Contamination microbienne associée à la transformation du porc grillé, un aliment de rue prêt-à-manger au Bénin

Le porc occupe une place importante dans l’alimentation humaine et est la viande la plus consommée dans le monde.

La charge de bactéries aérobies mésophiles dans tous les échantillons variait entre 2,7 et 7,4 Log10 UFC g−1, avec 16,7% des échantillons dépassant la limite acceptable de <7,0 Log10 CFU g−1 recommandée par l’Agence de protection de la santé pour ce critère.

La charge des entérobactéries, Escherichia coli et Clostridium perfringens dépassaient la limite acceptable dans 20,8 ; 20,8 et 12,5 % des échantillons, respectivement. Aucun des échantillons ne contenait de Salmonella spp., Staphylococcus aureus ou Listeria monocytogenes.

L’identification et le regroupement des sources de contamination du porc grillé ont été classés en cinq types de causes liées aux transformateurs, aux méthodes de traitement, à l’équipement utilisé, les matières premières et l’environnement de traitement/vente.

Besoin de mise en œuvre des étapes de mesures d’hygiène supplémentaires lors de l’identification des risques des pratiques de transformation du porc grillé.

On note une recontamination du porc grillé lors de la manipulation post-traitement et de la croissance microbienne pendant le stockage.

Il faut améliorer la qualité microbiologique de la viande de porc grillée par la formation à l’hygiène alimentaire et de bonnes pratiques de manutention aux transformateurs/vendeurs.

Anihouvi, D.G.H., Kpoclou, Y.E., Assogba, M.F., Afé, O.H.I., Scippo, M., Lègba, G., Hounhouigan, D.J., Anihouvi, V.B., Mahillon, J., 2020. Microbial contamination associated with the processing of grilled pork , a ready-to-eat street food in Benin. J. Food Saf. 1–8.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Microbial contamination associated with the processing of grilled pork, a ready-to-eat street food in Benin »

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Libéralisation du marché du maïs au Bénin : un cas d’hystérésis

On note un effet positif non confirmé par l’analyse de co-intégration par la comparaison des séries de prix pendant deux périodes, avant et après le changement de politique.

Malgré l’intégration des marchés à long terme, la lenteur de la vitesse d’ajustement ne s’est pas améliorée, ce qui n’explique pas les écarts de prix observés entre les places souvent plus grandes et les coûts de commercialisation.

Les politiques de libéralisation n’ont pas affecté l’intégration du marché du maïs et donc nécessité d’instruments politiques plus efficaces de renforcement des forces concurrentielles sur le marché.

Le marché du maïs ne présente pas deux caractéristiques d’un marché libéralisé : ouverture au changement et le développement de nouveaux formats de chaînes.

Il est nécessaire d’effectuer de nouveaux progrès dans la réforme du marché non seulement pour une plus grande libéralisation mais, pour aller au-delà du désengagement du secteur public de l’agriculture et de la commercialisation

Pour améliorer l’intégration du marché :

Les organisations paysannes devraient devenir plus actif et développer des stratégies commerciales afin de produire une plus grande part de la chaîne de valeur. La plus grande implication des agriculteurs fera pression sur les commerçants pour qu’ils se conforment aux lois du marché.

La fiabilité des informations diffusées par le service d’information sur le marché devrait être améliorée, afin de faciliter des forces concurrentielles sur le marché.

Améliorer des notes et des normes pour réduire les asymétries d’information sur le marché et encourager l’entrée de grossistes non-résidents.

Besoin d’une autorité de marché bien équipée qui favorise le processus de la concurrence afin de garantir l’accès aux marchés pour les grossistes non-résidents.

Lutz, C., Kuiper, W.E., van Tilburg, A., 2006. Maize Market Liberalisation in Benin: A Case of Hysteresis. J. Afr. Econ. 1, 102–133.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Maize Market Liberalisation in Benin : A Case of Hysteresis »

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Inefficacité des systèmes agricoles de bas-fond au Bénin (Afrique de l’Ouest) : fonction de distance directionnelle et approche bootstrap tronquée

À court terme, l’échelle d’inefficacité de l’allocation et de la production se sont avérées être les principales sources d’inefficacité.

