Examiner les plateformes d’innovation agricole à travers le prisme d’un champion de l’innovation : Une analyse de trois cas en Afrique de l’Ouest

L’utilisation de plus en plus du concept de plateforme d’innovation dans les interventions inspirées de la pensée des systèmes d’innovation agricole, comme moyen de rassembler les parties prenantes d’un secteur parait importante pour permettre un changement transformateur.

Un rôle essentiel de ces plateformes d’innovation est de considérer celui de « l’innovation champion », mais ce rôle n’a pas encore été élucidé.

En appliquant des éclairages des sciences de gestion pour analyser trois plateformes d’innovation, en Afrique occidentale, de la convergence des sciences et du renforcement des systèmes d’innovation (CoS–SIS), différents types de champions de l’innovation sont cartographiés.

Faire une distinction entre les différents types d’innovation champions peut être utile pour identifier les membres des plateformes d’innovation, mais les spécificités de l’innovation agricole ne semblent pas être suffisamment appréhendées par les rôles attribués aux catégories existantes de champions de l’innovation.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer s’il existe d’autres catégories et dans quelle mesure les innovations champions interagissent au fil du temps sur des plateformes d’innovation agricole.

Klerkx, L., Adjei-nsiah, S., Adu-acheampong, R., Saïdou, A., Zannou, E., Soumano, L., Sakyi-dawson, O., van Paassen, A., Nederlof, S., 2013. Looking at agricultural innovation platforms through an innovation champion lens An analysis of three cases in West Africa. Agriculture 42, 185–192.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Looking at agricultural innovation platforms through an innovation champion lens :An analysis of three cases in West Africa »

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Des ressources alimentaires locales basées sur les conditions agro-écologiques pour promouvoir la sécurité alimentaire des nourrissons : une étude de cas du Bénin

Les enfants sont encore sous-alimentés dans de nombreux pays en développement.

On constate une présence de disparités dans la distribution et l’utilisation des ressources alimentaires pour les aliments pour nourrissons dans les Zones Agro Ecologiques (ZAE).

Dans la ZAE 1 représentée par Karimama et ZAE 2 représentée par Banikoara (tous deux dans la zone soudanienne, avec environ 900 mm de précipitations par an en une longue saison des pluies et une longue saison sèche), il y avait la plus faible diversité de ressources alimentaires locales utilisées dans l’alimentation des enfants, tandis que dans la ZAE 5 représentée par Aplahoué et Ouèssè (tous deux en zone guinéenne, avec environ 1200 mm de précipitations par an sur deux saisons des pluies et deux saisons sèches), et la ZAE 8 représentée par Adjohoun et Bopa (toutes deux dans la zone guinéenne avec environ 1200 mm de pluie par an) on a observé la plus grande diversité.

Le baobab (Adansonia digitata) et l’arachide (Arachis hypogea) étaient les ressources végétales enregistrant le plus grand nombre d’usages pour les aliments en général et les aliments pour nourrissons en particulier.

De fortes similitudes dans les espèces utilisées pour l’alimentation des nourrissons existaient parmi les ZAE 5, 6, 7 et 8 alors que les ZAE 1 et 4 ne correspondaient pas aux ressources utilisées pour les nourrissons dans les autres ZAE, principalement en raison des cultures et de la disponibilité des aliments.

Ces constatations indiquent l’utilité et l’efficacité d’une approche de formulation génériques d’aliments pour nourrissons fondée sur le regroupement des ZAE avec des ressources similaires.

D’autres études sont nécessaires pour évaluer la disponibilité quantitative des ressources alimentaires locales tout au long de la l’année, les liens entre les prix des denrées alimentaires et le pouvoir d’achat de la population, et d’évaluer la biodisponibilité des nutriments dans les aliments pour nourrissons fabriqués à partir de ressources alimentaires locales en relation avec les méthodes de préparation des aliments.

Chadare, F.J., Fogny, N.F., Madode, Y.E., Ayosso, J.O.G., Honfo, S.H., Kayodé, P.F.P., Linnemann, A.R., Hounhouigan, D.J., 2018. Local agro-ecological condition-based food resources to promote infant food security : a case study from Benin. Food Secur. 10, 1013–1031.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Local agro-ecological condition-based food resources to promote infant food security: a case study from Benin »

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Les savoirs paysans traditionnels conservent-ils encore lʼagrobiodiversité au Bénin ?

