Changement et continuité dans les systèmes traditionnels d’élevage bovin des pays de la Côte Ouest Africaine : Une étude de cas au Bénin

Six types de troupeaux distincts suivants ont été identifiés

La mobilité pastorale est pratiquée par environ la moitié des éleveurs enquêtés et reste une nécessité pour les éleveurs malgré ses contraintes.

La saisonnalité et la disponibilité en constante évolution des pâturages et des ressources en eau ont été les principaux moteurs de la transformation en cours des systèmes pastoraux.

La pratique croissante de la transhumance par les non-Fulanis combinée à la taille plus importante des troupeaux dans les régions du sud et du centre par rapport au nord, à l’expansion de l’agriculture chez les éleveurs Fulanis et à l’expansion vers le sud du pastoralisme dans les régions humides et subhumides, a révélé un changement de paradigme dans les systèmes de production bovine au Bénin.

La mobilité accrue des troupeaux a intensifié les conflits entre les éleveurs, ainsi qu’entre les éleveurs et les cultivateurs.

La saisonnalité et la disponibilité en constante évolution des pâturages et des ressources en eau ont été les principaux moteurs de la transformation en cours des systèmes pastoraux.

Les éleveurs mobiles doivent adopter de meilleures stratégies de gestion des troupeaux, y compris le déstockage en temps voulu, tout en développant et en renforçant les contrats de pâturage et de fumier avec les agriculteurs et les éleveurs locaux.

Les pasteurs sédentaires doivent réduire leur dépendance à l’égard des terres de parcours naturelles et adopter davantage la culture fourragère. Les politiques de soutien doivent inclure l’établissement et l’application de règles.

Houessou, S.O., Dossa, L.H., Diogo, R.V.C., Houinato, M., Buerkert, A., Schlecht, E., 2019. Change and continuity in traditional cattle farming systems of West African Coast countries: A case study from Benin. Agricultural Systems 168.

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La convergence des sciences agricoles peut-elle soutenir l’innovation par les agriculteurs à faibles ressources en Afrique ? Les cas du Bénin et du Ghana

Convergence des Sciences (CoS), est un programme de recherche (2002- 2006) dans lequel neuf projets de recherche ont été menés, dont quatre au Bénin, quatre au Ghana et un aux Pays-Bas.

La question centrale abordée par CoS était la nécessité d’accroître l’impact de la recherche agricole sur les moyens de subsistance des agriculteurs à faible ressources en Afrique subsaharienne.

Zannou et al. ont démontré que la gestion et la conservation des ressources génétiques de l’igname et du niébé sont affectées par l’adéquation agronomique et technologique des variétés, les demandes du marché, sa capacité à contribuer à la sécurité alimentaire et ses valeurs sociales.

Vissoh et al. ont indiqué clairement que des technologies appropriées de gestion doivent être développées pour contrôler les mauvaises herbes envahissantes et parasites, telles que Imperata cylindrica et Striga spp.

Sinzogan et al. ont indiqué que les agriculteurs du Bénin continuent de produire du coton, malgré des marges bénéficiaires très faibles, en raison de l’accès fourni par les dispositions institutionnelles aux engrais qu’ils peuvent détourner pour les utiliser sur le maïs et d’autres cultures.

Saidou et al. ont montré qu’il ne suffit pas de se concentrer sur les facteurs techniques tels que les engrais verts et les fertilisants, et qu’il est nécessaire d’aborder les facteurs institutionnels.

Au cours de sa prochaine phase, le CoS continuera à élargir l’espace d’opportunité pour les petits exploitants agricoles, avec un accent particulier sur les contraintes institutionnelles, et à intégrer l’approche dans les procédures régulières des institutions de recherche.

van Huis, A., Jiggins, J., Kossou, D., Leeuwis, C., Röling, N., Sakyi-Dawson, O., Struik, P.C., Tossou, R.C., 2007. Can convergence of agricultural sciences support innovation by resource-poor farmers in Africa? The cases of Benin and Ghana. International Journal of Agricultural Sustainability 5.

