de conservation des stocks d’éléments nutritifs du sol étaient étroitement liées à la position paysagère du champ, qui était corrélée avec l’humidité du sol, la classe de texture et la teneur en gravier.

Les pratiques de travail du sol adaptées combiné à l’incorporation de résidus sont cruciaux pour la gestion durable de la fertilité des sols et la productivité des cultures en rotation maïs-coton dans les systèmes de production paysanne en Afrique de l’Ouest.

Dans une région légèrement vallonnée sujette à la dégradation des sols par ruissellement et érosion, la mise en œuvre du travail du sol sur les crêtes de contour ainsi que la rétention des résidus de culture dans les zones en amont maintient la fertilité du sol et la productivité des cultures.

Dans les zones de bas de pente, l’adoption du travail du sol réduit avec rétention des résidus de culture pourrait être plus bénéfique.

La capacité de rétention d’eau des sols affectant fortement l’approvisionnement en eau des cultures est l’un des plus importants facteurs influençant la conservation de carbone organique, d’azote et de potassium à travers les sites.

Nécessité d’études supplémentaires basées sur la simulation afin de prédire l’effet à long terme des pratiques de gestion

Nafi, E., Webber, H., Danso, I., Naab, J.B., Frei, M., Gaiser, T., 2020. Interactive effects of conservation tillage , residue management , and nitrogen fertilizer application on soil properties under maize-cotton rotation system on highly weathered soils of West Africa. Soil Tillage Res. 196, 1–11.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «Interactive effects of conservation tillage, residue management, and nitrogen fertilizer application on soil properties under maize-cotton rotation system on highly weathered soils of West Africa »

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Insectes consommés par l’Homme en Afrique occidentale francophone

Les insectes sont consommés depuis des temps ancestraux par les habitants des divers pays d’Afrique de l’Ouest.

Parmi les espèces inventoriées, les termites ailés, les criquets et les chenilles sont les plus utilisées dans l’alimentation humaine.

Désormais, il est possible de remplacer demain la viande par les insectes comestibles et offrir une solution pour la sécurité alimentaire.

Leur élevage produit peu de gaz à effet de serre, à l’inverse de celui des bovins.

Les insectes contiennent des éléments nutritifs pour l’Homme. Ceux qui sont riches en protéines, fer et vitamine A, constitueraient une solution pour réduire les déficiences nutritionnelles aiguës des enfants de moins de cinq ans.

Il est important de bien connaître les espèces concernées et d’en dresser un inventaire aussi bien sur le terrain, que sur les marchés ou encore les élevages.

La maîtrise de la biologie des espèces, de leur habitat, ainsi que la liste des plantes hôtes est essentielle.

Il faut évaluer des conditions d’élevage et de faisabilité pour avoir un impact réel et efficace sur les problèmes de sécurité alimentaire, tout en permettant une activité génératrice de revenus pour les populations locales, mais aussi des perspectives de commercialisation dans les pays industrialisés

La contribution des insectes comestibles au régime alimentaire de différentes populations rurales et urbaines avec un potentiel très important est importante dans la lutte contre la faim et la sous-nutrition dans le monde

Il est nécessaire d’étudier les aspects biochimiques, de conservation des récoltes d’insectes pour la vente, l’élevage, etc. afin d’assurer la sécurité alimentaire des populations fragiles sur le plan nutritionnel.

L’intérêt de la valeur ajoutée dans l’économie des ménages ruraux doit être étudié ainsi que la conservation des espèces dans leur milieu naturel.

Tchibozo, S., Malaisse, F., Mergen, P., 2016. Insectes consommés par l ’ Homme en Afrique occidentale francophone. Geo. Eco. Trop. 40, 105–114.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «Edible insects by Human in Western French Africa»

 

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Le rôle de la perception du risque dans les décisions de mobilité des enfants en Afrique de l’Ouest, preuves empiriques du Bénin

La mobilité des enfants sert de stratégie de gestion des risques sociaux pour les personnes vulnérables et non assurées dans les ménages ruraux

Si la perception du risque futur prédit en effet également les déplacements d’enfants à haut risque, alors des filets de sécurité sociale prévisibles devraient être une réponse politique adéquate.

