Systèmes de production de bananes et de plantains au Bénin : enquête ethnobotanique, diversité variétale, parasites et implications pour une meilleure production.

Le bananier et le plantain cultivés (Musa spp.) sont parmi les produits les plus consommés et échangés au Bénin pour leurs précieuses caractéristiques nutritionnelles et socio-économiques.

87 cultivars reconnus localement ont été trouvés : 73 de groupes de bananes et 14 de plantains.

En termes de taxonomie, les variétés locales de bananiers sont diversement désignées selon les langues locales et sur la base de l’utilisation de traits agronomiques, morphologiques et culturels. Une clarification des synonymes par caractérisation morphologique et moléculaire est donc nécessaire.

Les cultivars les plus populaires étaient Sotoumon (banane) (52,94 %), Aloga (plantain) (41,17 %), Planta (banane) (33,33 %) et Adjangan (plantain) (27,45 %).

Le premier critère de préférence des agriculteurs pour les cultivars est la productivité élevée liée au poids élevé des régimes suivi par la précocité du cycle et le bon goût des bananes.

Parmi les onze contraintes de production identifiées, le faible rendement, la faible tolérance aux stress biotiques (charançon du bananier Cosmopolites sordidus Germar et banana bunchy top virus) et abiotiques (sécheresse et vent), et le faible score sur la qualité post-récolte et de transformation des cultivars locaux sont les principaux obstacles à la production.

Dans les systèmes de production de bananes et de plantains du sud du Bénin, les agriculteurs mélangent tous les cultivars de Musa sur le même champ.

Les variétés locales les plus chères (d’après 85% des enquêtés) sont Aloga, Avlan, Avlandjangan, Djanvlan, Vlandjangan, Adjangan dont les prix du régime sont compris entre 5000 et 6000 FCFA

Chabi, M.C., Dassou, A.G., Dossou-Aminon, I., Ogouchoro, D., Aman, B.O., Dansi, A., 2018. Banana and plantain production systems in Benin: Ethnobotanical investigation, varietal diversity, pests, and implications for better production. Journal of Ethnobiology and Ethnomedicine 14.

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Évaluation de la pollution physico-chimique d’un plan d’eau dans une perspective de gestion intégrée des ressources en eau : Etude de cas du lac Nokoué

Le lac Nokoué (LN) est la plus importante surface d’eaux saumâtres du Bénin et l’une des plus grandes lagunes d’Afrique de l’Ouest, du point de vue de sa superficie (environ 150 km2), de sa productivité et de son exploitation.

Cette étude a permis de suivre la variation temporelle et spatiale des paramètres physico-chimiques de l’eau du LN pour sa gestion durable.

Le LN est caractérisé par un faible niveau d’oxygène dissous moyen (3,8 mg/L) et des valeurs élevées de Demande Biologique en Oxygène et de Demande Chimique en Oxygène (14,5 mg/L et 109,8 mg/L respectivement) qui mesurent la quantité d’oxygène dissous nécessaire (c’est-à-dire demandée) par les organismes biologiques aérobies pour décomposer les matières organiques et chimiques.

Les résultats de la surveillance révèlent également une concentration élevée en phosphore et en chlorophylle, un signe d’eutrophisation.

La grille d’évaluation de la qualité des eaux de l’OCDE permet de classer le lac Nokoué dans la gamme des eaux hyper-eutrophes caractérisées par la prolifération des plantes aquatiques. Cette situation entraîne un manque d’oxygénation du milieu aquatique provoquant l’asphyxie des espèces de poissons et un déséquilibre dans la chaîne alimentaire.

Il apparaît nécessaire d’effectuer un suivi régulier et permanent des paramètres physico-chimiques dans le lac, mais aussi d’agir à travers i) la sensibilisation des populations riveraines du lac et des environs ; ii) une bonne connaissance du bassin versant ; iii) la réglementation des techniques de pêche et iv) la protection de la végétation riveraine du lac.

Zandagba, J., Adandedji, F.M., Mama, D., Chabi, A., Afouda, A., 2016. Assessment of the Physico-Chemical Pollution of a Water Body in a Perspective of Integrated Water Resource Management: Case Study of Nokoué Lake. Journal of Environmental Protection 07.

