Agriculture urbaine au Bénin : Comment la politique peut-elle soutenir les jardiniers ?

L’agriculture urbaine est une activité répandue qui pourrait contribuer à la réalisation de divers Objectifs de Développement Durable fixés par les Nations Unies.

L’agriculture urbaine au Bénin ne fait pas exception et cette étude vise à combler le déficit de connaissances avec un accent sur l’organisation et la gestion.

Les études ont permis d’avoir des informations sur les caractéristiques du ménage, les activités de jardinage et les revenus, la nourriture et la sécurité nutritionnelle, organisation et gestion des jardins, les bénéfices pour les femmes et le développement socio-économique et des contraintes identifiées sur le développement des jardins urbains.

L’étude a montré que le jardinage urbain est une activité dominée par les hommes qui fournit des revenus pour couvrir les besoins de base des ménages (logement, transport) et améliore la diversité de l’alimentation.

Les jardiniers sont de vrais entrepreneurs qui génèrent des revenus à la fois du jardinage et des emplois annexes tout au long de l’année. Ils sont pour la plupart bien organisés en coopératives avec un bon système de gestion (élection d’un conseil d’administration, cotisation régulière et responsabilité des tâches communes).

Cependant, les jardiniers doivent encore améliorer les règles relatives à la propriété et réviser leurs incitations financières pour tirer parti de leur négociation pouvoir de réduire les coûts de transaction.

Les programmes de renforcement des capacités peuvent sensibiliser des jardiniers à la nécessité d’améliorer leurs cadres organisationnels actuels, conduisant à une manière durable qui capitalise sur les avantages des coopératives.

De plus, pour faire face aux contraintes indépendantes de la volonté des coopératives (accès à la terre, sécurité foncière, crédits, coûts élevés des intrants et fonctionnement du marché), il existe un besoin évident pour le soutien des institutions publiques à l’aménagement des jardins urbains.

Citation :

Houessou, D., Thoto, F., Sonneveld, B., Aoudji, A.K.N., 2019. Urban agriculture in Benin: How can policy support gardeners? Cotonou and Porto-Novo.

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La tragédie des lacs intérieurs

La pression accrue sur les zones de pêche communales met à l’épreuve les réglementations entre les communautés de pêcheurs qui doivent préserver les eaux intérieures, leur capacité de production et leurs valeurs écologiques.

Les lacs intérieurs du Bénin sont un cas typique en tout point.

Avec le nombre croissant de pêcheurs et la pollution due à une population densément peuplée dans les zones urbaines, la menace de la surpêche et de la dégradation de l’eau est importante.

Cette étude se demande si les règles coutumières des communautés de pêche peuvent faire face aux défis futurs.

Ainsi, une enquête auprès de 839 pêcheurs a révélé que les accords de contrôle des eaux sont pratiquement absents et restent non surveillées alors que la méfiance et la perte de confiance dans les membres de la communauté et les institutions gouvernementales entraînent un faible niveau d’organisation.

Il est alarmant de constater l’incidence élevée des conflits qui se terminent violemment, l’insécurité alimentaire qui prévaut et un taux d’analphabétisme élevé limitant l’emploi au travail à bas salaire.

Les solutions aux contraintes identifiées vont au-delà du niveau individuel, nécessitant une action collective et une plateforme où les communautés de pêcheurs peuvent prendre les choses en main pour éviter une tragédie des eaux intérieures.

Citation :

Sonneveld, B., Thoto, F., Houessou, D., van Wesenbeeck, L., 2019. The tragedy of the inland lakes. Int. J. Commons 13, 609–636.

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L’impact du développement socio-économique et du changement climatique sur la gestion de l’élevage au Bénin

La gestion de l’élevage est un secteur en évolution rapide dans les pays en développement en raison de l’augmentation de la demande de produits animaux et l’évolution de la disponibilité des ressources communes.

Cette étude vise à contribuer à et approfondir la compréhension générale de la gestion de l’élevage au Bénin et ses évolutions possibles afin de profiter du potentiel du secteur.

Pour identifier de futures voies possibles de développement, des théories de développement agricole, expériences dans d’autres pays en développement, et les résultats de l’enquête d’experts concernant les tendances futures ont été utilisés.

La faible productivité s’accompagne par une motivation polyvalente pour l’élevage qui n’est pas seulement axée sur le revenu.

L’enquête révèle que le problème majeur de la production est l’offre inadéquate et insuffisante de fourrage, et le comportement des éleveurs sur le marché diffère selon les régions. Aussi, la croissance démographique a-t-elle un plus grand impact sur le secteur de l’élevage au Bénin que d’augmenter les revenus.

Les changements en fonction de l’emplacement géographique des espèces, l’intensité des intrants et une orientation plus élevée du marché au cours du développement doivent être attendus, comme on l’a vu dans d’autres pays en développement.

