Le sésame noir (Sesamum radiatum Schum. et Thonn.) cultivée comme légume-feuille au Bénin

Sesamum radiatum est un légume à feuilles traditionnel nutraceutique très consommé au Bénin.

Malgré son importance pour la sécurité alimentaire, la nutrition et la génération de revenus, il est très peu connu de la communauté scientifique et fait partie du groupe des espèces dites négligées et sous-utilisées.

L’étude a révélé une riche nomenclature populaire essentiellement centrée sur la texture gluante de la sauce.

Aucune diversité intraspécifique apparente n’a été signalée au sein de S. radiatum au niveau du village, mais la caractérisation agromorphologique de 18 accessions collectées a révélé l’existence d’une diversité intraspécifique claire et bien structurée, exploitable en sélection pour le développement de nouvelles variétés ayant le potentiel d’attirer des prix élevés sur les marchés locaux.

La production de S. radiatum est encore traditionnelle et biologique (pas de fertilisants, pas de pesticides).

Les pratiques culturales utilisées varient selon les producteurs qui sont regroupées en quatre catégories. Les groupes P2 et P4 rassemblent les agriculteurs qui appliquent le paquet technologique le plus avancé caractérisé par la préparation de la pépinière, le semis en vrac, la plantation en ligne et la monoculture. Les deux autres groupes sont ceux qui utilisent des paquets technologiques de production moins avancés.

D’autres expériences agricoles sont nécessaires pour identifier les pratiques culturales appropriées à la production à grande échelle de cette espèce pour l’alimentation, la nutrition et la génération de revenus.

Il est proposé de renforcer le germoplasme existant de cette espèce par une collecte supplémentaire dans d’autres zones agroécologiques pour une caractérisation génétique approfondie.

Dansi, A., Etèka, C.A., Adéoti, K., Orkwor, G.C., Ahohuendo, B.C., Loko, Y.L., Vodouhè, R., 2012. Black benniseed (Sesamum radiatum Schum. et Thonn.) cultivated as leafy vegetable in Benin. Genetic Resources and Crop Evolution 59.

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Barrières et opportunités pour l’innovation dans la production de riz dans les vallées intérieures du Bénin

Cette étude examine les facteurs techniques et institutionnels qui entravent l’utilisation efficace de l’eau d’irrigation et le développement de la chaîne de valeur du riz local dans une vallée intérieure du Bénin.

Le diagnostic indique que les problèmes sociotechniques au niveau local sont liés au fait que (1) la production locale de riz reste faible, et (2) le niveau actuel de production de riz fournit peu de revenus aux agriculteurs.

Les barrières institutionnelles au niveau local, regroupent la vétusté des équipements de transformation locaux, l’absence de règles efficaces de partage et de maintenance au niveau local, l’eau considérée comme une ressource ouverte, les privilèges de certains agriculteurs.

Les barrières institutionnelles provenant d’un niveau supérieur au niveau local incluent une répartition peu claire des responsabilités en matière de maintenance, un débouché incertain sur le marché local du riz, la concurrence du riz importé, le crédit du système de solidarité uniquement accessible aux agriculteurs et aux groupes expérimentés, l’accent mis sur les zones de production de coton, la préférence des consommateurs urbains pour le riz importé.

Les opportunités pour augmenter l’efficacité de la gestion de l’eau, la production de riz, et le revenu des agriculteurs dans la chaîne de valeur du riz au Bénin comprennent l’augmentation de la demande de riz et l’affinité des consommateurs pour les produits locaux avec des labels de produits territoriaux, de nouvelles politiques d’investissement basées sur des partenariats public-privé, la disponibilité de meilleures pratiques de gestion de l’eau, et la disponibilité de terres dans les zones d’altitude.

Totin, E., van Mierlo, B., Saïdou, A., Mongbo, R., Agbossou, E., Stroosnijder, L., Leeuwis, C., 2012. Barriers and opportunities for innovation in rice production in the inland valleys of Benin. NJAS – Wageningen Journal of Life Sciences 60–63.

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Systèmes de production de bananes et de plantains au Bénin : enquête ethnobotanique, diversité variétale, parasites et implications pour une meilleure production.