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Évaluation de la diversité du manioc (Manihot esculenta Crantz), de la perte des variétés locales et des critères de préférence des agriculteurs dans le sud du Bénin à l’aide d’une approche participative des agriculteurs.

Le manioc (Manihot esculenta Crantz) est l’une des cultures vivrières les plus produites et consommées en République du Bénin.

Environ 11 contraintes de production ont été listées par les agriculteurs, et les plus importantes étaient la faible productivité, la faible capacité de stockage souterrain des racines de certains cultivars, les maladies virales (mosaïque du manioc), la sensibilité à une forte humidité du sol, et le manque de cultivars à maturation précoce, qui représentaient ensemble 68,02 % du total des réponses.

125 variétés locales existantes ont été enregistré au nombre desquels 59 cultivars élites (cultivés par de nombreux ménages et sur de grandes surfaces) ont été identifiés et ensuite regroupés en 23 catégories en fonction de leurs caractéristiques agronomiques, technologiques et culinaires.

Les caractérisations agro-morphologiques et moléculaires sont également recommandées pour clarifier les erreurs de désignation et l’identification variétale.

Dans le cadre de la diversité existante, le choix ou les préférences des cultivars sont basés sur 22 critères culinaires, technologiques, agronomiques et économiques et leur importance varie selon les départements. Parmi ces critères, les plus importants sont la productivité élevée, la bonne qualité du gari, la maturité précoce et la bonne friabilité, qui représentent ensemble 48,12 % du total des réponses.

Dans la plupart des villages, la perception des agriculteurs de la perte de cultivars était basée sur l’abandon de certains cultivars en raison de leurs mauvaises caractéristiques agronomiques (69,12 % des réponses) et culinaires et/ou technologiques (30,88 % des réponses).

Agre, A.P., Bhattacharjee, R., Dansi, A., Becerra Lopez-Lavalle, L.A., Dansi, M., Sanni, A., 2015. Assessment of cassava (Manihot esculenta Crantz) diversity, loss of landraces and farmers preference criteria in southern Benin using farmers’ participatory approach. Genetic Resources and Crop Evolution 2015 64:2 64, 307–320.

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Apport énergétique et calcique dans l’alimentation des adolescents de la ville de Porto-Novo (République du Bénin)

La population d’étude est mixte et compte 120 élèves âgés de 14 à 18 ans résidant dans les quartiers Avakpa, Ouando, Djrado, Tokpota de Porto-Novo depuis plus de deux ans au moins.

Les apports en calcium sont en moyenne respectivement de 923 mg/j et 856 mg/j chez les garçons et les filles. Ces apports quotidiens alimentaires en calcium sont largement suffisants pour couvrir les besoins en calcium selon les normes (500 mg/j à 800 mg/j) recommandées par l’OMS et la FAO pour les adolescents qui ont plus besoin d’un apport calcique important pendant cette phase de la vie en vue d’assurer une ossification correcte et de prévenir à long terme l’ostéoporose dont souffrent souvent les personnes âgées.

La grande partie de calcium de l’alimentation est apportée par les poissons fumés ou séchés, les crustacés (crevettes, crabes), les légumes et les légumineuses notamment le niébé dont le pourcentage de consommation est élevé.

Les poissons et les légumes sont consommés par presque tous les sujets. Les crustacés sont consommés par 55.6 % tandis que le lait et les produits laitiers ne sont consommés que par 7,4 %.

Le régime alimentaire, basé en grande partie sur les produits halieutiques présente un rapport Calcium/Phosphore de 1,2 supérieur à 0,8 qui est le meilleur rapport pour l’absorption intestinale du calcium chez les adolescents.

Malgré ce bon régime chez les adolescents, la fréquence de la pathologie fracturaire et les retards de consolidation osseuse observés chez les sujets adultes de la région de Porto-Novo pose la question de la qualité du calcium consommé par ces individus.

Dansou, P., Akplogan, B., Avalla, C.O.W., 2000. Apport énergétique et calcique dans l’alimentation des adolescents de la ville de Porto-Novo (République du Bénin). Médecine d’Afrique Noire.

