Typologie des résidus organiques attirant les mouches et leur utilisation dans le secteur agricole au sud du Bénin

L’utilisation de larves de mouches comme source de protéines pour la volaille et agent de biodégradation de substrats organiques tels que le fumier s’avère être une technologie prometteuse et innovante pour les agriculteurs pauvres en ressources.

L’étude visait à catégoriser les substrats organiques en fonction de leur capacité à attirer les mouches et à produire des larves de mouches, et à discuter de leur utilisation dans le domaine agricole au sud du Bénin.

La plupart des agriculteurs avaient des connaissances limitées sur l’utilisation des larves de mouches pour nourrir la volaille. Certains d’entre eux n’étaient pas conscients du rôle des larves de mouches dans la dégradation des substrats organiques.

Trois utilisations de ces substrats organiques ont été évoquées par les éleveurs : l’engrais organique, la production de larves de mouches et l’alimentation pour la volaille.

Les intestins d’animaux, les carcasses, le fumier de volaille, le fumier de porc ont été mentionnés comme des résidus animaux attirant les mouches et potentiellement adaptés à la production de larves de mouches.

Les résidus végétaux appropriés pour la production de larves de mouches comprenaient des sous-produits agro-artisanaux tels que le son de soja, le son de maïs et le son de sorgho ; malt de brasserie, papaye pourrie, écorce de mangue et banane pourrie.

L’étude suggère que ces différents types de substrats soient évalués pour leur adéquation à la production de larves de mouches et que la qualité des résidus issus de la dégradation par les larves de mouches soit évaluée dans une perspective de reconstitution de la fertilité des sols.

Citation :

Bloukounon-Goubalan, A.Y., Saidou, A., Clottey, V., Chrysostome, C.A.A.M., Kenis, M., Mensah, G.A., 2017. Typology of organic residues attracting flies and their utilization in the agricultural sector in southern Benin. Int. J. Biol. Chem. Sci. 11, 2560–2572.

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Compromis de floraison et de synchronisation de maturité pour la qualité de l’ananas

Dans la filière ananas du Bénin, la mauvaise qualité des fruits empêche les producteurs d’ananas d’entrer sur le marché européen.

Nous avons étudié les effets des pratiques culturales courantes, la floraison et synchronisation de la maturité, (1) pour quantifier les compromis entre floraison et synchronisation de la maturité pour la qualité de l’ananas et la proportion de fruits exportables vers les marchés européens, et (2) déterminer l’effet des pratiques de récolte sur les attributs de qualité avec les cultivars Sugarloaf et Smooth Cayenne.

L’induction de la floraison artificielle a donné des fruits avec un poids d’infrutescence plus faible, un rapport couronne/infrutescence plus élevé en longueur, et une proportion de fruits exportables vers les marchés européens plus faible que l’induction de la floraison naturelle.

Les coûts des améliorations par induction naturelle de la floraison étaient énormes : les durées plus longues de la plantation à l’induction de la floraison et à la récolte, le nombre plus élevé de récoltes des fruits augmentant le coût de la main-d’œuvre et la plus faible proportion de plantes produisant des fruits par rapport aux cultures de plantes induites par la floraison artificielle.

L’induction de la maturité artificielle a diminué la concentration totale de solides solubles dans les fruits diminuant ainsi la proportion de fruits exportables vers les marchés européens, avec un avantage d’un temps légèrement plus court entre l’induction de la floraison et la récolte.

La récolte des fruits individuels à maturité optimale a donné des fruits avec des solides solubles totaux plus élevés dans les fruits induits par la maturité par rapport naturellement à la pratique de récolte des agriculteurs.

Étant donné les coûts énormes d’induction de floraison naturelle, les options pour utiliser efficacement l’induction de floraison artificielle pour obtenir des fruits de haute qualité est discutée.

Citation :

Hotegni, V.N.F., Lommen, W.J.M., Agbossou, E.K., Struik, P.C., 2015. Trade-Offs of Flowering and Maturity Synchronisation for Pineapple Quality. PLoS One 10, 1–28.