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Connaissances des éleveurs sur la préférence des espèces fourragères pour le bétail dans les pâturages du Bénin

Les plantes fourragères les plus prioritaires ainsi que les connaissances indigènes concernant leur utilisation ont été documenté.

Un total de 257 espèces de plantes fourragères (9,01% de la flore du Bénin), dont 116 ont été enregistrées lors des enquêtes ethnobotaniques et 195 lors des promenades dans les pâturages.

Ces espèces appartiennent à 181 genres et 54 familles.

Les feuilles (58%) et la tige feuillue (28%) étaient les parties de la plante les plus broutées.

Parmi les espèces enregistrées, seuls 23,23% sont détenus par des éleveurs. Cela montre leur faible niveau de connaissance des ressources fourragères.

En végétation, les éleveurs ne se préoccupent pas de l’alimentation du bétail puisque la ressource est disponible et ils ne font pas de suivi continu des animaux.

En cas de sécheresse, par contre, par manque d’herbes, les éleveurs font le choix de couper les branches des arbustes et des arbres pour permettre aux animaux de se nourrir. Il en est de même dans les fermes.

Les espèces les plus utilisées comme fourrage étaient Andropogon gayanus, Panicum maximum, Pterocarpus erinaceus et Flueggea virosa.

Les espèces les plus broutées par les bovins lors de la marche au pâturage (FVPW) étaient Panicum maximum et Pterocarpus erinaceus.

Au total, 16 espèces ont été considérées comme les principales plantes fourragères du Bénin.

La grande diversité des plantes signalées indique qu’il existe un certain nombre d’espèces fourragères prometteuses dans la flore du Bénin qui pourraient guider la sélection et l’introduction d’innovations alimentaires susceptibles d’améliorer la production animale.

Ouachinou, J.M.A.S., Dassou, G.H., Azihou, A.F., Adomou, A.C., Yédomonhan, H., 2018. Breeders’ knowledge on cattle fodder species preference in rangelands of Benin. Journal of Ethnobiology and Ethnomedicine 14.

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Le sésame noir (Sesamum radiatum Schum. et Thonn.) cultivée comme légume-feuille au Bénin

Sesamum radiatum est un légume à feuilles traditionnel nutraceutique très consommé au Bénin.

Malgré son importance pour la sécurité alimentaire, la nutrition et la génération de revenus, il est très peu connu de la communauté scientifique et fait partie du groupe des espèces dites négligées et sous-utilisées.

L’étude a révélé une riche nomenclature populaire essentiellement centrée sur la texture gluante de la sauce.

Aucune diversité intraspécifique apparente n’a été signalée au sein de S. radiatum au niveau du village, mais la caractérisation agromorphologique de 18 accessions collectées a révélé l’existence d’une diversité intraspécifique claire et bien structurée, exploitable en sélection pour le développement de nouvelles variétés ayant le potentiel d’attirer des prix élevés sur les marchés locaux.

La production de S. radiatum est encore traditionnelle et biologique (pas de fertilisants, pas de pesticides).

Les pratiques culturales utilisées varient selon les producteurs qui sont regroupées en quatre catégories. Les groupes P2 et P4 rassemblent les agriculteurs qui appliquent le paquet technologique le plus avancé caractérisé par la préparation de la pépinière, le semis en vrac, la plantation en ligne et la monoculture. Les deux autres groupes sont ceux qui utilisent des paquets technologiques de production moins avancés.

D’autres expériences agricoles sont nécessaires pour identifier les pratiques culturales appropriées à la production à grande échelle de cette espèce pour l’alimentation, la nutrition et la génération de revenus.

Il est proposé de renforcer le germoplasme existant de cette espèce par une collecte supplémentaire dans d’autres zones agroécologiques pour une caractérisation génétique approfondie.

Dansi, A., Etèka, C.A., Adéoti, K., Orkwor, G.C., Ahohuendo, B.C., Loko, Y.L., Vodouhè, R., 2012. Black benniseed (Sesamum radiatum Schum. et Thonn.) cultivated as leafy vegetable in Benin. Genetic Resources and Crop Evolution 59.