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Analyse des techniques de transformation de niébé en ‘’atta’’ au Bénin

Huit techniques de transformation du niébé en ‘’atta’’ ont été identifiées en considérant la technique de l’enlèvement des téguments (1) et celle du battage de la pâte (2).

La technique Main-Meule qui consiste à enlever les téguments à l’aide d’une meule et à battre la pâte de niébé obtenue à la main est la technique la plus utilisée par les transformatrices.

L’analyse des marges brutes a permis de déterminer la technique de transformation la plus rentable dans chaque zone d’étude.

A Cotonou, les transformatrices ont un avantage à utiliser la technique Moulin-Palette qui a la marge brute la plus élevée de 223 FCFA.

A Porto-Novo, les techniques les plus attrayantes avec une marge brute de 131 FCFA sont les techniques Mains-Mains et Mortier-Palette.

Dans le cas de la ville de Parakou, l’utilisation de la technique Mortier-Main permet aux transformatrices d’augmenter leur revenu, en gagnant un montant supplémentaire de 56 FCFA pour 100 FCFA investis avec une marge brute de 318 FCFA.

Dans la ville de Comè, l’utilisation de la technique Meule-Palette offre la marge brute la plus élevée (408 FCFA) alors qu’à Parakou, c’est plutôt la technique Moulin-Palette qui est la plus rentable et ettrayante.

Les coûts du niébé et de l’huile représentent la proportion la plus importante des coûts de transformation affectant le niveau de rentabilité.

La transformation de niébé a un potentiel élevé de contribution à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté des femmes transformatrices de niébé en ‘’atta’’.

Agazounon, C., Coulibaly, O., Houndekon, V., 2004. Analyse of cowpea processing techniques into “atta” in Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin 45, 1–8.

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Analyse des pratiques phytosanitaires en maraîchage dans les zones intra-urbaines (Cotonou) et péri-urbaines (Sèmè-kpodji) au Sud-Bénin

86,6 % des maraîchers enquêtés sont des hommes. A Sèmè-kpodji, les femmes maraîchères atteignent 21,7 % des enquêtés contre 9,1 % à Cotonou.

Les classes d’âge dominante sont 36 à 55 ans (54,5 %) et 22 à 35 ans (60,9 %), respectivement à Cotonou et Sèmè-kpodji. Par ailleurs, 28,4 % des exploitants sont des analphabètes, donc n’ont pas reçu d’éducation formelle.

Les spéculations les plus cultivées sont l’amarante (Amaranthus cruentus L.), la laitue (Lactuca sativa L.) et la carotte (Daucus carota L.). Ces légumes sont attaqués le plus souvent par des bio-agresseurs comme Heliothis recurvalis L., Mycosphaerella brassicicola S., Spodoptera frugiperda S.

Ces cultures sont traitées par différents pesticides dont les plus utilisés contiennent le lambdacyhalothrine, une matière active pyréthrinoïde.

Plusieurs comportements à risques des maraîchers les exposent lors des mélanges et de pulvérisation de pesticides (manque d’équipements de protection, consommation d’eaux de forage des sites maraîchers, etc.).

Les emballages vides de pesticides sont soit jetés dans les champs, brûlés, enterrés ou recyclés à d’autres fins, ce qui peut être à l’origine d’une contamination supplémentaire du sol et/ou d’intoxication humaine et animale.

L’analphabétisme des maraîchers est un état défavorable à la compréhension des modes d’emploi et des dangers liés à une utilisation abusive et non contrôlée des pesticides.

La sensibilisation des maraîchers sur les bonnes pratiques d’utilisation de pesticides et sur les méthodes alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse est indispensable pour la santé des maraichers et des consommateurs et pour la durabilité de l’activité.

Agnandji, P., Cachon, B.F., Atindehou, M., Mawussi, I.S., Sanni, A., Ayi-Fanou, L., 2018. Analyse des pratiques phytosanitaires en maraîchage dans les zones intra-urbaines (Cotonou) et péri-urbaines (Sèmè-kpodji) au Sud-Bénin. Revue Africaine d’Environnement et d’Agriculture 1, 2–11.