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Pêcher ou ne pas pêcher ? Dégradation des ressources et diversification des revenus au Bénin

La Commission mondiale sur l’environnement et le développement (CMED) a inventé l’idée que les pauvres sont pris au piège de la pauvreté et de l’environnement. Dans son rapport « Notre avenir à tous », la commission a déclaré que les pauvres dans les pays en développement n’ont d’autre choix que de surexploiter les ressources naturelles disponibles pour survivre (WCED, 1987).

Les auteurs ont étudié l’impact de la dégradation des ressources naturelles sur la diversification des revenus dans les communautés de pêcheurs béninoises.

De l’utilisation des données d’enquête et de l’analyse économétrique, ils montrent que les pêcheurs sont plus susceptibles de diversifier leurs revenus lorsque la dégradation du stock de poissons est plus grave.

Cependant, le niveau de diversification des revenus qu’ils trouvent est étonnamment faible et loin d’être suffisant pour soulager le stress sur les lacs.

Ce dernier est lié aux faibles niveaux d’éducation formelle des pêcheurs et à la non-réglementation de l’utilisation d’engins de pêche très productifs mais dommageables. Ces deux facteurs se traduisent par un fort retour à la pêche par rapport aux activités non liées à la pêche, même en milieu de dégradation.

Aussi, l’analyse confirme-t-elle l’importance de l’éducation pour la diversification, montrant qu’un niveau d’instruction plus élevé conduit à des niveaux plus élevés de diversification des revenus.

Il est nécessaire pour les décideurs politiques, outre l’interdiction des engins prohibés, de promouvoir les activités économiques en dehors du secteur de la pêche, par exemple, en stimulant l’esprit d’entreprise grâce à des programmes de microcrédit, l’amélioration des réseaux de transport et la promotion de l’éducation.

Citation :

Stoop, N.I.K., Houssa, R., Verpoorten, M., 2016. To fish or not to fish? Resource degradation and income diversification in Benin. Environ. Dev. Econ. 21, 669–689.

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L’impact du changement climatique sur la production agricole en Afrique de l’Ouest : une évaluation pour le bassin de l’Ouémé au Bénin

Les études sur le changement climatique en Afrique de l’Ouest tendent à prédire un potentiel agricole réduit qui affectera la situation de la sécurité alimentaire d’une population déjà appauvrie.

Cependant, ces études ignorent largement les adaptations des agriculteurs et les ajustements du marché qui atténuent les effets de prévisions négatives.

L’article tente de combler une partie de cette lacune par une évaluation spatialement explicite de l’impact du changement climatique sur les revenus agricoles dans le bassin de l’Ouémé (ORB), Bénin.

Nous appliquons un certain nombre de relations structurelles spatialement explicites estimées pour l’ensemble territoire du Bénin pour simuler des conditions dans l’ORB proprement dit qui est similaires à celles actuellement prédominant dans le Nord plus sec, et le Sud plus humide.

On trouve que dans des conditions moyennes de changement climatique, les faibles rendements actuels ne sont pas réduits, à condition que les modes de culture sont ajustés, tandis que les augmentations de prix compensent en partie les effets sur le revenu des agriculteurs.

Par conséquent, sans aucune intervention politique, les revenus agricoles restent relativement stables, bien qu’à des niveaux faibles et avec une fréquence accrue de mauvaises récoltes après des sécheresses.

Les simulations de scénarios montrent qu’il existe également des aspects bénéfiques qui peuvent, avec des interventions, même transformer les pertes en gains.

Le principal canal d’amélioration serait la réduction de jachère, ce qui est particulièrement prometteur car il nécessite peu d’ajustements pratiques agricoles, exploite le potentiel des terres non cultivées et améliore l’efficacité de l’utilisation de l’eau.

Elle permet également au Bassin d’absorber les futurs flux migratoires en provenance des zones sahéliennes voisines plus gravement touchées.

Citation :

Sonneveld, B.G.J.S., Keyzer, M.A., Adegbola, P., Pande, S., 2012. The Impact of Climate Change on Crop Production in West Africa : An Assessment for the Oueme River Basin in Benin. Water Resour. Manag. 26, 553–579.

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Teretrius nigrescens contre Prostephanus truncatus pyrale des céréales dans les magasins de maïs africains : la lutte biologique à l’œuvre ?