Lʼagrobiodiversité ou diversité des plantes cultivées, élément essentiel de la sécurité alimentaire, paraît aujourdʼhui menacée par les mutations contemporaines mondiales, régionales et locales de lʼagriculture.

Quatre grandes menaces pèsent sur lʼagriculture béninoise dont la plus importante est lʼinexistence de schéma clair de diffusion semencière.

Seuls des savoirs paysans tels que le marquage culturel de certaines variétés et des pratiques fondées sur des déterminants anthropo-économiques ont permis de conserver cette diversité.

Face à lʼampleur de plus en plus importante des défis liés à la modernité, ces patrimoines deviennent insuffisants et aléatoires pour conserver lʼagrobiodiversité malgré la timide implication des encadreurs agricoles.

Nécessité de politiques claires soutenant des actions concertées entre différents acteurs pour garantir une gestion dynamique de la diversité agricole, gage de sécurité alimentaire.

L’agriculture béninoise est lourdement handicapée par des contraintes dont les plus importantes sont l’absence d’un schéma clair pour les systèmes semenciers, la « dictature » des cultures industrielles, l’abandon et la disparition des pratiques et savoirs locaux, les flux migratoires inter-régions et transfrontaliers, la forte empreinte du marché dans la définition des nouveaux objectifs de production des producteurs

Nécessité de mener et de renforcer les actions d’accompagnement et les mesures compensatoires pour freiner les impacts négatifs de certaines mutations.

Il urge de définir une politique semencière fiable avec une nécessité d’actions concertées entre les différents acteurs (recherche, ONG, projets de développement, paysans, institutions financières et décideurs) pour rendre durable l’agriculture béninoise et assurer la sécurité alimentaire des ménages ruraux pauvres.

Baco, M.N., Biaou, G., Pinton, F., Lescure, J.P., 2007. Les savoirs paysans traditionnels conservent-ils encore lʼagrobiodiversité au Bénin ? Biotechnol.Agron.Soc.Environ 11, 201–210.

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Apprendre l’agriculture en milieu rural : les moteurs de l’acquisition des connaissances et des pratiques agricoles par les riziculteurs en Afrique de l’Ouest

La présence d’Africa Rice et sa contribution à la filière riz au Bénin aurait pu contribuer, directement ou indirectement, à l’important absence d’écart entre les sexes dans la connaissance et l’utilisation des technologies de la riziculture dans Bénin, Nigeria et Togo (qui bordent le Bénin).

Les connaissances des agriculteurs sont influencées par une série de facteurs, y compris la taille du ménage, la formation, l’accès à des sources de connaissances formelles et informelles.

Il faut renforcer les systèmes d’innovations pouvant aider les agriculteurs à accéder à des sources de connaissances formelles et informelles, des services, un meilleur bien-être et des outils d’information et de communication.

Il est nécessaire de considérer à la fois des facteurs extrinsèques (par exemple, les caractéristiques de la technologie et attributs de l’environnement externe) et des facteurs intrinsèques (par ex. connaissances, perceptions et attitudes de l’adoption potentielle vers l’innovation) lors de l’analyse du processus de décision vers l’adoption de la technologie en Afrique de l’Ouest.

Des innovations à faible coût telles que des applications Android gratuites et des vidéos sur YouTube pourrait contribuer à accroître l’accessibilité aux nouvelles extensions rurales sensibles au genre et les approches d’apprentissage.

Des politiques axées sur l’accès à l’agriculture formelle et informelle sources de connaissances, services de crédit, radio rurale et programmes de bien-être satisfaisants peuvent aider les agriculteurs à améliorer leur niveau de connaissances et leur adoption de nouvelles technologies.

Les dirigeants communautaires sont les principaux contributeurs au système de vulgarisation agricole et devraient également être ciblés dans programmes de renforcement des capacités. Tous ces déterminants de l’adoption de l’innovation sont inclus dans les trois piliers d’un système d’innovation (apprentissage, liens et institutions) et sont une combinaison de facteurs extrinsèques facteurs et facteurs intrinsèques.