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Analyse des facteurs déterminants l’opinion des petits agriculteurs sur l’adoption de moustiquaires écologiques pour la production de légumes.

Une approche innovante pour réduire l’utilisation de pesticides (d’au moins 70 %, parfois même de 100 %) par les producteurs de légumes consiste à exclure une grande partie des insectes nuisibles à l’aide de filets, appelés “filets écologiques” (EFN).

Dans les régions tropicales du Bénin, des filets à maille fine (0,4 mm) et à maille plus large (0,9 mm) sont utilisés pour protéger les choux des principaux lépidoptères et des pucerons.

Les EFN nécessitent des coûts de main d’œuvre élevés car ils doivent être retirés pendant la journée pour éviter la surchauffe, l’ombrage et permettre la régulation des pucerons par leurs ennemis naturels.

18% des agriculteurs pensent que les EFN leur seraient bénéfiques, mais près de la moitié préfèrent ne pas adopter du tout cette technologie.

La principale raison du rejet des filets est la perception d’un besoin élevé en main-d’œuvre, en particulier sur les grandes parcelles.

La perception largement négative était la plus forte parmi les agriculteurs ayant de grandes surfaces cultivées en légumes, les agriculteurs ayant peu ou jamais participé à des essais de démonstration, et ceux vivant loin des services de vulgarisation.

Pour une acceptation et une utilisation totale des EFN, il est recommandé : i) d’étendre les essais démonstration en impliquant une plus grande proportion d’agriculteurs, ii) de renforcer le soutien pour ceux qui veulent utiliser les moustiquaires et de poursuivre les améliorations pour réduire la pénibilité d’utilisation, iii) d’améliorer l’accès au financement et de renforcer l’éducation sur les impacts négatifs de l’abus d’insecticides.

Vidogbéna, F., Adégbidi, A., Tossou, R., Assogba-Komlan, F., Martin, T., Ngouajio, M., Simon, S., Parrot, L., Garnett, S.T., Zander, K.K., 2015. Exploring factors that shape small-scale farmers’ opinions on the adoption of eco-friendly nets for vegetable production. Environment, Development and Sustainability 2015 18:6 18, 1749–1770.

NB: Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre “Exploring factors that shape small-scale farmers’ opinions on the adoption of eco-friendly nets for vegetable production.”

 

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Évaluation ex-post de la diffusion des technologies dans le secteur de l’huile de palme en Afrique : L’extracteur Caltech au Cameroun, au Bénin et au Liberia.

Entre 1984 et 2014, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) a financé trois projets de développement au Cameroun, au Bénin et au Liberia afin de promouvoir la diffusion d’un petit extracteur d’huile de palme à faible coût, conçu pour accroître l’efficacité de la production.

Le projet a formé des ateliers locaux à la fabrication et à la commercialisation de la technologie, et a fourni un soutien technique continu.

Au Bénin, le projet s’appelait ” Benin Oils Project “, a été mis en œuvre par EnterpriseWorks Worldwide/Appropriate Technology International et a duré de 1998 à 2003.

La fabrication et l’utilisation locales de la presse ont contribué à l’augmentation des revenus des ateliers de métallurgie, des propriétaires de petites entreprises, et des agriculteurs.

La diffusion de la technologie a offert des opportunités d’emploi nouvelles ou améliorées, a amélioré la productivité, a permis de réduire le gaspillage des noix de palmier, a augmenté l’activité du marché et a contribué à la diversification des moyens de subsistance.

L’utilisation de la technologie a modifié les relations de production, notamment en ce qui concerne le rôle des femmes dans la transformation de l’huile de palme et leur contrôle sur les ressources.

Les impacts environnementaux de la technologie comprennent une utilisation accrue de l’eau et la pollution.

La technologie en question a également contribué à des impacts politiques au fil du temps en exacerbant les conflits entre les petits agriculteurs, les sociétés d’huile de palme et les gouvernements.

Bishop, C.P., 2018. Ex post evaluation of technology diffusion in the African palm oil sector: The Caltech expeller in Cameroon, Benin, and Liberia. World Development 112, 233–243.