Suite à l’introduction accidentelle du bostrichidé Prostephanus troncatus en Afrique de l’Est et de l’Ouest vers 1980, une campagne de lutte biologique classique a été lancé en 1991; le scarabée histéridé Teretrius nigrescens a été libéré en tant qu‘agent de lutte biologique pour empêcher l’apparition destructrice du ravageur dans le maïs des petites exploitations magasins.

A partir des données publiées et non publiées des magasins de maïs expérimentaux au Bénin, nous avons dérivé des modèles statistiques décrivant la population d’insectes en magasin dynamique, et on a ainsi pu mettre en évidence des interactions biologiques significatives et expliquer le manque de contrôle biologique observé.

Nous avons trouvé que (i) T. nigrescens réduit considérablement le taux de croissance de la population de deux charançons P. truncatus et le ravageur non ciblé, Sitophilus zeamais ; (ii) T. nigrescens a affiché une réponse numérique positive aux deux espèces de proies, P. truncatus et S. zeamais ; (iii) une compétition asymétrique existait entre les deux espèces de proies, S. zeamais était affectée négativement par P. truncatus mais pas l’inverse ; (iv) T. nigrescens et S. zeamais présentait une densité-dépendance intraspécifique négative alors que P. truncatus était limitées dans les ressources.

La lutte biologique classique avec T. nigrescens n’est pas susceptible de réussir, principalement en raison de la dépendance à la densité intraspécifique du prédateur et son faible taux de croissance démographique par rapport à ses proies.

Nous recommandons qu’en plus la recherche sur P. truncatus, la lutte antiparasitaire intégrée prenne en compte l’agriculteur comme un agent actif gérant le magasin.

Les décideurs devraient donner la priorité à la formation des services de vulgarisation et des agriculteurs dans les techniques de lutte intégrée contre les ravageurs (par ex. l’utilisation d’insecticides) comme complément nécessaire à la lutte biologique (inefficacité d’action de P. truncatus ici).

Citation :

Holst, N., Meikle, W.G., 2003. Teretrius nigrescens against larger grain borer Prostephanus truncatus in African maize stores : biological control at work ? J. Appl. Ecol. 40, 307–319.

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La gestion durable des ressources au Bénin inscrite dans le processus de décentralisation

Les problèmes présentés ont montré les difficultés que la population rurale et les agences de développement au Bénin sont confrontés aujourd’hui. Contrairement aux attentes dans le domaine de la politique de développement, l’inachevé processus de décentralisation rend la gestion des problèmes encore plus difficile.

Cet article donne un aperçu sur une approche socio-économique intégrée pour répondre à la complexité de l’utilisation des ressources dans un bassin versant au Bénin, en Afrique de l’Ouest.

L’objectif principal des études est d’analyser les interdépendances entre la disponibilité des ressources et socio-économique, respectivement, le développement démographique, incorporé dans le processus de réorganisation institutionnelle.

L’eau deviendra plus rare en raison de la croissance démographique et de l’évolution des modes de consommation d’eau. Les flux migratoires aggravent la concurrence sur la terre et l’eau.

La connaissance détaillée de ces processus brièvement décrits permet d’identifier des stratégies durables afin d’atténuer les crises imminentes.

Les approches de gestion des ressources telles que CBNRM (« Community Based Natural Resource Management’’) forment une base conceptuelle, qui doit s’accompagner d’une planification à long terme des institutions étatiques pour piloter les ressources et par l’introduction de systèmes d’utilisation des terres adaptés localement (comme les plantations de noix de cajou dans le bassin versant).

Le système d’aide à la décision BenIMPACT prend en charge l’évaluation quantitative de différentes voies de développement.

Les stratégies dominantes de besoins fondamentaux de toutes les agences de développement nationales et internationales opérant au Bénin doivent reconnaître le processus de raccourcissement des ressources naturelles de base eau et terre pour assurer leur pérennité à l’avenir.

Citation :

M’barek, R., Behle, C., Mulindabigwi, V., Schopp, M., Singer, U., 2005. Sustainable resource management in Benin embedded in the process of decentralisation. Phys. Chem. earth 30, 365–371.

