Diversité des espèces végétales d’importance, négligées et sous-utilisées au Bénin.

Les Africains en général et les Béninois en particulier souffrent ou meurent de malnutrition au milieu d’une grande diversité de cultures alimentaires hautement nutritives, par ignorance ou par négligence.

Les raisons de cette négligence varient selon les producteurs et les techniciens agricoles.

Une étude menée dans 50 villages au Bénin a révélé 41 espèces végétales négligées et sous-utilisées (NUCS).

Les raisons de cette négligence varient selon les producteurs et les techniciens agricoles.

Les raisons importantes de cette négligence sont le manque de soutien financier pour la recherche orientée vers les cultures négligées, l’absence de politique nationale de promotion, le manque de marchés organisés, la sensibilité aux parasites et aux maladies, le manque de pratiques culturales et de variétés améliorées, le faible rendement et la production laborieuse.

19 des 41 espèces ont été identifiées comme prioritaires sur la base de 10 critères à savoir : ampleur de la production, ampleur de la consommation, degré de consommation, valeur nutritionnelle perçue, importance culturelle, propriétés médicinales, utilisation commerciale, valeur marchande, contribution au revenu du ménage et contribution à l’autonomisation des femmes.

Les NUCS ont une valeur nutritionnelle et médicinale intéressante et sont une source importante de revenus pour les ménages.

La promotion des NUCS va contribuer de manière substantielle à la réduction de la pauvreté et à la lutte contre la malnutrition au Bénin.

Pour la promotion de ces espèces végétales négligées et sous-utilisées au Bénin, il sera important de mettre en place un programme national et spécial de recherche et de développement.

Dansi, A., Vodouhè, R., Azokpota, P., Yedomonhan, H., Assogba, P., Adjatin, A., Loko, Y.L., Dossou-Aminon, I., Akpagana, K., 2012. Diversity of the neglected and underutilized crop species of importance in Benin. TheScientificWorldJournal 2012.

NB: Ce document a été originalement publié en Anglais sous le titre « Diversity of the neglected and underutilized crop species of importance in Benin.»

 

 

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Evaluation de la durabilité de la production maraichère au sud du Bénin.

La production maraîchère est une branche importante de l’agriculture urbaine et périurbaine au Bénin, reconnue pour ses impacts sur l’environnement.

Des Indicateurs de Durabilité de la Production Maraîchère (IDPM) ont été mis au point par une équipe pluridisciplinaire en s’inspirant du modèle français Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles (IDEA)

L’IDPM comporte trois échelles de durabilité de même poids que sont les dimensions agroécologique, socioterritoriale et économique, 10 composantes et 40 indicateurs.

La majorité des exploitations enquêtées (65,48%) se caractérisent par une durabilité dont la valeur limitante est déterminée par la dimension agroécologique.

L’amélioration des composantes « Diversité écologique », « Organisation spatiale », des indicateurs « fertilisation », « protection des végétaux » et « gestion des emballages de produits chimiques » de la composante « Pratiques agricoles » sont les pistes d’amélioration de la durabilité de la production.

La durabilité socioterritoriale de la production est caractérisée par un manque de formation au niveau des producteurs, un défaut d’hygiène et de sécurité dans leur activité de production et une faible contribution à l’emploi.

La dimension économique est caractérisée par une faible viabilité et une faible transmissibilité économique, mais une indépendance financière et une bonne efficience du processus productif.

Les exploitations de grande taille (2500-5000 m²) utilisant les systèmes motorisés d’arrosage ont obtenu les scores de durabilité les plus élevés.

Une intégration des systèmes de pompage solaire de l’eau pour l’irrigation va accroître le niveau de durabilité de la production maraîchère.

Ahouangninou, C., Martin, T., Assogba-Komlan, F., Cledjo, P., Kpenavoun Chogou, S., Nouatin, G., Boko, W., Soumanou, M.M., Houssou, C., Biaou, G., Ahanchede, A., Boko, M., Fayomi, B., 2015. Evaluation de la durabilité de la production maraichère au sud du Bénin. Cahiers du CBRST.

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Evaluation de l’intensité territoriale de deux systèmes de cultures associées modérément fertilisées au Sud-Bénin.