Le bananier et le plantain cultivés (Musa spp.) sont parmi les produits les plus consommés et échangés au Bénin pour leurs précieuses caractéristiques nutritionnelles et socio-économiques.

87 cultivars reconnus localement ont été trouvés : 73 de groupes de bananes et 14 de plantains.

En termes de taxonomie, les variétés locales de bananiers sont diversement désignées selon les langues locales et sur la base de l’utilisation de traits agronomiques, morphologiques et culturels. Une clarification des synonymes par caractérisation morphologique et moléculaire est donc nécessaire.

Les cultivars les plus populaires étaient Sotoumon (banane) (52,94 %), Aloga (plantain) (41,17 %), Planta (banane) (33,33 %) et Adjangan (plantain) (27,45 %).

Le premier critère de préférence des agriculteurs pour les cultivars est la productivité élevée liée au poids élevé des régimes suivi par la précocité du cycle et le bon goût des bananes.

Parmi les onze contraintes de production identifiées, le faible rendement, la faible tolérance aux stress biotiques (charançon du bananier Cosmopolites sordidus Germar et banana bunchy top virus) et abiotiques (sécheresse et vent), et le faible score sur la qualité post-récolte et de transformation des cultivars locaux sont les principaux obstacles à la production.

Dans les systèmes de production de bananes et de plantains du sud du Bénin, les agriculteurs mélangent tous les cultivars de Musa sur le même champ.

Les variétés locales les plus chères (d’après 85% des enquêtés) sont Aloga, Avlan, Avlandjangan, Djanvlan, Vlandjangan, Adjangan dont les prix du régime sont compris entre 5000 et 6000 FCFA

Chabi, M.C., Dassou, A.G., Dossou-Aminon, I., Ogouchoro, D., Aman, B.O., Dansi, A., 2018. Banana and plantain production systems in Benin: Ethnobotanical investigation, varietal diversity, pests, and implications for better production. Journal of Ethnobiology and Ethnomedicine 14.

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Captures du poisson-chat, Schilbe intermedius (Teleostei : Schilbeidae), par la pêche artisanale au filet maillant dans deux affluents du fleuve Ouémé, Bénin, Afrique de l’Ouest

Les captures du poisson-chat Schilbe intermedius par la pêche artisanale au filet maillant ont été étudiées dans les affluents Okpara et Zou du fleuve Ouémé, au Bénin, en 1999 et 2000.

Les plus gros poissons capturés aux stations de Toué et de Kpassa mesuraient respectivement 26,2 cm et 24,5 cm.

La production mensuelle à Kpassa a varié entre 9,0g et 900,0g (moyenne 206,3g) et entre 3,3g et 17 320g (moyenne 2 603,4g) à Toué.

La production mensuelle (PM) a considérablement fluctué avec deux tendances principales au cours de l’année. La première (septembre-décembre) a été caractérisée par une augmentation progressive des PM. Les valeurs les plus élevées ont été obtenues en novembre à Kpassa et en décembre à Toué. La deuxième tendance (décembre-mai) a été caractérisée par une baisse progressive de la PM. Les valeurs les plus basses ont été obtenues en février-avril à Kpassa et en mai-juillet à Toué.

Le succès de la pêche artisanale des schilbeids varie au cours de la journée, les plus fortes captures étant enregistrées vers 22h00 et à 07h00 et les plus faibles entre 13h15 et 16h15.

Les filets à maille étirée de 10 à 15 mm ont été les plus efficaces. Au-delà de 15 mm, la pêche au filet maillant devenait moins efficace.

Les gros poissons étaient souvent capturés avec des filets maillants de 20 à 30 mm de maille étirée. Au-delà de ces maillages, le rendement et les prises des filets maillants ont diminué.

Lalèyè, P., Salako, O., Chikou, A., Philippart, J.C., 2005. Artisanal gill-net fishery catches of the catfish, Schilbe intermedius (Teleostei: Schilbeidae), in two tributaries of the Ouémé River, Bénin, West Africa. African Journal of Aquatic Science 30.

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Facteurs affectant la variation des rendements agricoles du riz de bas-fond irrigué dans la partie méridionale du centre du Bénin.