Les résultats de BenIMPACT confirment l’importance et la nécessité des ressources naturelles et la pertinence de la rareté croissante des terres.

Même si ce dernier aspect pourrait être une incitation à établir une production animale (semi-)intensive, le modèle indique que des coûts non identifiés interdisent actuellement la production semi-intensive.

Par ailleurs, le modèle du secteur agricole révèle que différentes mesures de conservation des forêts imposent différentes conséquences régionales sur la répartition du bétail et les revenus.

En général, la gestion du bétail sera plus différenciée à l’avenir selon la région et l’intensité des intrants en raison des avantages comparatifs régionaux.

Citation :

Gruber, I., 2008. The impact of socio-economic development and climate change on livestock management in Benin. Rheinischen Friedrich-Wilhelms-Universitat.

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Préférences sociales pour les attributs des zones humides et leurs implications pour le bien-être des ménages agricoles dans le delta de l’Ouémé au Bénin

Au Bénin, les zones humides du delta de l’Ouémé, en tant que système écologique de maintien de la vie, jouent un rôle vital en contribuant aux moyens de subsistance, à la santé et au bien-être de la population locale.

Le manque de connaissances sur la valeur des zones humides du delta de l’Ouémé et leurs attributs pour la société, en particulier pour les ménages agricoles, sape la capacité des décideurs à élaborer et à mettre en œuvre des politiques d’utilisation et de gestion durables des zones humides qui maximisent le bien-être sociétal.

Pour combler cette lacune, cette thèse a été entreprise pour révéler à la société et en particulier aux gestionnaires et décideurs politiques des zones humides du Bénin, la valeur que les populations locales attachent aux attributs de la zone humide du delta de l’Ouémé, afin d’aider les décideurs dans le processus de prise de décision.

Les résultats et leur analyse ont montré que les principaux attributs des zones humides du delta de l’Ouémé, allant des plus importants aux moins importants en fonction de leurs contributions au bien-être de la société, sont : la diversité des espèces ; zone de culture et installations d’irrigation ; installations récréatives et touristiques ; et les zones humides et leur état (habitat).

Plus précisément, l’analyse du bien-être des ménages agricoles a également indiqué les mêmes tendances en termes de préférences pour les attributs des zones humides du delta de l’Ouémé.

Ainsi, il apparaît que le développement agricole, caractérisé par une augmentation de l’utilisation des terres et des installations d’irrigation, n’est pas le contributeur le plus important au bien-être social dans le delta de l’Ouémé, mais plutôt la diversité des espèces.

De plus, l’analyse des changements de bien-être des ménages agricoles dans le cadre de différents scénarios de politiques d’amélioration des zones humides basées sur les attributs révèle qu’il est de plus en plus nécessaire que les décideurs politiques élaborent une politique intégrée d’amélioration des zones humides du delta de l’Ouémé, qui puisse prendre en compte à la fois les aspects écologiques et socioéconomiques de ces zones humides pour le bien-être des populations locales.

Citation :

Hongbete, P.K., 2017. Social preferences for wetland attributes and its implications for agricultural households wellbeing in Oueme delta in Benin. University Of Ghana.

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Rapport de l’étude d’état des lieux de la filière riz au Bénin en 2014

Depuis quelques années, le riz fait partie des céréales les plus consommées au Bénin.

La filière riz est réellement une filière porteuse pour le Bénin et contribue à la sécurité alimentaire du pays, mais elle est aussi pourvoyeuse de revenus pour les différents acteurs qui s’y sont engagés.

Depuis la crise alimentaire de 2007-2008, aussi bien le Gouvernement, les Partenaires techniques et Financiers et les acteurs directs de la filière (producteurs, transformateurs et commerçants) ont engagé des efforts qui ont hissé la filière riz à un niveau assez élevé en lui donnant un véritable élan.

Le maillon de la production est le plus dynamique étant donné l’engouement est l’organisation des acteurs, les productions obtenus et les différents appuis.

Le maillon des intrants spécifiques et des équipements présente différents visages. Si les intrants comme les semences certifiées de riz sont de plus en plus présents, les engrais spécifiques ne sont pas toujours disponibles. Les engrais vivriers et coton qui sont utilisés ne sont pas mis en place à temps, compromettant souvent le travail des producteurs.

Concernant les maillons transformation et commercialisation, ils connaissent aussi des évolutions même s’ils sont encore timides.

Le riz local est très peu présente/visible sur les marchés urbains ; ce qui se traduit par la forte consommation de riz dans les zones de production.

De façon générale, les résultats ne sont pas encore à la hauteur des attentes. De nombreuses difficultés et contraintes minent toujours le développement de la filière riz.

