« Appui Multisectoriel à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l’Atacora » (AMSANA), BENIN

Le projet AMSANA (Appui Multisectoriel a la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l’Atacora vise ≪ une sécurité alimentaire et nutritionnelle améliorée dans les 65 villages cibles dans les communes de Boukoumbe, Cobly, Materi et Tanguieta ≫ qui est une zone élevée d’insécurité alimentaire.

Actuellement, le changement attendu, lié à une réduction de la prévalence de la malnutrition aigüe et chronique des enfants de 6 mois a 59 mois dans ces villages, est en très bonne voie d’atteinte.

Les changements attendus étaient :

(i) la réduction de la faim et l’amélioration de la diversité alimentaire des ménages par l’amélioration de la disponibilité des produits vivriers et maraicher ;

(ii) l’augmentation et la diversification des revenus, sur ce point, même si de premiers résultats encourageants sont observés notamment autour des filières maraîchage familiale, maïs et fonio, il faudra attendre les 2 prochaines années afin de se prononcer sur le maraîchage professionnel et les autres activités en cours de lancement, il en est de même concernant l’appropriation des techniques de production et de réduction des pertes post-récoltes qui doivent s’enraciner avant le retrait du programme ;

(iii) l’adoption par les ménages de comportements nutritionnels et hygiéniques adéquats concernant ces deux points essentiels on peut d’ores et déjà affirmer que des changements sont notables, rapides, impactant, appropriés et l’essaimage des pratiques en est endogène ;

(iv) l’amélioration du leadership et des différents niveaux institutionnels. Des changements importants sont apparus avec la prise en charge des PF-SAN par les communes, l’utilisation du SISAN et les CCC, au niveau de la préfecture de bonnes concertations avec les Services Publics et surtout les projets/PTF.

Cette intervention est entrain de marquer le paysage local et répond aux différents besoins des bénéficiaires (ménages vulnérables, communes, services déconcentrés de l’Etat et dans une certaine mesure le niveau national).

Citation :

Canals, J.B., Onibon, P., 2018. Programme «Appui Multisectoriel à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l ’ Atacora» ( AMSANA ), Bénin.

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Bilan biennal 2017-2018 de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable au Bénin

Le coût pour l’ensemble des cibles prioritaires du Bénin affiche un montant de 42451,58 milliards de francs CFA soit 74,5 milliards de USD le coût d’atteinte des ODD à l’horizon 2030.

La mise en oeuvre des ODD se fait à travers : le PAG « le Bénin Révélé » 2016-2021, le PND 2018-2025, le PC2D 2018-2021, les DPPD et les PDC.

Le suivi de la mise en œuvre des ODD s’est fait principalement à travers : (i) l’Analyse de la sensibilité des PTA des ministères aux cibles prioritaires des ODD ; et (ii) la Participation du Bénin au Forum Politique de Haut Niveau 2017 et 2018.

Aucune information n’est disponible pour les indicateurs en lien avec l’élimination de la pauvreté. Néanmoins, des interventions ont été réalisées notamment la mise en place du Projet ARCH avec l’identification des Bénéficiaires (Pauvres et pauvres extrêmes) et la réalisation des études de faisabilité des différents volets.

En ce qui concerne l’élimination de la faim, les indicateurs montrent que l’augmentation du volume de production par unité de travail est plus lente que la baisse de la prévalence d’une insécurité alimentaire modérée ou grave.

Dans le domaine de l’accès aux services d’alimentation en eau, le degré de mise en œuvre de la gestion des ressources intégrées est passé de 35% en 2015 à 37% en 2017 tandis que le taux de desserte en eau potable en milieu rural enregistre une légère baisse passant de 42,7% en 2015 à 41,8% en 2017.

PNUD, UNICEF, Ministère d’Etat chargé du Plan et du Développement, 2018. Bilan biennal 2017-2018 de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable au Bénin. Cotonou, Bénin.