Zossou, E., Arouna, A., Diagne, A., Agboh-Noameshie, R.A., 2020. Learning agriculture in rural areas: the drivers of knowledge acquisition and farming practices by rice farmers in West Africa. J. Agric. Educ. Ext. 26, 291–306.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Learning agriculture in rural areas : the drivers of knowledge acquisition and farming practices by rice farmers in West Africa »

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Apprentissage de la gestion des pêches : Evaluation d’une approche contextualisée d’évaluation réactive

Depuis longtemps, les pêcheurs de Grand-Popo sont confrontés à la rareté des ressources halieutiques et la dégradation des moyens de subsistance. Les interventions des générations sont restées inefficaces bien que les interventionnistes aient exprimé leur volonté de résoudre ces problèmes

Elle était également caractérisée par de grands écarts (inadéquations) entre les plans des interventionnistes et actions, malgré des générations d’interventions et d’évaluations de leur efficacité.

L’approche d’évaluation réactive (RE) vise à faciliter les interactions entre les intervenants et les pêcheurs pour stimuler l’apprentissage et donc réduire l’ambiguïté et les décalages dans une démarche de recherche-action.

Dans l’interaction, un certain apprentissage se produit avec les pêcheurs qui apprennent entre autres que les limites des moyens d’intervention avec un besoin d’organisation pour faire pression et surveiller les interventions pour résoudre leurs problèmes.

Le partage de connaissances des interventionnistes sur leurs rôles et leurs ressources limitées avec les pêcheurs est nécessaire afin qu’ils expriment au mieux leurs besoins financiers.

Il existe le manque d’adoption de pratiques durables par les pêcheurs suivis de l’absence d’apprentissage, par les interventionnistes, des capacités de mobilisation des ressources financières au niveau des politiciens et partenaires financiers.

Les deux catégories de parties prenantes ont développé des idées sur la façon de collaborer pour améliorer la gestion des pêches. Le processus RE a contribué à autonomiser les pêcheurs et a diminué l’ambiguïté et l’inadéquation entre les théories de l’action dans une certaine mesure.

Des limites apparaissent dans l’apprentissage et démontrent qu’il est difficile de stimuler l’apprentissage en Gestion des Ressources Naturelles avec le RE.

Le domaine de la GRN met généralement l’accent sur l’apprentissage social, qui est globalement considéré comme un apprentissage résultant des interactions sociales parmi les gens.

Kouévi, T.A., van Mierlo, B., Leeuwis, C., 2013. Learning about fishery management: Evaluation of a contextualized responsive evaluation approach. Eval. Program Plann. 41, 1–11.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Learning about fishery management : Evaluation of a contextualized responsive evaluation approach »

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Utilisation des terres et biodiversité dans les paysages non protégés : le cas de l’utilisation et de la gestion des plantes non cultivées par les communautés rurales au Bénin et au Togo

La perception par les utilisateurs locaux de plantes non cultivées que l’agriculture apparait comme l’un des facteurs majeurs contribue à la réduction de la biodiversité végétale.

L’agriculture peut être un facteur perturbateur important pour la diversité végétale, mais peut également jouer un rôle dans sa conservation.

Des efforts individuels de conservation ou de gestion des espèces utiles non cultivées pourraient atténuer la pression sur la biodiversité végétale dans ou des zones inexploitées.

La promotion des espèces fréquemment collectées et donc menacées dans leur existence dans les champs agricoles ou jardins communautaires est importante. Noter que l’agriculture crée aussi par nature des conditions qui favorisent la croissance et la collecte de certaines espèces utiles.

Ces espèces non cultivées jouent un rôle vital en tant que complément alimentaire,  médicinal et domestique.

Il est nécessaire de stimuler le dialogue entre les professionnels de l’agriculture de différentes disciplines (ex. sociologues et botanistes), écologistes et groupes d’utilisateurs locaux pour une gestion durable et réussie des ressources naturelles.

Il est possible de prioriser des espèces végétales non cultivées et leurs lieux de collecte par les utilisateurs locaux dans le but de leur sauvegarde.

Il faut soutenir des pratiques de conservation ou de gestion déjà existantes. Ceci pourrait conduire à un plan stratégique d’utilisation et de conservation des terres (agricoles) locales avec des zones désignées pour la production agricole et les zones qui sont maintenues ou gérées pour remplir d’autres fonctions écosystémiques.