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La modélisation par réseau bayésien des premiers stades de croissance explique la variabilité du rendement interplant de l’igname et permet des améliorations agronomiques en Afrique de l’Ouest

Les ignames (Dioscorea spp.) sont des espèces importantes, notamment pour les agriculteurs pauvres en ressources de l’Afrique de l’Ouest, où les rendements des cultures sont affectés par une hiérarchie précoce de la taille des plantes liée à une levée inégale.

Contrairement à la pomme de terre (Solanum tuberosum), l’igname ne bénéficie pas d’un système de production de semences de tubercules certifié permettant une germination uniforme et rapide.

La date d’émergence était la seule cause directe de la variabilité du rendement des plantes, commune aux deux principales espèces d’ignames alimentaires Dioscorea rotundata et Dioscorea alata.

Pour D. rotundata, la date d’émergence a également montré des effets indirects complexes : plus l’émergence est tardive, plus le nombre de tiges principales est élevé, plus les réserves de tubercules par tige sont faibles, moins le nombre de cataphylles par tige est élevé et enfin, plus le poids des tubercules est faible.

Le poids du tubercule de semence a influencé le poids du tubercule de la plante pour D. rotundata mais pas pour D. alata, Afin d’éviter le gaspillage, il pourrait être nécessaire de rechercher la taille optimale des tubercules pour D. alata en Afrique de l’Ouest.

Cette étude a démontré, en utilisant la modélisation du réseau bayésien additif, que les systèmes de culture traditionnels d’Afrique de l’Ouest présentent un sérieux inconvénient concernant la large gamme incontrôlée d’âges physiologiques et de réserves dans les lots de tubercules de semences, ce qui affecte la hiérarchie des tailles des plantes et finalement le rendement commercialisable.

Cornet, D., Sierra, J., Tournebize, R., Gabrielle, B., Lewis, F.I., 2016. Bayesian network modeling of early growth stages explains yam interplant yield variability and allows for agronomic improvements in West Africa. European Journal of Agronomy 75.

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Barrières et opportunités pour l’innovation dans la production de riz dans les vallées intérieures du Bénin

Cette étude examine les facteurs techniques et institutionnels qui entravent l’utilisation efficace de l’eau d’irrigation et le développement de la chaîne de valeur du riz local dans une vallée intérieure du Bénin.

Le diagnostic indique que les problèmes sociotechniques au niveau local sont liés au fait que (1) la production locale de riz reste faible, et (2) le niveau actuel de production de riz fournit peu de revenus aux agriculteurs.

Les barrières institutionnelles au niveau local, regroupent la vétusté des équipements de transformation locaux, l’absence de règles efficaces de partage et de maintenance au niveau local, l’eau considérée comme une ressource ouverte, les privilèges de certains agriculteurs.

Les barrières institutionnelles provenant d’un niveau supérieur au niveau local incluent une répartition peu claire des responsabilités en matière de maintenance, un débouché incertain sur le marché local du riz, la concurrence du riz importé, le crédit du système de solidarité uniquement accessible aux agriculteurs et aux groupes expérimentés, l’accent mis sur les zones de production de coton, la préférence des consommateurs urbains pour le riz importé.

Les opportunités pour augmenter l’efficacité de la gestion de l’eau, la production de riz, et le revenu des agriculteurs dans la chaîne de valeur du riz au Bénin comprennent l’augmentation de la demande de riz et l’affinité des consommateurs pour les produits locaux avec des labels de produits territoriaux, de nouvelles politiques d’investissement basées sur des partenariats public-privé, la disponibilité de meilleures pratiques de gestion de l’eau, et la disponibilité de terres dans les zones d’altitude.

Totin, E., van Mierlo, B., Saïdou, A., Mongbo, R., Agbossou, E., Stroosnijder, L., Leeuwis, C., 2012. Barriers and opportunities for innovation in rice production in the inland valleys of Benin. NJAS – Wageningen Journal of Life Sciences 60–63.

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Systèmes de production de bananes et de plantains au Bénin : enquête ethnobotanique, diversité variétale, parasites et implications pour une meilleure production.