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Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire (AGVSA)

En août 2017, 47,5% de la population béninoise est en sécurité alimentaire, 42,9% est sécurité alimentaire limite et 9,6% en insécurité alimentaire dont 0,7% en sécurité alimentaire sévère.

Les ménages ruraux sont davantage touchés par l’insécurité alimentaire (12% modéré et 1% sévère) que les ménages urbains (7% modéré) ou vivant à Cotonou (2% modéré).

Les principaux départements les plus touchés par l’insécurité alimentaire sont Atacora (24%) (particulièrement les communes de Boukoumbé, Toucountouna, Natitingou, Materi, Cobly), Couffo (16%) (surtout Lalo) et Collines (15%) (surtout Glazoué, Savè, Ouèssè).

Par rapport à 2013, l’insécurité alimentaire globale a légèrement diminué passant de 11% à 9,6% et cela s’explique par une amélioration globale de la consommation alimentaire.

Les ménages vivant d’activités précaires ou informelles (travail journalier, petit commerce ou commerce informel, artisanat), de l’agriculture vivrière ou de l’aide (transfert d’argent, dons alimentaire) sont plus nombreux (>50%) à être en insécurité alimentaire que les ménages ayant une source de revenu plus importante et plus régulière (fonctionnaire, salarié, grands commerçants, entrepreneurs).

Pour plus de 75% des ménages en insécurité alimentaire sévère et 66% en insécurité alimentaire modérée, le chef de ménage n’a suivi aucun enseignement.

Il y a légèrement plus d’insécurité alimentaire chez les ménages dirigés par une femme (12%) que par un homme (9%) surtout en zone rurale.

Les causes de l’insécurité alimentaire sont la pauvreté et l’accès limitée à l’alimentation, la dégradation de la résilience des ménages, le faible dynamisme des marchés et la chronicité de l’insécurité alimentaire dans certaines régions.

INSAE, PAM, Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, 2014. Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire.

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Rapport national sur le développement humain : Agriculture, sécurité alimentaire et développement humain au Bénin

Le Bénin est un pays à faible développement humain avec un Indice (IDH) estimé à 0,480 en 2014, soit un accroissement moyen annuel de 1,5% au cours de la période 1980-2014.

Près de 6 Béninois sur 10 souffrent de la pauvreté multidimensionnelle qui est prononcée dans les régions agricoles.

L’espérance de vie s’est accrue de 12,3 ans, atteignant 59,6 ans en 2014.

En vingt-cinq ans, la prévalence de la faim a été réduite de moitié au Bénin, passant de 22,5% en 1990 à 11,2% en 2014.

Le Score de Consommation Alimentaire, montre que 5% des ménages ont une consommation alimentaire pauvre, 18% une consommation alimentaire limite, 18% une alimentation moyennement acceptable et 59% une alimentation acceptable.

Bien que le taux d’autosuffisance alimentaire s’élève à 91,7%, la situation d’autosuffisance globalement satisfaisante à priori cache de grandes difficultés pour accéder à l’alimentation et l’utilisation adéquate des aliments, induisant de graves problèmes de santé en l’occurrence l’anémie.

Pour que la sécurité alimentaire contribue au développement humain, il est nécessaire de garantir les droits à l’alimentation, de favoriser l’augmentation des rendements agricoles pour stimuler l’alimentation, l’emploi et les revenus.

Le rapport recommande d’agir selon quatre axes domaines inter-reliés : (i) augmenter la productivité agricole pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité aux aliments, (ii) inscrire la nutrition au cœur des politiques publiques et mettre en œuvre une politique nutritionnelle de qualité, (iii) renforcer la résilience des populations afin de préserver l’accès à la nourriture et (iv) favoriser l’autonomisation des populations rurales pauvres.

PNUD, Gouvernement du Bénin, 2015. Rapport national sur le développement humain : Agriculture, sécurité alimentaire et développement humain au Bénin. Cotonou, Bénin.

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Projet de compétitivité agricole et de diversification des exportations : Document pour l’évaluation du projet

L’objectif de développement du projet est d’accroître la productivité et l’accès au marché pour certaines chaînes de valeur agroalimentaires au Bénin.