Dans la plupart des pays en développement, toute la production agricole a pour vocation d’être commercialisable et c’est la partie non commercialisable qui sert à la satisfaction des besoins alimentaires des petits paysans.

La production agricole destinée à l’exportation et à la commercialisation est celle la plus soutenue financièrement et techniquement par les pouvoirs publics.

Il est important de recentrer l’agriculture sur la satisfaction des besoins pouvant garantir l’équilibre alimentaire des producteurs puis des autres couches de la société tout en préservant l’environnement.

L’intensité territoriale se définit comme la superficie de terre nécessaire pour produire soit une ration alimentaire équilibrée en macronutriments (glucides, protéines et lipides), soit en apport protéino-énergétique (de 2 163,5 kcal/jour et 56,7g/jour de protéines) pour un adulte pendant un an.

La pratique des cultures multiples favorise la réduction de l’intensité territoriale en permettant la suffisance quantitative à travers les bons rendements mais également, une diversité pouvant garantir l’équilibre alimentaire.

L’intensité territoriale varie de 2 831,4 m² pour le système de culture de l’arachide en culture mono spécifique à 495,6 m² lorsque l’arachide est associée à la variété de maïs TZEEW, à port érigé.

L’intensité territoriale varie de 2 500 m² (pois d’angole) en système de cultures mono spécifiques à 1 521,8 m² pour l’association maïs-manioc-pois d’angole,

Il est nécessaire que les politiques s’appuient sur la minimisation de l’intensité territoriale, en matière de rendements agricoles, afin de concilier durablement la satisfaction des besoins alimentaires des populations en plein accroissement et la préservation des ressources naturelles.

Adjahossou, V., Adjahossou, B., Dovonou, F., Adjahossou, D., Boko, M., 2014. Evaluation de l’intensité territoriale de deux systèmes de cultures associées modérément fertilisées au Sud-Bénin. International Journal of Biological and Chemical Sciences 7, 2233–2247.

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Evaluation comparative du rendement en graines et en racines de deux variétés de Pachyrhizus erosus cultivés sur sol ferralitique non dégradé au Sud-Bénin.

La carence alimentaire dans la région sud du Bénin est plus qualitative que quantitative et touche surtout les enfants dont la consommation protéique est très insuffisante

Au Bénin, les racines et tubercules occupent la deuxième place dans l’alimentation humaine après les céréales et sont très riches en lipides, amidon, sucres, fibres, cendres, minéraux et vitamines.

Pachyrhizus erosus (pois-patate ou jicama) est une espèce de légumineuse introduite au Bénin dont les tubercules contiennent 11% de protéines (sur la base du poids sec), ce qui le place en tête de la plupart des tubercules tropicaux pour leur richesse en protéines.

Le rendement en racines de P. erosus varie selon la variété, la densité des plants ; par contre les différentes doses de fumure minérale restent sans effet sur le rendement.

Dans les conditions agroécologiques du Sud-Bénin et à la densité de 62.500 plants/ha, la variété P. erosus EC-KEW a un rendement en racines plus élevé (26,88 t/ha), supérieur de 19,46% que la variété P. erosus EC-533 (22,50 t/ha).

Contrairement aux résultats de rendements en racines obtenus, la variété EC-533 est la plus productive en termes de rendement en graines de P. erosus, avec le rendement le plus élevé supérieur de 39,47% au rendement obtenu avec la variété EC-KEW à la densité de 62.500 plants/ha.

La variété EC-KEW est la plus recommandée car elle est plus productive en racines comestibles et plus adaptée à l’écologie du Sud-Bénin contrairement à la variété EC-533 plus productive en graines qui sont non comestibles.

Abdoulaye, C., Allagbé, C.M., Djinadou, K.A., Aly, D., Adjanohoun, A., Koudandé, O.D., Baba-Moussa, L.S., 2016. Evaluation comparative du rendement en graines et en racines de deux variétés de Pachyrhizus erosus cultivés sur sol ferralitique non dégradé au Sud-Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin 1–7.

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Ethnobotanie, diversité des variétés locales et cultivars potentiels riches en vitamine A de la patate douce (Ipomoea batatas (L.) Lam.) dans le sud et le centre du Bénin.