Les plans nationaux de développement de la riziculture accordent une grande priorité au développement de systèmes d’irrigation à petite échelle.

Les périmètres rizicoles dans la partie méridionale du centre Bénin ont été établis entre 1969 et 2009. Les rendements de riz variaient de 1,3 à 7,8 t ha-1 avec un rendement moyen de 4,8 t ha-1.

75% de la variation des rendements pouvait être expliquée par cinq facteurs agronomiques (gestion des résidus de jachère, méthode de labour, stress hydrique, dégâts causés par les rats et taux d’application de l’azote) et deux facteurs édaphiques (surfaces en pente et teneur en sable du sol).

L’élimination des résidus de jachère des champs pour la préparation du sol a réduit les rendements. Les rendements étaient plus faibles dans les parcelles labourées à la main qu’à la machine. Les surfaces inclinées, le stress hydrique et les dégâts causés par les rats ont réduit les rendements.

L’augmentation du rendement due à l’application de N varie de 0,8 à 1,6 t ha-1.

Le rendement moyen n’était que de 2,9 t ha-1 pour les systèmes d’irrigation plus récents développés en 2002 et 2009.

Les faibles rendements des nouveaux systèmes d’irrigation dus à des pratiques de gestion des cultures non optimales suggèrent que l’apprentissage et la vulgarisation des bons principes et pratiques agricoles entre agriculteurs peuvent augmenter les rendements.

La capacité organisationnelle est également importante pour garantir l’utilisation de ressources communes telles que l’eau d’irrigation et les tracteurs pour la préparation des terres.

Tanaka, A., Saito, K., Azoma, K., Kobayashi, K., 2013. Factors affecting variation in farm yields of irrigated lowland rice in southern-central Benin. European Journal of Agronomy 44, 46–53.

NB: Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre “Factors affecting variation in farm yields of irrigated lowland rice in southern-central Benin”

 

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Amélioration de l’état nutritionnel des enfants âgés de 6 à 30 mois à Lissèzoun (Centre-Bénin) par la poudre de feuilles de Moringa oleifera (Lam.)

L’étude a apprécié l’effet d’une prise quotidienne de 10 g de poudre de feuilles de Moringa oleifera (PFMo) sur l’état nutritionnel des enfants de 6 à 30 mois d’âge souffrant de malnutrition aigüe modérée après 6 mois de supplémentation.

Au total 84 nourrissons choisis dans un centre de récupération nutritionnelle du village de Lissèzoun ont été répartis en deux groupes. Un groupe a reçu la PFMo et l’autre, choisi comme témoin n’a pas reçu cette poudre.

L’état nutritionnel des enfants a été apprécié par des indicateurs anthropométriques calculés sur la base de la taille et du poids.

Les résultats montrent que consommation journalière de 10 g de PFMo associée à un programme de récupération a amélioré significativement l’état nutritionnel des enfants aussi bien pour l’émaciation (Z-score Poids/Taille de -1,0 ± 0,9 au début à 0,7 ± 1,0 à la fin des 6 mois), le retard de croissance (Z-score Taille/Age de -2,6 ± 0,7 à 0,4 ± 0,7) que pour l’insuffisance pondérale (Z-score Poids/Age de -2,2 ± 0,6 à 0,7 ± 0,7).

L’amélioration des Z-scores a été plus importante dans le groupe d’intervention que dans le groupe témoin.

La PFMO semble plus indiquée que d’autres suppléments alimentaires tels que la spiruline plus couteuse et moins efficace selon une étude sur les enfants malnutris au Burkina Faso

La PFMo présente l’avantage d’avoir un effet rapide sur les paramètres de croissance des sujets malnutris. Elle pourrait donc être conseillée dans des situations qui exigent une récupération rapide.

Houndji, B., Bodjrenou, S., Londji, S., Ouetchehou, R., Acakpo, A., Amouzou, K., & Hounmenou, D. (2013). Amélioration de l’état nutritionnel des enfants âgés de 6 à 30 mois à Lissèzoun (Centre-Bénin) par la poudre de feuilles de Moringa oleifera (Lam.). International Journal of Biological and Chemical Sciences, 7(1). https://doi.org/10.4314/ijbcs.v7i1.19

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Effets de la densité de peuplement sur la croissance, la survie et l’utilisation de l’alimentation des alevins du poisson-chat argenté Schilbe intermedius (Rüppel, 1832) élevé dans des bassins circulaires en béton.