NB: Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre “Ex post evaluation of technology diffusion in the African palm oil sector: The Caltech expeller in Cameroon, Benin, and Liberia”

 

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Efficacité économique de la production piscicole dans la vallée de l’Ouémé au Sud-Bénin.

En 2016, la production halieutique du Bénin ne couvrait que 37% de la demande en poisson du pays.

Le Bénin fait recours à l’exportation pour tenter de combler le déficit sans pour autant y arriver.

La production piscicole constitue une alternative crédible mais elle reste encore peu organisée avec un faible niveau d’efficacité des exploitations piscicoles.

Les systèmes de production traditionnelle sont caractérisés par une inefficacité technique et économique.

Au nombre des difficultés de la pisciculture on retrouve en autres l’utilisation des aliments de qualité médiocre et de technologies archaïques dans le système de production entrainant une faible croissance et la mortalité des poissons.

Les pisciculteurs arrivent à combiner de façon optimale les intrants pour avoir le maximum de production aquacoles mais n’arrivent pas à allouer de façon optimale les ressources de manière à minimiser le plus possible les coûts et à maximiser leur revenu.

Les pisciculteurs les plus instruits sont les plus efficaces économiquement.

Un nombre élevé de personnes vivants dans le ménage influence positivement et significativement l’efficacité économique parce que ces individus représentent une main-d’œuvre familiale potentielle pour le pisciculteur.

Les pisciculteurs qui disposent à la fois du Clarias et du tilapia dans les étangs non vidangeables et ceux produisant du tilapia dans les étangs vidangeables présentent une faible efficacité économique.

Les pisciculteurs ayant une meilleure efficacité utilisent l’aliment sous-produits et l’aliment importé.

Des choix de systèmes piscicoles s’imposent aux pisciculteurs leur permettant une meilleure allocation des quantités et des prix d’inputs pour espérer un niveau d’efficacité acceptable.

Dassoundo-Assogba, C.F.J., Yabi, A.J., Ogouniyi Adimi, E.B., 2019. Efficacité économique de la production piscicole dans la vallée de l’Ouémé au Sud-Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Economic efficiency of fish production in the Ouémé valley in southern Benin.»

 

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Une approche des systèmes d’innovation pour le changement institutionnel : Le développement des petits exploitants en Afrique de l’Ouest

L’intensification durable de la petite agriculture est une option sérieuse pour satisfaire les besoins céréaliers mondiaux de 2050 et atténuer la pauvreté persistante.

En Afrique Sub-Saharienne (ASS), la croissance de la productivité induite par la technologie a largement échoué.

Le développement d’un contexte institutionnel favorable était une condition nécessaire à la croissance phénoménale de la productivité dans les pays industriels et les pays de la révolution verte.

Un tel contexte est également présent pour la réussite de la production de cultures d’exportation en ASS mais reste défavorable à la production alimentaire des petits exploitants.

La transformation institutionnelle est semée d’embûches politiques car elle affecte directement la répartition de la valeur entre les parties prenantes.

Les plateformes d’innovation (PI) telles que le Sub-Saharan Africa Challenge Programme et le programme Convergence of Sciences : Strengthening Innovation Systems apparaissent comme des approches prometteuses du système d’innovation pour le changement institutionnel.

Ces deux programmes reposent sur : (1) le développement expérimental pour stimuler le changement institutionnel et (2) la recherche (suivi et évaluation de l’impact).

Au Bénin les recherches ont porté sur la gestion des ravageurs du coton, l’amélioration de la culture et du système de semences du palmier à huile, l’amélioration de la gestion

de l’eau au niveau des barrages agro-pastoraux et pour la culture du riz dans les fonds de vallée.

Les données montrent que les communautés avec des PI ont obtenu une plus grande réduction de la pauvreté que les témoins ou les communautés avec des approches de vulgarisation conventionnelles.

Hounkonnou, D., Kossou, D., Kuyper, T.W., Leeuwis, C., Nederlof, E.S., Röling, N., Sakyi-Dawson, O., Traoré, M., van Huis, A., 2012. An innovation systems approach to institutional change: Smallholder development in West Africa. Agricultural Systems 108, 74–83.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « An innovation systems approach to institutional change: Smallholder development in West Africa.»

 

 

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