Le bananier et le plantain cultivés (Musa spp.) sont parmi les produits les plus consommés et échangés au Bénin pour leurs précieuses caractéristiques nutritionnelles et socio-économiques.

87 cultivars reconnus localement ont été trouvés : 73 de groupes de bananes et 14 de plantains.

En termes de taxonomie, les variétés locales de bananiers sont diversement désignées selon les langues locales et sur la base de l’utilisation de traits agronomiques, morphologiques et culturels. Une clarification des synonymes par caractérisation morphologique et moléculaire est donc nécessaire.

Les cultivars les plus populaires étaient Sotoumon (banane) (52,94 %), Aloga (plantain) (41,17 %), Planta (banane) (33,33 %) et Adjangan (plantain) (27,45 %).

Le premier critère de préférence des agriculteurs pour les cultivars est la productivité élevée liée au poids élevé des régimes suivi par la précocité du cycle et le bon goût des bananes.

Parmi les onze contraintes de production identifiées, le faible rendement, la faible tolérance aux stress biotiques (charançon du bananier Cosmopolites sordidus Germar et banana bunchy top virus) et abiotiques (sécheresse et vent), et le faible score sur la qualité post-récolte et de transformation des cultivars locaux sont les principaux obstacles à la production.

Dans les systèmes de production de bananes et de plantains du sud du Bénin, les agriculteurs mélangent tous les cultivars de Musa sur le même champ.

Les variétés locales les plus chères (d’après 85% des enquêtés) sont Aloga, Avlan, Avlandjangan, Djanvlan, Vlandjangan, Adjangan dont les prix du régime sont compris entre 5000 et 6000 FCFA

Chabi, M.C., Dassou, A.G., Dossou-Aminon, I., Ogouchoro, D., Aman, B.O., Dansi, A., 2018. Banana and plantain production systems in Benin: Ethnobotanical investigation, varietal diversity, pests, and implications for better production. Journal of Ethnobiology and Ethnomedicine 14.

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Évaluation de la diversité du manioc (Manihot esculenta Crantz), de la perte des variétés locales et des critères de préférence des agriculteurs dans le sud du Bénin à l’aide d’une approche participative des agriculteurs.

Le manioc (Manihot esculenta Crantz) est l’une des cultures vivrières les plus produites et consommées en République du Bénin.

Environ 11 contraintes de production ont été listées par les agriculteurs, et les plus importantes étaient la faible productivité, la faible capacité de stockage souterrain des racines de certains cultivars, les maladies virales (mosaïque du manioc), la sensibilité à une forte humidité du sol, et le manque de cultivars à maturation précoce, qui représentaient ensemble 68,02 % du total des réponses.

125 variétés locales existantes ont été enregistré au nombre desquels 59 cultivars élites (cultivés par de nombreux ménages et sur de grandes surfaces) ont été identifiés et ensuite regroupés en 23 catégories en fonction de leurs caractéristiques agronomiques, technologiques et culinaires.

Les caractérisations agro-morphologiques et moléculaires sont également recommandées pour clarifier les erreurs de désignation et l’identification variétale.

Dans le cadre de la diversité existante, le choix ou les préférences des cultivars sont basés sur 22 critères culinaires, technologiques, agronomiques et économiques et leur importance varie selon les départements. Parmi ces critères, les plus importants sont la productivité élevée, la bonne qualité du gari, la maturité précoce et la bonne friabilité, qui représentent ensemble 48,12 % du total des réponses.

Dans la plupart des villages, la perception des agriculteurs de la perte de cultivars était basée sur l’abandon de certains cultivars en raison de leurs mauvaises caractéristiques agronomiques (69,12 % des réponses) et culinaires et/ou technologiques (30,88 % des réponses).

Agre, A.P., Bhattacharjee, R., Dansi, A., Becerra Lopez-Lavalle, L.A., Dansi, M., Sanni, A., 2015. Assessment of cassava (Manihot esculenta Crantz) diversity, loss of landraces and farmers preference criteria in southern Benin using farmers’ participatory approach. Genetic Resources and Crop Evolution 2015 64:2 64, 307–320.