Schilbe intermedius est un poisson-chat présent dans de nombreuses eaux douces du Bénin et pouvant atteindre une taille de 500 mm.

Il a une bonne valeur économique et est consommé massivement en raison de la qualité et de la finesse de sa chair, induisant une forte pression sur les stocks naturels.

La domestication de Schilbe intermedius est recommandée pour améliorer la production et satisfaire la demande croissante.

La densité de peuplement est identifiée comme un facteur majeur influençant les performances de croissance des poissons, leur physiologie, leur santé et leur mortalité.

En élevage dans des bassins circulaires en béton, le poids corporel moyen, le taux de croissance spécifique, le ratio de conversion alimentaire et le ratio d’efficacité alimentaire des alevins de S. intermedius est significativement affectés par la densité d’individu.

Les densités de 40, 80, 120, 160, 200 poissons/m3 ont montré les meilleures performances de croissance.

Le taux de croissance spécifique le plus élevé (1.23%/jour) a été obtenu pour la densité de 160 poissons/m3

Les taux de survie n’ont pas été affectés de manière significative par les densités de stockage.

La densité de peuplement la plus appropriée pour l’élevage d’alevins de S. intermedius dans des bassins en béton est de 160 poissons/m3.

D’autres paramètres de qualité de l’eau devront peut-être être étudiés pour déterminer leur influence sur la croissance des poissons.

Tossavi, E.C., Djissou, S.M.A., Ouattara, I.N., Fiogbe, D.E., 2017. Effects of stocking density on growth, survival and feed utilization of Silver catfish Schilbe intermedius (Rüppel, 1832) fingerlings reared in circular concrete tanks. ~ 162 ~ International Journal of Fisheries and Aquatic Studies 5, 162–166.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Effects of stocking density on growth, survival and feed utilization of Silver catfish Schilbe intermedius (Rüppel, 1832) fingerlings reared in circular concrete tanks.»

 

 

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Une approche des systèmes d’innovation pour le changement institutionnel : Le développement des petits exploitants en Afrique de l’Ouest

L’intensification durable de la petite agriculture est une option sérieuse pour satisfaire les besoins céréaliers mondiaux de 2050 et atténuer la pauvreté persistante.

En Afrique Sub-Saharienne (ASS), la croissance de la productivité induite par la technologie a largement échoué.

Le développement d’un contexte institutionnel favorable était une condition nécessaire à la croissance phénoménale de la productivité dans les pays industriels et les pays de la révolution verte.

Un tel contexte est également présent pour la réussite de la production de cultures d’exportation en ASS mais reste défavorable à la production alimentaire des petits exploitants.

La transformation institutionnelle est semée d’embûches politiques car elle affecte directement la répartition de la valeur entre les parties prenantes.

Les plateformes d’innovation (PI) telles que le Sub-Saharan Africa Challenge Programme et le programme Convergence of Sciences : Strengthening Innovation Systems apparaissent comme des approches prometteuses du système d’innovation pour le changement institutionnel.

Ces deux programmes reposent sur : (1) le développement expérimental pour stimuler le changement institutionnel et (2) la recherche (suivi et évaluation de l’impact).

Au Bénin les recherches ont porté sur la gestion des ravageurs du coton, l’amélioration de la culture et du système de semences du palmier à huile, l’amélioration de la gestion

de l’eau au niveau des barrages agro-pastoraux et pour la culture du riz dans les fonds de vallée.

Les données montrent que les communautés avec des PI ont obtenu une plus grande réduction de la pauvreté que les témoins ou les communautés avec des approches de vulgarisation conventionnelles.

Hounkonnou, D., Kossou, D., Kuyper, T.W., Leeuwis, C., Nederlof, E.S., Röling, N., Sakyi-Dawson, O., Traoré, M., van Huis, A., 2012. An innovation systems approach to institutional change: Smallholder development in West Africa. Agricultural Systems 108, 74–83.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « An innovation systems approach to institutional change: Smallholder development in West Africa.»