On constate de preuves d’importantes inefficacités techniques, d’allocation et d’échelle parmi les producteurs dont l’inefficacité d’échelle, l’inefficacité allocative et l’inefficacité de la production qui demeurent les principales sources d’inefficacité.

Il est possible pour les producteurs d’augmenter le gain de profit de la production de riz et de légumes en supprimant ces inefficacités.

La maîtrise de l’eau, la taille de la main-d’œuvre familiale, les années d’expérience en gestion dans les plaines et la taille de l’exploitation agricole des hautes terres détenue par les ménages étaient aussi des facteurs influençant l’inefficacité des agriculteurs dans des régions de terres basses.

L’inefficacité d’entrée renseigne que les intrants variables (semences et engrais) n’étaient pas utilisés au niveau optimal, reflétant un accès limité à la qualité et la quantité de semences et d’engrais pour la plupart des exploitations.

Sur la base des résultats d’inefficacité, l’inefficacité des systèmes d’exploitation des bas-fonds est plus diversifiée.

Par rapport à un système maraîcher, l’inefficacité de la technique est nettement plus élevée si les agriculteurs passent à un système de riziculture.

Un gain économique et de sécurité alimentaire existe dans la promotion de stratégies de développement des bas-fonds avec des systèmes de culture riz-légumes.

L’inefficacité des entrées montre la difficulté auxquels les producteurs sont confrontés pour ajuster la qualité et la quantité de semences et d’engrais.

Besoin d’obtenir de données empiriques en soutien aux efforts de promotion d’une filière riz-légume intégrée au système agricole dans les basses terres d’Afrique de l’Ouest pour contribuer à la sécurité alimentaire.

Singbo, A.G., Lansink, A.O., 2010. Lowland farming system inefficiency in Benin (West Africa): directional distance function and truncated bootstrap approach. Food Secur. 2, 367–382.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Lowland farming system inefficiency in Benin (West Africa): directional distance function and truncated bootstrap approach»

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Le rôle de la perception du risque dans les décisions de mobilité des enfants en Afrique de l’Ouest, preuves empiriques du Bénin

La mobilité des enfants sert de stratégie de gestion des risques sociaux pour les personnes vulnérables et non assurées dans les ménages ruraux

Si la perception du risque futur prédit en effet également les déplacements d’enfants à haut risque, alors des filets de sécurité sociale prévisibles devraient être une réponse politique adéquate.

Le lien entre l’insécurité alimentaire perçue et la mobilité des enfants semble indiscutable bien que les origines du risque perçu ne sont pas tout à fait clairs

La participation scolaire et la mobilité des enfants semblent être associées avec différents facteurs. En fait, la mobilité des enfants semble liée à d’autres mécanismes que d’autres couramment mesurés pour les résultats de l’enfant.

Au Bénin, en milieu rural, la perception du risque des chefs de ménage importe à la décision d’autoriser ou d’encourager les enfants à quitter ou à continuer à s’éloigner du foyer. En réalité, plus ils s’inquiètent de ne pouvoir subvenir aux besoins nutritionnels de leur famille plus les enfants sont susceptibles de quitter le foyer pour vivre ailleurs.

La prévision est importante pour obtenir l’effet souhaité des interventions de protection sociale sur le risque de mobilité des enfants.

La mobilité est considérée comme un problème multiforme, et non comme un phénomène qui devrait être arrêté sans discernement.

Pour réduire la mobilité des enfants, une approche de politique sociale est susceptible d’avoir un impact disproportionné sur les plus vulnérables types de mobilité, tout en continuant à permettre les aspects des pratiques traditionnelles de placement d’enfants existant sans ingérence.

Kielland, A., 2016. The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa , Empirical Evidence From Benin. World Dev. 83, 312–324.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «The Role of Risk Perception in Child Mobility Decisions in West Africa, Empirical Evidence From Benin »

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Choix des technologies agricoles pour L’adaptation aux changements climatiques dans les communes d’intervention du PANA1

Le choix des technologies agricoles a permis d’analyser la perception paysanne des changements climatiques, les risques climatiques majeurs, les effets et conséquences de ces risques sur les milieux physiques, les activités de production et les moyens d’existences durables des producteurs des communes d’intervention du PANA 1.