Le lien entre l’insécurité alimentaire perçue et la mobilité des enfants semble indiscutable bien que les origines du risque perçu ne sont pas tout à fait clairs

La participation scolaire et la mobilité des enfants semblent être associées avec différents facteurs. En fait, la mobilité des enfants semble liée à d’autres mécanismes que d’autres couramment mesurés pour les résultats de l’enfant.

Au Bénin, en milieu rural, la perception du risque des chefs de ménage importe à la décision d’autoriser ou d’encourager les enfants à quitter ou à continuer à s’éloigner du foyer. En réalité, plus ils s’inquiètent de ne pouvoir subvenir aux besoins nutritionnels de leur famille plus les enfants sont susceptibles de quitter le foyer pour vivre ailleurs.

La prévision est importante pour obtenir l’effet souhaité des interventions de protection sociale sur le risque de mobilité des enfants.

La mobilité est considérée comme un problème multiforme, et non comme un phénomène qui devrait être arrêté sans discernement.

Pour réduire la mobilité des enfants, une approche de politique sociale est susceptible d’avoir un impact disproportionné sur les plus vulnérables types de mobilité, tout en continuant à permettre les aspects des pratiques traditionnelles de placement d’enfants existant sans ingérence.

Kielland, A., 2016. The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa , Empirical Evidence From Benin. World Dev. 83, 312–324.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa, Empirical Evidence From Benin »

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Les évidences pour mieux décider pour le développement local

Presque toutes les municipalités sont conscientes de l’importance des évidences scientifiques dans la prise de décisions dans tous les secteurs de développement en particulier dans les secteurs de la santé et de l’alimentation et de la nutrition. Plus précisément, dans ce dernier secteur, les municipalités ont indiqué que les évidences sont utiles, mais pas toujours, notamment en cas d’intervention d’urgence ou lorsque les évidences disponibles sont inutilisables. Dans la pratique, les municipalités utilisent les données statistiques, les croyances, les connaissances endogènes, les opinions et les directives politiques du gouvernement central. Pour obtenir des évidences, les autorités locales se tournent vers les organisations de la société civile, les hôpitaux, l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique et les partenaires techniques et financiers, et rarement vers la communauté des chercheurs, même si ceux-ci sont théoriquement connus comme étant la source traditionnelle des évidences. L’étude recommande de renforcer la culture et le système d’utilisation des évidences par l’institutionnalisation, le renforcement des capacités et la mise en relation des producteurs et utilisateurs des évidences.

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Farmers’ control practices against the invasive red spider mite, Tetranychus evansi Baker & Pritchard in Benin

In 2008, the invasive tomato red spider mite Tetranychus evansi (Acari: Tetranychidae), a pest of solanaceous crops, was identified for the first time as the cause of serious damage on tomato (Solanum lycopersicum L.; Solanaceae) crops in Benin. Since then, frequent outbreaks have been observed on Solanaceae and other leafy vegetables such as purple amaranth (Amaranthus cruentus L.; Amaranthaceae) and bitter leaf (Vernonia amygdalina D.; Asteraceae) in all growing areas in southern Benin. The objective of this study was to evaluate the intensity of damage by this invasive pest and the impact of farmers’ control practices on purple amaranth, African eggplant (Solanum macrocarpon L.; Solanaceae) and tomato crops. A survey was carried out in January 2013 among 150 farmers in the three major growing areas in southern Benin: Seme-Kpodji, Grand-Popo and Pahou. Tetranychus evansi was the only mite observed, causing production losses estimated at 65% for African eggplant, 56% for tomato and 25% for purple amaranth. Previously encountered species such as Tetranychus urticae Koch, Tetranychus ludeni Zacher (Acari: Tetranychidae) and Polyphagotarsonemus latus Banks (Acari: Tarsonemidae) were not observed in any of the 45 samples. To protect the infested crops, growers sprayed various synthetic pesticides at high frequencies according to crop phenology 3, 6 and 12 times per month, respectively, on purple amaranth, African eggplant and on tomato, on average. The most frequently used pesticides were pyrethroids and organophosphate compounds. Farmers reported that these compounds were largely ineffective against T. evansi. The risks posed to human and environmental health, as well as existing alternatives to chemical pesticide use, are discussed.

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