Rodenburg, J., Both, J., Heitkönig, I.M.A., Van, C.S.A.K., Sinsin, B., Mele, P. Van, Kiepe, P., 2012. Land Use and Biodiversity in Unprotected Landscapes : The Case of Noncultivated Plant Use and Management by Rural Communities in Benin and Togo. Soc. Nat. Resour. 25, 1221–1240.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «Land Use and Biodiversity in Unprotected Landscapes: The Case of Noncultivated Plant Use and Management by Rural Communities in Benin and Togo»

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Itinéraire technique et évaluation de la qualité du poisson-chat, Clarias gariepinus (Siluriformes, Clariidae) fumé et commercialisé au Bénin

Améliorer la nutrition dans les pays en développement, est un impératif à la fois humanitaire et économique

Au Bénin, la pêche tient une place relativement importante dans l’équilibre socioéconomique national car elle contribue environ pour 3% au produit intérieur brut

Les techniques traditionnelles existantes, telles que le séchage, le salage, le fumage et la fermentation souvent utilisées en simple ou en combinaison pour la conservation du poisson frais ne garantissent toujours pas la conservation efficiente du poisson.

Au Bénin, le fumage de certaines espèces de poissons dont les Siluriformes, constitue la méthode la plus répandue. Mais elle est encore tributaire de nombreuses contraintes

Seul le fumage à chaud est pratiqué dans les deux zones de l’étude, mais, il existe des différences au niveau de la technique de fumage utilisée, qui varie selon les sites prospectés.

Le pH des poissons-chats fumés est voisin de la neutralité, avec une teneur en eau relativement plus faible à Malanville qu’à Dangbo.

Chez les revendeuses de Malanville, on note une contamination par les coliformes totaux et les coliformes thermo-tolérants.

La flore totale (6,49-8,00 Log UFC/g) est relativement plus élevée dans tous les échantillons analysés. Une attention particulière doit donc être accordée à la qualité des poissons-chats fumés afin de garantir la santé des consommateurs.

Les méthodes de fumage étant encore empiriques, elles nécessitent donc une amélioration des procédés et des équipements utilisés pour sa modernisation afin de garantir l’efficacité du processus de fumage et la qualité sanitaire des produits qui en résultent

Depo, A., Dossou, J., Anihouvi, V., 2019. Itinéraire technique et évaluation de la qualité du poisson-chat, Clarias gariepinus (Siluriformes, Clariidae) fumé et commercialisé au Bénin. REV. RAMRES 07, 29–34.

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Adoption de l’irrigation : Une piste potentielle pour réduire l’insécurité alimentaire chez les riziculteurs au Bénin

Depuis les années 1960, le gouvernement du Bénin a investi dans le développement de l’irrigation par canaux pour intensifier la production vivrière et réduire l’insécurité alimentaire.

60 % des agriculteurs irrigués et 46% des agriculteurs des terres arides étaient en situation de sécurité alimentaire.

L’adoption de l’irrigation a un effet positif sur la sécurité alimentaire.

D’autres variables expliquant la sécurité alimentaire sont l’éducation, la formation informelle, le crédit, les services de vulgarisation, l’utilisation de semences améliorées, l’application d’engrais et d’herbicides, les revenus agricoles et non agricoles.

Il est recommandé de fournir des efforts visant à réhabiliter le développement des périmètres d’irrigation et leurs intensifications.

Pour un impact plus important de l’irrigation sur la sécurité alimentaire, des services d’intrants complémentaires, les mesures des politiques et un soutien institutionnel sont nécessaires.

Les impacts des investissements dans les périmètres irrigués sur la productivité des cultures, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté est plus importante là où des mesures de soutien institutionnel et des politiques et infrastructures complémentaires sont disponibles.

Besoins d’investiguer sur l’adoption de l’irrigation comme la diversification des revenus, et explorer les effets d’entraînement liés aux changements des prix des denrées alimentaires.