La patate douce est un aliment de base important au Bénin, qui reste malheureusement négligé par la recherche et sous-utilisé.

La patate douce est produite pour sa valeur alimentaire mais aussi à des fins économiques.

Au Bénin, la production de patates douces serait limitée par plusieurs facteurs biotiques et abiotiques, ainsi que par l’absence de cultivar amélioré à haut rendement.

La diversité génétique des cultivars traditionnelles avec des niveaux variables de caractères agronomiques tels qu’un rendement élevé de l’organe de stockage, une teneur élevée en matière sèche (MS), un développement vigoureux du feuillage peut permettre de palier aux rendements faibles observés actuellement.

La difficulté des pratiques agricoles et la sensibilité de la culture aux attaques de ravageurs et d’insectes sont les principales contraintes citées par les enquêtés.

Le nombre de variétés de patate douce par village varie de 2 à 11 avec une moyenne de 5 variétés par village.

La région du Sud possède une gamme relativement plus élevée de variétés que la région Nord et convient donc à la conservation de la diversité des cultures.

108 cultivars de patate douce identifiés et classifiés en huit groupes en se basant sur 13 traits agronomiques et caractéristiques culinaires.

Quelques groupes de variétés de patate douce sont caractérisés par une chair jaune et orange, ce qui pourraient constituer une source potentielle de vitamine A.

Pour préserver les variétés locales existantes contre l’érosion génétique, la collecte et la conservation du germoplasme ex situ sont une nécessité

Sanoussi, A.F., Dansi, A., Orobiyi, A., Gbaguidi, A., Agre, A.P., Dossou-Aminon, I., Sanni, A., 2016. Ethnobotany, landraces diversity and potential vitamin A rich cultivars of sweet potato (Ipomoea batatas (L.] Lam.) in southern and central Benin. Genetic Resources and Crop Evolution 2016 64:6 64, 1431–1449.

NB: Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre “Ethnobotany, landraces diversity and potential vitamin A rich cultivars of sweet potato (Ipomoea batatas (L.] Lam.) in southern and central Benin”

 

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Enquête ethnobotanique de trois espèces du genre Desmodium (Desmodium ramosissimum, Desmodium gangeticum et Desmodium adscendens) utilisées en médecine traditionnelle, Bénin.

En Afrique, les médicaments conventionnels ne sont pas accessibles à tous ; le coût élevé des traitements conduit 82% des patients à se tourner vers les remèdes traditionnels.

Au Bénin, sur les 3000 espèces de plantes répertoriées dans les écosystèmes forestiers en 2002, 172 sont consommées par les populations locales comme plantes alimentaires et 814 comme plantes médicinales.

Le genre Desmodium comprend plus de 46 espèces répertoriées comme plantes médicinales dans le monde.

Au Bénin, Desmodium ramosissimum, Desmodium gangeticum et Desmodium adscendens sont les espèces les plus vendues par les herboristes et sont impliquées dans le traitement de 19 catégories de maladies.

Desmodium ramosissimum est la plus citée (85% des enquêtés) montrant une fréquence d’utilisation élevée.

Les parties de la plante utilisées sont la tige avec les feuilles (98%) et les racines (2%).

Les recettes sont préparées principalement par décoction et administrées par voie orale.

Le prix des échantillons vendus varie de 200 à 1000 FCFA.

Les tisanes sont préparées avec une seule herbe ou une combinaison de plusieurs herbes.

Les informations sur les plantes sont transmises d’une génération à l’autre oralement par le bouche-à-oreille.

Aucune interdiction ou effet secondaire n’est lié à l’utilisation de ces plantes.

Les trois espèces de Desmodium occupent une place importante dans l’arsenal thérapeutique du Bénin.

Ces résultats constituent un outil essentiel pour l’évaluation expérimentale des potentialités de ces plantes afin de mettre à la disposition de la population béninoise, de nouveaux médicaments traditionnels améliorés.

Farid, B., Rafiou, M., Marcellin, A., Durand, D.-N., Nabede, A., Sylvestre, A., Haziz, S., Adolphe, A., Aly, S., Lamine, B.-M., 2018. Ethnobotanical survey of three species of Desmodium genus (Desmodium ramosissimum, Desmodium gangeticum and Desmodium adscendens) used in traditional medicine, Benin. International Journal of Sciences 4, 26–33

NB: Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre “Ethnobotanical survey of three species of Desmodium genus (Desmodium ramosissimum, Desmodium gangeticum and Desmodium adscendens) used in traditional medicine, Benin.”

