Diversité, conservation et espèces sauvages apparentées du mil Fonio (Digitaria spp.) dans le nord-ouest du Bénin

Développement des variétés modernes de fonio et bien adaptées pour répondre aux besoins des agriculteurs et des consommateurs.

Quinze villages choisis au hasard sont 15 dans la zone de production du fonio au Bénin.

15 variétés locales nommées par les agriculteurs sont enregistrées et regroupées en cinq morphotypes, dont quatre appartiennent à D. exilis et un à D. iburua.

Les différentes appelation de la culture du fonio sont : Ipoaka en Ditamari, Péi en Wama, Poaji en Natimba, Ipoé en Bialli et Afiôhoun en Lamba. Ces noms varient selon l’ethnie.

Pour la sélection des variétés, les agriculteurs utilisent 08 critères de préférences identifiés et hiérarchisés en fonction du sexe tels que : précocité, caractéristiques culinaires, facilité de transformation, productivité, facilité de récolte, taille des grains, aptitude au stockage et tolérance à la sécheresse.

Deux espèces végétales putatives signalées par les agriculteurs sont Digitaria horizontalis Willd. et Digitaria longiflora (Retz.) Pers.

Digitaria longiflora présente des caractères agronomiques intéressants utiles pour l’amélioration du fonio.

La culture est menacée. Il urge donc de préserver sa diversité et accroître son utilisation pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Bénin.

Nécessité de développer des stratégies intégrées pour la conservation et l’utilisation durables des ressources génétiques du fonio au Bénin en raison de l’érosion génétique.

Citation :

Dansi,  A., Adoukonou-Sagbadja, H., Vodouhe, R., 2010. Diversity, conservation and related wild species of Fonio millet (Digitaria spp.) in the northwest of Benin. Genet. Resour. Crop. Evol. 57, 827–839.

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Diversité Variétale, Qualité Et Utilisation Du Maïs (Zea Mays) En Afrique De l’Ouest : Revue Critique

Une vingtaine de variétés de maïs sont cultivées au Bénin et dans la sous-région.

La production est passée de 230 000 tonnes au début des années 70 à plus de 1 345820 tonnes en 2013 au Bénin.

Les variétés cultivées sont classées en se référant entre autres à la forme, la couleur des grains (blanc et jaune) et à la durée de leur cycle végétatif.

Les variétés la plus productive sont TZPB SR-W avec un rendement de 5 à 6 T/Ha, et celles les moins productives sont 2000 SYN EE et TZEE-W avec 2 à 3 T/Ha.

Selon les producteurs, on distingue les variétés à cycle extra précoce (75 jours), les variétés à cycle précoce (90 jours), les variétés à cycle intermédiaire (110 jours) et les variétés à cycle tardif (120 jours et plus).

Les différentes variétés contiennent des teneurs variables en amidon (64 -78%), en matières grasses (4 – 6%), en protéines (7 – 12%), en fibres brutes (2 – 2,5%), en cendres (1 – 1,5%) et en sucres (1 – 3%). Les principaux sels minéraux du maïs sont le potassium (324,8 – 344 mg /100g), le magnésium (107,9 – 115 mg/100g) et le phosphore (99,6 – 276 mg/100g).

Les acides aminés majeurs du maïs sont la leucine l’isoleucine, le tryptophane et la valine tous contenus dans le germe.

Nécessité de faire le point des variétés cultivées dans la sous-région, de les comparer sur les plans nutritionnel et technologique en vue de déterminer les actions futures à entreprendre.

Citation :

Semassa, A. J., Padonou, S.W., Anihouvi, V.B., Akissoé, N.H., Aly, D.,  Adjanohoun, A., Baba-Moussa, L., 2016. Diversité Variétale, Qualité Et Utilisation Du Maïs (Zea Mays) En Afrique De l’Ouest : Revue Critique. European Scientific Journal. 12 (18), 197 – 217.

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Diversité et valorisation au niveau local des ressources végétales forestières alimentaires du Bénin

Cent soixante-deux espèces de ressources végétales forestières sont consommées par les populations locales à travers tout le pays.

Les espèces sont plus présentes dans les forêts que dans les formations plus ouvertes.

Le baobab (Adansonia digitatat L) a une grande importance alimentaire. Consommation des jeunes feuilles, des fleurs et les graines crues ou bouillies.

L’arille mûr de Blighia sapida Koenig est comestible cru, cuit, grillé ou frit. Il est riche en huile et est très utilisé par les populations locales.

Importance du karité (Vitellaria paradoxa Gaertn) dans l’alimentation et dans l’économie des populations. Son beurre joue un rôle économique car il fait l’objet d’un commerce très important.