 

 

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Changement des caractéristiques des fortes précipitations sur le bassin du fleuve Ouémé, République du Bénin, Afrique de l’Ouest

Le changement climatique a de graves répercussions sur les ressources naturelles, la production alimentaire et, par conséquent, la sécurité alimentaire, en particulier dans les pays en développement.

Du fait du changement climatique, les inondations sont l’une des catastrophes qui affectent les populations et détruisent les terres et les produits agricoles.

La modélisation pluviométrique a démontré que la partie sud-ouest du bassin montre une tendance à l’augmentation des fortes précipitations tandis qu’une tendance à la diminution a été observée dans les parties moyenne et supérieure du bassin, ponctuées par quelques régions avec une certaine tendance à la hausse.

La modélisation a montré que, bien qu’ils y contribuent, les facteurs climatiques ne sont peut-être pas le principal élément contribuant à l’augmentation du risque d’inondation dans le bassin.

D’autres facteurs à analyser tels que les modes d’utilisation des terres et/ou la vulnérabilité de la population pourraient expliquer la situation des inondations dans le bassin.

La poursuite attendue de la croissance démographique rapide augmentera l’exposition humaine aux inondations et des mesures d’adaptation adéquates doivent être planifiées et mises en œuvre aux niveaux local et national.

Les impacts des changements dans la fréquence des inondations pourraient être tempérés par des investissements appropriés dans les infrastructures, et par des changements dans la gestion de l’eau et de l’utilisation des terres.

Hounkpè, J., Diekkrüger, B., Badou, D.F., Afouda, A.A., 2016. Change in Heavy Rainfall Characteristics over the Ouémé River Basin, Benin Republic, West Africa. Climate 2016, Vol. 4, Page 15 4, 15.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Change in Heavy Rainfall Characteristics over the Ouémé River Basin, Benin Republic, West Africa.»

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Diversité, distribution et importance ethnobotanique de l’igname trifoliée africaine sauvage [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] cultivée au Bénin.

Dioscorea dumetorum est une importante culture de tubercules indigènes communément cultivée en Afrique de l’Ouest.

Les agriculteurs locaux ont développé des connaissances importantes sur la production et les utilisations de ce tubercule indigène.

25 variétés locales nommées par les agriculteurs, regroupées en trois morphotypes principaux (chaire de couleur blanche, jaune pâle, jaune foncé), ont été enregistrées.

Les agro-écologies du sud et du centre présentent la plus grande diversité de cultivars, tandis que les agro-écologies du nord sont moins diversifiées.

Les cultivars jaune pur étaient le morphotype le plus populaire.

Les critères de préférence des agriculteurs dans la sélection des cultivars reposaient essentiellement sur les attributs des plantes et l’adaptation au stress environnemental.

Le système de gestion des semences est resté traditionnel.

La culture est principalement destinée à l’alimentation et au commerce, mais elle est également utilisée dans la médecine traditionnelle et les rituels magico-mystiques.

Les tubercules sont le plus souvent consommés sous la forme bouillie.

Les maladies les plus importantes traitées par les communautés locales à l’aide de D. dumetorum concernaient les troubles du système digestif (vomissements, coliques),

suivis par les infections (malaria, hédonisme), les troubles du système circulatoire et du métabolisme (hypertension artérielle, diabète).

Malgré son statut négligé, D. dumetorum est bien apprécié, ce qui indique que son potentiel peut être valorisé économiquement pour répondre aux besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin et ailleurs.

Des stratégies intégrées pour la conservation et l’utilisation durables des ressources génétiques de D. dumetorum doivent être développées.

Adigoun-Akotegnon, F.A., Adoukonou-Sagbadja, H., Fadinan, C., Tchougourou, A., Agassounon-Tchibozo, M., Ahanhanzo, C., 2019. Diversity, distribution and ethnobotanical importance of cultivated and wild African trifoliate yam [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] in Benin. Genetic Resources and Crop Evolution 2019 66:3 66, 659–683.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Diversity, distribution and ethnobotanical importance of cultivated and wild African trifoliate yam [Dioscorea dumetorum (Kunth) Pax] in Benin.»

 

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