 

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Etat nutritionnel des enfants de moins de 5 ans reçus à l’Unité de Vaccination du Centre de Santé de Hounsouko à Porto-Novo (Sud du Bénin).

Dans l’0uémé, la prévalence de retard de croissance est de 30% chez les enfants de 6 à 59 mois.

L’Ouémé comme le 3ème Département le plus touché par l’émaciation (6,1%) après l’Atacora (7,8%) et le Plateau (6,4%) et représente ainsi une zone à risque

A Porto-Novo, dans le centre de vaccination de Hounsouko, 7,4% des enfants de 0 à 59 mois reçus dans ledit centre, étaient émaciés, 30,3% présentaient un retard de croissance et 12,3% avaient une insuffisance pondérale.

45,9% des enfants présentaient une surcharge pondérale dont 11,7% d’obèses.

La surcharge pondérale touchait 65% des enfants de moins 5 mois.

La surcharge pondérale des enfants pourrait s’expliquer par le statut socioéconomique des populations de Porto-Novo avec plus de 2/3 des ménages qui sont en sécurité alimentaire et 68% des mères des enfants menant des activités génératrices de revenus leur permettant une prise en charge alimentaire adéquate de leur progéniture.

Le niveau de revenu confortable et la non disponibilité des mères occupées par leurs activités génératrices de revenus, favoriserait le remplacement dans l’alimentation des enfants du lait maternel par le lait de vache (qui contient 3 fois plus de protéines que le lait maternel).

Un dispositif de surveillance régulière de croissance doit être mis en place en vue d’une prise en charge adéquate de la situation de double « charge » de la malnutrition : dénutrition et surnutrition

Yessoufou, A.G., Yessoufou, A.K., Adebo, A.A., Egounlety, L., Sezan, A., 2017. Etat nutritionnel des enfants de moins de 5 ans reçus à l’Unité de Vaccination du Centre de Santé de Hounsouko à Porto-Novo (Sud du Bénin). International Journal of Biological and Chemical Sciences 10, 1517–1524.

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Etat des lieux de la sécurité alimentaire dans le département de l’Atacora (au Nord-Ouest du Bénin) et analyse des politiques publiques.

L’Atacora, malgré ses atouts agricoles et les nombreux programmes agricoles qui y sont mis en œuvre, reste marqué par l’insécurité alimentaire.

D’après l’enquête sur la sécurité alimentaire réalisée par le Programme alimentaire mondial en 2008, 29% de la population de l’Atacora souffrent de l’insécurité alimentaire.

Toutes les formes de malnutrition protéino-énergétique sont enregistrées chez les enfants de 0 à 5 ans.

La diversité alimentaire est faible chez les enfants de 6 à 23 mois.

Chez les enfants de 6 à 59 mois, le taux de malnutrition aiguë est de 7,8%, le taux de malnutrition chronique est de 42,8% et celui de l’insuffisance pondérale est de 22,5%.

L’insécurité alimentaire dans le département de l’Atacora trouve ses sources dans la faiblesse de la production agricole, l’instabilité de la commercialisation des produits vivriers et dans le manque d’accès financier causé par la pauvreté et le manque d’alternatives économiques.

La persistance de l’insécurité alimentaire dans ce département est due à l’inefficacité des politiques de lutte contre l’insécurité alimentaire, qui ne visent pas spécifiquement les personnes vulnérables pour promouvoir leur accès à l’alimentation, mais s’oriente vers l’augmentation de la production alimentaire qui dépend fortement de la filière coton pour l’accès aux intrants, aux équipements et aux crédits.

L’amélioration durable de la situation alimentaire dans l’Atacora nécessite la facilitation de l’élargissement des choix économiques des ménages agricoles, le renforcement de capacité en techniques et équipements de post-récolte et une amélioration de la protection sociale.

Zinzindohoue, E., 2012. Etat des lieux de la sécurité alimentaire dans le département de l’Atacora (au Nord-Ouest du Bénin) et analyse des politiques publiques.