Le fruit du néré (Parkia africana (Jacq.) Benth) est très important dans la cuisine béninoise. Sa pulpe fraîche et fermentée donne une boisson rafraîchissante. Les graines sont riches en protéines et en matières grasses et sont utilisées pour fabriquer un concentré très utilisé pour assaisonner différents types de sauce.

Borassus aethiopum Mart. est un palmier très exploité, utilisé dans de nombreuses constructions, notamment les charpentes de case. La partie charnue du fruit est consommée.

Le prunier noir (Vitex doniana Sweet) est une espèce dont la pulpe noirâtre et sucrée est comestible et peut servir à faire une boisson douce.

Le tamarin (Tamarindus indica L.) est un arbre qui s’intègre également dans les systèmes agroforestiers traditionnels en raison de ses fruits utilisés pour fabriquer une boisson acidulée.

Nécessité d’identifier la production de la forêt et mettre en exergue la composition en nutriments de des ressources forestières.

Citation :  Codjia, J. T. C., Assogbadjo, A. E., Ekué, M. R. M., 2003. Diversité et valorisation au niveau local des ressources végétales forestières alimentaires du Bénin. Cahiers Agricultures. 12, 321-331.

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Diffusion des cultures vivrières à bénéfices nutritionnels : Adoption et désadoption du soja au Togo et au Bénin

Cent trente-cinq (135) ménages dont 39 à Koudogou (Bénin) et 96 à Warengo (Togo) sont enquêtés dans cette étude.

L’analyse des déterminants de l’adoption et de la désadoption permet de mieux comprendre les facteurs qui influencent la culture de plantes alimentaires promues pour leurs avantages nutritionnels.

Les ménages qui cultivent du soja pendant de nombreuses années et sur plus de terres sont plus susceptibles de continuer à cultiver cette plante.

Seul les hommes décident de l’utilisation des terres agricoles et sont responsables des cultures de rente, tandis que les femmes sont responsables des cultures vivrières non céréalières. Les femmes sont majoritairement décideurs de technologies nutritionnelles.

Considération des ménages à rester fidèles à la nouvelle technologie après l’effort de promotion initial.

Existence  d’une importante de littérature sur les facteurs qui influençant les décisions des ménages d’adopter de nouvelles technologies agricoles présentant des avantages économiques ou environnementaux.

Adoption d’une vision désagrégée de l’adoption des technologies par les chercheurs et les agents de vulgarisation rurale.

L’adoption de la culture du soja n’est qu’une étape dans la lutte contre la malnutrition protéique dans la région.

Déterminer qui consomme réellement quelles quantités de produits à base de soja est une prochaine étape importante dans l’évaluation des avantages du soja pour la santé dans les régions rurales d’Afrique de l’Ouest.

Citation :

Wendland, K. J., Sills, E. O., 2008. Dissemination of food crops with nutritional benefits: Adoption and disadoption of soybeans in Togo and Benin.  Natural Resources Forum. 32, 39–52.

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Différences dans les propriétés physicochimiques du riz commercial provenant des marchés urbains en Afrique de l’Ouest

Les échantillons du riz sont collectés dans 421 zones urbaines de trois pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Cameroun et Ghana) par le biais du groupe de travail AfricaRice.

Évaluation de diverses caractéristiques de qualité du grain de 316 échantillons de riz commercial usiné provenant des marchés urbains des trois pays.

L’analyse MANOVA et les analyses discriminantes démontrent que le riz local et le riz importé de divers pays ont des qualités de grain composites distinctes.

Le Bénin a le plus grand nombre d’échantillons, suivi du Ghana, puis du Cameroun et la plupart de riz des marchés urbains sont importés de Thaïlande (60 %).

Les autres sources de riz importé sont l’Inde (14%), le Vietnam (13%), le Pakistan (7%) et les États-Unis (4%).

La disponibilité du riz local collecté au Bénin est fonction du lourd investissement dans ce secteur rizicole, qui a permis au pays de produire, traiter et commercialiser (riz local blanc non étuvé) à une échelle comparativement plus grande que les autres pays.

Manque du disponible du riz local sur le marché populaire en WA. Aussi, la récupération de la tête et l’aspect physique du riz usiné sont des composantes importantes des critères d’achat des consommateurs.

Les caractéristiques de cuisson et de consommation du riz sont largement déterminées par les propriétés de l’amidon.

L’augmentation de la consommation de riz local nécessite de s’aligner sur les attributs de qualité du grain des références importées en plus de l’augmentation de la productivité des cultivars de riz locaux.