Financé par un crédit de US$ 160 millions sur six ans (2020-2026), le projet est sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, avec cinq composantes et sept sous-composantes :

  • Renforcement de l’environnement favorable et des infrastructures pour le développement des chaînes de valeur agroalimentaires (US$ 35 M) ;
  • Amélioration des institutions publiques pertinentes et du cadre politique pour la promotion des exportations
  • Développement des infrastructures essentielles et des systèmes d’information sur les marchés
  • Accroître la productivité, la connectivité, la valeur ajoutée et la résilience (US$ 65 M) ;
  • Améliorer la disponibilité et l’accès aux intrants de qualité
  • Améliorer l’accès des agriculteurs aux connaissances pour une agriculture intelligente face au climat, l’amélioration de la qualité et la valeur ajoutée
  • Réhabilitation des routes rurales
  • Promouvoir les investissements privés et l’accès au financement ;
  • Soutien aux investissements
  • Mécanismes de partage des risques
  • Gestion du projet (US$ 15 M) ;
  • Composante contingente d’intervention d’urgence pour un accès rapide à des fonds en cas de crise éligible.

L’accent initial sera mis sur la noix de cajou et l’ananas ayant un potentiel d’exportation connu, et s’étendra progressivement à d’autres cultures horticoles et alimentaires.

Les bénéficiaires directs sont les agriculteurs, les entreprises agroalimentaires, les transformateurs, les commerçants, les transporteurs et les divers prestataires de services avec un accent particulier pour les jeunes et les femmes (environ 150 000 personnes).

The World Bank, 2020. Agricultural competitiveness and export diversification project: Project Appraisal Document. Cotonou, Bénin.

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Le projet « Hunger Project » au Bénin : Un premier bilan et des recommandations pour l’évaluation

The hunger Project (THP) est une ONG qui vise à contribuer à l’éradication de la faim et de la pauvreté. Cela se fait via les ateliers « Vision, Commitment, Action » au cours desquels les communautés (en particulier les femmes) ont accès au microcrédit, à la formation aux pratiques agricoles, aux cours sur l’alphabétisation et différents aspects de la santé et de la nutrition.

THP Benin a été lance en 1997 (avec un budget de 17 millions de dollars en 2011), et comptait en 2011, 16 épicentres (groupe de 10 à 12 villages).

1 312 924 500 FCFA de credits ont été distribués avec un taux de remboursement de 96%

Plus de 7 000 agriculteurs, dont plus de 2 600 femmes, ont participé aux formations sur les pratiques agricoles.

Le programme de crédit aux jeunes agriculteurs a permis le stockage de plus de 550 000 tonnes de maïs (au fil des années), qui sont revendus plus tard en saison sèche. Plus de 10 600 agriculteurs ont bénéficié de ces actions.

Au total, 687 alphabétiseurs ont été formés, dont 248 femmes au cours des dix dernières années. A ce jour, 20 549 étudiants ont suivi les cours d’alphabétisation et reçu des diplômes dans cinq zones, dont 14 938 femmes.

Il est recommandé que THP Bénin se concentre davantage sur ses points forts : micro-crédit, cours d’alphabétisation, soins aux mères et aux enfants et sécurité alimentaire en continuant à mettre l’accent sur la mobilisation des femmes et des jeunes agriculteurs.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «The Hunger Project in Benin : A First Review and Recommendations for Evaluation»

Hoebink, P., 2021. The Hunger Project in Benin: A First Review and Recommendations for Evaluation. Cotonou, Bénin.

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Choix des technologies agricoles pour L’adaptation aux changements climatiques dans les communes d’intervention du PANA1

Le choix des technologies agricoles a permis d’analyser la perception paysanne des changements climatiques, les risques climatiques majeurs, les effets et conséquences de ces risques sur les milieux physiques, les activités de production et les moyens d’existences durables des producteurs des communes d’intervention du PANA 1.