 

 

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Connaissance endogène de quatre légumes à feuilles utilisés par les populations rurales du Bénin.

Les légumes-feuilles sont des sources de diversification alimentaire et pourraient contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones rurales africaines.

Les légumes-feuilles sont des sources importantes de vitamines, de protéines et de minéraux tels que le fer, le calcium et les fibres.

Dans les zones rurales du Bénin, 187 espèces traditionnelles de légumes-feuilles ont été identifiées et beaucoup sont couramment utilisées comme constituants alimentaires dans la préparation de soupes et de ragoûts.

Parmi les légumes-feuilles indigènes enregistrés au Bénin, Ceratotheca sesamoïdes Endl. (faux sésame ; Pedaliaceae), Sesamum radiatum L. (Pédaliacées), Acmella uliginosa (L.) Jansen (Plante à maux de dents ; Asteraceae) et Justicia tenella (Nees) T. Anderson (Acanthaceae) sont identifiés comme ayant une grande importance et sont largement présents dans de nombreux districts du nord et du centre du Bénin.

La cuisson des feuilles fraîches prédomine, tandis que le séchage au soleil est la pratique habituelle de conservation de ces légumes à feuilles.

Tous les légumes-feuilles étudiés étaient consommés sous forme de sauces cuites.

Différents types de sauces ont été identifiés : (1) les sauces préparées avec un seul légume et (2) les sauces avec une combinaison de légumes-feuilles.

Les fréquences de consommation sont associées aux groupes socioculturels, aux habitudes alimentaires et à la disponibilité dans le terroir.

L’espace géographique et/ou l’identité culturelle ou l’origine et la saison influencent la consommation de légumes-feuilles traditionnels.

Vihotogbe-Sossa, C., Akissoe, N., Anihouvi, V., Ahohuendo, B., Ahanchede, A., Sanni, A., Hounhouigan, D., 2012. Endogenous knowledge of four leafy vegetables used by rural populations in Benin. Ecology of food and nutrition 51, 22–39.

NB : Ce document a été originalement publié en anglais sous le titre “Endogenous knowledge of four leafy vegetables used by rural populations in Benin.”

 

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Adaptation de la méthode “Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles (IDEA)” pour l’évaluation de la durabilité des exploitations agricoles de la basse vallée du fleuve Ouémé en République du Bénin.

La présente étude a procédé à l’adaptation de la méthode IDEA aux conditions locales de la basse vallée de l’Ouémé en raison des différences entre le contexte de l’agriculture française et celui de la zone d’étude.

La méthode IDEA “Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles” aborde trois dimensions de la durabilité (chacune avec un score max de 100), à savoir l’écologie (18 indicateurs), le social (18 indicateurs) et l’économie (6 indicateurs).

La valeur numérique finale de la durabilité est la valeur la plus basse des trois échelles de la durabilité, appliquant ainsi la règle des facteurs limitatifs dans la dynamique des écosystèmes. Elle peut être appliquée à tous les systèmes de production agricole et permet de comparer plusieurs exploitations agricoles.

Trois types de modifications ont été apportées à savoir, le rejet de certaines unités élémentaires de certains indicateurs jugés peu pertinents par les agriculteurs, la reformulation de certaines unités élémentaires pour respecter le contexte de la zone d’étude et la modification de l’échelle de notation de certaines unités élémentaires pour coller au mieux aux conditions spécifiques de la basse vallée de l’Ouémé.

Sur les 129 unités élémentaires des 42 indicateurs, 86 éléments ont été validés par les groupes d’agriculteurs, 20 ont été reformulés et 23 ont été retirés.

La version modifiée de l’IDEA est considérée comme appropriée pour être utilisée dans d’autres zones agroécologiques au Bénin et en Afrique où des conditions similaires à la basse vallée de l’Ouémé existent, bien que certaines modifications puissent être nécessaires.

Agossou, G., Gbehounou, G., Zahm, F., Agbossou, E.K., 2017. Adaptation of the “indicateurs de durabilité des exploitations agricoles (IDEA)” method for assessing sustainability of farms in the lower valley of ouémé river in the Republic of Benin. Outlook on Agriculture 46.

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