Citation :

Graham-Acquaah, S., Mauromoustakos, A., Cuevas, R. P., Manful, J. T., 2017. Differences in physicochemical properties of commercial rice from urban markets in West Africa. J. Food Sci. Technol. 57(4), 1505–1516.

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Contribution alimentaire des plantes sauvages comestibles au régime alimentaire des femmes dans la zone tampon autour de la forêt de la Lama, Bénin – un potentiel sous-utilisé

L’enquête est menée auprès de 120 femmes, portant sur leurs connaissances et leurs attitudes envers les plantes sauvages comestibles.

Faiblesse dans la contribution de l’apport alimentaire total des plantes sauvages comestibles en raison de l’utilisation peu fréquente et de la réduction de taille des portions.

La présence de certaines espèces intéressantes contribuent à mieux couvrir les besoins en micronutriments, notamment le cuivre, le fer, la vitamine C, la riboflavine et le calcium.

La diversité alimentaire des femmes est plus élevée chez les consommatrices de plantes sauvages comestibles que chez les non-consommatrices en raison d’une grande consommation de légumes à feuilles vert foncé.

La population a apprécié les plantes sauvages comestibles, mais certaines contraintes ont été signalées concernant la préparation, la conservation et la commercialisation.

Promotion de la consommation des plantes sauvages comestibles afin d’exploiter leur potentiel diététique.

Nécessité d’investigations supplémentaires sur leur composition en nutriments, leur valeur culturelle et commerciale, leur niveau de récolte durable et leur intégration possible dans des systèmes agricoles innovants.

Nécessité de constitution d’une base de données probante sur les contributions réelles et potentielles des plantes sauvages comestibles et la réalisation des études sur leurs profils nutritionnels, leur résilience, leur utilisation et leur popularité.

Citation :

Boedecker, J., Termote, C.,  Assogbadjo, A. E., Van Damme, P., Lachat, C., 2014. Dietary contribution of Wild Edible Plants to women’s diets in the buffer zone around the Lama forest, Benin – an underutilized potential. Food Sec. 6, 833–849.

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Le développement de l’agriculture maraîchère comme cause de l’émergence de la résistance aux insecticides chez les populations d’Anopheles gambiae dans les zones urbaines du Bénin

290 agriculteurs au total sont enquêtés dans cette étude dans trois quartiers à raison de 150 (Houeyiho), 80 (Acron) et 60 (Azèrèkè).

Contribution de l’agriculture urbaine à la sécurité alimentaire et à l’équilibre des régimes alimentaires, fournissant ainsi des revenus supplémentaires aux populations.

La culture maraîchère rapporte environ 300 millions de FCFA par an aux agriculteurs béninois. Aussi, cette activité réduit le chômage et la faim.

Plus de 3 000 personnes sont employées par l’agriculture urbaine. Ces derniers utilisent des pesticides dans les exploitations.

L’agriculture urbaine augmente les revenus des ménages des agriculteurs et leur niveau de vie

La mutation kdr (Leu-Phe) enregistrée chez Anopheles gambiae collecté dans les fermes est responsable de l’émergence de la résistance d’An. gambiae au DDT et aux pyréthrinoïdes.

Trois sous-espèces d’An. gambiae révélé par la PCR : An. gambiae s.s., Anopheles melas et Anopheles arabiensis) et de deux formes moléculaires (M et S).

Les tests de sensibilité aux insecticides montre la résistance à la perméthrine (76% de mortalité à Parakou ; 23,5% à Porto-Novo et 17% à Cotonou).

La mise en place des structures de gestion des insecticides pour éviter l’échec des mesures de lutte contre les vecteurs du paludisme, en particulier les insecticides pyréthrinoïdes.

Citation :

Yadouleton, A. W. M., Asidi, A., Djouaka, R. F., Braïma, J., Agossou, C. D., Akogbeto, M. C., 2009. Development of vegetable farming: a cause of the emergence of insecticide resistance in populations of Anopheles gambiae in urban areas of Benin. Malaria Journal.  1–8.

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Développement et mise en œuvre d’un système interactif d’aide à la décision spatiale pour les décideurs du Bénin afin d’évaluer les ressources en terres agricoles – Étude de cas : AGROLAND

Développement du système informatique spatial (SDSS) pour la prise de décision concernant l’utilisation des terres agricoles nationales.

Visualisation  et évaluation des ressources biophysiques des terres agricoles sur la base d’un indice de marginalité (MI) pour l’utilisation des terres agricoles à travers AGROLAND (SDSS).

L’indice de marginalité de l’utilisation des terres agricoles (MI) est déterminé avec succès pour le Bénin à l’échelle nationale dans une résolution spatiale de 1 km.

Détection des zones marginales par MI en fonction des principales contraintes biophysiques.