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Captures du poisson-chat, Schilbe intermedius (Teleostei : Schilbeidae), par la pêche artisanale au filet maillant dans deux affluents du fleuve Ouémé, Bénin, Afrique de l’Ouest

Les captures du poisson-chat Schilbe intermedius par la pêche artisanale au filet maillant ont été étudiées dans les affluents Okpara et Zou du fleuve Ouémé, au Bénin, en 1999 et 2000.

Les plus gros poissons capturés aux stations de Toué et de Kpassa mesuraient respectivement 26,2 cm et 24,5 cm.

La production mensuelle à Kpassa a varié entre 9,0g et 900,0g (moyenne 206,3g) et entre 3,3g et 17 320g (moyenne 2 603,4g) à Toué.

La production mensuelle (PM) a considérablement fluctué avec deux tendances principales au cours de l’année. La première (septembre-décembre) a été caractérisée par une augmentation progressive des PM. Les valeurs les plus élevées ont été obtenues en novembre à Kpassa et en décembre à Toué. La deuxième tendance (décembre-mai) a été caractérisée par une baisse progressive de la PM. Les valeurs les plus basses ont été obtenues en février-avril à Kpassa et en mai-juillet à Toué.

Le succès de la pêche artisanale des schilbeids varie au cours de la journée, les plus fortes captures étant enregistrées vers 22h00 et à 07h00 et les plus faibles entre 13h15 et 16h15.

Les filets à maille étirée de 10 à 15 mm ont été les plus efficaces. Au-delà de 15 mm, la pêche au filet maillant devenait moins efficace.

Les gros poissons étaient souvent capturés avec des filets maillants de 20 à 30 mm de maille étirée. Au-delà de ces maillages, le rendement et les prises des filets maillants ont diminué.

Lalèyè, P., Salako, O., Chikou, A., Philippart, J.C., 2005. Artisanal gill-net fishery catches of the catfish, Schilbe intermedius (Teleostei: Schilbeidae), in two tributaries of the Ouémé River, Bénin, West Africa. African Journal of Aquatic Science 30.

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Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire (AGVSA)

En août 2017, 47,5% de la population béninoise est en sécurité alimentaire, 42,9% est sécurité alimentaire limite et 9,6% en insécurité alimentaire dont 0,7% en sécurité alimentaire sévère.

Les ménages ruraux sont davantage touchés par l’insécurité alimentaire (12% modéré et 1% sévère) que les ménages urbains (7% modéré) ou vivant à Cotonou (2% modéré).

Les principaux départements les plus touchés par l’insécurité alimentaire sont Atacora (24%) (particulièrement les communes de Boukoumbé, Toucountouna, Natitingou, Materi, Cobly), Couffo (16%) (surtout Lalo) et Collines (15%) (surtout Glazoué, Savè, Ouèssè).

Par rapport à 2013, l’insécurité alimentaire globale a légèrement diminué passant de 11% à 9,6% et cela s’explique par une amélioration globale de la consommation alimentaire.

Les ménages vivant d’activités précaires ou informelles (travail journalier, petit commerce ou commerce informel, artisanat), de l’agriculture vivrière ou de l’aide (transfert d’argent, dons alimentaire) sont plus nombreux (>50%) à être en insécurité alimentaire que les ménages ayant une source de revenu plus importante et plus régulière (fonctionnaire, salarié, grands commerçants, entrepreneurs).

Pour plus de 75% des ménages en insécurité alimentaire sévère et 66% en insécurité alimentaire modérée, le chef de ménage n’a suivi aucun enseignement.

Il y a légèrement plus d’insécurité alimentaire chez les ménages dirigés par une femme (12%) que par un homme (9%) surtout en zone rurale.

Les causes de l’insécurité alimentaire sont la pauvreté et l’accès limitée à l’alimentation, la dégradation de la résilience des ménages, le faible dynamisme des marchés et la chronicité de l’insécurité alimentaire dans certaines régions.

INSAE, PAM, Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, 2014. Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire.

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