Les ménages agricoles des communes du Bénin ont une perception diversifiée des manifestations et effets des changements climatiques sur leur environnement, leurs activités de production, leurs ménages et leurs moyens d’existences durables.

La précocité ou le retard de pluies jumelées à l’arrêt brusque des pluies en saisons pluvieuses constituent les principaux risques climatiques observés avec des vents devenus de plus en plus violents.

La durée de l’insolation, en net changement, est devenue plus importante et corrélée à une augmentation inhabituelle de la chaleur moyenne journalière.

Ces changements viennent renchérir les effets néfastes des poches de sécheresse pour les cultures, se soldant par le retard de croissance voire le dessèchement de ces dernières.

De bouleversements inhabituels sont perçus chez les populations riveraines des cours et plans d’eau dans les manifestations cycliques de la crue et de la décrue.

Les conséquences des changements climatiques sont variées et se répercutent de manière perverse sur les exploitations agricoles et les conditions de vie des ménages.

La dévastation des champs en plein cycle végétatif des cultures, la pénibilité des opérations culturales, l’apparition des ravageurs inhabituels plus résistants aux traitements phytosanitaires sont entre autres, les conséquences les plus évoquées par les producteurs. Au niveau de la production animale, la rareté de fourrages pour nourrir les animaux s’est accentuée.

La chaleur excessive entraîne des mises-bas prématurées et de nouvelles épizooties.

Dans le secteur halieutique, il est à déplorer la baisse drastique des rendements des activités de pêche et de pisciculture, l’ensablement des plans et cours d’eau, la migration des poissons des zones de pêcherie et de production etc.

Les conséquences des changements climatiques sur le bien-être des ménages sont tout aussi graves que celles observées sur les activités de production agricole.

La baisse des rendements des activités agricoles en général entraîne l’épuisement rapide des stocks de produits agricoles et la réduction des revenus des ménages.

Agbokou, I., Loconon, D.Z., Houinato, M., Arodokoun, D.Y., Adegbola, P.Y., Ahouansou, H.D., Fassassi, D., 2013. Choix des technologies agricoles pour L’adaptation aux changements climatiques dans les communes d’intervention du PANA1.

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Le projet « Hunger Project » au Bénin : Un premier bilan et des recommandations pour l’évaluation

The hunger Project (THP) est une ONG qui vise à contribuer à l’éradication de la faim et de la pauvreté. Cela se fait via les ateliers « Vision, Commitment, Action » au cours desquels les communautés (en particulier les femmes) ont accès au microcrédit, à la formation aux pratiques agricoles, aux cours sur l’alphabétisation et différents aspects de la santé et de la nutrition.

THP Benin a été lance en 1997 (avec un budget de 17 millions de dollars en 2011), et comptait en 2011, 16 épicentres (groupe de 10 à 12 villages).

1 312 924 500 FCFA de credits ont été distribués avec un taux de remboursement de 96%

Plus de 7 000 agriculteurs, dont plus de 2 600 femmes, ont participé aux formations sur les pratiques agricoles.

Le programme de crédit aux jeunes agriculteurs a permis le stockage de plus de 550 000 tonnes de maïs (au fil des années), qui sont revendus plus tard en saison sèche. Plus de 10 600 agriculteurs ont bénéficié de ces actions.

Au total, 687 alphabétiseurs ont été formés, dont 248 femmes au cours des dix dernières années. A ce jour, 20 549 étudiants ont suivi les cours d’alphabétisation et reçu des diplômes dans cinq zones, dont 14 938 femmes.

Il est recommandé que THP Bénin se concentre davantage sur ses points forts : micro-crédit, cours d’alphabétisation, soins aux mères et aux enfants et sécurité alimentaire en continuant à mettre l’accent sur la mobilisation des femmes et des jeunes agriculteurs.

NB: Ce document est en anglais

Hoebink, P., 2021. The Hunger Project in Benin: A First Review and Recommendations for Evaluation. Cotonou, Bénin

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