Les valeurs de MI  (0 à près de 1) révèlent que le Bénin contient des sites présentant de très bonnes conditions biophysiques pour l’utilisation des terres agricoles (valeurs de MI autour de 0) mais contient également des régions, où des contraintes naturelles élevées les rendent sujettes à la dégradation des terres pendant qu’elles sont cultivées (valeurs de MI autour de 1).

Une faible fertilité du sol limite l’adéquation de l’utilisation des terres agricoles sur la majorité des sites au Bénin.

La durée limitée de la période de croissance et la forte variabilité des précipitations sont les contraintes biophysiques cruciales à l’échelle nationale, qui devraient être compensées pour obtenir des rendements plus élevés.

Les domaines d’application de SDSS sont par exemple, la science, l’administration nationale ou les organismes publics pour soutenir les stratégies de gestion.

AGROLAND a été programmé de manière complète et conviviale pour répondre aux exigences de fournir à différents utilisateurs au Bénin la possibilité d’évaluer les ressources en terres agricoles.

Citation :

Laudien, R., Pofagi, M., Roehrig, J., 2017. Development and implementation of an interactive Spatial Decision Support System for decision makers in Benin to evaluate agricultural land resources-Case study: AGROLAND. International Journal of Applied Earth Observation and Geoinformation. 12, 38–44.

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Déterminants de la performance des producteurs de maïs au Bénin, Afrique de l’Ouest

354 producteurs de maïs sont enquêtés pour identifier les facteurs limitant sa productivité au Bénin. Le rendement moyen du maïs est de 1 347 kg/ha.

La main-d’œuvre, l’engrais, de capital et le taux de semis ont des effets positifs sur la productivité des producteurs de maïs. Aussi, la productivité des terres dépende de l’utilisation d’engrais.

Les faibles niveaux de rendement sont souvent liés aux imperfections du marché, du manque de données sur l’état des sols.

Le modèle d’efficience a révélé qu’une augmentation de la production de maïs d’environ 25 pour cent peut être réalisée à court terme en adoptant les meilleures pratiques agricoles et en s’attaquant aux contraintes socio-économiques et structurelles.

L’accès au marché, aux services de vulgarisation et le sexe réduisent l’inefficacité technique des agriculteurs, alors que l’éducation, la taille du ménage et l’expérience agricole augmentent l’inefficacité technique des agriculteurs.

Encourager les acteurs politiques à faciliter l’accès aux intrants, au capital et à la formation des producteurs. Aussi, la promouvoir le développement des infrastructures dans les zones agricoles.

L’augmentation du rendement du maïs nécessite une intensification de la production (capital, engrais, travail et semences) plutôt qu’une augmentation de la superficie des terres.

L’amélioration de l’accès aux services de vulgarisation et aux marchés contribuerait également à l’amélioration du rendement.

Citation :

Amegnaglo, C. J., 2018. Determinants of maize farmers’ performance in Benin, West Africa. Kasetsart Journal of Social Sciences. 1-7.

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Gestion du croisement et de la consanguinité dans les élevages porcins des départements de l’Ouémé et du Plateau au Bénin

L’enquête s’est déroulée dans 60 exploitations, dont 35 dans l’Ouémé et 25 dans le Plateau et les éleveurs sont principalement des hommes mariés.

Les porcs élevés sont de types génétiques locaux, améliorés et croisés. Les améliorés ont des performances zootechniques supérieures à celles des porcs locaux et croisés, permettant aux éleveurs d’obtenir les meilleurs rendements de leur engraissement.

La plupart des éleveurs croisent les sujets sans schéma de croisement spécifique. En réalité, ces derniers croisent des animaux améliorés à haute valeur de reproduction afin d’améliorer les performances zootechniques.

La majorité des éleveurs séparent les géniteurs mâles et femelles au sein de leur propre exploitation à la puberté. Cependant, ils accouplent des animaux ayant un lien parental dans les deux départements.

Les principales conséquences de la consanguinité mentionnées par les éleveurs sont la mortalité élevée à la naissance et au sevrage, la faiblesse des porcelets à la naissance, la croissance lente et la diminution de la taille des portées.

Nécessité de suivi rigoureux des croisements et des liens de filiation pour l’amélioration des performances zootechniques.

Citation :  Dotché, I. O., Idohou, S., Dahouda, M., Kiki, P., Govoeyi, B., Antoine-Moussiaux, N., Dehoux, J-P., Mensah, G. A., Farougou, S., Thilmant, P., Youssao, A. K. I., Koutinhouin, B., 2019. Crossbreeding and consanguinity management in pig farms in the departments of Ouémé and Plateau in Benin. Veterinary World. 12(11), 1816-1825.

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