Citation :

Konnon, D.-D., Sotondji, C.S., Adidehou, Y.A., 2014. Rapport de l’étude d’état des lieux de la filière riz au Bénin en 2014.

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Pêche, Pisciculture et Aquaculture au Bénin Un quick scan du secteur pour des possibilités d’interventions

La pêche et l’aquaculture contribuent à la sécurité alimentaire de façon directe et indirecte par la provision d’un aliment de très haute qualité nutritionnelle, l’auto-emploi, la génération de revenus.

Au Bénin, la pêche a été une source majeure de revenus pour les communautés vulnérables de pêcheurs à travers les générations et une source de protéines animales, parfois la seule accessible à des couches de populations pauvres vivant près de plans d’eau et des communautés isolées en milieu rural.

Avec une population totale avoisinant 10 millions de personnes au début 2014, la demande en poisson va augmenter considérablement et le déficit risque de se creuser davantage dans l’avenir si des mesures adéquates d’augmentation de la production aquacole ne sont prises à temps, avec des approches plus innovantes, des politiques rigoureuses et des partenariats plus concertés.

Le déficit en produits halieutiques à combler en 2025 demeure élevé (34 040 à 111 218 voire 152 563 tonnes) mais une grande partie devrait provenir de l’aquaculture plutôt que de la pêche et des importations.

Le poisson frais mais la plupart du temps transformé est parfois la seule source abordable financièrement pour les ménages pauvres dans les milieux urbains et péri-urbains.

Le poisson est considéré comme « un aliment riche pour les gens pauvres » et a une faible contribution en apport protéique (28,5%) par rapport aux autres sources protéiques animales.

Citation :

Rurangwa, E., van den Berg, J., Laleye, P.A., van Duijn, A.P., Rothuis, A., 2014. Pêche, Pisciculture et Aquaculture au Bénin Un quick scan du secteur pour des possibilités d’interventions.

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Etat des lieux de la sécurité alimentaire dans le département de l’Atacora (au Nord-Ouest du Bénin) et analyse des politiques publiques.

L’Atacora, malgré ses atouts agricoles et les nombreux programmes agricoles qui y sont mis en œuvre, reste marqué par l’insécurité alimentaire.

D’après l’enquête sur la sécurité alimentaire réalisée par le Programme alimentaire mondial en 2008, 29% de la population de l’Atacora souffrent de l’insécurité alimentaire.

Toutes les formes de malnutrition protéino-énergétique sont enregistrées chez les enfants de 0 à 5 ans.

La diversité alimentaire est faible chez les enfants de 6 à 23 mois.

Chez les enfants de 6 à 59 mois, le taux de malnutrition aiguë est de 7,8%, le taux de malnutrition chronique est de 42,8% et celui de l’insuffisance pondérale est de 22,5%.

L’insécurité alimentaire dans le département de l’Atacora trouve ses sources dans la faiblesse de la production agricole, l’instabilité de la commercialisation des produits vivriers et dans le manque d’accès financier causé par la pauvreté et le manque d’alternatives économiques.

La persistance de l’insécurité alimentaire dans ce département est due à l’inefficacité des politiques de lutte contre l’insécurité alimentaire, qui ne visent pas spécifiquement les personnes vulnérables pour promouvoir leur accès à l’alimentation, mais s’oriente vers l’augmentation de la production alimentaire qui dépend fortement de la filière coton pour l’accès aux intrants, aux équipements et aux crédits.

L’amélioration durable de la situation alimentaire dans l’Atacora nécessite la facilitation de l’élargissement des choix économiques des ménages agricoles, le renforcement de capacité en techniques et équipements de post-récolte et une amélioration de la protection sociale.

Citation :

Zinzindohoue, E., 2012. Etat des lieux de la sécurité alimentaire dans le département de l’Atacora (au Nord-Ouest du Bénin) et analyse des politiques publiques.

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Etat des lieux de la sécurité alimentaire dans le département de l’Atacora (au Nord-Ouest du Bénin) et analyse des politiques publiques.

L’Atacora, malgré ses atouts agricoles et les nombreux programmes agricoles qui y sont mis en œuvre, reste marqué par l’insécurité alimentaire.

D’après l’enquête sur la sécurité alimentaire réalisée par le Programme alimentaire mondial en 2008, 29% de la population de l’Atacora souffrent de l’insécurité alimentaire.

Toutes les formes de malnutrition protéino-énergétique sont enregistrées chez les enfants de 0 à 5 ans.

La diversité alimentaire est faible chez les enfants de 6 à 23 mois.

Chez les enfants de 6 à 59 mois, le taux de malnutrition aiguë est de 7,8%, le taux de malnutrition chronique est de 42,8% et celui de l’insuffisance pondérale est de 22,5%.