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Développement durable de l’élevage et de la production de viande en République du Bénin : stratégies et perspectives

La production animale joue un rôle économique et rôle social. En République du Bénin, le cheptel et la production de viande a augmenté au cours des dernières décennies.

Pour mettre à jour les informations pour une meilleure compréhension du fonctionnement du secteur de production animale et carnée dans le contexte socio-économique, ce document met en évidence (i) la structure du cheptel et la production, (ii) la compétitivité du secteur de la viande, (iii) identifie les contraintes et les solutions potentielles pour augmenter la production de viande en République du Bénin.

Cependant, des systèmes d’élevage industriels et modernes pour toutes les espèces se développent. Les bovins (57%), poulets (19%), les petits ruminants (13 %) et les porcs (7 %) sont les principaux producteurs de viande du pays.

Les espèces non conventionnelles telles que le lapin (3%) et les aulacodes (1%) contribuent également à la production nationale de viande.

Malgré les interdits religieux, la consommation de porc a augmenté au cours des dernières années notamment dans le sud du Bénin.

Les ménages avec une mensualité plus élevée revenu dépensent plus d’argent pour acheter de la viande que les ménages pauvres.

Le goût, la texture, le prix et la jutosité sont les principaux critères de choix. Aussi, les consommateurs préfèrent la viande des races locales à celle des races exotiques. Ainsi les espèces locales et les races jouent un grand rôle dans le développement de ce secteur.

Bien que des politiques aient été mises en œuvre pour stimuler la production nationale de viande, le secteur est encore peu développé. C’est pourquoi, la mise en œuvre de nouvelles approches et des pratiques comprenant l’amélioration des ressources génétiques des animaux, le logement, les soins de santé et l’alimentation devraient être développées intensifier la production.

Citation :

Agossou, D.J., Toukourou, Y., Koluman, N., 2018. Sustainable Development of Livestock and Meat Production in Republic of Benin: Strategies and Perspectives. J. Anim. Heal. Prod. 6, 35–40.

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Etude de la qualité chimique et bactériologique des ressources en eau à Hozin, arrondissement de la commune de Dangbo au Bénin

L’eau est d’une importance biologique et économique vitale. C’est à la fois un aliment, éventuellement un médicament, une matière première industrielle, de l’énergie, agricole, et un moyen de transport et/ou de loisir incluant la baignade et la pêche.

Le degré de qualité exigé des eaux dépend de chacun des usages. Son utilisation à des fins d’eau potable nécessite une excellente qualité physico-chimique et microbiologique.

Menée sur le bassin versant du fleuve Ouémé dans la zone agricole de Hozin, cette étude s’est concentrée sur le suivi des contenus physico-chimiques et bactériologiques de l’eau de surface et du sous-sol au début et à la fin de la période de culture du riz.

Les résultats obtenus montrent que les concentrations d’ammonium et de fer dépassent les limites réglementaires fixées par l’OMS. De même, les valeurs de la DBO5 et de la DCO étaient hors du commun.

Les eaux de surface étaient plus polluées, pour plusieurs paramètres étudiés, que les eaux souterraines à l’exception du puits P2.

Les paramètres microbiologiques indiquent une contamination de l’eau par les matières fécales streptocoques, coliformes fécaux et totaux.

Les méthodes d’analyse permettent de suivre et de comprendre l’évolution spatio-temporel des caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques des eaux de surface et souterraine de Hozin.

Les nutriments détectés dans la colonne d’eau ne proviennent pas de la décomposition des plantes du milieu aquatique mais d’autres sources comme le lessivage des sols ayant subi des traitements aux fertilisants chimiques

Il urge, pour éviter des risques sanitaires, de traiter les eaux de consommation avant leur utilisation par la population.

Citation :

Sokènou, H., Padoue, A., Nonvignon, G.A., Gérard, J.R., Aimé, Z., Bodounri, Y., Modéran, T.R., Jacques, F., 2018. Study of the chemical and bacteriological quality of water resources in Hozin , district of the commune of Dangbo in Benin. Int. J. Chem. Stud. 6, 146–160.