L’investissement dans l’irrigation est une piste potentielle pour réduire l’insécurité alimentaire au Bénin

Besoin urgent d’améliorer l’accès des agriculteurs aux intrants agricoles, au crédit et aux services de vulgarisation

Nonvide, G.M.A., 2018. Irrigation adoption : A potential avenue for reducing food insecurity among rice farmers in Benin. Water Resour. Econ. 24, 40–52.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre «Irrigation adoption : A potential avenue for reducing food insecurity among rice farmers in Benin»

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Inventaire par télédétection des agro-écosystèmes de bas-fonds dans le centre du Bénin

En Afrique subsaharienne, les bas-fonds sont des agroécosystèmes souvent favorables à la riziculture et aux cultures de contre-saison.

Ces ressources potentielles n’ont pas bénéficié d’un développement rapide à cause de leur extrême diversité et du fait de la méconnaissance de leurs potentialités par les acteurs du développement.

Cent quatre-vingts et un bas-fonds couvrant une superficie de 1 123 hectares ont été identifiés.

Environ 60 % des bas-fonds identifiés ont une superficie comprise entre 0 et 5 hectares, tandis que moins de 5 % d’entre eux ont des superficies comprises entre 20 et 25 hectares.

L’approche de détection et d’inventaire utilisée dans cette étude, essentiellement fondée sur l’exploitation d’une image satellitale, présente une fiabilité telle qu’elle mérite d’être généralisée pour la recherche des zones basses pour des perspectives agricoles.

Il y a un gain de temps avec l’approche de détection, comparativement aux autres approches qui nécessitent que tous les bas-fonds soient parcourus et levés sur le terrain.

Les bas-fonds ont été identifiés pouvant déjà faire l’objet d’une mise en valeur car présentant des caractéristiques hydrologiques et morphologiques qui correspondent aux critères de mise en valeur proposés par le DIARPA.

Une approche simple, plus rapide et moins onéreuse existe en ce sens qu’elle permet de relever en un temps record le maximum de bas-fonds et de réduire le coût des phases de terrain de l’inventaire des bas-fonds d’une zone donnée.

Il urge de mener des travaux complémentaires afin de cerner les caractéristiques socio-économiques et biophysiques des bas-fonds inventoriés.

L’utilisation systématique de cette approche par les projets de développement agricole des bas-fonds permettrait la mise en place progressive d’un système d’information sur les bas-fonds aux niveaux national et régional.

Chabi, A., Oloukoi, J., Mama, V.J., Kiepe, P., 2010. Inventaire par télédétection des agro-écosystèmes de bas-fonds dans le centre du Bénin. Cah. Agric. 19, 446–453.

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Rongeurs envahissants et dégradations des stocks alimentaires : une étude au Port Autonome de Cotonou, Bénin

Les rongeurs sont des ravageurs majeurs des denrées stockées constituant une véritable menace pour la sécurité alimentaire.

Les espèces envahissantes comme les rats et les souris se sont disséminés à travers toute la planète à la faveur du commerce international.

Les rats et les souris sont de loin les espèces les plus nuisibles dans les entrepôts de stockage avec des pertes associées très élevées.

Cinq espèces ont été identifiées au port de Cotonou dont deux indigènes (M. natalensis et la musaraigne C. cf. olivieri) et trois envahissantes (R. rattus, R. norvegicus et M. musculus).

La présence de souris domestiques envahissantes, de rats bruns et de rats noirs n’est pas inattendu dans un port maritime, mais des études sur leur finesse de distributions respectives dans un port ne sont pas si nombreuses.

L’entretien de l’environnement est l’une des méthodes alternatives extrêmement utile.

Le nettoyage systématique des entrepôts planchers, notamment après les opérations de chargement (qui peuvent provoquer la déchirure des sacs et l’écoulement des grains) limite la disponibilité des ressources alimentaires pour les rongeurs.

Des procédures anti-rongeuses simples sont encore à imaginer afin d’empêcher les rongeurs d’accéder aux marchandises stockées.

Dossou, H., Adjovi, N., Houemenou, G., Bagan, T., Mensah, G., Dobigny, G., 2020. Invasive rodents and damages to food stocks : a study in the Autonomous Harbor of Cotonou , Benin. Biotechnol.Agron.Soc.Environ 24, 28–36.

NB : Ce document a été originalement publié en Anglais sur le titre «Invasive rodents and damages to food stocks : a study in the Autonomous Harbor of Cotonou, Benin»

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