L’insécurité alimentaire dans le département de l’Atacora trouve ses sources dans la faiblesse de la production agricole, l’instabilité de la commercialisation des produits vivriers et dans le manque d’accès financier causé par la pauvreté et le manque d’alternatives économiques.

La persistance de l’insécurité alimentaire dans ce département est due à l’inefficacité des politiques de lutte contre l’insécurité alimentaire, qui ne visent pas spécifiquement les personnes vulnérables pour promouvoir leur accès à l’alimentation, mais s’oriente vers l’augmentation de la production alimentaire qui dépend fortement de la filière coton pour l’accès aux intrants, aux équipements et aux crédits.

L’amélioration durable de la situation alimentaire dans l’Atacora nécessite la facilitation de l’élargissement des choix économiques des ménages agricoles, le renforcement de capacité en techniques et équipements de post-récolte et une amélioration de la protection sociale.

Zinzindohoue, E., 2012. Etat des lieux de la sécurité alimentaire dans le département de l’Atacora (au Nord-Ouest du Bénin) et analyse des politiques publiques.

 

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Etat des lieux de la sécurité alimentaire dans le département de l’Atacora (au Nord-Ouest du Bénin) et analyse des politiques publiques.

L’Atacora, malgré ses atouts agricoles et les nombreux programmes agricoles qui y sont mis en œuvre, reste marqué par l’insécurité alimentaire.

D’après l’enquête sur la sécurité alimentaire réalisée par le Programme alimentaire mondial en 2008, 29% de la population de l’Atacora souffrent de l’insécurité alimentaire.

Toutes les formes de malnutrition protéino-énergétique sont enregistrées chez les enfants de 0 à 5 ans.

La diversité alimentaire est faible chez les enfants de 6 à 23 mois.

Chez les enfants de 6 à 59 mois, le taux de malnutrition aiguë est de 7,8%, le taux de malnutrition chronique est de 42,8% et celui de l’insuffisance pondérale est de 22,5%.

L’insécurité alimentaire dans le département de l’Atacora trouve ses sources dans la faiblesse de la production agricole, l’instabilité de la commercialisation des produits vivriers et dans le manque d’accès financier causé par la pauvreté et le manque d’alternatives économiques.

La persistance de l’insécurité alimentaire dans ce département est due à l’inefficacité des politiques de lutte contre l’insécurité alimentaire, qui ne visent pas spécifiquement les personnes vulnérables pour promouvoir leur accès à l’alimentation, mais s’oriente vers l’augmentation de la production alimentaire qui dépend fortement de la filière coton pour l’accès aux intrants, aux équipements et aux crédits.

L’amélioration durable de la situation alimentaire dans l’Atacora nécessite la facilitation de l’élargissement des choix économiques des ménages agricoles, le renforcement de capacité en techniques et équipements de post-récolte et une amélioration de la protection sociale.

Zinzindohoue, E., 2012. Etat des lieux de la sécurité alimentaire dans le département de l’Atacora (au Nord-Ouest du Bénin) et analyse des politiques publiques.

 

 

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Rapport de l’étude d’état des lieux de la filière riz au Bénin en 2014

Depuis quelques années, le riz fait partie des céréales les plus consommées au Bénin.

La filière riz est réellement une filière porteuse pour le Bénin et contribue à la sécurité alimentaire du pays, mais elle est aussi pourvoyeuse de revenus pour les différents acteurs qui s’y sont engagés.

Depuis la crise alimentaire de 2007-2008, aussi bien le Gouvernement, les Partenaires techniques et Financiers et les acteurs directs de la filière (producteurs, transformateurs et commerçants) ont engagé des efforts qui ont hissé la filière riz à un niveau assez élevé en lui donnant un véritable élan.

Le maillon de la production est le plus dynamique étant donné l’engouement est l’organisation des acteurs, les productions obtenus et les différents appuis.

Le maillon des intrants spécifiques et des équipements présente différents visages. Si les intrants comme les semences certifiées de riz sont de plus en plus présents, les engrais spécifiques ne sont pas toujours disponibles. Les engrais vivriers et coton qui sont utilisés ne sont pas mis en place à temps, compromettant souvent le travail des producteurs.

Concernant les maillons transformation et commercialisation, ils connaissent aussi des évolutions même s’ils sont encore timides.

Le riz local est très peu présente/visible sur les marchés urbains ; ce qui se traduit par la forte consommation de riz dans les zones de production.

De façon générale, les résultats ne sont pas encore à la hauteur des attentes. De nombreuses difficultés et contraintes minent toujours le développement de la filière riz.

Konnon, D.-D., Sotondji, C.S., Adidehou, Y.A., 2014. Rapport de l’étude d’état des lieux de la filière riz au Bénin en 2014.

 

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