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Pertes de stockage, contraintes de liquidité et décisions de stockage du maïs au Bénin

Les ménages de petits exploitants agricoles dans tous les pays en développement du monde vendent souvent des portions substantielles de leur production de cultures de base immédiatement après la récolte, période où les prix sont bas, seuls de racheter les mêmes produits de base plus tard dans l’année à des prix plus élevés.

Cet article estime comment les pertes de stockage dues à la moisissure, aux insectes et à d’autres parasites, combinées aux contraintes de liquidité, influencent la décision du ménage d’une petite exploitation agricole de stocker le maïs à la ferme après la récolte. Pour cela, les données de panel de 309 petits exploitants au Bénin couvrant les années de saisons de récolte 2011 et 2013 ont été analysées.

Les résultats suggèrent que les petits exploitants sont poussés à vendre au moment de la récolte pour différentes raisons, en fonction de leur motivation à stocker.

Dans les ménages qui déclarent la consommation directe comme leur objectif principal pour le stockage du maïs, les contraintes de liquidité, et non les pertes de stockage, réduisent le montant du maïs qu’ils stockent.

En revanche, les ménages qui stockent du maïs dans l’intention de le vendre plus tard dans l’année ne semblent pas affectés par les contraintes de liquidité. Au lieu de cela, ces ménages stockent moins lorsqu’ils s’attendent à perdre plus pendant le stockage.

Ces résultats suggèrent que les politiques visant à fournir des liquidités seront plus utiles pour motiver le stockage chez les ménages axés sur la consommation.

Les ménages motivés à stocker pour une vente ultérieure bénéficieront des technologies de stockage qui atténuent les coûts opérationnels associés aux pertes de stockage.

Citation :

Kadjo, D., Ricker-gilbert, J., Abdoulaye, T., Shively, G., Baco, M.N., 2018. Storage losses , liquidity constraints , and maize storage decisions in Benin. Agric. Econ. 49, 435–454.

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Variation spatiale et temporelle du rendement du riz pluvial de bas-fond dans les bas-fonds affectés par l’application d’engrais et les diguettes dans le nord-ouest du Bénin

Les bas-fonds pluviaux des vallées intérieures présentent un potentiel élevé pour la production de riz (Oryza spp.) en Afrique de l’Ouest.

Cependant, le rendement du riz dans les bas-fonds est, en général, faible en raison de diverses contraintes telles que la mauvaise la fertilité du sol, la sécheresse, la toxicité du fer (Fe) et les mauvaises pratiques de gestion des cultures.

Cette étude visait à évaluer l’efficacité de l’application de diguettes et d’engrais pour améliorer la productivité du riz dans les deux positions toposéquentielles (positions ascendantes et descendantes) dans une vallée intérieure sur quatre saisons humides (2007-2010) dans le nord-ouest du Bénin.

L’effet des diguettes sur le rendement du riz était constant sur quatre saisons, deux traitements d’application d’engrais et deux positions toposéquentielles, ont induit une augmentation du rendement du riz de 29 %.

Le rendement du riz était plus élevé en amont qu’en aval, sauf en 2010. En amont, le niveau d’eau stagnant était élevé en 2010, en raison de précipitations plus élevées que les autres années, une toxicité accrue du Fe, induisant un rendement inférieur en 2010.

La variation d’une année à l’autre de la réponse du rendement à l’application d’engrais a été liée à des différences d’absorption d’azote à 38 jours après le semis.

Lorsque la concentration de Fe dans les feuilles était plus faible, N l’absorption était plus élevée. Ainsi, la toxicité du Fe à un stade précoce pourrait contribuer à la réponse du rendement à l’application d’engrais.

Ces résultats indiquent que si les diguettes sont essentielles pour améliorer la productivité du riz, l’amélioration la réponse du rendement à l’application d’engrais nécessite des systèmes de drainage dans les zones où le risque de toxicité du Fer (Fe) est haut.

Citation :

Akossou, A.Y.J., Attakpa, E.Y., Fonton, N.H., Sinsin, B., Bosma, R.H., 2016. Spatial and temporal analysis of maize ( Zea mays ) crop yields in Benin from 1987 to 2007. Agric. For. Meteorol. 220, 177–189.

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