Les ménages agricoles des communes du Bénin ont une perception diversifiée des manifestations et effets des changements climatiques sur leur environnement, leurs activités de production, leurs ménages et leurs moyens d’existences durables.

La précocité ou le retard de pluies jumelées à l’arrêt brusque des pluies en saisons pluvieuses constituent les principaux risques climatiques observés avec des vents devenus de plus en plus violents.

La durée de l’insolation, en net changement, est devenue plus importante et corrélée à une augmentation inhabituelle de la chaleur moyenne journalière.

Ces changements viennent renchérir les effets néfastes des poches de sécheresse pour les cultures, se soldant par le retard de croissance voire le dessèchement de ces dernières.

De bouleversements inhabituels sont perçus chez les populations riveraines des cours et plans d’eau dans les manifestations cycliques de la crue et de la décrue.

Les conséquences des changements climatiques sont variées et se répercutent de manière perverse sur les exploitations agricoles et les conditions de vie des ménages.

La dévastation des champs en plein cycle végétatif des cultures, la pénibilité des opérations culturales, l’apparition des ravageurs inhabituels plus résistants aux traitements phytosanitaires sont entre autres, les conséquences les plus évoquées par les producteurs. Au niveau de la production animale, la rareté de fourrages pour nourrir les animaux s’est accentuée.

La chaleur excessive entraîne des mises-bas prématurées et de nouvelles épizooties.

Dans le secteur halieutique, il est à déplorer la baisse drastique des rendements des activités de pêche et de pisciculture, l’ensablement des plans et cours d’eau, la migration des poissons des zones de pêcherie et de production etc.

Les conséquences des changements climatiques sur le bien-être des ménages sont tout aussi graves que celles observées sur les activités de production agricole.

La baisse des rendements des activités agricoles en général entraîne l’épuisement rapide des stocks de produits agricoles et la réduction des revenus des ménages.

Agbokou, I., Loconon, D.Z., Houinato, M., Arodokoun, D.Y., Adegbola, P.Y., Ahouansou, H.D., Fassassi, D., 2013. Choix des technologies agricoles pour L’adaptation aux changements climatiques dans les communes d’intervention du PANA1.

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Le projet « Hunger Project » au Bénin : Un premier bilan et des recommandations pour l’évaluation

The hunger Project (THP) est une ONG qui vise à contribuer à l’éradication de la faim et de la pauvreté. Cela se fait via les ateliers « Vision, Commitment, Action » au cours desquels les communautés (en particulier les femmes) ont accès au microcrédit, à la formation aux pratiques agricoles, aux cours sur l’alphabétisation et différents aspects de la santé et de la nutrition.

THP Benin a été lance en 1997 (avec un budget de 17 millions de dollars en 2011), et comptait en 2011, 16 épicentres (groupe de 10 à 12 villages).

1 312 924 500 FCFA de credits ont été distribués avec un taux de remboursement de 96%

Plus de 7 000 agriculteurs, dont plus de 2 600 femmes, ont participé aux formations sur les pratiques agricoles.

Le programme de crédit aux jeunes agriculteurs a permis le stockage de plus de 550 000 tonnes de maïs (au fil des années), qui sont revendus plus tard en saison sèche. Plus de 10 600 agriculteurs ont bénéficié de ces actions.

Au total, 687 alphabétiseurs ont été formés, dont 248 femmes au cours des dix dernières années. A ce jour, 20 549 étudiants ont suivi les cours d’alphabétisation et reçu des diplômes dans cinq zones, dont 14 938 femmes.

Il est recommandé que THP Bénin se concentre davantage sur ses points forts : micro-crédit, cours d’alphabétisation, soins aux mères et aux enfants et sécurité alimentaire en continuant à mettre l’accent sur la mobilisation des femmes et des jeunes agriculteurs.

NB: Ce document est en anglais

Hoebink, P., 2021. The Hunger Project in Benin: A First Review and Recommendations for Evaluation. Cotonou, Bénin

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